Article
Tabaski à Cotonou : une fête de réflexion et d'union
- Titre
- Tabaski à Cotonou : une fête de réflexion et d'union
- Créateur
- Edgard Couao-Zotti
- Editeur
- La Nation
- Date
- 8 avril 1998
- Résumé
- Journée de réflexion et d’union. C'est sous ce signe qu’on peut placer la fête de la Tabaski célébrée hier mardi 7 avril sur toute l’étendue du territoire national. Très tôt le matin, les mosquées et les places de prières ont été prises d’assaut par les musulmans. Ils ont rendu grâce à Allah, et prié pour la paix au Bénin.
- Page(s)
- 1
- 3
- Sujet
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Félix Adimi
- Gatien Houngbédji
- Issiaka Alao Ligali
- Paix
- Prière
- Ramadan
- Sahidou Dango-Nadey
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003292
- contenu
-
Journée de réflexion et d’union. C'est sous ce signe qu’on peut placer la fête de la Tabaski célébrée hier mardi 7 avril sur toute l’étendue du territoire national. Très tôt le matin, les mosquées et les places de prières ont été prises d’assaut par les musulmans. Ils ont rendu grâce à Allah, et prié pour la paix au Bénin.
A la place Idi «Les Cocotiers», c’est l’Imam de la Mosquée de Cadjèhoun, El Hadj Issiaka Ligali qui a dirigé la prière. Le gouvernement béninois était représenté par les ministres de l’industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, Félix Adimi, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, Gatien Houngbédji, et de l'Environnement, de l'Habitat et de l’Urbanisme, Sahidou Dango-Nadey.
Dans son sermon, l'Imam Issiaka Ligali a dit que la fête d’Aid El Kébir est une fête de réflexion, se référant à l’histoire d’un croyant à qui Allah a ordonné d’immoler son fils en lieu et place d’un mouton.
La fête de la Tabaski rappelle donc, a-t-il dit, un événement historique dans le comportement d’un croyant soumis à Dieu et prêt à tout sacrifice.
Ce croyant du nom de Abraham a fait un rêve. Au cours de ce rêve, Dieu lui a demandé en sacrifice, son fils Ismaël qu’il a eu dans sa vieillesse. Aussitôt après ce rêve, Satan s’est présenté à Abraham et a tenté en vain de le convaincre à ne pas exécuter la volonté du Bon Dieu. Pour Abraham, c’est Dieu qui lui a donné ce fils, et il lui est loisible de le reprendre par quelque moyen qu’il le désire. Satan s’en fuit voir la mère de Ismaël. Cette dernière non plus ne céda aux tentations de Satan qui, déconcerté, alla tenter vainement de convaincre l’enfant de ne pas se laisser immoler.
Le jour du sacrifice venu, le couteau, on ne peut plus tranchant de Abraham n’a pu trancher la gorge de Ismaël. Furieux, Abraham donne un grand coup de ce couteau dans une pierre qui se trouvait non loin des lieux. Il a donc suffi de ce seul coup pour que ce couteau fende la pierre.
Alors, Allah a fait apparaître à Abraham, un bélier et lui a ordonné de l’immoler en sacrifice, en lieu et place de Ismaël.
C’est cet événement historique qui fait dire à l’Imam Issiaka Ligali que la fête de la Tabaski doit être une occasion de réflexion.
La fête de la Tabaski de cette année est placée sous le signe de l’union.
L’Union entre tous les fils du Bénin, l’union entre tous les croyants de notre pays. Parce que, explique l’Imam Ligali, cette année, la Tabaski a presque coïncidé avec les fêtes pascales et le Ramadan avec le carême chrétien. Cela veut dire, déduit-il, que tous les Béninois doivent s’unir dans Allah, dans le Christ pour la paix et le bonheur du pays.
Pour cela, nous devons toujours prier, prier pour que la vie devienne de moins en moins chère et que le délestage prenne vite fin. Au plus tard à la fin de ce mois. C’est le vif souhait des trois ministres qui ont représenté le gouvernement à cette prière à la place Idi de «Les Cocotiers» à Cadjèhoun.
Fait partie de Tabaski à Cotonou : une fête de réflexion et d'union