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Titre
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Gagnoa. El hadj Aboubacar Samassi (imam de la Riviera III) aux musulmans : "vous avez le devoir de faire de la politique"
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Date
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27 mars 1995
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Résumé
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Invité par le CERICI (une association de cadres musulmans), l'imam de la Rivera 3, El Hadj Aboubacar Samassi, était sous le Fromager, le 19 mars dernier. Il y a animé une conférence qui fera sûrement date. En raison de sa densité.
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nombre de pages
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1
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0007642
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contenu
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Invité par le CERICI (une association de cadres musulmans), l'imam de la Rivera 3, El Hadj Aboubacar Samassi, était sous le Fromager, le 19 mars dernier. Il y a animé une conférence qui fera sûrement date. En raison de sa densité.
Le samedi 18 mars dernier, au Lycée professionnel de Gagnoa, l'imam de la mosquée de la Riviera 3, El Hadj Aboubacar Samassi qui était l'hôte du CERICI (une association de cadres musulmans), a animé une conférence-débat dont le thème était l'Islam dans un Etat laïc.
Prononcée avec brillot dans un plan pédagogiquement irréprochable et devant la quasi-totalité de l'intelligentsia musulmane de la cité du Fromager, cette conférence est un événement qui marquera sans doute toute la communauté islamique de Gagnoa. Car, pour la première fois et publiquement, sortant des sentiers battus, des sous-entendus et de la flagornerie rampante, un leader religieux musulman, ancien imam de Rouen, membre de la Ligue des prédicateurs...ouvertement exhorte ses coreligionnaires à "se lever" pour revendiquer leurs droits légitimes.
"En principe, la Côte d'Ivoire est un État laïc égalitaire. Mais dans les faits on voit bien que toutes les confessions religieuses ne sont pas logées à la même enseigne. Alors, puisque les lois républicaines vous permettent de revendiquer pacifiquement, si vous dormez, personne ne viendra vous réveiller"... a débuté El Hadj Aboubacar Samassi.
Selon l'imam de la Riviera 3, docteur en théologie, membre du Conseil supérieur des Imams, à 36 ans, "les droits ne se donnent pas. Ils s'imposent. C'est pourquoi, le musulman de Côte d'Ivoire n'a pas seulement le droit mais le devoir de faire de la politique, comme tout le monde, en dehors des lieux du culte et en n'oubliant pas qu'il est dans un État laïc". De 22 h à minuit, l'imam n'a pas fait du tout dans la dentelle. Car, à son avis, "il faut aider l'intelligentsia musulmane et ceux qui tiennent, en ce moment, le gouvernail du navire "Ivoire" à retrouver un support de communicabilité avant qu'il ne soit trop tard pour le taire". Car, ce souci qui est constamment revenu dans l'exposé du conférencier lui a réponses justes aux interrogations de ses coreligionnaires.
Quand on s'est séparé vers minuit, le leader religieux qui était soutenu par M. Fofana Abou et son auditoire avait harmonieusement communié. Aucun doute n'était plus permis pour personne. Le musulman doit se battre selon les règles républicaines en vigueur, pour conquérir ses droits.
De notre correspondant permanent
Bamba Franck Mamadou
La Voie
Frédérick Madore
