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La tournée présidentielle au Koweit : dynamiser la coopération bénino-koweitienne
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- Titre
- La tournée présidentielle au Koweit : dynamiser la coopération bénino-koweitienne
- Créateur
- Pothin Gnanvi
- Editeur
- La Nation
- Date
- 22 mai 1992
- Résumé
- Après les Emirats Arabes Unis, première étape de la visite officielle du président Nicéphore Soglo dans le Golfe, la délégation béninoise a séjourné du 18 au 20 mai 1992 au Koweit où elle a eu des entretiens avec les responsables koweitiens.
- Page(s)
- 3
- Sujet
- Coopération arabe
- Développement économique
- Enseignement confessionnel islamique
- Jaber Al Ahmed Al Sabah
- Nicéphore Soglo
- Couverture spatiale
- Arabie saoudite
- Cotonou
- Émirats arabes unis
- Irak
- Koweït
- Natitingou
- Parakou
- Porto-Novo
- Royaume-Uni
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003243
- contenu
-
Après les Emirats Arabes Unis, première étape de la visite officielle du président Nicéphore Soglo dans le Golfe, la délégation béninoise a séjourné du 18 au 20 mai 1992 au Koweit où elle a eu des entretiens avec les responsables koweitiens.
Parti d’Abu Dhabi le 18 mai 1992 à 1lh23 heure locale, l’avion présidentiel a, après 1H20 de vol, atterri à l’aéroport international de Koweit City où Son Altesse, Sheik Jaber Al Ahmed Al Sabah, Emir du Koweit attendait son hôte béninois.
21 coups de canon, exécution des hymnes des deux pays, revue de troupes et présentation des officiels, tels sont les éléments qui ont constitué les honneurs réservés a M. Nicéphore Soglo, premier président béninois ayant entrepris un voyage officiel au Koweit.
Et peu avant le départ du cortège pour Bayan Palace, un premier tête-à-tête a réuni les deux hommes d’Etat qui ont abordé les questions relatives à la situation dans le Golfe et le monde.
Koweït, l’un des plus riches pays du monde
L’Etat du Koweit, monarchie constitutionnelle (Emirat héréditaire) a été proclamé indépendant le 19 juin 1961. Ancien protectorat de la Grande-Bretagne et dominé par les intérêts anglo-américains, Koweit est situé en Asie du sud-ouest, dans la partie nord-orientale de la péninsule arabique. Il est limité au nord-ouest par l’Irak, au sud par l’Arabie Saoudite et à l’est par le Golfe Persique.
D’une superficie de 17.818 km2, le Koweit a une population de 2.100.000 habitants. Près de 90% de ses habitants sont concentrés sur le littoral du Golfe Persique, surtout aux environ de Koweit City, dans les villages côtiers ainsi que dans les régions pétrolières.
Compte tenu de la faiblesse de sa population et de l’importance de ses revenus pétroliers, l’Etat du Koweit est considéré comme l’un des plus riches pays du monde, et dispose d’une capacité de financement digne d’intérêt.
Etant un pays désertique, il offre peu de possibilités pour le développement de l’agriculture qui ne se limite la plantation des palmiers dattiers, à la culture maraîchère et horticole. La principale base de son économie est l'exploitation des produits pétroliers et de gaz naturel. En ce qui concerne son industrie, elle s’occupe des dérivés des produits pétroliers. Ce qui fait que la majorité des biens de consommation est importée de l’étranger.
Du point de vue politique, le pays était menacé depuis la fin de la guerre (Iran-Irak). Ceux qui ont jugé nécessaire le retour à une vie démocratique ont commencé par s’organiser. Les élections de novembre 1989 en Jordanie pour mettre en place une Assemblée, ont encouragé des députés koweïtiens (trente-deux sur cinquante) dirigés par Ahmad Saadoum, à exiger le rétablissement du parlement dissout en 1986. Ainsi est apparue dans la monarchie constitutionnelle, une grave crise politique.
