El hadj Oumarou Kanazoé : "Je n'ai jamais connu Norbert Zongo"

Titre

El hadj Oumarou Kanazoé : "Je n'ai jamais connu Norbert Zongo"

Créateur

M. Y.

P. S.

Editeur

Le Pays

Date

17 février 1999

Résumé

Depuis l'assassinat de Norbert Zongo, le 13 décembre 1998, le richissime opérateur économique burkinabè, El Hadj Oumarou Kanazoé, est l'objet d'accusations de toutes sortes. Mais l'homme avait toujours gardé le silence. Nous avons voulu avoir sa réaction et pour cela, nous l'avons approché.

L'homme présente comme d'habitude un visage serein de père de famille heureux, et s'est aussi prononcé sur l'initiative de certains hommes de l'opposition qui voudraient entrer en pourparlers avec lui.

Sujet

Congrès pour la Démocratie et le Progrès

Norbert Zongo

Assassinat de Norbert Zongo

Oumarou Kanazoé

Droits

Langue

Français

Source

Institut de Recherche pour le Développement

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0002761

contenu

Depuis l'assassinat de Norbert Zongo, le 13 décembre 1998, le richissime opérateur économique burkinabè, El Hadj Oumarou Kanazoé, est l'objet d'accusations de toutes sortes. Mais l'homme avait toujours gardé le silence. Nous avons voulu avoir sa réaction et pour cela, nous l'avons approché.

L'homme présente comme d'habitude un visage serein de père de famille heureux, et s'est aussi prononcé sur l'initiative de certains hommes de l'opposition qui voudraient entrer en pourparlers avec lui.

Le Pays : Il est de plus en plus question d'une entrevue que des membres de l'opposition envisagent avoir avec vous et qui aurait pour objet de vous convaincre à vous départir de tout engagement politique. Qu'en dites-vous ?

El Hadj Oumarou Kanazoé : Je crois que vous venez là de m'apporter l'information. Je vous en remercie. Cependant, je tiens à préciser à l'attention de l'opinion publique nationale que je n'ai jamais été approché pour les raisons que vous avez évoquées. En tout cas pas pour l'instant Les jours à venir peut-être, mais en attendant, je repète que personne ne s'est entretenu avec mol sur des questions politiques.

A supposer que ces responsables viennent effectivement vous voir pour le sujet évoqué. Quelle sera votre réaction ?

S'ils viennent à propos des questions relatives à la situation nationale, j'aurai mon mot à leur endroit Mais, pour l'instant, je le garde pour moi. Le plus important à mon avis se situe au niveau des Intérêts supérieurs de la nation que tous les acteurs de la vie nationale se doivent d'oeuvrer à sauvegarder.

Pour une certaine opinion, El Hadj Oumarou Kanazoé pencherait beaucoup du côté du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) politiquement parlant. Vous confirmez ?

Je suis un opérateur économique et en ce sens, j'appartiens à tous les burkinabè qui qu'ils soient et quelles que soient leurs conditions sociales ou leur appartenance religieuse. Je suis disposé à écouter et à comprendre tout le monde. Je n'oeuvre pas dans l'intérêt de qui que ce soit, mais de Dieu et de tous.

Vous êtes de plus en plus l'objet d'accusations diverses par rapport à l'affaire Norbert Zongo. Que répondez-vous ?

En toute sincérité, je ne connaissais pas personnellement feu Norbert Zongo. (NDLR : “C'est le journal de Norbert Zongo comme ça ?" a demandé notre interlocuteur en voyant un numéro des Editions "Le Pays” sur le guéridon du salon où nous discutions). Comment voulez-vous que je puisse être concerné par une affaire où la victime est une personne que je n'ai jamais connue ? D'ailleurs, je n'ai jamais vu Norbert Zongo de son vivant et je ne pense pas qu'il ait même eu à parler de moi dans son Journal.

Tout ce qui est brodé autour de cette affaire, notamment dans les tracts, ne relèvent que de la pure affabulation. Je pense que les auteurs de ces actes doivent cesser de jeter de l'huile sur le feu, cela ne fait que détruire la paix sociale recherchée par tant de peuples dans le monde et que le Burkina Faso a la chance d'avoir.

Quelle explication Oumarou Kanazoé donne t-il au rayonnement international de son entreprise ?

Au niveau de l'entreprise Oumarou Kanazoé l'exigence de la qualité passe avant toute autre chose. Voilà pourquoi nous sommes sollicités dans des pays comme le Niger, le Bénin, le Mali... A tous moments, il y a des émissaires de chefs d'Etats do la sous-région qui viennent me voir pour des chantiers à réaliser dans leurs pays. Et c'est tout à l'honneur du Burkina Faso entier. J'espère du reste que cette prospérité qui fait la fierté non seulement de ma famille mais aussi de mon pays continuera.

M.Y. et P.S.