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Titre
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M. Abou Cissé (fils d'El hadj Yaya, ancien imam) : "L'islam ne doit pas servir d'ingrédient politique"
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Date
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21 février 1994
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Résumé
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Abou Cissé est fils d'un ancien imam, El Adj Yaya. Il a dirigé pendant plus d'un quart de siècle, la communauté musulmane de Treichville. Ici, dans cet entretien, Abou Cissé fait le procès de ceux qui utilisent la religion musulmane comme un ingrédient politique.
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nombre de pages
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1
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0007923
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contenu
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Abou Cissé est fils d'un ancien imam, El Adj Yaya. Il a dirigé pendant plus d'un quart de siècle, la communauté musulmane de Treichville. Ici, dans cet entretien, Abou Cissé fait le procès de ceux qui utilisent la religion musulmane comme un ingrédient politique.
Abou Cissé n'est pas un chef religieux. Il est un fervent pratiquant de la religion islamique. Il adore Allah et loue Mohamet comme le fit son père El Adj Yaya Cissé qui fut imam et qui a dirigé pendant plus de 25 la communauté musulmane de Treichville.
Le fils de l'ancien imam s'élève de façon véhémente contre certains mécréants qui s'arment de versets islamiques pour se livrer à des actes de prostitution, ôtant du coup au saint Coran, toute sa vertu éducationnelle. "L'islam est la voie par excellence, que tout fidèle musulman doit suivre pour aller vers Dieu et atteindre ainsi la vérité. Tout croyant doit savoir que l'islam se présente comme une arme à deux tranchants. Ce qui se passe aujourd'hui en Algérie est un exemple édifiant.
Le fanatisme outrancier ouvre la voie à l'intégrisme, source de tous les dangers. La religion musulmane a pour fondement, la paix intérieure et l'unité nationale, dans la perspective d'atteindre Allah par la foi, la force spirituelle. On ne devient pas chef religieux par l'excès d'accumulation de billets de banque, dans l'intention d'exhiber la richesse matérielle comme le font certains qui distribuent de l'argent dans les mosquées.
La dévotion, la soumission, l'humilité sont les piliers qui régissent le comportement d'un chef religieux digne de ce nom". Pour Abou Cissé, l'existence du Conseil national islamique et celui dit supérieur, sont des artifices qui participent plutôt de l'isolement.
Ce genre d'organisation offre de l'espace aux opportunistes qui se proclament chefs religieux alors qu'ils sont des valets tout désignés des autorités politiques. Ils donnent dans le burlesque pour souiller l'esprit de la parole de Dieu. Abou Cissé propose à cet effet, un conseil religieux au sein duquel on retrouverait tous les membres des autres confessions religieuses. Cela traduirait de façon éloquente, la recherche pertinente de l'unité nationale et de la solidarité à grande échelle.
Azo Vauguy
La Voie
Frédérick Madore
