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Bagarres entre Bissa et Mossi à la mosquée Tidjani de Port-Bouet II : le consul du Burkina Faso rencontre les deux communautés
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- Titre
- Bagarres entre Bissa et Mossi à la mosquée Tidjani de Port-Bouet II : le consul du Burkina Faso rencontre les deux communautés
- Créateur
- Toti Nadjé
- Editeur
- La Voie
- Date
- 19 février 1994
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Yopougon
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007616
- contenu
-
RELIGION
BAGARRES ENTRE BISSA ET MOSSI À LA MOSQUÉE TIDJANI DE PORT-BOUET II
Le consul du Burkina Faso rencontre les deux communautés
Dans notre numéro du mardi 16 février, nous faisions état de graves incidents survenus récemment à la mosquée Tidjani de Port-Bouët II, dans la commune de Yopougon, entre deux groupes ethniques rivaux, à savoir les Bissa et les Mossi.
Ces incidents qui, pour le moment, ont fait 1 mort et 25 blessés dont 5 grièvement ne pouvaient laisser indifférents les responsables de l'ambassade du Burkina Faso dont dépendent les deux communautés.
Aussi, ont-ils décidé, en accord avec les autorités gouvernementales, de rencontrer toutes les parties concernées pour un règlement à l'amiable de ce différend qui n'a que trop duré. C'est précisément le sens qu'il convient de donner à la visite que M. Missel Ilboudo, consul du Faso, a effectuée hier dans la commune.
Le diplomate burkinabè et la délégation qui l'accompagnait dans son déplacement se sont fait expliquer point par point les motifs des incidents qui ont secoué et qui continuent de secouer la cité de Port-Bouët II. Mais comme dans le véritable dialogue, il ne doit y avoir ni vainqueur, ni vaincu, M. Ilboudo s'est gardé d'incriminer qui que ce soit.
Il était temps que l'ambassade burkinabè prenne le problème à bras le corps afin que s'apaisent les querelles futiles entre deux groupes ethniques d'un même pays vivant en terre étrangère, au profit de l'unité et de la paix indispensable.
Il ne serait peut-être pas inutile de revenir sur la situation des 25 blessés qui n'ont pu être admis au CHU de Yopougon, faute de moyens financiers.
Parmi ces blessés, on trouve un cas extrêmement critique. Il s'agit de celui de Saïba Djébré, 77 ans dont le frère cadet, Bachir (et non le père, comme nous l'avions écrit par erreur dans notre précédente édition) avait trouvé la mort au cours des incidents.
Mais laissons la victime, elle-même, nous décrire les circonstances de sa blessure.
"C'était dans la nuit du samedi 13 au 17 février. J'étais à la mosquée Tidjani comme tous les autres fidèles musulmans. Alors que nous étions en pleine prière, j'ai vu entrer un groupe d'hommes très excités, portant toutes sortes d'objets dangereux. Sans qu'on ne sache pourquoi, ils se sont rués sur nous, blessant et tuant mon propre frère, Bachir. C'est en tentant de sauver ce dernier que j'ai reçu quatre coups sur la tête et sur les deux bras.
Je précise que je pouvais encore sauver mon frère si j'en avais eu le temps. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Que vais-je faire maintenant ? Je suis vieux, je ne travaille plus. Seul mon frère pouvait m'aider. Il n'est plus là. Au CHU de Yopougon où j'ai été évacué le lendemain de ma blessure, on a refusé de me soigner, parce que je n'ai pas d'argent. Je suis à la maison, sans soins. J'attends la mort".
C'est le lieu d'interpeller ici les barons du PDCI toujours enclins à manipuler pour assouvir leurs ambitions personnelles. Il est incontestable que par leurs agissements, ils contribuent grandement à la division de la communauté musulmane du pays. Peut-être, un jour, comprendront-ils que "dans la vie, les bonnes et les mauvaises choses vous suivent", pour paraphraser un éminent journaliste ivoirien.
Toti Nadjé