Article
Ouagadougou : célébration de l'Aïd El Kébir
- Titre
- Ouagadougou : célébration de l'Aïd El Kébir
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Amidou Baguian
- Editeur
-
Sidwaya
- Date
- 17 juillet 1989
- DescriptionAI
- Les musulmans du Burkina Faso ont célébré l'Aïd El Kébir (Tabaski) deux mois et dix jours après le Ramadan, avec des prières organisées à Ouagadougou et en province, en présence de personnalités. La fête s'est poursuivie par le sacrifice rituel du mouton dans les familles. Le texte note cependant la flambée des prix du mouton, une baisse d'activité dans certains secteurs économiques et peu d'accidents, tout en mentionnant la célébration de l'événement à Marseille.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Alassane Maïga
- Front Populaire
- Gouvernement
-
Agence France-Presse
- Prière
- Sacrifice
- Commerce
- Hygiène
- Couverture spatiale
- Koudougou
- Ouagadougou
-
Burkina Faso
- Maison du Peuple
- Marseille
-
France
-
Sénégal
-
Niger
- Mauritanie
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002999
- contenu
-
Les fidèles musulmans du Burkina ont célébré l'Aïd - El Kébir, la Tabaski ou encore la fête du mouton. Elle intervient chaque année deux mois et dix jours après la fin du Ramadan. A Ouagadougou la grande prière a eu lieu vendredi matin à la Maison du Peuple. C'était sous la direction de El Hadj Alassane Maïga, représentant le grand imam de la capitale.
Au premier rang des fidèles, il y avait plusieurs membres du comité exécutif du Front populaire et du gouvernement. On notait la présence de Sa Majesté, le Morho Naba Baongo, empereur des Mossi.
Dans sa bénédiction, El Hadj Maïga a souhaité une santé de fer aux dirigeants de notre pays, ainsi qu'une bonne saison de pluie pour notre peuple.
Dans nos provinces, les fidèles se sont retrouvés par milliers pour célébrer l'événement. Ainsi à Koudougou par exemple, c'est à partir de 9 heures que la prière a débuté au stade Balibié Batiébo, sous la présidence de El Hadj Rachid Zoaga, en présence des autorités provinciales.
La fête s'est poursuivie dans les familles avec le rite du sacrifice d'Abraham. Des milliers de moutons ont été ainsi immolés à l'instar d'autres pays africains. L'Agence France presse nous apprend que les musulmans de Marseille (France) ont égorgé 5 000 moutons, tout au long de la journée, et dans des conditions d'hygiène conformes à la législation française, une disposition salutaire. Les services vétérinaires avaient fait savoir que l'abattage rituel en dehors d'un établissement agréé pouvaient entraîner la saisie d'animal et des amendes. Marseille dit-on, est ainsi la première ville, hors d'un pays musulman, à célébrer avec autant de fastes l'Aïd El Kébir.
Au Burkina le fait remarquable reste la flambée des prix du mouton et même de la volaille à l'occasion de cette fête. Le Sénégal a vu les prix de ces victuailles tripler malgré l'arrivée de moutons nigériens pour compenser le déficit né du non acheminement des bêtes de Mauritanie. Il est aussi une constante regrettable pour nombre de militants qui subissent la diminution drastique de l'activité dans des secteurs vitaux tels : le commerce et la restauration. Par exemple le grand marché Rood Woko était désert tant à l'occasion du Ramadan qu'à la Tabaski. Le nombre relativement faible des accidents au cours de ce long week end de fête est aussi constat positif
Amidou BAGUIAN
