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Le Rendez-Vous #191
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Togo
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- Articles de journaux (1254 items)
- Titre
- Le Rendez-Vous #191
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 27 juin 2013
- numéro
- 191
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Gnassingbé Eyadéma
- Inoussa Bouraïma
- Union pour la République
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- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001494
- contenu
-
Message de OBUTS à la Nation
Au Togo, l'horizon s’est ttistement assombri et ne présage rien de bon pour les générations...!
Agbéyomé Kodjo, Pdt OBUTS
RV ACTUALITE
ASSOCIATION SAWATïM, - ^ARlA
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LOM6-TOÇO
Aumône Courante
Science Utile
Un fils vertueux invoquant jour lui
Allah dit : « Ô vous qui avez cru ! Que ni vos biens ; ni vos enfants ne vous distraient du Hppel d’Allah. Et quiconque fait cela, alors ceux - là seront les perdants.» S158 V
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Le “Kpatchagate” à Abuja ce 03 juillet Retour sur un dossier symptomatique d’une justice comateuse
12 Avril 2009, 21 heures, la nuit a repris ses droits dans la périphérie nord du stade de Kégué. Le quartier "Kpatcha", du nom du demi-frère de Faure Gnassingbé, n’avait rien qui annonçait un drame. Seul le colonel Félix Ka-tanga, à l’époque beau-frère des Gnassingbé, savait que ce climat allait faire place à une confusion militaro-politique. Une cinquantaine d’hommes armés vient de prendre d’assaut le domicile du frère jumeau de Toyi Gnassingbé. Plus qu’une interpellation pour besoin de la justice, ce qui s’est produit cette nuit avait tout d’une opération militaire pour en découdre avec un homme. C’était une opération commando, et il a fallu l’intervention, elle aussi commando, d’un autre demi-frère à Faure Gnassingbé pour sauver l’élu de la Kozah. Alors commence un long feuilleton juridique signalé qui refuse de finir malgré des faits rebelles.
La nuit fut longue, mais le jour s’est levé avec son cortège d’interprétations. Officiellement, un premier communiquée a planté le décor : « Dans la nuit du 12 au 13 avril 2009, à l’occasion des inves-figations liées à une tentative d’atteinte contre la sûreté de l’Etat, des échanges de coups de feu ont eu lieu entre les services de sécurité et la garde de l’honorable député Kpatcha Gnassingbé............C’est dans ce contexte que des services étrangers ont avisé leurs homologues du Togo de l’imminence des évènements et de la gravité des actions qui se préparaient à quelques heures du départ du Pré-sident de la République pour une mission à l’étranger. Sur réquisition du parquet, il a donc été décidé d’interpeler les présumés comploteurs dans le cadre d’une enquête préliminaire...... Les gendarmes chargés d’interpeler les personnes sus visées ont essuyé des tirs nourris provenant de la résidence de l’honorable député Kpatcha Gnassingbé».
Plus tard, le 15 avril, après l’arrestation de Kpatcha, on parle dans un autre communiqué d’« indices graves et concordants impliquant l’honorable député comme commanditaire de ce complot. Face à cette flagrance et conformément à l’article 53 alinéa 3 de la Constitution, le président de l’Assemblée Nationale a été informé par nos soins... » Parlant toujours de Kpatcha, le communiqué poursuit : « Informé de ce qu’un mandat d’arrêt était décerné contre lui, il s’est éclipsé et s’est rendu dans une ambassade étrangère. A l’heure actuelle, il a été appréhendé et mis à la disposition de la justice. »
A l’exception de la certitude que Kpatcha n’est pas mort de cette attaque, tout était flou. Le choc fut grand, le peuple a attendu une lumière qui n’est jamais venue. La seule chose obtenue fut un procès qui a bégayé. Le prétendu flagrant délit qui a entraîné les tirs nourris comporte trop de non-dits. Le député et coaccusés, malgré une Cour toute acquise au régime en
place, se sont battus avec les moyens de bord pour gérer les accusations en charge contre eux. Dans un combat à armes inégales, le verdict a été sans appel. Alors il va sans dire que de lourdes peines seront infligées aux prévenus. Le conseil de Kpatcha ne se contentera pas de la justice des vainqueurs et donc l’affaire s’est invitée à la Cour communautaire au Nigeria. Le débat n’est plus de savoir s’il y a eu tentative contre la sûreté de l’Etat ou pas, mais il faut plutôt faire la lumière sur l’existence ou non des actes de torture sur les détenus.
A peine les vainqueurs ont fini de réécrire le droit qu’un nouvel élément vient tout compromettre. Le procès a été bel et bien entaché d’irrégularités monstrueuses. Le plus frappant des éléments compromettants sera la torture dont s’est servi l’ANR, Agence Nationale de Renseignement, pour extorquer des aveux aux présumés coupables. Inutile de relever que « ...la torture fait l’objet d’une interdiction générale et absolue » et que « tout Etat partie veille à ce que toute déclaration dont il a été établi qu’elle a été obtenue par la torture ne puisse être invoquée comme élément de preuve dans un procès.... ». Voilà entre autres, les dispositions de la convention des Nations Unies contre la torture à laquelle le Togo est signataire.
