Article
Islam : la femme musulmane à l'honneur
- Titre
- Islam : la femme musulmane à l'honneur
- Créateur
- Souleymane T. Senn
- Editeur
- La Voie
- Date
- 14 avril 1992
- Résumé
- L’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) a organisé, dimanche, à Dabou, les 4èmes journées de la femme musulmane. La cérémonie était placée sous le parrainage de Mme Adjaraba Ouattara, censeur au lycée technique d'Abidjan.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Journées de la femme musulmane
- Sékou Sylla
- Maconi Cissé
- Femme en islam
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007526
- extracted text
-
Islam : la femme musulmane à l'honneur L’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) a organisé, dimanche, à Dabou, les 4èmes journées de la femme musulmane. La cérémonie était placée sous le parrainage de Mme Adjaraba Ouattara, censeur au lycée technique d'Abidjan.
Le cinéma Capitole de la ville de Dabou a servi de cadre, dimanche, à l'organisation des 4èmes journées de la femme musulmane.
Le thème de cette manifestation qui s'est tenue sous l'égide de l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI): "Le concept d'adoration chez la femme en Islam".
L'insigne honneur est revenu à l'Imam de la ville de Dabou, El Hadj Sékou Sylla d’ouvrir la cérémonie par une lecture du Saint Coran. Il était 16 H 5mn. Ce fut ensuite le représentant du député-maire de la commune, empêché, qui, au nom des élus, devait souhaiter la bienvenue aux manifestants. Deux autres interventions - celles de la vice-présidente du sous-comité de la ville de Dabou a de la vice-présidente de l’AEEMCI- ont été entendues.
A 15 H 25 mn, Mme Adjaraba Ouattara, marraine de ces journées, censeur au lycée technique d'Abidjan, devait prendre la parole pour dire sa joie d'être la marraine des 4èmes journées de la femme musulmane. Poursuivant son discours, Mme Ouattara indiquera, à l’attention de l'assistance, qu'Allah, Clément et Miséricordieux, ne fait pas de distinction entre l’homme et la femme en matière d’adoration. Elle étayera son argumentation par les versets 35 et 65 de la Sourate 33 du Saint Coran : “Soumis et soumises, croyants et croyantes, dévoués et dévouées, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, bienfaisants et bienfaisantes, jeûneurs et jeûneuses, gardiens de leur sexe et gardiennes, invocateurs et invocatrices, Dieu a préparé pour eux pardon et énorme salaire..."
C'est dire, selon la marraine, qu'au plan de la pratique de b foi, il n'y a pas de différence entre les deux sexes. Cependant, chez la femme musulmane, tout, dans la vie quotidienne -se marier, procréer, s'occuper de son foyer, de son époux, de ses enfants, donner a ceux-ci une bonne éducation- est acte d’adoration.
Dans la vie moderne, l’élève, l'étudiante, la femme travailleuse, la femme au foyer, qui fait consciencieusement « qu’elle a à faire et qui vit sa foi, sans complexe et souvent dans un milieu qui lui est hostile ; la femme musulmane qui sait adapter les exigences de la vie moderne à sa foi et aux exigences de sa foi, fait un acte d’adoration.
La cérémonie s’est achevée par une conférence prononcée par Mme Cissé Makoni et dont le thème était "Le concept d’émancipation féminine en Islam".
Mme Cissé, après avoir défini les concepts “émancipation" et "féminisme", qu’elle a indiqués comme se prendre en main, s’affranchir d'une tutelle ou d’une autorité supérieure, se libérer d’une sujétion, cela pour le premier concept : et l’extension des droits et du rôle de la femme dans la société, pour le second, soutiendra que la tradition et la modernité, selon les principes de l'Islam, sont les deux plus grandes ennemies de la femme, en ce sens que la modernité a entraîné le relâchement des
mœurs et les pesanteurs de certaines traditions qui obligeaient, entre autres, la femme à se prostituer pour enrichir son maître, à la maintenir, de force dans les liens conjugaux pour l'empêcher de se remarier, etc.
La civilisation islamique est féministe dans son essence, si bien qu'islamité et haine des femmes sont incompatibles, même si on constate une certaine dévalorisation de la féminité dans les pays arabo-musulmans. L’Islam demande à la femme de demeurer un être raisonnable et se garde d’exiger d'elle qu'elle devienne ange ou se transforme en diable. L'Islam considère la femme comme l'égale de l'homme dans certaines questions et non, dans certaines autres ; mais elle a les mêmes devoirs religieux et cultuels que l'homme.
Après la conférence, un débat s’est ouvert entre la conférencière et l’assistance pour éclairer certains points d'ombre.
