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Organisation des intellectuels musulmans : l'Islam face à la crise scolaire
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Burkina Faso
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- Titre
- Organisation des intellectuels musulmans : l'Islam face à la crise scolaire
- Créateur
- Aimée Florentine Kaboré
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 6 septembre 2000
- Résumé
- Les intellectuels musulmans du Burkina Faso ont décidé d'éclairer l'opinion sur le bien-fondé de l'enseignement islamique.
- Sujet
- Conférence des Cadres et Intellectuels Musulmans du Burkina
- Enseignement confessionnel islamique
- Gaoussou Diawara
- Charia
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002853
- contenu
-
Les intellectuels musulmans du Burkina Faso ont décidé d'éclairer l'opinion sur le bien-fondé de l'enseignement islamique.
A cet effet, une conférence a réuni les partenaires de l'éducation pour en débattre le 3 septembre 2000 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).
"Problématique de l'enseignement islamique dans le système éducatif au Burkina Faso” tel a été le thème abordé par les autorités religieuses, les adeptes de cette religion musulmane (hommes et femmes) et des intellectuels du monde académique. M. Laya Sawadogo, secrétaire général, représentait le ministère de l'Enseignement secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) à cette rencontre. Le docteur Gaoussou Diawara (dont la pharmacie porte son nom), coordonnateur de la conférence des cadres intellectuels musulmans du Burkina a souligné qu'éduquer, c'est réveiller les cœurs et les mettre en garde contre ce qui peut ébranler la paix. L'éducation de nos enfants est un devoir auquel nous ne devons nous soustraire au risque de provoquer la colère de Dieu”. Le docteur Diawara a ajouté que l'Islam veut à travers la conférence, apporter sa modeste contribution à l'éducation en crise. Il a recommandé à cet effet, la création d'écoles maternelles primaires, secondaires et supérieures à caractère religieux pour l'épanouissement spirituel des non-croyants. M. Laya Sawadogo aborde dans le même sens en avouant qu'on ne peut croire en Dieu tant qu'on ne le connaît pas. Il a également indiqué qu'en matière d'éducation, les groupes confessionnels doivent s'organiser pour trouver la meilleure façon de communier avec Dieu, une chose que les catholiques ont comprise dès le départ. Il appartient donc aux cadres musulmans de faire valoir leur identité et revendiquer la place qui leur revient a-t-il souligné. La triste réalité est que tous ceux qui partent faire des études en droit musulman, charia, électronique, pharmacie, etc., restent chômeurs quand ils reviennent au bercail. Et pour cause, il n'y a pas d'équivalence de leur diplôme au niveau du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES). Réduits au chômage et convaincus que la religion domine tout ce qu'on a appris, ces jeunes diplômés cherchent les meilleures places dans les mosquées. Même s'ils ne l'obtiennent pas, ils attendent patiemment. Dans la même perspective, M. Sidiki Coulibaly, premier Burkinabè à avoir enseigné la langue arabe et actuellement professeur au lycée Ouézzin-Coulibaly, a relevé la difficulté d'adaptation à la société que rencontrent ces jeunes. C'est pourquoi la communauté musulmane s'est réunie pour réfléchir sur l'avenir des écoles appelées “Médersa”. Elle espère qu'une bonne appréhension permettra à l'Islam de surmonter les difficultés. Car la parole de Dieu est une source d'inspiration pour trouver une solution à la crise scolaire.
Aimée Florentine KABORE