La Cour communautaire en question
Me Ajavon Zeus et son équipe ont fait appel au niveau des juridictions de la CEDEAO. Le code de procédure pénale quii voudrait que les voies de recours extraordinaires ne soient |pas ouvertes contre les arrêts ren dus par les juridictions de jugement, brandi par Me Gamatho Akakpo et compagnie, qui défendent la thèse de l’Etat togolais, n’a pas résisté. Pendant le procès, les victimes sont revenues à X reprises sur les actes de torture qui leur ont été servis. Leurs allégations seront plus tard confirmées par le,rapport authentique de la CND/H, Commission Nationale des Droits de l’Homme. La Cour communaïutaire, contrairement à l’impartial ité dont elle fait preuve dans les dossiers des ressortissants des autres pays, semble plutôt froide sur le cas Kpatcha. De la part d'une Cour internationale de justice ssiisie pour un cas de détention après une condamnation basée sur des aveux extorquées à coups de torture, on est normalement en droit de s'attendre à voir la cause die la veuve et de l’orphelin être défendue. Mais il se révèle des indicés qui fondent des inquiétudes. Le 06 juillet 2012, la Cour était censde se pencher sur le dossier en pré sence des avocats de l’Etat togolai s et de ceux des prévenus. Mais -elle rejette le dossier à une autre date. L'argument avancé pour ce re^port est l’impréparation de la partie togolaise. Il n'en faut pas plus pour qu’un doute
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Lutte contre la faim et la sous alimentation
Débats pêle-mêle autour du diplôme de la FAO décerné au Togo
Le 16 juin dernier à Rome en Italie, lors du 38e sommet de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation, le Togo a été identifié comme l'un des rares pays qui œuvrent inlassablement pour éradiquer la sous alimentation et la faim. Le samedi dernier, lors d'une conférence de presse tenue au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, le ministre dudit département, le colonel Ouro-Koura Agadazi, et le ministre de la Planification, du Développement et de l'Aménagement du territoire, Kokou Djossou Sémodji, ont entretenu les professionnels des médias sur les mobiles qui ont milité en faveur de cette distinction honorifique. Ce diplôme, faut-il le rappeler, a été reçu par le chef de l’Etat présent à cette rencontre internationale.
Une telle distinction d'envergure internationale ne peut que réjouir plus d'un car elle vient rehausser l'image du Togo. Cela vient confirmer que le Togo n’est pas seulement un pays atypique qui fait partie le plus souvent des nations qui passent au premier rang de la scène internationale quand il s'agit de confondre éthique et violations de droits de l'Homme, bonne gouvernance et corruption, démocratie et institutions aux ordres.
L’autosuffisance alimentaire pour lutter contre la faim et la sous alimentation est une nécessité. Dans cette perspective, le Togo dégage des excédents agricoles qui sont exportés. Partant, le gouver-
nement émet le vœu d’atteindre très prochainement la croissance à deux chiffres.
Toutefois, ces exploits sur le plan agricole et confirmés au niveau international souffrent de fragilité pour diverses raisons. D'abord, les subventions que le gouvernement dit apporter aux paysans est très en deçà des efforts de ces derniers. Si aujourd’hui, il faut encourager l’agriculture à grande échelle avec des outils agricoles des temps immémoriaux, il y a de quoi prévoir une certaine fragilité des exploits enregistrés ces derniers temps par les paysans, exploits qui peuvent à tout moment être remis en cause surtout si la nature refuse d’être clémente avec la réduction de la pluviométrie. Autrement, non seulement les agriculteurs sont exposés aux aléas climatiques mais aussi et surtout les 66 tracteurs déployés sur toute l'étendue du territoire national ne sont accessibles qu'à une portion de paysans ; la plupart estimant que le coût de location ou cession est exorbitant. Quant aux autres machines (motoculteurs, égreneuses, décorti-queuses, batteuses, vanneuses, calibreuses), elles sont aussi mises à la disposition de la population paysanne à qui, il est signifié que c'est soit un héritage national non sans avoir ajouté « la magnanimité du Chef de l'Etat », soit un don de ce dernier ; il en est de même pour les intrants agricoles. Carrément, d’autres machines portent la griffe de UNIR. Et cela n'étonne guère. Il
ne peut en être autrement car pour calmer tout peuple aigri face à « une minorité qui s’empare des biens de l’Etat », il est politiquement normal de lui miroiter à ses yeux les rares ressources laissées dans la cagnotte en guise de don ou de magnanimité afin de lui faire croire que cette minorité prédatrice des deniers publics le porte dans son cœur. Cette stratégie politique utilisée depuis la nuit des temps pour endormir les populations, le pouvoir en a la maîtrise. Face à la perte de vitesse consécutive à une gestion qui n’a rien à envier à un pilotage à vue d’un amateur confirmé comme tel, il faut trouver une bonne parade pour sauver un régime déjà au fond du gouffre.
Il est bien de promouvoir l’agriculture, le soubassement de presque tout développement. Mars si à ce stade de développement agricole où notre pays dégage des excédents, les paysans ignorent toujours le luxe, il y a de quoi remettre en cause cette intégration que l'on veut leur faire croire.
