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Islam : demain, la Tabaski !
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Burkina Faso
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- Titre
- Islam : demain, la Tabaski !
- Créateur
- Hamadi Baro
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 17 avril 1997
- Résumé
- Ce week-end sera "long". Et pour cause: c'est demain, vendredi 18 avril 1997, que les Musulmans du Burkina Faso vont célébrer l'Aïd Al-Adhâ ou la fête de Tabaski. La journée sera donc fériée, chômée et payée. Sur diverses questions que vous pourriez vous poser au sujet de cette fête, voici les explications de Hamadi Baro, qui commence par quel animal égorger…
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002787
- contenu
-
Ce week-end sera "long". Et pour cause: c'est demain, vendredi 18 avril 1997, que les Musulmans du Burkina Faso vont célébrer l'Aïd Al-Adhâ ou la fête de Tabaski. La journée sera donc fériée, chômée et payée. Sur diverses questions que vous pourriez vous poser au sujet de cette fête, voici les explications de Hamadi Baro, qui commence par quel animal égorger…
Communément appelée “Tabaski" ou “fête du mouton", la fête du sacrifice, tout comme celle de la rupture du jeûne du mois de Ramadhân, a été recommandée par le prophète Mouhammad (PSL : Paix et salut sur lui) après l'Hégire. Le sacrifice de mouton n'est donc pas une obligation, mais vivement recommandé pour qui en a les moyens.
Les jours de sacrifice sont au nombre de trois, mais le premier jour est préférable jusqu'à l'après-midi. Passé ce temps, il est recommandé d'attendre le lendemain matin. En d'autres termes, la fête de Tabaski s'étale sur trois jours. Pour ce sacrifice, les ovins sont préférables aux autres animaux (ovins de 8 mois au moins). Les mâles non châtrés sont encore recommandés. A défaut, on immolera par ordre d'importance les mâles châtrés, femelles, caprins mâles et femelles, camelins et bovins. Pour ce faire, on peut même s'associer jusqu'à sept personnes pour acheter un chameau ou un boeuf, mais de grâce, pas pour un mouton.
Aussi, il a été rapporté que le prophète Mouhammad (PSL) a sacrifié, le jour de l'Aïd, un grand et beau bélier cornu qui mangeait dans le noir, marchait dans le noir et regardait dans le noir (allusion aux tâches noires autour de sa bouche, de ses yeux et sur ses pattes). En effet, l'animal à immoler ne devra être ni borgne, ni malade, ni boiteux, ni maigre au point de ne plus avoir de graisse. Avant de l'égorger, le sacrificateur lui récite ce qui suit, dans son oreille droite : “Bismillahi wa billahi, Allahoumma innahâ oud-hiyatoune ane (X) Ibn (y) lah-mouhâ bilâhmihi,
Wa dammouhâ bidammihi, 'wa azmouhâ bi azmihi
Allahoumma idj-alhâ wiqâ-ane li âli Mouhammad alaïhi, wa âlihissalâm. C'est à dire :
“Au nom d'Allah et par Allah.
Ô mon Seigneur fait du sacrifice de (X) fils de (Y)
Sa viande par sa viande, son sang par son sang et son os par son os.
Ô mon Seigneur, fait de ce sacrifice une protection pour la famille du prophète, que la paix soit sur lui et sur sa famille.”
Ensuite, en tranchant la jugulaire, l'animal doit être placé en direction de la Kaaba, puis dire au moins “Bismillah". II n'y a pas d'inconvénient à ce que la femme égorge son animal de sacrifice. Mais, pour celui ou celle qui ne peut pas, ou n'a pas le courage d'égorger son animal et de le dépecer, quelqu'un d'autre pourra le faire contre paiement d'une somme d'argent au lieu que ce dernier se taille la tête, les pattes ou une partie quelconque du bélier comme droit. Soit le travail est rémunéré, soit il est gratuit
Les bénéficiaires de la viande de l'animal sacrifié
Après avoir dépecé l'animal en question, le fidèle doit répartir sa viande en trois tas de la manière suivante :
- Le premier tas sera destiné aux pauvres et aux nécessiteux
- le second à tous ceux qui sont chers au sacrificateur ;
- le troisième sera réservé à sa propre famille.
Comment fêter ?
Les fêtes musulmanes signifient-elles s'empiffrer de nourriture, voire en l'occurrence de viande ? Non ! Il s'agit pour le musulman, de manifester convenablement sa joie : s'habiller décemment, ne rien manger ou boire d'illicite, rendre visite à ses parents, amis et connaissances en leur adressant ses meilleurs voeux, parce que cette fête est généralement considérée comme le nouvel an musulman, bien qu'il soit encore situé à 21 jours de la Tabaski. Bref, on ne saurait parier de fête sans parier de divertissement. Alors, que dit l'Islam à ce sujet ?
Fête et divertissement
Durant la veille des fêtes aux abords des rues, dans la cour de “Salfo" et même chez “ladji" sou-
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