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Assemblée générale du Conseil islamique burkinabé : "… Raffermir la foi dans un esprit de tolérance…"
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Burkina Faso
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- Titre
- Assemblée générale du Conseil islamique burkinabé : "… Raffermir la foi dans un esprit de tolérance…"
- Créateur
- Sita Tarbagdo
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 16 décembre 1998
- Résumé
- Le statut de la femme musulmane au Burkina Faso». C'est le thème autour duquel se sont retrouvés les membres du Conseil islamique burkinabè du 12 au 13 décembre 1998. C'était la première fois que ce conseil se retrouvait en Assemblée ordinaire statutaire depuis sa création en 1991, création intervenue à la suite de la crise qui a miné la communauté musulmane à cette époque-là.
- Sujet
- Blaise Compaoré
- CMHV/CMBF (Crises internes)
- Congrès CIB (1998)
- Femme en islam
- Harouna Sana
- Jeunesse musulmane
- Laïcité
- Hadj
- Conseil Islamique Burkinabè
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002951
- contenu
-
Le statut de la femme musulmane au Burkina Faso». C'est le thème autour duquel se sont retrouvés les membres du Conseil islamique burkinabè du 12 au 13 décembre 1998. C'était la première fois que ce conseil se retrouvait en Assemblée ordinaire statutaire depuis sa création en 1991, création intervenue à la suite de la crise qui a miné la communauté musulmane à cette époque-là.
Les deux jours de travaux ont permis au Conseil islamique burkinabè de se pencher sur la situation de la femme musulmane au Burkina Faso, une situation qui n'échappe pas aux pesanteurs socio-culturelles telles les mutilations génitales, les violences multiples et multiformes, l'émancipation mal assimilée, les pratiques à moralité douteuse... Bref, il y avait matière à réflexion. Et les participants à l'Assemblée générale de Ouagadougou n'ont pas manqué au cours de leurs travaux de décrier ces pratiques qui ne grandissent pas la religion musulmane.
Ils ont été tous unanimes à reconnaître à la femme une vertue d'importance: «la femme est une école». Ce faisant, d'elle on doit bénéficier d'éducation, de formation, de conseils susceptibles d'assumer le présent et l'avenir en terme de responsabilité, de conduite exemplaire, de savoir, de savoir être et de savoir-faire. C'est consciente de ce rôle d'éducatrice, de formatrice et de conseillère' que la femme musulmane peut et doit pleinement vivre sa foi selon les prescriptions du saint coran. Outre «le statut de la femme musulmane au Burkina Faso», les participants à l'Assemblée ordinaire statutaire du Conseil islamique burkinabè n'ont pas manqué d'évoquer les maux et les difficultés qui entravent l'épanouissement de la jeunesse musulmane au Burkina Faso. Il s'agit entre autres de la méconnaissance religieuse, de la non reconnaissance des diplômes à leur juste valeur, de la marginalisation de la jeunesse...
Une autre préoccupation qui a constitué un centre d'intérêt du Conseil islamique burkinabè, c'est le pèlerinage à la Mecque dont l'organisation au Burkina n'est pas sans poser des problèmes. Des échanges menés entre participants à l'Assemblée ordinaire statutaire, il a été dégagé les stratégies d'une organisation plus fiable à la grandeur de la foi recherchée. Pour le Conseil islamique burkinabè, il entend dorénavant bénéficier des retombées économiques du pèlerinage pour, ne serait-ce, que construire son siège.
Le Burkina est reconnu pour sa tolérance religieuse. Afin que cette tolérance s'affirme davantage, le Conseil islamique burkinabè a réitéré son esprit de tolérance et sa collaboration franche avec les autres confessions religieuses, toute chose qui fertilise la paix sociale. Son vœu le plus cher, «la paix, la stabilité, la concorde nationale».
A ce propos, lors de son Assemblée générale, les membres du Conseil islamique ont beaucoup prié et invoqué la grâce d'Allah pour le bonheur du Burkina et de ses hommes.
Au terme de ses deux jours de travaux, le Conseil islamique burkinabè a pris un certain nombre de recommandations appelant à «l'institution d'une attestation de mariage religieux signée de l'autorité religieuse et qui a valeur d'acte administratif».
En clair, les «Fouri» (mariages musulmans) doivent être assortis d'une attestation délivrée par l'officient (l'iman).
En ce qui concerne la famille musulmane, l'appel du Conseil islamique est une invite à une vie religieuse exemplaire, une vie qui banisse à jamais l'intolérance religieuse, une vie qui œuvre à la promotion de la fraternité religieuse.
Le Conseil islamique burkinabè recommande également l'entente entre associations islamiques évoluant au Burkina. En ce qui concerne les prêches, le Conseil islamique burkinabè souhaite la mise en place d'un Conseil national pour réglementer l'action des prêcheurs.
Cela permet d'éviter les excès et les appels au fanatisme que l'on constate quelque fois lors de certains prêches.
Enfin, le Conseil islamique burkinabè n'a pas manqué de remercier le président du Faso, Son Excellence Blaise Compaoré, pour l'attention qu'il porte à l'expression religieuse au Burkina, un pays laïc où cohabitent plusieurs religions dans un esprit de fraternité et de tolérance. Avant de mettre un terme à ses travaux, le Conseil islamique burkinabè a élu les membres de son bureau national exécutif pour un mandat de trois ans. Ce bureau comporte soixante dix- sept membres et est présidé par El Hadj Harouna Sana.
Sita TARBAGDO
Fait partie de Assemblée générale du Conseil islamique burkinabé : "… Raffermir la foi dans un esprit de tolérance…"