Sur un autre registre, les populations crient aux prix exorbitants des produits agricoles car le Togo en produit tellement qu’il est pourvoyeur pour les autres pays de la sous région. En réponse, le gouvernement juge les prix normaux arguant qu’il faut soutenir les efforts des paysans : acheter les produits agricoles à un prix acceptable permettrait à ceux-ci d’avoir un pouvoir d'achat accepta-
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Le Rendez-vous N° 191 du 27 juin 2013
ment diffusées, proclamées et discourues, le parquet continue de maintenir en détention d’innocentes victimes.
À ce jour, les conclusions de l'expertise de la police scientifique française n'ont étonnamment toujours pas été rendues publiques ; aussi, les différentes déclarations fracassantes et rétractations circonstanciées de l’accusateur principal, Mohamed Loum, demeurent sans effets sur le cours de l'instance pendante.
Le décès d'Etienne YAKANOU, prisonnier ayant succombé des suites d’un défaut de soins médicaux adaptés, a provoqué une vague d’indignation dans l’ensemble du pays. Cette tragédie humaine n’a même pas ému le pouvoir en place en l’incitant à plus d’humanisme et au respect de la vérité.
À cet égard, les personnes abusivement maintenues en détention relativement aux incendies de Kara et de Lomé doivent sans délai recouvrer leur liberté, notamment messieurs Alphonse KPOGO, Frédéric Abass KABOUA, Gérard ADJA et Olivier Poko AMAH.
S’agissant des assassins des jeunes élèves Anselme Gouyano Sinandaré et de Douti Sinalengue, ils jouissent à ce jour, d'une totale liberté. Quant a la milice qui a exercé des voies de fait sur les manifestants pacifiques de l’opposition en septembre 2012 à Lomé, ils poursuivent leurs basses œuvres sans être inquiétés.
Nul ne peut s’accommoder plus que de raison de cette gestion bricolée du pays. Il est temps de mettre un terme à pareille situation ubuesque.
C’est pourquoi, il devient plus qu'urgent que toutes les forces démocratiques et syndicales du Togo se coalisent et constituent un grand mouvement pour dire au pouvoir et à ses affidés : ça suffit, plus jamais ca sur la Terre de nos
encore réaffirmé le 24 juin 2013 par l’Union Européenne, l'ensemble du corps diplomatique accrédité au Togo et l’ensemble du Système des Nations Unies, sans oublier les recommandations de la CEDEAO dans ce sens.
Les réformettes cosmétiques du cadre électoral, opérées unilatéralement et en violation de l’article 2 du protocole a/sp1/12/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, n’ont pas incorporé des mesures susceptibles de mettre fin aux récurrents dysfonctionnements de tous les processus électoraux au Togo, notamment pour ce qui concerne les écueils suivants :
1/ la juste et équilibrée composition des membres de la CENI, des CELI(S) et des bureaux de votes,
2/l’inique disparité dans la répartition des sièges à l'Assemblée nationale ;
3/l'opacité qui entoure le vote par anticipation des corps habillés ;
4/la traçabilité des votes par procuration ;
5/ la fraude consistant aux rachats des cartes électeurs et des consciences
6/ La composition des bureaux de votes prenant en compte des représentants de toutes les formations politiques en compétition.
7/la sécurisation des résultats issus de chaque bureau de vote.
Comment comprendre que dans un tel contexte de confusion politique, d'exaspération sociale et de fortes tensions, le pouvoir croit devoir convoquer de façon comminatoire le corps électoral pour un scrutin législatif prévu
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RV POLITIQUE
Message de OBUTS à la Nation
Au Togo, l’horizon s’est tristement assombri et ne présage rien de bon pour les générations...!
Dans une atmosphère délétère caractérisée par les intentions inavouées d’etouffer l'opposition démocratique togolaise et de la pousser au boycott des élections législatives à venir par tous les moyens, les tenants du pouvoir ont vite déchanté car l’opposition démocratique sera bel et bien au départ des législatives. Cette décision n’a pas été facile à prendre pour les leaders de l’opposition qui ne voulaient pas laisser un boulevard à Faure et ses obligés de ficeler et d’exécuter leur plan secret. Assurer un troisième mandat au président, premier jalon pour une éternisation au pouvoir. Face à ce qui
peut être mal interprété par la population qui reprocherait à l’opposition de légitimer des élections pipées d’avance en participant à ces échéances, les leaders de l’opposition se doivent de communiquer. Ce que Agbeyomé Kodjo, le président de l’OBUT, connu des Togolais et une des têtes penssantes de la dynamique qui résiste au pouvoir cinquantenaire, fait en rompant le silence. Dans un message sans équivoque, l’ex homme à tout faire d’Eyadema s’adresse à la nation. L’occasion pour lui de revisiter l’ensemble de la situation qui prévaut au Togo. Nous vous proposons in extenso ce message.
