Article
Islam et société : "La femme est-elle une personne"?
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Islam et société : "La femme est-elle une personne"?
- Créateur
- Hamadi Baro
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 28 mars 1995
- Résumé
-
La femme et l'Islam. C'est ce mariage que nous propose Baro Hamadi, notre spécialiste-maison des questions islamiques. En fait, il s'agit de s'appuyer sur l'histoire pour dégager un point de vue islamique sur le... statut de la femme.
A travers ces lignes, on découvre et on apprend, certainement, beaucoup de choses... - Langue
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002798
- contenu
-
La femme et l'Islam. C'est ce mariage que nous propose Baro Hamadi, notre spécialiste-maison des questions islamiques. En fait, il s'agit de s'appuyer sur l'histoire pour dégager un point de vue islamique sur le... statut de la femme.
A travers ces lignes, on découvre et on apprend, certainement, beaucoup de choses...
L'histoire nous apprend qu'en 1685 s'est tenu en France un colloque pour examiner cette brûlante question, à savoir : “La femme est-elle une personne” ? Autrement dit, la femme a-t-elle une âme ?
Après Un large débat, ce colloque fut sanctionné par la résolution suivante : “Oui, la femme est d'essence humaine mais, elle est créée pour être au service de l'homme".
De nos jours, cela n'étonne personne. Cette résolution, sans doute, reflète la situation qui prévalait. Car, la femme était échangée par les hommes comme une marchandise. Mieux, la belle femme était vendue en milieu public, marchandée et achetée comme un animal. Elle n'héritait pas ; elle n'avait pas de droit ; sa mort n'avait pas de cérémonie. Et on l'enterrait même vivante. De façon succincte, le statut de la femme a été bafoué à travers les âges.
Son seul refuge était les religions de cette époque. Et là aussi, il reste à savoir si ces dernières jouaient un rôle en sa faveur. Parce que son image était négative par exemple dans la religion juive qui disait : “Béni sois-tu Adonoïse qui ne m'a pas créé femme”.
Ce n'est que dans la seconde moitié du 19e siècle que la question des droits de la femme par rapport à ceux de l'homme a commencé à être murmurée du bout des lèvres des hommes. Ainsi, en Angleterre deux lois furent promulguées en 1870 et 1882 portant le nom de “loi de la propriété de la femme mariée*. Puis, en 1900 en Allemagne et en 1907 en Suisse, le Code civil accorda aux femmes de ces pays des droits similaires à ceux des mariés. En Italie, c'est la loi de 1919 qui a sorti la femme du carcan qui l'étouffait. Les Etats-Unis, eux, ont ratifié la loi établissant l'égalité de l'homme et de la femme en matière des droits politiques en 1920. Et enfin, en 1938, la loi française modifia, dans une certaine mesure, la position de la femme.
Que la femme a eu un terrible destin au cours de l'histoire !
... Même pas avec une fleur
Plus tard, beaucoup de groupes se formèrent un peu partout à travers le monde entier, appelant à opérer une profonde transformation dans les rapports homme-femme, concernant les droits et les devoirs.
Ainsi, il est écrit dans le préambule de la déclaration des Droits de l'homme élaboré par les Nations Unies en 1948 : “...les peuples des Nations Unies ont reconnu les droits de l'homme, la dignité de l'être humain, et l'égalité des droits entre l'homme et la femme...”
