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Titre
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Bicéphalisme au conseil supérieur islamique : El Hadj Ali Bakayoko en campagne
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Date
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19 janvier 1994
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Page(s)
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6
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nombre de pages
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1
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0007621
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contenu
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RELIGION
BICÉPHALISME AU CONSEIL SUPERIEUR ISLAMIQUE
El Hadj Ali Bakayoko en campagne
Après la scission du Conseil supérieur islamique (CSI), qui a vu l'élection d'un nouveau président, El Hadj Ali Bakayoko, grand rival de Diaby Moustapha Koweit, les musulmans qui soutiennent le nouvel élu se sont réunis, samedi dernier, à la petite mosquée du quartier Saint-Michel d'Adjamé.
La guerre des chefs au Conseil supérieur islamique bat son plein. L'ancien président du CSI, El Hadj Diaby Moustapha Koweit, évincé par les musulmans de Côte d'Ivoire au cours de l'assemblée générale extraordinaire de ce conseil tenue le 4 novembre 1993, se considère toujours comme le guide suprême de la communauté musulmane. Mais sur le terrain, le nouveau président, légitimé par l'assemblée
Sans aucune considération politique, El Hadj Ali Bakayoko ira à l'assaut des dix communes d'Abidjan.
re comprendre aux musulmans de Côte d'Ivoire l'indivisibilité du Conseil supérieur islamique mais surtout de la communauté musulmane sur les graves dangers que court la religion musulmane face aux manœuvres de politisation du CSI par El Hadj Diaby Moustapha Koweit. "Au moment de campagnes municipales, législatives et présidentielles, chaque candidat s'adressera aux musulmans. Nous ne sommes pas en campagnes électorales. L'article 11 de la Constitution a désigné le président de l'Assemblée nationale pour achever le mandat de feu le président Félix Houphouet-Boigny. Nous ne comprenons pas pourquoi Diaby "Koweit" veut se servir du CSI pour soutenir la politique du parti au pouvoir". Tels sont, en substance, les propos tenus par El Hadj Ali Bakayoko aux musulmans d'Adjamé.
Le nouveau président du CSI élu par toutes les associations de base du CSI, El Hadj Ali
Qui dirige le CSI ?
Le Conseil supérieur islamique (CSI), une fédération constituée d'associations musulmanes, créé en 1979 et reconnu officiellement par l'Etat en 1982, est dirigé aujourd'hui par deux présidents. L'un, le richissime gambien El Hadj Diaby, "Koweit", ancien chauffeur en Arabie Saoudite, une fortune bâtie sur fond de clientélisme politique mais surtout grâce aux pétrodollars koweïtiens. Il deviendra, par la suite, chargé de mission de l'ex-ministre de la Justice Lazéni Namogo Poto Coulibaly.
L'autre, El Hadj Ali Bakayoko, est le premier adjoint à l'imam de la grande mosquée d'Adjamé.
Bien connu dans les arcanes du pouvoir pour son parti-pris politique, El Hadj Diaby "Koweit", qui se la coule douce à l'hôtel Ivoire, sera désavoué par la communauté musulmane pour avoir oser de faire celle-ci et du CSI, le cheval de bataille, l'une des mamelles de la politique du parti au pouvoir, la vache à lait du PDCI, l'électorat potentiel de ce parti pour les prochaines échéances électorales de 1995. Destitué de la présidence du CSI le 4 novembre 1993 par les associations de base de ce conseil, El Hadj Diaby Moustapha alias "Koweit", qui n'appartient à aucune association musulmane se considère toujours comme le patron du CSI. Son grand rival, légitimé par la communauté musulmane à la tête du CSI, entend s'atteler à dépolitiser son mouvement. Une démarche tout à fait contraire à celle de "Koweit".
La communauté musulmane semble bien divisée, même si El Hadj Diaby Koweit est plus en plus abandonné par les musulmans au profit d'El Hadj Ali Bakayoko.
générale du 4 novembre 1993, jouit d'une popularité incontestable. Soutenu par les musulmans pour sa conception apolitique et non partisane du Conseil supérieur islamique, El Hadj Ali Bakayoko a décidé de mener une campagne d'explication pour faire sa coloration apolitique.
Le CSI est une fédération constituée d'associations musulmanes.
La sous-section du CSI d'Adjamé a constitué, samedi dernier, la première étape de cette campagne qui a permis au président du Conseil islamique d'attirer l'attention
C.B.
Bakayoko, ira donc à l'assaut des dix communes d'Abidjan et de l'intérieur du pays pour prêcher la bonne parole, sans aucune étiquette politique.
Charles Bedé
La Voie
Frédérick Madore