Mes Chers Compatriotes,
Togolaises, et Togolais,
Toute vie d'homme n'est-elle pas une mission ? Toute vie d'homme sur terre n’est-elle pas un temps de service ? Dès lors, dans la vie citoyenne au sein de la cité, il est du devoir des responsables politiques démocratiquement désignés pour la conduite des affaires publiques, d’aider chaque citoyen à réussir la mission qui est sienne, dans la paix et la confiance partagées.
Malheureusement en terre togolaise, cette perspective n’est que chimère car jamais il n’y a eu une telle ampleur de rupture de confiance et d’angoisse éprouvée au cœur du quotidien de nos populations.
Jamais dans l'histoire de notre pays, l’exaspération et la désespérance n’ont atteint un si haut degré. En vérité, il est tristement fait le constat de ce que sous l’actuelle gouvernance, la puissance publique et tous ses démembrements se désagrègent !
Le Togo, notre Mère Patrie, connaît la plus forte convulsion de son histoire de laquelle il pourrait résulter une explosion sociale sans égale, si l'outrance, l’inanité et la duplicité de nos gouvernants ne font pas rapidement place à la mesure, au discernement et à la sagesse.
Les agents de l’État, dans leurs légitimes revendications pour une amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail, sont baladés par leurs interlocuteurs, représentants du pouvoir en place. S’agissant des étudiants, ils sont désorientés par la nouvelle organisation de délivrance des diplômes universitaires dits LMD « licence-mas-ter-doctorat » modifiant le système d’enseignement supérieur togolais.
Le comble du désespoir de la jeunesse togolaise tient au fait que globalement, les jeunes et les diplômés sont sans emploi, confrontés à la précarité et sans perspective d’avenir.
S’agissant d’une large majorité de la population, elle vivote dans une incontestable misère liée certes à la crise économique ambiante mais aussi et surtout en raison de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place ainsi qu’aux mauvais choix économiques qui ont négativement impacté le pouvoir d’achat de toutes les couches sociales de la population.
Circonstance aggravante, les incendies criminels des marchés de Kara et de Lomé ont conduit à un renchérissement des prix des denrées de première nécessité alors que le pouvoir d’achat du consommateur togolais était depuis fort longtemps déjà réduit à une portion congrue.
S'agissant du front social, il est en constante ébullition et ne recueille pour réponse du pouvoir en place que la violence policière. Pour ce qui est du droit de manifester pacifiquement sur la voie publique, droit constitutionnel seulement soumis à une obligation de déclaration préalable indiquant le but de la manifestation, le lieu, la date, l'heure du rassemblement et l'itinéraire projeté, il connaît de sérieuses violations et régressions.
L’indicible détresse de toutes les composantes de la société togolaise dont les cris semblent inaudibles aux oreilles du pouvoir en place, laisse apparaître que la vie et la dignité humaines ne sont plus sacrées sous nos cieux où prospère le sacrilège.
Depuis quelques années, on assiste à une criminalisation inquiétante des journalistes indépendants, ceux qui refusent de faire les louanges du pouvoir.
Pour des articles de presse, des journalistes sont convoqués dans les services de renseignements, inculpés sur la base du code pénal en violation du code de la presse.
La HAAC, une institution qui veille au libre accès des médias par les partis politiques, est devenue un instrument au service exclusif du pouvoir et vient de voir ses prérogatives renforcées par l'Assemblée nationale suite au vote d'une loi liberticide dénoncée par les organisations de presse.
Au Togo, l’horizon s’est ainsi tristement assombri et ne présage rien de bon pour les générations présentes et celles à venir !
Quid des opposants politiques soumis à des attaques ad hominem infamantes ; traités comme des ennemis dont le quotidien est fait de brutalités policières et d’iniquités frappées d'un sceau prétendument judiciaire ; traqués comme des fauves auxquelles le prix de la paix semble se circonscrire au silence et à la résignation!
L'objectif recherché étant manifestement soit, la mise à
mort politique, soit, en tant que de besoin, un anéantissement physique, de tous les adversaires politiques fortement gênants.
Le débat contradictoire et les contributions portés par les leaders de l’opposition politique et qui sont censés éveiller les citoyens à la chose publique agacent et donnent à penser que l’intérêt général constitue au Togo une variable d’ajustement soigneusement remisée, à n'utiliser qu’à des fins d'instrumentalisation politique.
L'autorité judiciaire est mise au service de l’arbitraire. En témoigne les pires avanies que subissent les militants et leaders de l'opposition comme ce fut le cas encore récemment s’agissant du fâcheux sort qui fut fait à monsieur Abass Kaboua, Président du MRC ainsi qu’au Commandant de Gendarmerie Olivier AMAH, tous deux membres du Collectif Sauvons le Togo, enlevés et déportés dans des conditions détestables, l’un à la prison civile de Notsé et l’autre à la prison civile de Mango, de sinistre réputation.
Mes Chers Compatriotes, Togolaises et Togolais, Depuis plus de cinq (5) mois que les incendies criminels de Kara et de Lomé ont ruiné une vie de rude labeur de nos commerçantes, le pouvoir en place n’a à ce jour, ni conçu ni élaboré aucune stratégie de relance des activités des victimes de ces incendies criminels.
