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Le jeûne du mois de Ramadan: un acte pieux, un mois d'abnégation
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- Titre
- Le jeûne du mois de Ramadan: un acte pieux, un mois d'abnégation
- Créateur
- Karamoko Sylla
- Editeur
- Fraternité Hebdo
- Date
- 31 mai 1984
- Page(s)
- 16
- 17
- nombre de pages
- 2
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007824
- contenu
-
Religion
Le jeûne du mois de RAMADAN
Un acte pieux, un mois d'abnégation
Le mois de Ramadan est le neuvième mois du calendrier islamique. Étant donné que c'est au Ramadan, dans la Nuit de la Destinée, que le Coran fut envoyé sur terre, nous devons, ne serait-ce qu'en mémoire de cette nuit bénie, consacrer tout notre mois au jeûne.
Mais la raison primordiale qui doit nous pousser à observer le jeûne est autre.
Le jeûne est une prescription divine. Son obligation résulte du verset 179 soûrate II du Coran.
Nous devons donc jeûner uniquement en vue d'obéir à cette prescription divine, le jeûne étant le quatrième pilier de l'islam.
Le mois de Ramadan commence avec l'apparition de la nouvelle lune. Celui qui aperçoit cette lune doit commencer à jeûner. S'il n'a pas vu la nouvelle lune en personne, il doit attendre le témoignage de deux hommes dignes de foi. La même règle est de rigueur pour la fin du Ramadan.
Si le ciel est nuageux, on compte trente jours pour le mois de Chaban (mois que précède le mois de Ramadan) et on commence à jeûner. Il en est de même pour la fin de Ramadan : Si le ciel est nuageux, on doit rompre après trente jours de jeûne.
Celui qui jeûne un jour douteux voit celui-ci nul, même si, par la suite, il se rend compte que ce jour fait effectivement partie de Ramadan.
Après le ramadan, il jeûnera un jour à titre compensatoire.
Si dans la journée, l'Imam ou le Kadi, après renseignement pris, ordonne d'observer le jeûne, tous les musulmans sont tenus de s'abstenir de manger et de boire le reste de la journée.
COMMENT JEUNER ?
Les premières dispositions relatives aux pratiques du jeûne sont données par les versets 180 et 181 de la Soûrate III.
Le jeûne consiste à s'abstenir de manger, de boire, de fumer et de consommer l'œuvre de chair, de l'aube jusqu'au coucher du soleil pendant tout le mois, en formulant au préalable, l'intention de jeûner.
Les pratiques obligatoires du jeûne sont :
a) « Être astreint » ;
b) « Formuler l'intention » ;
c) « S'abstenir de tout ce qui romprait le jeûne » :
- Celui qui est astreint au jeûne du mois de Ramadan doit être musulman ; il doit être en pleine possession de ses facultés mentales ; il doit être valide ; il doit être à l'état sédentaire et il doit être majeur.
S'il s'agit d'une femme, elle ne doit pas avoir la souillure du sang des menstrues ou de l'accouchement. Le jeûne est valable si toutes ces conditions sont remplies.
L'aliéné mental n'est pas astreint au jeûne, car la démence rend impossible toute « lbadate », de même que l'évanouissement. Celui qui est malade ne peut pas jeûner. Le mineur, aussi, n'est pas astreint au jeûne. Il lui faudra attendre sa puberté ; seulement, il peut jeûner à titre d'entraînement. Quant à la femme qui a ses règles et celle qui a du sang de l'accouchement, il leur est formellement interdit de jeûner.
- L'intention que l'on doit formuler pour tout le mois de Ramadan doit être formelle avant le premier jour de ce mois. Elle doit être dite consciemment. On peut formuler l'intention dans toutes les langues du monde et à sa façon. On peut aussi formuler in petto. L'intention est acte du cœur.
Les actes susceptibles de rompre le jeûne sont :
1) l'ingestion d'aliments ou de boissons
2) le fait de fumer le tabac
3) l'œuvre de chair.
4) les émissions spermatiques ou prostatiques.
L'Iman Malick enseigne que l'éjaculation rompt le jeûne même sans rapprochement sexuel.
Celui qui mange ou qui boit par inadvertance, dit la tradition, doit continuer son jeûne.
Seulement, il doit le jeûne compensatoire.
Celui qui se réveille après l'aurore en état de souillure, jeûnera valablement ce jour. Seulement, il doit faire la grande ablution, appelée « Djanaba » et ne pas rester délibérément dans cet état.
PRATIQUES BLAMABLES
S'abstenir de paroles obscènes et inconvenantes, de calomnies, de mensonges, d'injures, de regarder des choses religieusement défendues, et s'abstenir de toutes mauvaises actions.
De goûter de la nourriture, même en la recrachant, de donner des caresses ou des baisers à une femme, de dormir d'une manière exagérée.
Le malade et le voyageur sont autorisés à différer leur jeûne jusqu'au moment où ils seront en état de le faire. Ils devront donc, eux-aussi le Kada ou jeûne compensatoire. Cependant, le malade qui ne craint pas pour sa santé et le voyageur qui désire jeûner peuvent le faire.
La Fidiya consiste à nourrir chaque jour de jeûne non observé un pauvre.
Les vieillards et les impotents incapables du jeûne sont exemptés du jeûne.
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Religion
Seulement ils doivent donner à titre d'expiation un Moudd de nourriture par jour de jeûne à un pauvre.
LA FOI, LE BIEN, LA VERITE
L'obligation du jeûne de Ramadan est une marque extraordinaire de la compassion de Dieu envers ses serviteurs à cause des bienfaits innombrables qui en découlent.
Outre ces bienfaits, le jeûne est un acte de purification morale et physique. Par le jeûne, l'homme est porté à mieux apprécier la valeur des dons.
En pratiquant le jeûne, l'homme se fait par lui-même une juste idée de la faim. Il éprouve la souffrance des affamés et devient de ce fait plus compatissant à l'égard de ceux qui sont moins favorisés que lui dans le monde. Grâce au jeûne donc, le riche apprend à subvenir aux besoins du pauvre. En plus, le jeûne dépouille l'homme des impuretés morales qui pendant onze mois ont altéré sa conscience.
En outre, ne voit-on pas des hommes et des femmes qui n'ont jamais mis le front sur terre, trouver brusquement du zèle pour tout ce qui est prières, privations, et dévotions? N'observe-t-on pas également des personnes qui jeûnent pour plaire à leur entourage ou pour fuir les critiques? Il n'est certes pas inutile de le redire: la religion est à la fois permanence et comportement. Elle est permanence par le fait qu'elle se fonde sur des principes et se nourrit de pratiques qui doivent se renouveler chaque jour.
Le jeûne n'est d'ailleurs pas une innovation de l'Islam et tous les livres saints précédents l'ont prescrit.
Le Musulman doit avoir une conduite exemplaire, il doit être d'une moralité irréprochable dans la société. Il doit rechercher la pureté; la sainteté; la propreté; l'hygiène et le respect de son prochain.
Partant, le musulman doit éviter d'être l'objet de critique, de préjugés pour des futilités.
Chers frères faisons-nous respecter, évitons de cracher n'importe comment et n'importe où car cet act désagréable met mal à l'aise notre prochain et n'est nullement une qualité, un facteur pour la promotion de l'islam.
SYLLA KARAMOKKO