Article
Convention FPI Bouaké 1992 : le cœur de la communauté musulmane balance
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1445 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (420 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (812 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (34 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (49 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1445 items)
- Titre
- Convention FPI Bouaké 1992 : le cœur de la communauté musulmane balance
- Editeur
- La Voie
- Date
- 4 décembre 1992
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007552
- contenu
-
CONVENTION FPI
BOUAKE 1992
Le cœur de la communauté musulmane balance
La population musulmane de Bouaké a toujours été déterminante dans les batailles politiques qui se sont déroulées dans la deuxième plus grande ville de la Côte d'Ivoire. Avec la nouvelle donne politique, l'on ne cesse de lui faire la cour. Activement.
Lorsque l'on parle de Bouaké, le profane pense automatiquement et uniquement aux Baoulé. Mais parce que grand carrefour, Bouaké a une population très hétéroclite, avec une forte communauté musulmane dont le poids, sur le plan politique, n'est pas à négliger. En prélude aux prochaines élections, elle est aujourd'hui courtisée par de grands bonnets du parti au pouvoir qui saisissent toutes les occasions pour rencontrer ses représentants. Le Premier ministre Alassane Ouattara, au cours de son passage, le 1er octobre dernier, à la télévision, n'a pas voilé ses ambitions politiques. Pour sa part, le président de l'Assemblée nationale, M. Henri Konan Bédié, l'héritier présomptif du président Félix Houphouet-Boigny, a mesuré le danger que représente M. Alassane Ouattara. Entre les deux, l'on le sait, la bataille est ouverte. Chacun prend donc ses dispositions pour bénéficier d'une avance considérable. À l'occasion de la journée nationale de la paix, le président Bédié était à Bouaké. Parmi toutes les communautés que compte la ville de Bouaké, seule celle regroupant les musulmans l'a intéressé. À l'issue de la rencontre qu'il a eue avec la communauté, le président Bédié lui a fait don d'une somme de 300.000 F. Cette somme a été distribuée aux 98 mosquées que compte Bouaké. Le président Bédié est-il assuré du soutien des musulmans de Bouaké ? A-t-on réussi à les "dresser" contre l'homme du FPI ? Même si à ce niveau, l'on ne peut se hasarder de donner une réponse, on peut affirmer, par contre, que l'opposition, et principalement le FPI, a gagné le cœur de nombreux musulmans de Bouaké. Après l'ouverture de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Ryad (Arabie Saoudite), les fidèles musulmans n'ont pas manqué de rendre grâce au FPI qui, à travers ces appels et critiques, a "contraint" le pouvoir à faire représenter la Côte d'Ivoire en Arabie Saoudite. Un représentant de choix de la communauté musulmane de Bouaké nous a fait savoir que "même si les musulmans ont remercié le président Houphouet pour cette action, ils savent, en réalité, qui en est l'auteur".
Dans la future bataille politique à Bouaké, l'opposition aurait donc son mot à dire. Surtout par ces temps de vente parallèle de terrains et de timbres municipaux.
De notre envoyé spécial :
Aimé Mian Kadio
Fait partie de Convention FPI Bouaké 1992 : le cœur de la communauté musulmane balance