Pire, les coupables sont en liberté et ne paraissent nullement inquiétés. Or, dans le même temps, des victimes innocentes subissent des humiliations dans des conditions inhumaines et dégradantes dans les prisons du Togo.
La machine à fraude électorale d’ores et déjà mise en place par le pouvoir s’étant en toute vraisemblance révélée insuffisante pour qu'il s’adjuge la victoire quoi qu’il advienne, il est permis de penser que l’infernale orchestration des incendies de Kara et de Lomé, ne visait en réalité qu’un seul objectif : faire des leaders du Collectif Sauvons le Togo, de monstrueux coupables mis à l'index, en vue de les empêcher de prendre part au prochain scrutin législatif.
En dépit de toutes les preuves accablantes qui détruisent et réduisent à néant les imputations hasardeuses, les accusations grotesques et autres allégations sans fonde-
Aïeux !
Cette force que j’appelle de mes vœux devra définir un programme commun de réhabilitation de notre pays sur une base démocratique et se doter d’une structure de coordination unique des actions devant conduire le peuple togolais à sa libération.
La conquête du pouvoir est constitutive d’une estimable ambition politique pour mettre un terme à la lente agonie de notre nation.
Au Togo, l'alternance politique ne constitue plus, à mon sens, en ce moment critique un combat politique, mais une cause nationale voire une urgence humanitaire. Et en tant que telle, nous n’avons plus le droit de nous y soustraire.
Pour ce faire, les forces de l'alternance et du progrès doivent se faire violence et taire leur égo, consolidant le socle de leur union, autour de ce seul objectif qui vaille et ainsi mettre hors d’état de nuire les héritiers de l’immobilisme et les funambules.
Mes Cher Compatriotes
Togolaises et Togolais
Le dialogue politique sérieux tant souhaité pour la mis en œuvre des réformes institutionnelles et constitution nelles de l’APG signées à Lomé depuis le 20 août 2006 ainsi que les pertinentes recommandations des missions d’observation électorale de l’UE, peinent à se mettre er place.
Nous saluons le courage et la lucidité de Mgr Bamgah qui, au cours d’un entretien accordé le 10 juin 2013 au quotidien français -La Croix-, exhorta le Gouvernement togolais à prendre le chemin du dialogue, avant tout processus électoral.
Le propos ainsi exprimé par Monseigneur Barrigah fut formellement conforté le 21 juin 2013 par la récente déclaration de la conférence épiscopale du Togo à l'occasion de sa deuxième session ordinaire de l’année 2013.
La conférence épiscopale du Togo releva factuellement : le triste constat du délitement du climat sociopolitique, la montée de la tension et l'observance d’un profond mécontentement dans notre pays, encourageant par conséquent, la tenue d’un dialogue politique avant le chemin des urnes, afin d’éviter l’engrenage de la violence au Togo.
L’impératif d’un dialogue structuré avant le prochain scrutin législatif a été
Le Rendez-vous N° 191 du 27 juin 2013
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RV ACTUALITE
Crise politique et élections risquées
L’église réagit, l’U.M.T. brille par son traditionnel mutisme
Dans certaines de nos parutions, nous avions été amenés à intervenir sur les comportements pour le moins déplorables de l'instance suprême des musulmans du Togo. A l’époque dans un article, nous dénoncions avec indignation le caractère partial des premiers responsables de l'Union Musulmane du Togo (UMT) dans le traitement des demandes de prières à eux adressées par les hommes politiques de l’opposition. Ceci faisait suite à un refus de l'UMT d'organiser une prière demandée par le CST alors que. quelques jours après, cette même UMT acceptait de célébrer un office dans le cadre des festivités du premier anniversaire de UNIR. Cela a indigné plus d'un, notamment des non musulmans et des musulmans du fait de sa position partiale. En touchant du doigt cette gestion politicarde des affaires religieuses par un groupe d’individus plus préoccupés par leurs intérêts que par l'image des musulmans dans notre pays, nous ne croyions pas si bien dire quand nous affirmions que les autorités de l’Union musulmane du Togo ont transformé l’institution représentative de tous les musulmans du Togo en une caisse de résonnance du parti au pouvoir, un prolongement des désidérata du parti au pouvoir. Bref un clone de UNIR. Nous espérions nous tromper, mais hélas les faits nous donnent de plus en plus raison. Pourtant, à l’image du Togo, la communauté n’est qu’une représentation microcosmique de la diversité des orientations politiques telles qu’elles s’expriment sur toute l'étendue du territoire national. La gestion des affaires religieuses d’une communauté comme la nôtre requiert un sens élevé de responsabilité qui se manifeste par des gestes d’une grande portée quand les circonstances l'exigent. La gestion des affaires, ce ne sont pas des discours creux pleins de zèle que l’on débite pendant des cérémonies officielles pour se faire remarquer. La gestion des affaires religieuses d’une communauté suppose des prises de positions courageuses fût-ce au péril de ses intérêts. La gestion d’une communauté ne se limite pas à partager quelques sacs de riz et de sucre qu'un chef d’Etat « dans sa bienveillante magnanimité » veuille bien donner aux musulmans pendant le mois de Ramadan pour les soulager de la souffrance dont il est le principal artisan. La gestion des affaires publiques en islam ne se résume pas à se partager allègrement les résidus du business du hadj. Au lieu de montrer aux musulmans du Togo le chemin de la justice et d’attirer l'attention des première autorités du pays sur les devoirs qui leur reviennent, les responsables de l’UMT, brillent par un mutisme coupable et malsain. Un mutisme qui cache mal une incompétence notoire et caractérisée, une envie certainement inconsciente de pâlir l'image d'une communauté dont Dieu lui-
même a qualifié de meilleure parmi toutes les communautés parce que les membres qui la composent se recommandent le bien et s’interdisent le blâmable. Mais à voir de près, les responsables de l'UMT ont choisi le chemin de la facilité, celui de soutenir les autorités de notre pays dans le blâmable et de leur interdire le bien pour tous les enfants du pays. A un tournant aussi décisif de l'histoire du Togo, une période cruciale au cours de laquelle, le leadership des hommes de Dieu s'exerce dans sa plénitude pour le bien de tout le pays, il est regrettable, voire inadmissible de voir l’union musulmane s’empester dans des querelles de pouvoir au lieu de porter la voix de la raison aux hommes politiques, en l’occurrence ceux qui sont au pouvoir et qui sont enclins à jouer facilement au punching-ball avec le destin de tout un peuple.