Hors toutes les clauses de la déclaration des droits de l'Homme que les Européens n'ont découvertes que dernièrement, avaient été élaborées par l'Islam il y a quatorze siècles. Dès sa naissance au 7e siècle, l'Islam a libéré la femme du joug qui l'accablait. Car, au moment où la femme était considérée en Europe ou ailleurs comme l'incarnation de Satan, l'Islam déclarait, solennellement, qu'elle est l'un des deux éléments par lesquels la progéniture s'acquiert. Révélant ainsi sa nature d'Etre, avec cette déclaration du Saint Coran : “O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créé d'un seul Etre (Adam) et a crée de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là, a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes”, verset 1 du chapitre 4. Quant à la femme comme épouse, elle bénéfice de la sollicitude enoncée par le Saint prophète Mouhammad (Paix et salut de Dieu sur lui) : “Le meilleur parmi vous est celui qui est le meilleur envers sa femme”. De plus, il est recommandé de ne pas menacer sa femme même avec une fleur. Et l'Islam a accordé à la femme le droit de choix de son partenaire, alors que la femme européenne n'a obtenue ses droits qu'au 19e siècle. Un fait considéré d'ailleurs comme une grande victoire sur des traditions séculaires de la nuit des temps. Puis, elle a le droit d'exiger auprès de son époux un salaire pour allaiter leurs bébés si elle le désire, car le Saint Coran l'affirme en ces termes : “Si elles allaitaient l'enfant né de vous, versez-leur une pension”, chapitre 65, verset 6.
Au niveau de la vie active, si l'indépendance financière absolue de la propriété pour la femme caractérise la liberté démocratique du 20e siècle, alors la femme musulmane peut se réjouir de son droit à la propriété depuis le 7e siècle, soit une avance de onze siècles sur sa “sœur européenne”. Car, l'Islam à promulgué la loi suivante : “Les hommes auront une part de ce qu'ils ont acquis, et les femmes auront une part de ce qu'elles ont acquis” Coran, chapitre 4, verset 32. Donc, l'Islam reconnaît à la fois le droit de l'homme et de la femme aux fruits de leur travail.
Sans oublier, bien sûr, le droit de la femme envers son mari : celui d'être nourrie et habillée convenablement.
Complémentarité des sexes
Dans une société saine, en exerçant ses obligations divines (exemple le culte de Dieu) et ses devoirs familiaux (rôle d'éducatrice des enfants), la femme peut participer en fonction de ses aptitudes à tous les progrès scientifiques, politiques, sociales ou contribuer à l'édification de l'économie à travers des activité licites. Evidemment, tout en observant la tenue islamique : le voile. C'est-à-dire se couvrir tout le corps excepté le visage, les mains et les pieds ; car le voile (Hidjab) est un frein symbolique contre les tentations.
De même, l'Islam a déclaré le droit de la femme à l'héritage en ces termes : “Aux hommes revient une part de ce qu'ont laissé les pères et mères ainsi que les proches. Et aux femmes, une part.de ce qu'ont laissé les pères et mères ainsi que les proches”. Coran, verset 7 du chapitre 4.
Dans tous les cas, tout cela s'applique sans aucune pression économique ou autre. Ce fut plutôt le désir de Dieu d'appliquer la vérité et la justice, les deux vertus cardinales de la vie de l'homme.
Maintenant, en ce qui concerne l'égalité entre l'homme et la femme, il faut dire qu'en Islam l'égalité entre l'homme et la femme est effective sur les plans spirituel, économique, social et politique (droit de vote, droit de défendre son opinion, de dire ce qu'elle pense, droit au travail, à l'éducation, à la propriété, etc). Et le plus aimé de Dieu (Exalté soit-il) est celui qui est le plus élevé en piété.
En outre, la nature ayant voulu une répartition, des vocations et des fonctions, alors à chacun ses besoins naturels, ses droits et ses devoirs. Et cela n'exclut pas que d'autres droits et devoirs soient communs aux deux sexes.
Donc, l'Islam insiste sur la complémentarité des sexes et non sur leur opposition. Et pour être complémentaire, il faut être différent. Cela n'est pas de l'inégalité mais, plutôt, une nécessité.
En somme, l'Islam considère la femme comme un être humain au sens plein du terme. Il l'aide à préserver non seulement sa pudeur, mais aussi sa dignité et son honneur. Grosso modo, telle est la haute considération apportée par l'Islam au sexe féminin. De tout ce qui a été dit, la femme n'est-elle pas redevable à l'Islam ?
Fait partie de Islam et société : "La femme est-elle une personne"?