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Titre
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Mosquée du Plateau : à quand le démarrage des travaux?
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Date
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17 février 1995
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Page(s)
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6
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nombre de pages
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1
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0007492
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contenu
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RELIGION MOSQUÉE DU PLATEAU
A quand le démarrage des travaux ?
Le 20 septembre 1994, le président Henri Konan Bédié posait la première pierre de la Mosquée du Plateau, en présence des imams du Conseil supérieur des Imams (COSIM), des membres du Conseil national islamique (CNI), des ambassadeurs, des présidents des institutions et des membres du gouvernement Duncan. Donnant ainsi l'espoir à la communauté musulmane que quelque chose est en train d'être fait en faveur des musulmans du quartier des affaires. Mais, hélas, depuis cette date, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts Houphouët-Boigny et Général de Gaulle.
A l'annonce de la nouvelle de la pose de la première pierre de la mosquée du Plateau, tous les musulmans avaient poussé un cri de soulagement parce qu'un "nouveau jour se levait sur le Plateau", comme l'avait souligné M. Edmond Basque, le maire de cette commune, où il n'existe aucun lieu de culte islamique.
Ce 20 septembre 1994 était donc un jour si attendu que les journaux proches du pouvoir PDCI ont rivalisé d'ardeur pour trouver des mots flatteurs afin de qualifier cette œuvre dédiée à Dieu le Miséricordieux.
Tout a commencé en janvier 1993, quand les musulmans du Plateau ont obtenu l'autorisation de M. N'Koumo Mobio, le maire central de la ville d'Abidjan, de célébrer des prières du vendredi et celles des fêtes musulmanes sur le parking de l'Hôtel de Ville.
Jusqu'à la pose de la première pierre de la Mosquée du Plateau, les musulmans ont pris leur mal en patience. En effet, malgré les intempéries (pluie, soleil, bruits divers, semaines commerciales), les musulmans se sont toujours contentés du parking de l'Hôtel de Ville pour les prières du vendredi, dirigées par El Hadj Cissé Djiguiba Abdallah, surnommé "l'Imam parterres".
Selon les circonstances, l'imam Cissé Djiguiba se déplaçait avec sa communauté pour prier, soit sur le parking où des automobilistes venaient souvent perturber l'office du vendredi, avec le bruit de leurs moteurs, soit sur l'esplanade de la mairie d'Abidjan, quand les semaines commerciales se déroulaient sur le parking, avec leur cortège de bruit des animateurs et des kiosques à cassettes. C'est certainement pour tous ces désagréments que le ministre de la Construction et de l'Urbanisme, M. Albert Kacou Tiapani, a déploré, dans son allocution, l'absence d'un lieu de culte des musulmans dans la commune cosmopolite du Plateau. Ce qui a abouti à la recherche d'un espace. C'est un terrain de 7 350 m2 que le président Bédié a attribué gracieusement à cette dynamique communauté pour satisfaire ses besoins spirituels. Sur ce terrain, sera construite une mosquée de 3 000 places, avec un minaret de 75 m de haut. Outre cet édifice, l'ensemble sera composé d'une galerie de 1 000 places, d'une esplanade de 3 500 places, d'une villa, des bureaux et des parkings extérieurs et souterrains. Le tout évalué à 1 300 milliards FCFA dévalués. Mais depuis la pose de la première pierre, rien n'est fait sur l'espace, alors que, lors de son dernier séjour à Paris, le président Bédié avait annoncé que les travaux avaient commencé. Est-ce la recherche des fonds indispensables pour la construction de cette mosquée qui fait retarder le début des travaux?
En décidant de prendre en charge la construction de la Mosquée du Plateau, M. Bédié pose à la fois un acte louable et le problème de propriétaire de ce lieu de culte. En effet, M. Balla Kéïta, l'un des conseillers spéciaux du président intérimaire, ne cesse de clamer partout que la mosquée de la Riviera-Golf appartient au PDCI, parce que construite par feu Houphouët-Boigny. Mais affirmer que la mosquée de la Riviera appartient au PDCI relève de la mauvaise foi et de la méconnaissance de l'histoire de celle-ci. Et cela nous permet de poser la question de savoir à qui appartiendra la Mosquée du Plateau ?
La réponse à cette question a été déjà donnée le 20 septembre dernier, quand un verset du Saint Coran a été cité : "Les mosquées appartiennent à Dieu. Seul le nom de Dieu doit y être invoqué". Ce qui ne semble pas être du goût des tenants du pouvoir actuel. En effet, le CNI qui a demandé et obtenu le terrain, au nom du COSIM, est mis à l'écart, au profit du CSI, dont le président n'est autre que Moustapha Koweit Diaby, conseiller spécial à la présidence de la République. Celui-ci a accompagné, récemment, la délégation des parlementaires ivoiriens au Koweit, à la recherche de fonds.
Diaby Fousseni
Par manque de mosquée au Plateau, les musulans de ce centre d'affaires prirent à ciel ouvert sur le parking de l'hôtel de ville.
La Voie
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
Frédérick Madore