Dans un sursaut de responsabilité, les évêques catholiques ont pris leur courage en main en revisitant les faits ces derniers temps porteurs de germes de violence et en rappelant aux hommes politiques en général et particulièrement à ceux qui dirigent le pays leur responsabilité devant l’histoire. Le sens de la sincérité ne se décrète pas, il se vit. Les évêques viennent de le prouver, l'UMT traîne les pas, peut-être même elle ne bougera jamais. Le sens de la responsabilité, les responsables de l’UMT n'en n’ont jamais pu faire preuve depuis des années. A quelques exceptions près, les membres de l'UMT préfèrent pactiser avec le pouvoir quitte à en récolter le fruit de cette trahison vis-à-vis de toute la communauté. Les musulmans Togolais ont honte d’être aussi mal représentés par des hommes sans foi ni honneur qui vendent à vil prix le prestige de la communauté et qui se font ridiculiser après coup. L'union musulmane n’est pas une aile marchante du parti au pouvoir à ce que tous les musulmans du Togo sachent et tous ceux qui aspirent à tenir les rênes de cette institution doivent se distinguer. Les gens ne doivent pas se comporter comme si l’Union Musulmane du Togo est la chasse gardée d’un groupe de personnes. A ce propos, pour le moindre, il est inadmissible que ceux qui sont censés représenter la communauté musulmane prêtent allégeance aux tenants du pouvoir pour s'assurer leur pitance. La communauté musulmane dépasse de loin la manifestation abjecte. Ce qui est marrant est qu'à chaque fois qu’il est question d’apporter leur pierre à l’édifice que tout le monde est en train de construire au prix de la privation et des risques, l’on se cache derrière le principe, plusieurs fois remâcher à la sauce des circonstances : « en islam, on respecte les dirigeants, ou alors les hommes de Dieu en islam ne font pas la politique. » Comment un homme de Dieu peut-il rester insensible à un régime
aussi injuste que celui incarné par Faure ? Comment peut-on se taire devant les menaces de violence généralisée qui planent sur tout le pays sous prétexte que l’on doit respecter le Coran qui recommande aux musulmans de respecter le pouvoir établi ? Nous
voudrions bien croire et nous n'avons ni l'intention moins encore le pouvoir de déplacer un seul iota de la parole d’Allah, mais qu'on ait l’honnêteté de nous planter le contexte à chaque fois qu’on veut citer des textes coraniques. A quel type d’autorité le Saint Coran re-commande-t-il obéissance ? Nous ne croyons pas que la Noble parole de Dieu puisse obliger les fidèles à s'assujettir à des dirigeants inrresponssables devant leurs responsabilités, des dirigeants qui sont un terreau pour l’injustice et les détournements des biens publics. Eux mêmes l'ont reconnu ouvertement : « Il n’y a qu’une minorité de Togolais qui profitent de l'argent du pays». Ils ont également laissé entendre que « les surfacturations » sont courantes dans l’administration, sans pour autant agir. Le saint Coran ne recommande pas allégeance aux présidents incapables, corrompus sans situation matrimoniale défendable. Le Coran parle des pouvoirs où tous les habitants trouvent leur compte, il parle des dirigeants qui
agissent, qui savent dire oui ou non pour le bien des fidèles. L’Union musulmane ne connaît même pas sa vraie valeur, elle s'est laissée avoir à vil prix et qui s’est fait prendre en otage à moindre frais. Que gagne Inoussa Bouraïma en politisant l'instance ? Peut-être pour les
beaux yeux du régime, un régime qui le lui rend si bien. Vous n’êtes pas sans savoir que notre bien aimé président de l’UMT, Inoussa Bouraïma était à la course pour être investi pour représenter Tchaoudjo à l’hémicycle. Mais sa candidature à la candidature de l'hémicycle n'a pas pu être validée. Il est retourné à ses illusions. Ce fut une tête sur les bancs mais les agissements font douter de l'homme. On se rappelle que Inoussa fut ministre dans ce pays, il fut un tout puissant qui faisait la pluie et le beau temps. C’est à ces moments de gloire qu’il s’est présenté pour la première fois à la course pour le parlement à coup de millions de Francs CFA avec tous les moyens de l'Etat mis à sa disposition par feu Eyadema qui considérait Sokodé comme un défi électoral. Mais il a été battu à plate couture par un candidat qui faisait sa campagne sur une moto vespa. Feu Eyadema à déploré cet échec du « candidat qui a coûté le plus cher ». Aujourd’hui, les temps ont changé, et Inoussa refuse de se
