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Titre
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Fête du sacrifice : la paix pour tous
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Date
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23 mai 1994
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Résumé
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Les fidèles musulmans ont célébré, le 21 mai dernier, la fête du sacrifice ou Tabaski. Dès 8 heures, des centaines et des centaines d'entre eux avaient pris d'assaut la place de la Révolution, donnant à cet endroit "célèbre" une image toute colorée. Nombre de personnalités politiques, coutumières et religieuses étaient là.
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0003033
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contenu
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Les fidèles musulmans ont célébré, le 21 mai dernier, la fête du sacrifice ou Tabaski. Dès 8 heures, des centaines et des centaines d'entre eux avaient pris d'assaut la place de la Révolution, donnant à cet endroit "célèbre" une image toute colorée. Nombre de personnalités politiques, coutumières et religieuses étaient là. Dont l'ancien Premier ministre Youssouf Ouédraogo, les ministres de la Jeunesse et des Sports, du Commerce, de l'Industrie et des Mines, respectivement Ibrahim Traoré et Souley Mohamed ainsi que des diplomates, le Mogho Naba et bien sûr le grand iman Abdoul Salam Tiemtoré qui a dirigé la prière. Ce dernier a souhaité pour le pays, les Burkinabè et leurs voisins et amis, la bonne santé, la paix, etc. La paix. Voilà un mot qui sonne fort par ces temps de troubles, de guerre et d'incertitudes. Des milliers, voire des millions de personnes ont perdu la vie du fait, entre autres, de la guerre. D'autres ont abandonné derrière eux terres et biens pour se réfugier ailleurs. Ce qui se passe actuellement en Angola, en Yougoslavie, en Somalie et surtout au Rwanda avec ce que cela a d'horrible et d'insupportable pour la conscience humaine interpelle tout le monde.
L'iman n'a pas oublié (et ne peut oublier) de souhaiter une bonne saison des pluies et la prospérité pour tous. Un rituel, dira-t-on. La santé économique du pays et partant celle de la population passe par là. On a en mémoire ces images tristes et honteuses de ces personnes qui fuient leur pays à la recherche d'une hypothétique "pitance" ou celles d'autres qui tendent inlassablement la main pour recevoir l'aumône.
En trente minutes, les fidèles musulmans avaient pratiquement "expédié" leur prière. Ils venaient ainsi d'en finir avec ce qui est considéré comme une des plus grandes manifestations de fête de l'islam. La Tabaski est une fête bénie et la prière collective en est un des éléments les plus importants.
Force est malheureusement de constater que la discipline n'a pas été en tous points le point fort de cette communion avec Dieu, le Tout-Puissant. Des fidèles musulmans se sont empressés de partir au moment où il ne le fallait pas. Et cela dans la bousculade et l'anarchie. Tout cela dit-on peut se comprendre. Il reste tout de même que la prière a eu lieu. Et que les fidèles musulmans ont reçu chez eux les voisins, les parents, les amis pour partager la viande du sacrifice, renforçant ainsi ce nécessaire esprit de solidarité et de fraternité.
B. BABOUE
Sidwaya
Frédérick Madore
