Rapprochement CSI-CNI : Diaby Mustapaha veut composer avec la presse
- Titre
- Rapprochement CSI-CNI : Diaby Mustapaha veut composer avec la presse
- Editeur
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La Voie
- Date
- 11 janvier 1995
- nombre de pages
- 1
- Droits
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- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007560
- contenu
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RELIGION
RAPPROCHEMENT CSI - CNI
Diaby Mustapha veut composer avec la presse
Le président du Conseil supérieur islamique (CSI), El Hadj Moustapha Diaby a interpellé lundi dernier la presse de Côte d'Ivoire sur la nécessité impérieuse de contribuer au rapprochement des frères "ennemis" du CSI et du Conseil national islamique (CNI) plutôt qu'à "attiser le feu". C'était au cours d'une conférence de presse qu'il a animée au siège du CSI sis aux Deux-Plateaux.
Le patron du Conseil supérieur islamique (CSI) El Hadj Moustapha Diaby a encore réussi "l'exploit", pour sa deuxième conférence de presse, de rassembler autour de lui une trentaine de journalistes travaillant dans des organes ou sans organes.
Cette conférence de presse du Président Moustapha Diaby a plutôt fait la part belle aux journalistes invités à mettre un peu d'eau dans leur vin pour faciliter toutes les tentatives de réconciliation entre le CNI et le CSI, mieux, contribuer eux-aussi à la paix et à l'entente entre tous les musulmans de ce pays. En somme, Diaby Koweït souhaite un nouveau type de collaboration entre son organisation et les médias. "Nous sommes tous des frères. Personne ne souhaite le désordre dans ce pays, personne n'a l'intention de mettre le feu en Côte d'Ivoire. Evitons les malentendus. Chacun peut contribuer à sa manière à la grandeur de la religion musulmane. Evitez d'exposer la religion. Les chefs religieux doivent être respectés en même temps que la religion. Certains journalistes attisent le feu. Qu'ils prennent leurs responsabilités". Ces propos ont été ceux du président Moustapha Diaby à l'endroit de la presse. Un plaidoyer en quelque sorte pour la cause musulmane. Les journalistes n'ont pas été sevrés d'informations et d'explications au cours de cette conférence de presse.
Les attributions du CSI et la place du CNI sur l'échiquier national, la fortune du président du CSI, le montant exact de l'utilisation de l'aide des pays arabes à la communauté musulmane de Côte d'Ivoire, les acquis du CSI, la politisation de l'islam condamnée par le CNI et à laquelle le président du CSI s'adonne à toutes ces questions posées par les journalistes ont été développées par le conférencier qui s'est dit ouvert au dialogue. "Je pense avoir fait le maximum. Le CSI ne force pas la main de quiconque mais sa porte est ouverte à tous mes frères musulmans".
Charles Bédé
Les journalistes à l'index
Le 9 janvier dernier, M. Moustapha Diaby alias Koweït a tenu une conférence de presse au siège du CSI (Conseil Supérieur Islamique). Prévue pour 9 h, elle a commencé à 11 h 23' après plus de deux heures d'attente. D'entrée de jeu, le conférencier a utilisé le bâton et la carotte à l'égard des journalistes. Il leur a prodigué des conseils pour revoir leur copie sur la communauté musulmane et surtout sur sa personne. Sinon il fera appel à la justice car trop c'est trop. Après la longue attente des journalistes, ceux-ci ont constaté que c'était une conférence de presse improvisée et cacophonique du Président du Conseil Supérieur Islamique. La religion, la politique, l'histoire des Diaby et de Samatiguila ont été les thèmes qu'il a abordés pêle-mêle. Il cherchait un créneau où l'on parlera de lui et du CSI. Après avoir décliné toutes les fonctions qu'il assume (membre du bureau politique du PDCI-RDA, Secrétaire général de ce parti à Samatiguila, Conseiller spécial auprès de M. Bédié) il fera l'apologie du CSI, seul représentant des musulmans à l'extérieur. Après avoir utilisé les journaux panafricains (JA, Africa International), Koweit veut utiliser les journaux nationaux pour améliorer son image de marque. Signalons qu'à la fin de cette conférence de presse, Koweit a mis à la disposition des organes de presse présents une somme de 250 000 FCFA (deux-cents cinquante mille francs) pour les frais du retour. Si le compte rendu est fidèle, il appellera le confrère pour le féliciter personnellement. Y a-t-il une façon plus pernicieuse d'acheter les consciences ?
Dlaby Foussény