rendre compte mais au RPT-UNIR tout le monde est conscient que les temps ont changé sauf peut-être Inoussa qui ne sait pas encore que son passé électoral ne lui autorise pas à prétendre se faire élire sous Faure où tout est dilué. Si le régime était reconnaissant pour notre aîné pour service rendu au pouvoir en place, surtout depuis qu’il est devenu eternel président intérimaire de l'UMT, sa candidature à la candidature ne serait pas rejetée alors que les candidats sont choisis d’en haut. De grâce il vaut mieux savoir abandonner les bonnes choses avant qu’elles ne vous abandonnent, que les gens reviennent par terre pour servir Dieu et escompter une récompense dans l’au-delà que de se faire ridiculiser pour récolter l’ingratitude. Comment donc un président qui n’a pas de temps pour gérer efficacement sa structure parce que occupé par les considérations politiques peut-il avoir du temps et le courage pour se prononcer sur une affaire nationale ? Mais ce qui est triste est que les gens ne sont pas capables, mais ils ne veulent pas donner la place aux autres. A défaut des actes forts de l'UMT dans ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays, les fidèles musulmans doivent réagir pour éviter qu'ils ne soient davantage marginalisés sur les grandes questions de la cité. Ce qui implique un réveil d’une société civile musulmane pour empêcher que les opportunistes ne ternissent encore plus longtemps l’image des musulmans du Togo au nom d'une autorité qui n’ a pas de légitimité établie. La communauté musulmane c’est toutes les tendances politiques confondues, les chrétiens de mêmes, alors pourquoi les musulmans doivent-ils être des absents?
Dans l’attente de votre réaction que nous souhaiterions vivement publier même si elle ne fait que prendre acte de ce qu’ont dit les prélats, accepter messieurs de l’UMT nos remarques. Pour l'heure, nous vous donnons lecture de la réaction de la conférence des Evêques du Togo.
Nouroudine
Bouraïma Inoussa, Pdt par intérim de l’UMT
Mgr Nicodème Barrigah
Message de la conférence des évêques du Togo sur la situation sociopolitique dans notre pays
Chers Fils et Filles, chers Frères et Sœurs en Christ,
Chers compatriotes,
Et vous tous, hommes et femmes de bonne volonté,
« Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9).
Cette béatitude prononcée par le Christ au début de sa mission en Galilée rappelle l'une des responsabilités majeures de tout chrétien au cœur de la Nation : la construction d’une société où règne la paix. Il s’agit là d'une exigence incontournable de notre vocation et d’un critère d'authenticité de notre foi.
De fait, lorsque la paix sociale se trouve menacée ou exposée à des risques graves, aucun disciple du Christ, quel que soit son état de vie, ne saurait s’enfermer dans l’indifférence ni se soustraire à cet appel évangélique.
Face à la montée de la tension et du mécontentement dans notre cher pays, le souci de préserver la paix dans la justice et la vérité impose à tout citoyen et à toute citoyenne, l’obligation d’œuvrer pour éviter que nous nous retrouvions pris dans un engrenage de violence et de destruction de notre héritage commun.
C'est là un devoir envers la Patrie qui, pour le chrétien, se trouve renforcé par les exigences découlant de son appartenance au Christ : « vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13.14).
Voilà pourquoi, au terme de leur deuxième Session ordinaire de l’année 2013, vos Pères Evêques du
Togo désirent exprimer à l'endroit de tous, leur vive préoccupation face au délitement du climat sociopolitique de notre pays.
Dépositaires de la Parole de Dieu, Parole de vie et de vérité, et Ministres de Jésus-Christ, le Prince de la paix et le Témoin du Dieu-Amour, ils estiment qu’il est de leur devoir de rappeler la Parole qui sauve, d’insister à temps et à contretemps, de dénoncer le mal, d'exhorter inlassablement.
Les Evêques ont la ferme conviction qu’au sein d’une communauté humaine désespérée, Dieu ne cesse d'agir, Lui qui est à l’origine de tout effort vers la paix, la justice et la réconciliation.
Depuis les graves incendies des marchés de Kara et de Lomé, bien d’autres événements malheureux se sont produits et notre pays a considérablement régressé au plan de la confiance entre les citoyens et certaines Institutions importantes de l’Etat, entre gouvernants et gouvernés, entre populations et forces de l’ordre chargées de la sécurité publique, entre partis politiques d'opposition et gouvernement.
