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Titre
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Conseil supérieur islamique : Moustapha Diaby part, El Hadji Bakayoko Ali arrive
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Date
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17 décembre 1993
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Page(s)
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6
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nombre de pages
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1
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0007626
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contenu
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CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE
Moustapha Diaby part, El Hadji Bakayoko Ali arrive
Le nouvel homme fort du Conseil supérieur islamique (C.S.I.) est désormais El Hadji Bakayoko Ali, adjoint à l'imam d'Adjamé. Il a été élu par l'assemblée générale extraordinaire du C.S.I., réunie le jeudi 4 novembre 1993, au quartier Saint-Michel, à Adjamé. Mettant ainsi fin au long règne de Moustapha Diaby dit Koweit.
Sur convocation du vice-président El Hadj Zigo Abass Brahima Koné, conformément aux dispositions de l'article 10, titre V du Conseil supérieur islamique (C.S.I.), 80 délégués des principales associations de base, membres fondateurs du C.S.I., se sont réunis en assemblée générale extraordinaire. C'était le jeudi 4 novembre dernier, à la mosquée du quartier Saint-Michel d'Adjamé.
À l'ordre du jour, deux points principaux. Élection du président du C.S.I. et modification des statuts et règlement intérieur de ladite fédération. Car le Conseil supérieur islamique en est une. Six associations la composent, à savoir l'Union culturelle musulmane de Côte d'Ivoire (UCMCI) ; l'Association musulmane pour l'organisation du pèlerinage à la Mecque (AMOPCI) ; l'Association musulmane orthodoxe de Côte d'Ivoire (AMOCI) ; la Congrégation islamique de Côte d'Ivoire (CICI) ; l'Association des enseignants coraniques (AECCI) et l'Association pour l'encadrement des pèlerins ivoiriens à la Mecque (AEPIMCI).
D'entrée, El Hadj Zigo Abass Brahima Koné, le président de séance de l'assemblée générale, devait lancer : "Je remercie tous les délégués et, à travers eux, leurs associations, car il était urgent pour nous de prendre une décision pour changer l'image de marque de notre fédération qu'est le Conseil supérieur islamique".
En effet, la personne de l'ex-président du C.S.I., M. Moustapha Diaby ou Diaby Koweit – à cause de son ex-mariage avec une riche Koweïtienne – est bien contestée. Le Conseil supérieur islamique, ou du moins les 80 délégués mandatés pour les assises du jeudi 4 novembre dernier, reproche à Diaby Koweit sa propension à vouloir diriger la fédération de façon solitaire, au mépris des textes statutaires régissant le C.S.I. Il constituerait un véritable obstacle à l'évolution du mouvement islamique en Côte d'Ivoire, car il écarterait les responsables des organisations composant le Conseil. Pis, M. Diaby Koweit passerait l'essentiel de son temps à l'étranger. Même les tentatives de conciliation initiées par le doyen El Hadj Touré Yamoussa se seraient soldées par un échec.
Pour l'histoire, M. Moustapha Diaby a été porté à la tête du Conseil supérieur islamique, en qualité d'intérimaire, après la démission du président El Hadj Moussa Camara, avec, dit-on, la complicité du président Lazéni Coulibaly. Malheureusement, Moustapha Diaby Koweit a plus divisé que concilié. D'où la naissance du Conseil national islamique (C.N.I.) pour essayer de répondre aux attentes des musulmans.
La rencontre de la mosquée du quartier Saint-Michel d'Adjamé a été placée sous le signe de l'unité. Ainsi, le Conseil national islamique et le Conseil des imams étaient représentés pour apporter leur soutien au nouveau président élu du C.S.I.
Pour que, dans les prochains jours, soit mise sur pied une fédération centrale.
Une seule candidature au poste de président du Conseil supérieur islamique a été enregistrée par le bureau de séance. Celle d'El Hadji Bakayoko Ali, président de l'AMOPCI et adjoint à l'imam d'Adjamé. Le vote, qui s'est effectué à main levée, a permis d'élire El Hadji Bakayoko Ali, à l'unanimité des délégués.
Ainsi, El Hadji Bakayoko Ali devient, désormais, le président du Conseil supérieur islamique, en remplacement de M. Moustapha Diaby Koweit, qui avait préféré se faire remplacer par un délégué, au lieu d'effectuer le déplacement lui-même.
Dans son allocution de remerciement, le nouveau président du C.S.I. a demandé le soutien de toute la communauté musulmane pour accomplir sa mission.
"Ma mission première est la recherche de la paix entre les musulmans, mais dans la dignité", devait-il lancer à l'assemblée. El Hadji Bakayoko Ali entend donc redynamiser la fédération, dans l'intérêt supérieur de l'islam.
Robert Krassault
La Voie
Frédérick Madore
