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Crise de la communauté musulmane : le président du Faso fait enterrer la hache de guerre
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Burkina Faso
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- Titre
- Crise de la communauté musulmane : le président du Faso fait enterrer la hache de guerre
- Créateur
- Ben Idriss Zoungrana
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 16 juin 1986
- Résumé
- Le vendredi 13 juin 1986 marquera d'une pierre blanche la vie de la communauté musulmane de notre pays. Ce jour là en effet, le président du CNR. président du Faso, le capitaine Thomas Sankara recevait une forte délégation de la communauté, toutes tendances confondues. Il était aux environs de 11h20.
- Sujet
- Abdoul Salam Tiemtoré
- CMHV/CMBF (Crises internes)
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Ousmane Sibiri Ouédraogo
- Thomas Sankara
- Toumani Triandé
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0003016
- contenu
-
Le vendredi 13 juin 1986 marquera d'une pierre blanche la vie de la communauté musulmane de notre pays. Ce jour là en effet, le président du CNR. président du Faso, le capitaine Thomas Sankara recevait une forte délégation de la communauté, toutes tendances confondues. Il était aux environs de 11h20.
Ce oui au départ semblait être une audience de routine allait se transformer en véritable conclave-marathon oui allait durer près de dix heures (de 11 h 20 minutes à 21 heures). La délégation conduite par le grand Iman de Ouagadougou El Hadji Abdoul Salam Tiemtoré est prise au dépourvu.
A la suite de très longues heures et difficiles débats l'arbitre de ces houleuses explications en la personne du président du Faso était arrivé à cette conclusion ferme et radicale. : “à la lueur des débats, il n'est pas impossible que toutes les parties prenantes de cette crise larvée s'entendent. En tout cas. si une issue heureuse de cette crise qui empoisonne l'atmosphère nationale n'est pas trouvée : si toutes les tendances représentées ne font pas en sorte que la paix et la concorde reviennent, personne ne bouge". Et le président du Faso de rejoindre son bureau en laissant les adversaires face à face. Il était déjà 15 h 40 mns. Personne n'a effectivement bougé. El Hadji Abdoul Salam Tiemtoré (87 ans bien comptés) le grand Iman de Ouagadougou a cependant été autorisé à s'étendre et récupérer une heure de temps avant de reprendre le train des hostilités en marche.
Aux environs de 18 h 30. Un terrain d'entente est enfin trouvé à la satisfaction générale. Il fallait maintenant rédiger le procès-verbal, une sorte de protocole d'accord (voir encadré). Il est lu à la presse par le secrétaire général de la jeunesse musulmane, le camarade Dramane Compaoré.
A la suite de ces débats franchement menés sous l'arbitrage vigilant du président du CNR et du Faso les uns et les autres ont dit leur grande satisfaction à la presse.
Pour El hadj Abdoul Salam Tiemtoré, le grand Iman de Ouagadougou, président de la communauté mulsumane la communauté était une grande malade qui a trouvé un grand docteur en la personne du président du Faso pour extraire la gangrène qui commençait à gagner tous les membres. Quant à El Hadji Toumani Triandé "la conclusion à laquelle nous avons abouti dit-il satisfait tout le monde" le président du Faso ne s'était pas limité à son rôle de médiateur et d'arbitre II a pris en charge les frais de transport des délégations de Bobo-Dioulasso de Koupèla Tout au long du week-end dernier dans les milieux proches de toutes les tendances, on se félicitait en louant l'action salutaire du président du CNR et du Faso oui en Quittant la communauté mulsumane a dit "La conclusion heureuse des débats dont les termes saillants sont inscrits dans le présent procès-verbal, prouve que la sagesse habite les uns et les autres Maintenant. -vous devez travailler pour en respecter l'esprit Ce procès-verbal ne doit pas etre un résultat dicté par de la faim, mais l'aboutissement d'un travail sérieux lait par des hommes soucieux de l'avenir de leur communauté et du pays tout entier.
POURQUOI LA CRISE ?
Il faut noter que cette communauté musulmane depuis sa création en 1963 avec son premier président le regretté Ousmane Sibiri Ouédraogo a constamment vécu dans la crise : les “intellectuels” et les “conservateurs” de la communauté ne parlant pas toujours le même langage. A cet état de fait il faut ajouter les ambitions affichées des uns et des autres.
Il est clair que dans une communauté où tout le monde veut jouer les premiers rôles, les crises trouvent un terrain fertile pour éclore et grandir Et quand vient s'ajouter une odeur d'argent, la situation se complique alors davantage.
Il est à noter le fait que se mettant au dessus de la mêlée le président du CNR et du Faso a réussi là où les dirigeants de tous les régimes passés ont lamentablement échoué En fait, ces genres de rixe les arrangeaient les régimes réactionnaires eux oui ne pouvaient gouverner que dans la confusion.
Comme le président du Faso nous concluerons “ça été dur difficile et très houleux, mais nos efforts ont été couronnés de succès".
Ben Idriss ZOUNGRANA
Ph. Barra A. Présidence du Faso.