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Nuit du Mouloud : à côté de la foi, les festivités / À Ramatoulaye la fête était belle!
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- Titre
- Nuit du Mouloud : à côté de la foi, les festivités / À Ramatoulaye la fête était belle!
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 19 juin 2000
- Résumé
- La nuit du Mouloud 2000 a été une nuit de prières et de recueillements mais aussi des instants d'ambiance et de rencontres pour les fidèles musulmans.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002847
- contenu
-
La nuit du Mouloud 2000 a été une nuit de prières et de recueillements mais aussi des instants d'ambiance et de rencontres pour les fidèles musulmans.
Hamdalaye, quartier de Ouagadougou aux environs de 22 heures. Les fidèles musulmans se bousculent à l'entrée de la maison du Cheick Aboubacar Doukouré, qui pour lui serrer la main qui pour demander quelques bénédictions. Certains allaient jusqu'au salon mais en prenant soin de laisser leurs chaussures à la porte. Les bonnets et les boubous étaient à l'honneur; le blanc la couleur du jour. Il fallait également avoir avec soi son chapelet. Nombreux sont ceux qui ne voulaient pas rentrer chez eux sans avoir saisi effectivement la main du Cheick de Hamdalaye. Il y a les prières, les recueillements, il y a aussi la fête. Les alentours de la mosquée de Hamdalaye et de la grande mosquée de Ouagadougou ont été transformés pour l'occasion en marchés de fortune ou on trouvait presque du tout: des boubous, brochettes, galettes etc. Les taxis font des va et vient déposant sur les lieux des prières des fidèles convergeant de tous les quartiers de Ouagadougou. Les vendeurs de cola, de thé, de café et autres excitants font de bonnes affaires. Les prières étaient longues et il faut braver la fatigue et le sommeil. Tout ce qui permet de veiller toute la nuit était le bienvenu. Les vendeuses de riz sont au rendez-vous. Les motocyclettes et les automobilistes soulèvent au passage de la poussière. Les précautions sont prises pour couvrir les plats de riz et les marmites de sauce. Les parqueurs épuisent leurs souches de tickets; la moisson est bonne.
Le nuit du Mouloud c'est également la nuit du «Sadaka» (les petits dons pour recevoir en retour des bénédictions). La mendicité est courante. Il n'y a pas seulement que les élèves marabouts mais des personnes de tout âge et de toutes les conditions physiques.
Partout, on entend le même refrain. «Fissabilila, «Sadaka».... Les uns et les autres font la petite monnaie.
Les mères de jumeaux sont postées partout. Dans des manifestations pareilles où il y a beaucoup de bousculades, les «pickpockets» en profitent généralement. L'ordre et la discipline semblent avoir régné. Les fidèles musulmans retrouvaient à leur place leurs chaussures abandonnées à l'entrée du salon du Cheick Aboubacar Doukouré. Les forces de l'ordre (la police) était de la partie. Arrivées sur les lieux (Hamdalaye) aux environs de 19 heures, elles devaient veiller à la sécurité des fidèles musulmans jusqu'au petit matin.
Elles ont apporté une touche appréciable dans le règlement de la circulation et le stationnement.
K. S
A Ramatoulaye la fête était belle!
Ramatoulaye, village situé à une trentaine de kilomètres de Ouahigouya dans la province du Yatenga était en liesse la nuit du 14 juin dernier. Et pour cause, la célébration des manifestations commémoratives de la fête du mouloud y étaient oganisées. Mouloud marque la naissance du Saint-prophète de l'Islam Mohammed. Elle intervient chaque année le 11e jour du mois «Rabi-Awal» selon le calendrier musulman. Cette année encore les fidèles de la sous-région (Ghana, Mali, Niger, Côte d'Ivoire, Mauritanie, Sénégal, Libye,... ) se sont joints aux musulmans du Burkina à Ramatoulaye berceau de la confrérie Tidjiania pour commémorer cette nuit historique sous la direction du Cheick Aboubacar Maïga II de Ramatoulaye.
C'est une nuit spéciale qui consiste à se souvenir du prophète Mohammed et lui faire des bénédictions. Selon Cheick Aboubacar Maïga II; petit-fils de Cheick Mohammed Maïga I fondateur de la communauté Islamique «Tidjiania du Burkina; «Ramatoulaye» est un lieu saint et sacré car étymologiquement le mot veut dire «grâce de Dieu». Les fidèles en faisant le déplacement sur Ramatoulaye espèrent retourner avec la grâce de Dieu. Au programme de cette nuit historique du mouloud, l'occasion a été donnée aux fidèles d'invoquer des prières et des bénédictions sur le Saint Prophète de l'Islam Mohammed (SAW) et ceci conformément au chapitre 33, versets 56-57 du Saint Coran qui stipule que «Allah envoie ses bénédictions sur le prophète et ses anges prient pour lui. Oh vous qui croyez! Vous aussi devez implorer ses bénédictions sur lui, et le saluer avec la salutation de paix... » Dans son sermon le Cheick et guide spirituel Aboubacar Maïga II a souligné que le bien-être de l'humanité et sa sauvegarde sont liés à la personne du Saint Prophète Mohammed (SAW), et en tant que prophète d'Allah il incarne la perfection physique et morale. Chargé par Dieu pour donner la forme finale à la religion des hommes, le prophète était peut-être le grand champion de la paix que le monde n'ait jamais connu. L'amour de la paix et de la réconciliation était si profondément enracinée dans le cœur du prophète, «celui-là même dont nous nous souvenons aujourd'hui. Il était un parlait exemple de la moralité, de droiture et de sobriété. Avant d'avoir la révélation de El Amine qui signifie celui qui est digne de confiance avait déjà reçu le titre», a-t-il ajouté. Le sermon s'est terminé par une grande prière au petit matin. Un bon moment a été consacré à la prière pour la paix et une bonne pluviométrie au Burkina.
Mamadou NACAMBO (Stagiaire)
A Ramatoulaye, ce lieu de pèlerinage, les tombes de Cheick Mohammed Maïga I, fondateur de la confrérie Tidjiania du Burkina et de celle de son fils Sidi Mohammed Maïga constituent un lieu de culte. Ainsi, les fidèles une fois à Ramatoulaye s'inclinent auprès de ces tombes pour une longue supplication dans l'espoir que leurs désirs seront satisfaits.
M.N.