Article
Célébration du Maouloud à Ramatoulaye : la preuve d'une ferveur religieuse
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Célébration du Maouloud à Ramatoulaye : la preuve d'une ferveur religieuse
- Créateur
- Hamado Nana
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 22 août 1994
- Résumé
- Chaque année, la localité de Ramatoulaye située à une trentaine de kilomètres de Ouahigouya dans le Yatenga, voit sa population multipliée par dix, vingt, voire plus à l'occasion de la fête du Maouloud. Cette année encore, Ramatoulaye a fait son plein de fidèles musulmans pour la célébration de la fête anniversaire de la naissance du prophète Mahomet à La Mecque en 570. Dans l'après-midi du jeudi 18 août, une marée humaine s'étalait autour de la mosquée et de la demeure du Cheick de Ramatoulaye.
- Sujet
- Aboubacar Maïga II
- Mawlid
- Roch Marc Christian Kaboré
- Sidi Aboubacar Maïga
- Sidi Mohamed Maïga
- Association Islamique de la Tijâniyya
- Mouvement Sunnite du Burkina Faso
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0003028
- contenu
-
Chaque année, la localité de Ramatoulaye située à une trentaine de kilomètres de Ouahigouya dans le Yatenga, voit sa population multipliée par dix, vingt, voire plus à l'occasion de la fête du Maouloud. Cette année encore, Ramatoulaye a fait son plein de fidèles musulmans pour la célébration de la fête anniversaire de la naissance du prophète Mahomet à La Mecque en 570. Dans l'après-midi du jeudi 18 août, une marée humaine s'étalait autour de la mosquée et de la demeure du Cheick de Ramatoulaye. Avant la tombée de la nuit, cette marée débordera pour s'écouler en véritables affluents dans les ruelles de la ville. Les puissants hauts parleurs placés sur la mosquée et la demeure du Cheick permettront cependant à tout le monde de suivre toute la nuit durant le déroulement de la cérémonie. Célébrée chaque année avec un accent particulier à Ramatoulaye, le Maouloud donnera cette nuit du 18 au 19 août 1994 la preuve de la ferveur religieuse annuellement vécue dans cette ville sainte. Les lectures du Coran et les prêches se succèderont jusqu'au petit matin. Cette année encore, les fidèles étaient venus non seulement des quatre coins du Burkina mais également de pays africains et d'ailleurs. Le Premier ministre, Roch Marc Christian Kaboré assistera personnellement à la cérémonie pendant quelques instants. Une présence fort appréciée des responsables de l'association islamique de la Tidiania qui se souviennent de rapports parfois très difficiles avec les autorités coloniales et même avec certains responsables après l'indépendance.
C'est à Ramatoulaye que fut fondée la communauté islamique de la Tidiania du Burkina. Tout fut l'oeuvre d'un homme à la foi inébranlable le Cheick Aboubacar Maïga 1er Né vers 1882, le Cheick Aboubacar Maïga 1er effectuera le pèlerinage à La Mecque en 1915. De retour, il fonda la première mosquée de Ramatoulaye en 1917. Originaire de Namisgma, il avait été obligé de s'installer en ce lieu devant le rejet de l'islam par les siens. Le Cheick Aboubacar Maïga 1er appellera ce lieu Ramatoulaye qui signifie “terre de la paix islamique, terre de la miséricorde d'Allah" En 1921, la mosquée sera détruite sous l'instigation de tous ceux qui ne voulaient pas de l'islam dans la région. Cette destruction sera suivie d'une persécution des fidèles. Ce qui n'arrêtera pas l'oeuvre entreprise car la mosquée sera reconstruite en 1933. Le Cheick Aboubacar Maïga 1er sera arrêté en 1939 et emprisonné à Ouahigouya. Ensuite, ce sera la déportation à Bamako, Kayes, Tombouctou et finalement Kidal. Cela durera 5 ans 6 mois et ce n'est qu'avec l'arrivée du général de Gaulle avec la France libre que le fondateur sera libéré. L'administration coloniale n'avait toujours regardé la communauté de la Tidiania que comme des antifrançais. Après sa libération, le Cheick Aboubacar Maïga 1er reviendra au début de l'année 1946. Il reprendra son oeuvre mais décédera la même année. Son fils Cheick Sidi Mohamed Maïga reprendra le flambeau de 1946 à 1987, année de sa mort. L'entreprise sera semée d'embûches avec les tracasseries de l'administration coloniale et des régimes d'après l'indépendance. L'association islamique de la Tidiania sera officiellement reconnue en 1979.
3e communauté (les deux autres étant la communauté musulmane et le mouvement sunnite), l'association islamique de la Tidiania a pour devise la tolérance et la confiance en Dieu. Depuis la mort du Cheick Sidi Mohamed Maïga en 1987, c'est son fils Cheick Aboubacar Maïga II qui préside aux destinées de la communauté. El Hadj Mamadou Sawadogo, le secrétaire général de l'association islamique de la Tidiania qui rappelle le parcours de leur mouvement précise que “nous ne faisons pas de politique, notre Cheick ne fait pas de politique".
Texte : Hamado Nana
Photos : Félix Yelkouni
Fait partie de Célébration du Maouloud à Ramatoulaye : la preuve d'une ferveur religieuse