Article
Religion : la prière du soir pendant le Ramadan
- Titre
- Religion : la prière du soir pendant le Ramadan
- Type
- Article de presse
- Editeur
-
La Lettre de Tchaoudjo
- Date
- 23 février 1994
- pages
- 8
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0008762
- contenu
-
Religion :
La prière du soir pendant le Ramadan
Par le nom d'Allah, le miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Que la paix et la grâce d'Allah soient sur le très honoré prophète Mohamad (PBSL), sur les membres de sa famille, sur les fidèles compagnons et sur ceux qui le suivent pour toujours.
Louange à Allah, Seigneur des mondes.
Nombreux sont les lecteurs impressionnés par le dossier religieux sur le jeûne du mois du Ramadan, qui de ce fait ont envoyé des questions auxquelles l'Imam Souleymane de la mosquée de Totsi donne des réponses.
Q. I : Le jeûne est-il valable sans la prière de Taraawih, et combien de rakats comporte-t-elle ?
Taraawih est une prière nocturne purgatoire. Pour le commun des mortels, c'est une prière faite au cours du mois de Ramadan.
De sources sûres, le prophète Mohamed (PBSL) avait l'habitude de faire cette prière toutes les nuits ordinaires, non seulement au cours du mois de Ramadan ; et ne faisait pas plus que treize (13) rakats de la manière suivante : dix (10) rakats pour Taraawih et trois (3) pour Chafai et Witr. Avant toute chose, Taraawih est une prière confidentielle entre le croyant et son Seigneur, un acte généreux non obligatoire ; la recherche du bienfait d'Allah par le croyant à travers la lecture du Saint Coran, l'imploration du Seigneur dans l'inclination et la prosternation. D'où, aucun nombre de rakats n'est exigé. Il est alors avantageux que l'on prenne son temps et de faire le nombre de rakats qu'il peut d'une manière impeccable que d'en faire un grand nombre d'une manière anarchique comme le font certains avec des versets courts et vides de sens comme :
- Sourate 55 v 64 "Moud haamataa ni" qui signifie "Ils sont d'un vert sombre".
Qui sont ceux-là ?
- Sourate 108 v 3 "In na chaa ni aka hhouwal abtar" "Celui qui te hait sera certes, sans postérité".
Notons ici dans ce dernier verset une rupture de dialogue qui creuse une incompréhension dès la récitation de la sourate I, l'ouverture, il s'établit un dialogue :
Qui hait-on ?
entre le croyant et son Seigneur, brusquement ce dialogue s'interrompt par l'addition d'un court tel l'un de ces deux. Du dialogue avec le Seigneur, on passe à l'adresse du message au prophète, car dans ce dernier verset, c'est Allah qui s'adresse au prophète (PBSL).
Par conséquent, pour éviter cette incompréhension, il convient de bien choisir les versets.
Puisque Taraawih est une prière confidentielle, acte généreux non obligatoire, il en découle que le fait de la faire ou non est sans effet sur le jeûne.
Q. II : Le jeûne est-il valable lorsqu'on se réveille en état de pollution nocturne (djanaba) ; peut-on le continuer dans cet état jusqu'au moment de la rupture ?
Les juriconsultes, hommes de loi musulmans, ont prouvé que le jeûne reste valable dans cet état. Allah le Très-Haut dit : "On vous a permis la nuit d'as-Siyam, d'avoir des rapports avec vos femmes..." Sourate 2 v 187.
De même, les femmes du prophète (PBSL), Aïcha et Oummeul Salma, rapportent que le prophète se recueillait en état de pollution sans être en songe et continuait son jeûne. Il est donc évident que la pollution nocturne n'affecte pas le jeûne.
Q. III : Quel est l'effet de la pollution en état de songe (en rêve) ?
Cette pollution également n'affecte pas le jeûne car c'est un acte involontaire et puisque tout acte involontaire est pardonnable, alors cette pollution est sans conséquence sur le jeûne.
Cependant, lorsqu'il s'agit d'un acte réfléchi ou prémédité, le jeûne est invalide et exige deux (2) mois de jeûne expiatoire sans interruption.
Q. IV : Quels types de maladies exemptent du jeûne ?
Les maladies exemptant du jeûne sont les maladies graves, qui causent des dommages à l'organisme et à l'âme, ou qui s'aggravent, en retardent les traitements. Toute maladie différente de celle-ci n'est pas exemptée du jeûne. Ainsi, il est formellement interdit de se créer une maladie - faire le faux malade - car le prophète (PBSL) a dit : "Ne vous créez pas des maladies avant que celles d'Allah ne vous surviennent".
À ces temps de maladies exemptées du jeûne, ajoutons la grossesse pénible, le jeûne peut être néfaste au bébé, de même que l'allaitement d'un nourrisson serait dangereux pour la femme ou le nourrisson. Dans ces cas, la femme bénéficie d'une faveur divine au cours du mois de Ramadan, mais après celui-ci, elle est tenue d'en faire pour compenser lorsqu'elle recouvre sa santé.
N.B. En cas de maladies nécessitant des traitements continus telles que les maux d'yeux, la prise d'injection sous-cutanée, il y a une faveur. Au moment du jeûne, un malade peut introduire une goutte de médicament dans les yeux ; on peut prendre une injection sous-cutanée dans les veines et les artères. Mais il est interdit de prendre du sérum.
Q. V : Dans quel voyage est-il permis de rompre temporairement le jeûne ?
Le voyage impliquant la rupture du jeûne est celui qui est long et pénible, dont la durée est d'au moins un jour. La faveur s'applique également à tout voyageur, qu'il soit éternel ou occasionnel. Après, celui-ci est tenu de faire le jeûne pour compenser.
Toutefois, cette faveur ne s'applique pas aux promenades, aux voyages intentionnels. Pour ces cas précis, il est obligatoire d'observer deux (2) mois consécutifs de jeûne pour compenser la rupture d'un seul jour.
Q. VI : Quel est l'effet de la consommation d'aliments par oubli au cours du jeûne ?
La consommation d'aliments par oubli n'annule pas le jeûne. En cas de rappel, on doit interrompre la dernière prise d'aliment, rincer la bouche puis continuer son jeûne. Mais il est interdit de parler publiquement de cette consommation par oubli, car c'est Allah qui a nourri secrètement son esclave. Le prophète Mohamad (PBSL) a dit : "Quiconque mange par oubli au cours du jeûne doit continuer son jeûne car c'est Allah qui l'a nourri".
Allah est seul capable de nourrir secrètement ses esclaves avant de choisir un et de le nourrir en secret ; d'où l'on ne doit pas publier cette consommation car c'est un dévoilement du secret entre lui et son Seigneur.
Merci de votre compréhension. D'autres questions seront les bienvenues.