Article
Affaire Diaby Koweït contre CNI : du crétinisme provocateur au sacrilège offensant
- Titre
- Affaire Diaby Koweït contre CNI : du crétinisme provocateur au sacrilège offensant
- Créateur
- Marie Chantal Ozoua
- Editeur
- La Voie
- Date
- 29 juillet 1994
- Page(s)
- 1
- 6
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Idriss Koudouss Koné
- Conseil Supérieur Islamique
- Procès CNI-CSI
- Diaby Moustapha
- Conseil National Islamique
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007591
- extracted text
-
DE LA
PROVOCATION A L'OFFENSE
AFFAIRE CNI-CSI
P. B
RELIGION
Mercredi 27 juillet 1994, à la requête du C. S. I. de Diaby Koweit ayant élu domicile en l'étude M Kadidia Touré, avocat à la Cour, le Conseil natio nal islamique dirigé par El Hadj Kone Idrissa était assigné en nullité et en dissolution à la stupeur générale des Ivoiriens.
Diaby Koweit, encore lui. L'assignation en gros demandait au Tribunal d'Abidjan de déclarer le CNI, association nulle et de nul effet, de prononcer sa dissolution, d'ordonner par provision et nonobstant toutes les voies la fermeture des locaux et l'interdiction de toutes les réunions des membres, en application des dispositions de l'article 1er du Décret loi du 23 octobre 1935. portant modification de la loi du 1er juillet 1901, relative au contrat d'association et des dispositions des articles 3 et 7 de la Loi du 1er juillet 1901. Pourquoi ? Parce que dit M. Kadidia Touré de toute évidence, la reconnaissance du Conseil national islamique a été soustraite aux autorités sous l'effet de la menace et ne pouvait dans ces conditions conférer un caractère illicite à ladite struclure"
Voici les faits et les lois visées.
LOI DU 1or JUILLET 1901
ARTICLE 3 Toute association fondée sur une cause ou en vue d'un objet illicile contraire aux lois, aux bonnes meurs, ou qui aurait pour but de
SALSI statue
ARTICLE 1er
AFFAIRE DIABY KOWEIT CONTRE CNI
Du crétinisme provocateur au sacrilège offensant
porter atteinte à l'intégrité du territoire national et à la forme républicaine du gouvernement est nulle et de nul effet.
DECRET-LOI DU 23 OCTOBRE 1935
Selon les termes de l'article 8 de la loi du 1er juillet 1901, toute association fondée sur une cause ou en vue d'un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes meurs, où qui aurait pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire national et à la forme républicaine du gouvernement, est nulle et de nul effet. Nous laissons ces deux premuères lois antérieures à l'indépendance de notre pays, à l'appréciation de nos lecteurs tout en attirant leur attention sur la gravité des termes qui incriminent le Conseil national islamique. Conformément aux lois républi caines, il y a lieu que le Tribunal
Le procès étant reporté au 26 octobre 1994, les Ivoiriens devront garder tout leur sang froid pour attendre ce que sera le verdict Cependant, au nom des mèmes lois républicaines, le Conseil national islamique davait engager sans plus tarder une procédure judiciaire contre le CSI. Diaby Koweit et M Kadidia Touré pour offense grave aux fidèles musulmans de Côte d'Ivoire Car il n'y a pas que sacrilège blasphématoire, il y a plus. Il y a injure grave contre une communauté religieuse Pis, sans préjuger de ce que pourrait être la suite d'une telle
plainte, nous nous permettons de penser qu'il y à atteinte à la Loi fondamentale de la République de Côte d'Ivoire en son article 6. Puisque nous sommes en démocratic, Koudouss président du CNI ne saurait laisser l'injure du parjure Diaby Koweit, et les siens
En effet, du crétinisme provocateur de Diaby Koweit qui, au nom, nous ne savons de quel statut particulier dans ce pays, se substitue aux imams dans les mosquées ivoiriennes pour leur rôle, à l'assignation tout aussi blasphématoire qu'offensant, un dangereux pas portant alleinte à l'ordre social établi vient d'être franchi. Et nous avons peur. Peur pour notre pays, peur de la paix sociale, peur pour nos familles. Et nous devons avoir peur Il y a des signes qui ne trompent pas Ici, si nous ne nous ressaisissons pas, ces signes cabalistiques sont annonciateurs d'une aube tragique Pour les pouvoirs publics qui feignent d'en ignorer la réalité. Diaby Koweit, d'une manière irresponsable, vient d'actionner la machine infernale de la détermination face aux canons de la Bastille
Il a osé, par cette assignation dire
Premièrement, que la cause du CNI, en tant qu'association regroupant les musulmans de Côte d'ivoire, est d'objet illicite ! Inconscience ou provocation ? Le crétinisme d'une telle mécréance n'a de borne que l'offense faite à toute une communauté religieuse qui est en passe d'être la première parmi les religions révélées.
Deuxièmement, que le CNI est contraire aux lois Alors que celle association reconnue com me telle par le gouvernement de la République est l'objet de toutes les sollicitudes officielles cest faire injure aux autorités de ce pays.
Troisièmement, que le Conseil national islamique est une association fondée sur une cause contraire aux bonnes mœurs mérite que nous nous interrogeons sur le caractère du CNI Est-ce une association regrou pant des délinquants, des drogués, des hommes et des femmes de meurs légères ou alors estelle génératrice des tares de la société ivoirienne, tribalisme, corruption, népotisme, délinquance… elc Vivement que le Tribunal statue pour nous dire si Diaby Koweit et M. Kadidia Touré avaient le droit de trainer dans la boue des hommes, des femunes et enfants dont le seul crime est de croire en un Dieu unique, Allah, et d'affirmer que Mohammed est son envoyé Les limites du tolérable sont atteintes. Cette fois-ci, Diaby Koweit est allé un peu loin Et c'est aux autorités de ce pays, dont un certain nombre trouvent en lui un allié naturel, de prendre leurs responsabilités pour que s'amète la provocation. L'irréparable n'étant pas loin.
De grâce, car cette fois-ci le mutisme des gouvernants serait un aveu complaisant. Et chaque partie pourrait en tirer les consé quences désastreuses. Et toute
complaisance molle de ce mutisme devant la schizophrénie de Diaby Koweit et autres 'enracinera forcément dans la mémoire des fidèles musulmans comme une incapacité du gouvernement à comprendre la spécificité de l'injure qui leur est faite par cette assignation indigne. Car les textes visés ne sont pas de nature à créer la sérénité parmi den croyants.
Et c'est pourqubi nous disons l'alfront, la foi ne Legiverse pas. que le seuil du tolérable est largement atteint et qu'il y a lieu de mettre un bolà aux frasques d'un
individu dont les actes quotidiens sont sources de frustrations et d'humiliations pour bon nombre d'entre nous.
Sinon demain sera générateur d'une autre situation préjudiciable à tous, car la détermination de la foi n'a pas encore trouvé la chose qui pourrait lui faire obstacle. L'Algérie sonne encore de ces bruits horribles dont la fin ne semble pasicasiner Face &
Marie Chantal Ozoua
Fait partie de Affaire Diaby Koweït contre CNI : du crétinisme provocateur au sacrilège offensant