La fête de la Tabaski
- Titre
- La fête de la Tabaski
- Editeur
-
Fraternité Hebdo
- Date
- 24 octobre 1980
- Page(s)
- 2
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Mamadou Coulibaly
- Droits
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- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007834
- contenu
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La fête
de la TABASKI
Les musulmans du monde entier ont célébré lundi dernier l'Aid-El-Hadda ou Tabaski, grande fête religieuse et populaire. Les musulmans de Côte d'Ivoire y ont participé intensément, dans la communion fervente des cœurs dans les différents quartiers d'Abidjan. À Abidjan la grande mosquée de la gare routière à Adjamé, à Treichville à l'avenue 8 comme dans les autres quartiers populaires sous la conduite de l'imam des milliers de fidèles ont accompli dans le plus parfait recueillement les deux rackats de la soumission totale, en présence de personnalités politiques comme le président Mamadou Coulibaly, les ministres Fadika, Abdoulaye Koné, Ibrahima Koné, et Amadou Thiam.
Comme il est de tradition après cet acte de piété à l'émouvante signification a été accompli deux mois lunaires et dix jours après la fête du Ramadan, les imams ont fait des sermons pour exhorter les fidèles à l'union et à suivre les principes de fraternité édictés par le Coran, le Livre Saint de l'Islam tout en expliquant le symbole représenté par le sacrifice du mouton.
Mais qu'est-ce que la Tabaski ? Elle commémore le geste du prophète Abraham qui se résolut à offrir à Dieu l'âme de son fils Ismaël en sacrifice parce qu'il n'avait pu acheter un mouton, étant pauvre.
Au moment de l'acte suprême, l'immolation d'Ismaël par Abraham, l'archange Gabriel est apparu, tenant un bélier blanc.
Ce miracle est un symbole dont la profonde signification réside en ceci : l'homme est la créature préférée de Dieu. Le fidèle qui se dévoue à Dieu ne doit en aucune façon servir de victime propitiatoire à sa foi. Au contraire la foi, la religion doit être vécue par lui comme une source d'espérance, d'épanouissement et d'accomplissement.
Ainsi la Tabaski célèbre le souvenir du sacrifice d'Abraham, rappelle aux fidèles le souvenir de sa soumission qui doit avoir pour eux valeur d'exemple. À cette occasion le fidèle musulman doit offrir en sacrifice à Dieu un mouton en bonne santé, sans tare physique d'aucune sorte.
Mais ce n'est pas une obligation stricte pour tout le monde. Ceux qui n'ont pas les moyens n'y sont pas tenus. Pour ces derniers la volonté comptera car « Dieu est plus près de notre cœur que nous-mêmes ». Et il est générosité.
