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Titre
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12e réunion annuelle de la communauté ahmadiyya
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Date
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28 décembre 1992
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nombre de pages
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1
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0007547
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contenu
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RELIGION
12e réunion annuelle de la communauté ahmadiyya
La Fiaci (ex-AITACI), située à Treichville, a servi de cadre, samedi, à la 12e réunion annuelle de la communauté musulmane ahmadiyya.
La communauté musulmane ahmadiyya a tenu, samedi, à la Fiaci (ex-Aitaci), à Treichville, sa 12e réunion annuelle. A cette occasion, plusieurs interventions ont été entendues parmi lesquelles celles de MM. Aboul Kassim, Alhassane Cissé et Adam Daoud.
Le premier cité, dont l'intervention avait pour thème "Réplique aux fausses accusations contre l'Ahmadiyya", a indiqué, après bien entendu les remerciements d'usage, que l'Ahmadiyyat est l'objet d'attaques. La communauté musulmane ahmadiyya, disent les détracteurs, a un autre prophète qui n'est pas Muhammad, un autre lieu saint et ses membres sont traités d'incroyants. Toutes ces attaques, indique M. Aboul Kassim, sont le fruit de l'imagination de ceux qui les colportent.
En même temps que l'intervenant demande aux frères musulmans d'être tolérants, il indique que les membres de la communauté ahmadiyya ne connaissent qu'un seul prophète : Muhammad ; accomplissent le pèlerinage à la Mecque, en un mot, respectent les 5 piliers de l'Islam. Comment dans ces conditions traiter ceux-là d'incroyants ?
L'autre intervention, Islam et Christianisme, fut un des temps forts de la 12e réunion de la communauté ahmadiyya. Etablissant un parallèle entre les deux religions, M. Alhassane Cissé a d'abord indiqué que le Christianisme, tel que pratiqué de nos jours, est différent de l'enseignement de Jésus-Christ, s'opposant ainsi à l'Islam. D'après le Coran, Jésus est un prophète qui a été envoyé par Dieu au peuple juif, pour expliquer la loi de Moïse. Il n'est pas mort, dit-il, sur la croix. L'Islam rejette l'idée d'un homme investi de la divinité. Tandis que le Christianisme présente Dieu avec toutes les caractéristiques d'un homme ordinaire, assujetti à la faim, à la soif, faible et peureux, mortel, l'Islam le dépeint comme un être parfait possédant toutes les excellences. Dixit M. Cissé. Le Saint Coran rejette l'idée que Dieu puisse avoir un fils, une femme. Que voyons-nous ? s'interroge-ra-t-il, d'un côté, un homme que l'on prend pour Dieu ; de l'autre, un homme qui revendique de n'être pas plus qu'un apôtre.
La mort glorieuse de Jésus-Christ, tel était le thème de l'intervention de M. Adam Daoud. Les messagers de Dieu, indiquera-t-il, sont des humains, à la différence qu'ils sont porteurs de message et que la mort ne les surprend pas. Elle est même une nécessité pour eux. Jésus-Christ, poursuivra-t-il, né d'une mère, est l'envoyé de Dieu. Il est venu accomplir la loi de Moïse. Contrairement à ce qui est dit, Jésus-Christ, bien qu'ayant été crucifié, n'est pas mort sur la croix. Si cela était, c'est que les chrétiens le considèrent comme maudit. Jésus a plutôt été sauvé de justesse de la mort sur la croix. Ensuite, il a quitté la Palestine. Il est mort et enterré au Cachemire, en Inde. Sa tombe se trouve à Srinagar dans la rue Khanyar. Conclut M. Adam Daoud.
Au total, cette 12e réunion annuelle de la communauté ahmadiyya, qui s'est achevée l'après-midi du samedi avec d'autres interventions, a été l'occasion, pour cette communauté, de faire tomber bien des préjugés et montrer qu'elle opère en se fondant sur les préceptes et actes du Saint prophète Muhammad.
Souleymane T. Senn
La Voie
Frédérick Madore