Et pour tenter de mettre fin à cette crise, l’Emir du Koweit a annoncé en avril 1990, la création d’un Conseil national de soixante quinze membres (50 élus au suffrage universel direct et 25 désignés par le souverain). Telle était la situation lorsqu’en août 1990, sous prétexte de revendications territoriales, les troupes irakiennes ont envahi le Koweit. Un important arsenal de guerre a été déversé dans le pays. Les bâtiments stratégiques (ministères, banques et entreprises) ont été assiégés. race à cette situation, l’Emir Sheik Jaber et ses ministres ont opté pour l’exil d’où ils ont mobilisé la communauté internationale grâce à laquelle il a été mis fin à cette agression en février 1991.
Malgré la situation de crise qui existait avant l’agression, l’Emir et son gouvernement en exil sont parvenus à réaliser un consensus de toutes les forces politiques pour mener la lutte contre l’envahisseur irakien.
Il est vrai que la guerre est terminée et que le pays détruit est en train d’être reconstruit grâce aux énormes ressources financières dont dispose cet Etat dans les institutions financières à l’étranger mais l’amertume demeure. L’Emir et son peuple sont encore loin de se remettre de ce choc venant d’un homme (Saddam Hussein), malgré les vingt milliards de dollars US qui leur ont été accordés pour faire face aux problèmes. Ils pleurent encore les nombreux disparus dont le frère de l’Emir. Les vestiges de la guerre (plus de 2000 tanks, camions, armes de tout genre, les armes chimiques et des instruments de torture) continuent de rappeler les atrocités de cette guerre.
Telle a été l’impression de la délégation béninoise qui a parcouru des kilomètres à contempler ce musée, et plus de 7.000 documents secrets, appareils d’espionnage saisis dans certaines représentations diplomatiques à Koweit City.
Les Relations bénino-koweitiennes
Malgré cet état d’âme, les entretiens entre les deux délégations se sont déroulés normalement: L’accueil n’a souffert d’aucune imperfection.
Le 19 mai 1992 dans la matinée, une séance de travail a regroupé les deux délégations pour faire le point de leurs relations, projeter de nouvelles perspectives pour la consolidation de la coopération entre les deux Etats.
Du fait qu’il n’existe aucun cadre régissant la coopération bilatérale entre le Bénin et le Koweit, les deux parties ont envisagé la création de ce cadre.
Malgré l’absence d’une commission mixte de coopération, le Koweit, par l’intermédiaire du Fonds koweïtien, apporte un concours financier aux projets économiques béninois.
Très peu développée par le passé, la coopération entre les deux Etats a connu une évolution sensible vers les années 1980 et a fini par aboutir à l’établissement des relations diplomatiques au cours de l’année 1986.
Et depuis lors, le Koweit participe à la réalisation des projets d'intérêt économique, tels que l’extension du Port autonome de Cotonou, la construction du barrage de Nangbéto et le resurfaçage des axes routiers Godomey-Bohicon-Abomey, Porto-Novo-Cotonou-Hilla-Condji et Comé-Lokossa-Dogbo.
En dehors de ces projets, la délégation béninoise a sollicité le concours financier du Fonds koweïtien pour la réalisation des projets ci-après:
- les projets routiers Savalou-Djougou, Parakou-Diougou-Natitingou.
- le projet d’hydraulique villageoise et d'assainissement de la ville de Cotonou.
- la construction d’un centre de formation professionnelle en mécanique à Porto-Novo par le comité Dar Al Falah du Koweit.
- l’assistance aux écoles islamiques du Bénin par le comité Dar Al Falah et l'offre de bourses d’études au profit de l’Union islamique.
- enfin le projet d’aménagement de la vallée au Niger qui est en cours d’évaluation.
Nonobstant ses propres difficultés liées à la tragédie que le pays vient de vivre, le gouvernement koweïtien a manifesté le désir de respecter ses engagements.
En clair, la tournée du président Soglo dans le Golfe Persique a offert de nouvelles perspectives de coopération.
A Abu Dhabi comme à Koweït City, les gouvernements respectifs ont promis d'aider le Bénin dans son effort de relance économique. A l’inexistence totale de relations entre les Emirats Arabes Unis, fera bientôt place la commission mixte de coopération, véritable mécanisme de renforcement des liens d’amitié.
Le Koweït qui est en train de reconstruire son économie et qui a décidé d’annuler les intérêts des prêts accordés par le Fonds koweïtien pour le développement économique Arabe aux pays démunis, a souhaite dynamiser la coopération entre les deux Etats.