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Séjour au Bénin, du vice-président de la Banque islamique de développement : renforcer la coopération entre les institutions financières et le Bénin
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- Titre
- Séjour au Bénin, du vice-président de la Banque islamique de développement : renforcer la coopération entre les institutions financières et le Bénin
- Créateur
- J.J. Semondji
- Editeur
- La Nation
- Date
- 10 septembre 1996
- Résumé
- Le vice-président de la Banque islamique de développement, M. Enam Chaudry a entamé depuis samedi dernier, une visite officielle de travail et d'amitié en République du Bénin. Le vice-président de la Banque islamique de développement en provenance de Lomé a été accueilli à la frontière bénino-togolaise d’Hillacondji par le ministre béninois des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique, M. Emmanuel Golou. Il était entouré des cadres techniques du ministère du Plan et de son département...
- Page(s)
- 8
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003271
- contenu
-
Le vice-président de la Banque islamique de développement, M. Enam Chaudry a entamé depuis samedi dernier, une visite officielle de travail et d'amitié en République du Bénin. Le vice-président de la Banque islamique de développement en provenance de Lomé a été accueilli à la frontière bénino-togolaise d’Hillacondji par le ministre béninois des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique, M. Emmanuel Golou. Il était entouré des cadres techniques du ministère du Plan et de son département...
Cette visite officielle du vice-président de la Banque islamique de développement au Bénin entre dans le cadre des discussions avec les autorités béninoises au sujet des différents projets financés par son institution. Dès son arrivée à Hillacondji, il y a eu comme en de pareilles circonstances les formalités protocolaires d’usage avant que le cortège ne s’ébranle vers le site hydraulique d’Adjarala sur le fleuve Mono, situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville de la sous-préfecture d’Aplahoué.
Tout a démarré à ce niveau à partir de 1968 quand les Républiques togolaise et béninoise ont créé la Communauté électrique du Bénin. Une interconnexion a été mise en service en 1973 entre les deux pays de la Communauté et la République du Ghana. Cette interconnexion assure aujourd’hui 75% de la fourniture de l’énergie électrique consommée au Togo et au Bénin. Avec l’aménagement d’Adjarala conçu dans le cadre de l’aménagement optimal du fleuve Mono, l’énergie électrique locale pourra satisfaire 50% de la demande.
C’est pourquoi, le vice-président de la Banque islamique de développement chargé des opérations, M. Enam Chaudry se trouve au Bénin depuis samedi dernier, pour engager avec les autorités béninoises, des concertations pour la réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique d’Adjarala sur le fleuve Mono.
M. Enam Chaudry a indiqué à la presse qu’il a été profondément impressionné de la visite qu'il a effectuée sur le site d’Adjarala. Il a félicité les autorités béninoises pour avoir choisi cette localité qui regorge d’atouts majeurs pour l’économie béninoise en énergie électrique. Ce choix, à l’instar de son caractère touristique doit permettre également la fourniture en énergie électrique aux populations des deux Etats (Togo-Bénin) a poursuivi le vice-président de la BID. Il a mis l’accent sur le rôle important que l’énergie joue dans le développement des Nations, mais a-t-il fait remarquer, le tout ne s’agit pas de fournir de l’énergie électrique aux populations. Il faut aussi leur assurer le minimum vital à travers leurs déplacements, les difficultés éventuelles qui peuvent surgir dans la mise en place des installations techniques. Bref! Il faudra recenser tous ces différents problèmes afin de garantir la sécurité alimentaire aux populations qui d’une manière ou d’une autre, seront touchées par ce projet du barrage d’Adjarala, d’ou les 2 projets d’accompagnement du projet de barrage, le projet d’aménagement hydro-agricole du bas de la vallée du Mono et le projet de développement de la pêche sur le lac de retenue d’eau créé par le barrage.
La consommation d’énergie électrique a toujours augmenté régulièrement au Togo et au Bénin et le fort potentiel de développement de ces deux pays à l’extension continue du réseau interconnecté laisse présager une croissance continue pendant les prochaines années notamment pour la République du Bénin.
M. Emmanuel Golou, ministre béninois des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique a indiqué que la Banque islamique de développement est le chef de file de toutes les Banques du Golfe (Fonds saoudien, fonds kowéitien, fonds d’Abou Dhabi) avant de dire toute sa satisfaction d’accueillir le vice-président de la BID sur le site qui abritera le barrage d’Adjarala. M. Emmanuel Golou a souhaité que le vice-président de la BID aille rendre fidèlement compte de ce qu’il a vu et entendu aux autres dirigeants et experts qui n’ont pas fait le déplacement de Cotonou pour toucher du doigt les nombreuses potentialités que regorge ce barrage d’Adjarala. Le ministre Emmanuel Golou a enfin saisi cette opportunité pour inviter tous les partenaires au développement à prendre part effectivement à la table ronde sur le financement du barrage hydro-électrique qui va se dérouler dans le courant du mois de novembre 1996.
Le site d’Adjarala se trouve sur le fleuve Mono qui fait frontière avec le Togo et le barrage sera constitué de digues d’une longueur de 3 km environ qui s’étendront de chaque côté du lit du fleuve aussi bien en territoire togolais qu’en territoire béninois.
En ce qui concerne la production attendue de ce barrage, M. Crespin Dagba, chef des études de la Communauté électrique du Bénin (CEB) a dit que le productible escompté de ce barrage d’Adjarala est de 326 millions de GWh. Ce productible représente aujourd’hui à peu près 40% des besoins en énergie électrique du Togo et du Bénin réunis. Ce productible ajouté à la production de Nagbéto qui est de l’ordre de 170 millions de GWh fera que les besoins du Togo et du Bénin seront couverts à plus de 50% à l’horizon «2000» a conclu M. Crespin Dagba.
Le bassin versant du fleuve Mono dont la majeure partie est au Togo et le bassin du fleuve Ouémé au Bénin constitue l’essentiel du potentiel hydro-électrique des deux pays.
M. Nanan Yamba, directeur général adjoint de la Communauté électrique du Bénin a rappelé lui aussi les potentialités de ce barrage d’Adjarala que caressent les deux pays (Togo-Bénin) depuis quelques années. M. Nanan Yamba a déclaré que grâce à la mise en service de ce projet d’Adjarala, les deux Etats jouiront d’une autonomie en matière d’énergie électrique à 80%.
Avant de mettre un terme à cette visite de terrain sur le site d’Adjarala, le vice-président de la Banque islamique de développement, M. Enam Chaudry a souligné que son institution est prête à contribuer à la réalisation du projet du barrage d’Adjarala.