C'est sur ces notes qu’a pris fin la cérémonie d'ouverture des 4èmes journées de la femme musulmane. La clôture est prévue aujourd’hui à 9 H 30.
De notre envoyé spécial à Dabou
Souleymane T. Senn -
ISLAM
RELIGION.
Le cinéma Capitole de la ville de Dabou a servi de cadre, dimanche, à l'organisation des 4èmes journées de la femme musulmane.
Le thème de cette manifestation qui s'est tenue sous l'égide de l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) : "Le concept d'adoration chez la femme en Islam".
L'insigne honneur est revenu à l'Imam de la ville de Dabou, El Hadj Sékou Sylla d'ouvrir la cérémonie par une lecture du Saint Coran. Il était 16 H 5mn. Ce fut ensuite le représentant du député-maire de la commune, empêché, qui, au nom des élus, devait souhaiter la bienvenue aux manifestants. Deux autres interventions-celles de la vice-présidente du sous-comité de la ville de Dabou et de la vice-présidente de l'AEEMCI-ont été entendues.
A 15 H 25 mn, Mme Adjaraba
L'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI) a organisé, dimanche, à Dabou, les 4èmes journées de la femme musulmane. La cérémonie était placée sous le parrainage de Mme Adjaraba Ouattara, censeur au lycée technique d'Abidjan.
Ouattara, marraine de ces journées, censeur au lycée technique d'Abidjan, devait prendre la parole pour dire sa joie d'être la marraine des 4èmes joumées de la femme musulmane. Poursuivant son discours, Mme Ouattara indiquera, à l'attention de l'assistance, qu'Allah, Clément et Miséricordieux, ne fait pas de distinction entre l'homme et la femme en matière d'adoration. Elle étayera son argumentation par les versets 35 et 65 de la Sourate 33 du Saint Coran : "Soumis et soumises, croyants et croyantes, dévoués et dévouées, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, bienfaisants et bienfaisantes, jeûneurs et jeûneuses, gardiens de leur sexe et gardiennes, invocateurs et invocatrices, Dicu a préparé pour eux pardon et énorme salaire…"
C'est dire, selon la marraine, qu'au plan de la pratique de la foi, il n'y a pas de différence
La femme musulmane à l'honneur
entre les deux sexes. Cependant, chez la femme musulmane, tout, dans la vie quotidienne-se marier, procréer, s'occuper de son foyer, de son époux, de ses enfants, donner à ceux-ci une bonne éducation-est acte d'adoration.
Dans la vie fmoderne, l'élève, l'étudiante, la femme travailleuse, la femme au foyer, qui fait consciencieusement ce qu'elle a à faire et qui vit sa foi, sans complexe et souvent dans un milieu qui lui est hostile ; la femme musulmane qui sait adapter les exigences de la vie modeme à sa foi et aux exigences de sa foi, fait un acte d'adoration.
La cérémonie s'est achevée par
une conférence prononcée par Mme Cissé Makoni et dont le thème était "Le concept d'émancipation féminine en Islam". Mme Cissé, après avoir défini les concepts "émancipation" et "féminisme", qu'elle a indiqués comme se prendre en main, s'affranchir d'une tutelle ou d'une autorité supérieure, se libérer d'une sujétion, cela pour le premier concept ; et l'extension des droits et du rôle de la femme dans la société, pour le second, soutiendra que la tradition et la modemnité, selon les principes de I'Islam, sont les deux plus grandes ennemics de la femme, en ce sens que la modernité a entraîné le relâchement des
mours et les pesanteurs de certaines traditions qui obligeaient, entre autres, la femme à se prostituer pour enrichir son maître, à la maintenir, de force dans les liens conjugaux pour l'empêcher de se remaner, etc.
La civilisation islamique est féministe dans son essence, si bien qu'islamité et haine des femmes sont incompatibles, même si on constate une certaine dévalorisation de la féminité dans les pays arabo-musulmans. L'Islam demande à la femme de demeurer un être raisonnable et se garde d'exiger d'etle qu'elle devienne ange ou se transforme en diable. L'Islam considère la femme comme l'égale de l'homme dans certaines questions et non, dans certaines autres ; mais elle a les mêmes devoirs religieux et cultuels que l'homme. Après la conférence, un débat s'est ouvert entre la conférencière et l'assistance pour éclairer certains points d'ombre.
C'est sur ces notes qu'a pris fin la cérémonic d'ouverture des 4èmes journées de la femme musulmane. La clôture est prévue aujourd'hui à 9 H 30.
De notre envoyé spécial à Dabou Souleymane T. Senn
Fait partie de Islam : la femme musulmane à l'honneur