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Entreprises burkinabè : un Cheick au secours des opérateurs économiques
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- Titre
- Entreprises burkinabè : un Cheick au secours des opérateurs économiques
- Créateur
- Alexandre Le Grand
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 28 novembre 1994
- Résumé
- Le vendredi 2 décembre prochain, notre capitale accueillera, en principe, une grande personnalité du monde arabe : le Cheick Ismaël Abu Daoud. Président de la Chambre de commerça et d'industrie de Jeddah et administrateur de la Banque islamique de développement (BID), le Cheick foulera pour la toute première fois le sol africain à travers le Burkina.
- Couverture spatiale
- Turquie
- Langue
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002788
- contenu
-
Le vendredi 2 décembre prochain, notre capitale accueillera, en principe, une grande personnalité du monde arabe : le Cheick Ismaël Abu Daoud. Président de la Chambre de commerça et d'industrie de Jeddah et administrateur de la Banque islamique de développement (BID), le Cheick foulera pour la toute première fois le sol africain à travers le Burkina.
Cette opportunité nous est offerte grâce à une mission de la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat du Burkina (CCIA-B) effectuée en Turquie et conduite par le président de l'Association pour la promotion des petites et moyennes entreprises (AP-PME), M. Moustapha Sarr.
Pour en savoir plus, nous avons posé quelques questions à M. Sarr.
Le Pays : M. Sarr, vous vous êtes rendu récemment en Turquie. Quel était l'objet de ce voyage ?
Moustapha Sarr (M.S) : Je ne pense pas que je vais trahir l'esprit de ceux qui ont bien voulu me confier cette mission en tant que président de l'AP-PME. J'ai été choisi pour représenter la Chambre de commerce du Burkina à la première réunion du secteur privé à Istambul. J'ai fait un rapport de mission que j'ai transmis à la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat du Burkina (CCIA-B). J'ai aussi le devoir de rendre compte aux membres de l'AP-PME et à tous les opérateurs économiques.
Le Pays : De quoi y a-t-on exactement parlé et quels ont été les avantages qui s'y sont présentés ?
M.S : Je commencerai par dire que nous avons pu retenir l'attention du président de l'Union des chambres Islamiques de commerce qui a non seulement manifesté toute son amitié pour notre pays, mais a aussi souhaité nous rendre visite Ici au Burkina. Lorsque nous avons présenté la situation du secteur privé du Burkina, et dit quelles étaient nos attentes vis-à-vis de la Banque Islamique de développement, comme de toutes les structures islamiques dont nous sommes membres, qui, jusqu'à présent, n'ont pas porté fruit pour le secteur privé, le Cheick Ismaël Abu Daoud a dit qu'il serait Intéressé de venir rencontrer les opérateurs économiques du Burkina, discuter directement avec eux, connaître leurs problèmes, faire des suggestions et prendre des projets de création d'entreprises. Il a souhaité en tout cas recevoir les opérateurs économiques lui-même.
Ainsi, le Burkina pourra bénéficier des avantages de cette Oumma islamique, c'est-à-dire cette germe de solidarité Islamique. C'est pour cela qu'il a souhaité venir et nous sommes en train de tout mettre en oeuvre pour que cette arrivée soit effective.
Dans tous les cas, lorsque notre ambassadeur en Arabie Saoudite, M. Oumar Diawara, est arrivé à Istambul, je lui ai rendu compte et lui al demandé d'être à l'écoute pour recevoir cette proposition et la transmettre à nos autorités, il était normal que je rende compte à notre ambassadeur.
Le Pays : Quel sera le programme du séjour du Cheick ?
M.S : Comme il vient pour rencontrer les opérateurs économiques burkinabè, il a souhaité que nous organisions une réunion à son hôtel (il sera logé à l'hôtel Silmandé), afin de mener des discussions franches et prendre leurs projets. Je suis heureux que nous, les opérateurs économiques, nous ayons pu susciter cette rencontre. Et c'est à l'honneur de la CCIA-B.
Le Pays : Les opérateurs économiques, premiers concernés, sont-ils sensibilisés par rapport à cette importante visite ?
M.S : A travers nos différents groupements et structures, nous les sensibiliserons afin qu'un accueil chaleureux lui soit réservé. Parce que c'est le début d'une coopération que nous souhaitons très fructueuse pour chaque partie. L'Etat ne peut pas, tout seul, résoudre le problème de la promotion des petites et moyennes entreprises. Il ne peut, à lui seul non plus, assurer la promotion du secteur informel. Alors, s'il y a des opportunités, je crois qu'elles sont les bienvenues. Je pense également que nous répondons ainsi à l'appel de l'Etat qui a décidé de nous mettre devant, de faire du secteur privé le moteur du développement. Nous aussi, nous allons démontrer que cela est possible à travers nos sorties, contacts et à travers notre Chambre de commerce.
Aujourd'hui, le Cheick arrive. Je sais qu'il y a un intérêt pour l'Etat, le parlement, le gouvernement, le secteur privé, le secteur informel et les femmes. Il nous faut exploiter au maximum l'opportunité que nous offrira sa présence dans notre pays.
Le Pays : Justement, ne craignez-vous pas qu'avec autant d'intérêts, il y ait des confusions, des malentendus ?
M.S : Je pense qu'à partir du moment où les autorités seront avisées de cette venue, elles prendront en charge l'organisation de cette venue et les dispositions pour qu'éventuellement il n'y ait pas de malentendus. Le Cheick arrive pour échanger avec les opérateurs économiques et repartir avec les premiers projets de création d'entreprises qui sollicitent les financements de la BID et de la Banque saoudienne.
Le Pays : Avez-vous quelque chose à dire de plus ?
M.S : Je remercie la Chambre de commerce qui a bien voulu désigner l'AP-PME pour représenter le secteur privé. C'est pourquoi il était de mon devoir de lui rendre compte, mais aussi de permettre aux uns et aux autres d'avoir les résultats de ma mission.
Je demande aussi à nos autorités de nous faire de plus en plus confiance, et de nous associer à ses différentes missions parce que, le plus souvent, cela se passe sur la base de petites sympathies. Que ce ne soit pas toujours les “grands" parce qu'il y a des opportunités qui peuvent créer des situations favorables à tout le monde. Je regrette qu'il y ait eu beaucoup de missions, pour nous représenter, mais qui n'ont pas été le plus souvent suivies de compte-rendus.
C'est regrettable. C'est pourquoi, j'ai pensé qu'il était de mon devoir de faire un compte-rendu. Au moins, nous aurons dit que nous sommes allés représenter le secteur privé, même s'il n'y a pas de résultats concrets pour le moment.
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