L’exemple des interpellations et emprisonnements suivis de déclarations pour le moins confuses qui sont loin d'éclairer les Togolais et Togolaises sur les vraies responsabilités de ce drame honteux pour notre pays
Les soulèvements à répétition dont les conséquences douloureuses font déplorer non seulement des violences et la destruction de Commissariats et
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Le Rendez-vous N° 191 du 27 juin 2013
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Directeur de Publication:
Abi-Alfa Izotou
Tél: 90 05 38 41 /92 00 46 02
Mail: abialfa@qmail.com
Imprimerie : la Colombe S Tirage: 2000 exemplaires
Hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses
Récépissé N° 0160/18 / 06 801/HAAC
RV POLITIQUE
Au Togo, l’horizon s’est tristement assombri et ne présage rien de bon pour les générations...!
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pour se tenir le 21 Juillet 2013 ?
Subséquemment, tout laisse augurer de ce que nous nous acheminons inéluctablement vers un nouvel hold up électoral duquel pourrait découler des conséquences imprévisibles dans le cas de figure où rien ne serait utilement entrepris pendant qu’il est encore temps.
Notre pays le Togo étant déjà dans une situation quasi insurrectionnelle, il ne peut de surcroît, se payer le luxe d’un nouveau et énième processus électoral bricolé.
Tout esprit raisonnable ne peut que s'étonner de la décision du pouvoir, d’organiser un scrutin législatif hâtif dans un environnement marqué par une crise de confiance élevée, et dans l’évidente impréparation d’un sincère scrutin électoral libre, transparent et démocratique.
Mes chers compatriotes,
Togolaises, Togolais,
Les formations politiques de l’opposition démocratique après y avoir longuement réfléchi, ont estimé par adaptation politique: par réajustement politique et en opportunité politique, de procéder dans le délai fixé par la CENI, au dépôt des candidatures de celles et ceux qui ont reçu l’investiture de leur famille politique respective.
Les deux principaux regroupements de formations politiques de l’opposition, le CST et Arc-en-Ciel auraient été mieux inspirés en constituant une liste commune, si le temps et le courage politique ne nous avaient pas fait défaut.
Cependant, je ne désespère de ce que cette option commune et unitaire puisse se réaliser prochainement dans l’intérêt de tous, et pour la satisfaction de cette exigence largement exprimée par l’opinion publique nationale.
Aussi, soyez assurés mes chers compatriotes, Togolaises, Togolais, de ce que le dépôt de candidatures ne constitue pas un acte d’adhésion au processus électoral querellé, dont nous exigeons, la refonte pour en assurer transparence et équité.
Notre choix d’adaptation politique procède d'une réponse politique au régime en place qui se trouve ainsi dépourvu d’arguments tendant à soutenir auprès de la communauté internationale que l’opposition se complaît d'une posture de gesticulation et n’est pas disposée à pren-
dre part au prochain scrutin électoral.
En tout état de cause, un dialogue politique s’impose le plus rapidement possible au Togo, et il devra nécessairement déboucher sur la mise en place consensuelle d'un Gouvernement de Mission , composé de toutes les forces politiques républicaines avec pour feuille de route la mise en œuvre de l’ensemble des réformes qui seront actées, et conduire les prochains scrutins électoraux.
Je voudrais lancer un appel pressant à l’ONU, à l’UE, à la CEDEAO, à l'organisation de la Francophonie, ainsi qu'à la France, à l’Allemagne et aux États-Unis d’Amérique afin que tous, continuent d’exercer les pressions appropriées sur le pouvoir en place au Togo en activant les leviers diplomatiques adéquats pour la préservation de l'unité de la nation et la non addition du Togo à la carte des conflits en Afrique de l’ouest.
Mes Chers Compatriotes,
Togolaises et Togolais,
C’est le lieu de présenter mes hommages au peuple togolais, et plus spécialement mes républicaines pensées aux femmes togolaises ainsi qu’à la jeunesse togolaise pour leur audace et leur courage à porter la Résistance citoyenne depuis de si longs mois.
J’ai également une pensée particulière pour les journalistes qui, dans des conditions souvent difficiles, exercent avec foi et conviction leur métier, en dépit des intimidations et des brutalités administratives, policières et judiciaires, dont ils sont constamment l'objet.
Ma sincère gratitude s’adresse également à la diaspora togolaise dans son ensemble pour son combat aux côtés du peuple togolais.
La mise en place du Collectif de Résistance de la Diaspora (CRD)-TOGO est un puissant levier de sensibilisation de l’opinion internationale sur le désastre humanitaire qu'est aujourd'hui notre pays. Qu’elle en soit remerciée et félicitée !
Le peuple togolais ne souhaite que le respect et la prise en compte de ses légitimes aspirations démocratiques comme il est de bonne pratique dans tous les pays démocratiques de par le monde.
Le peuple togolais n’attend rien d’autre de la communauté internationale que la demande qui lui est faite d’œuvrer encore qu'il est temps pour le respect de la vie et pour
la considération due au choix exprimé dans les urnes par les électeurs togolais. Le peuple togolais n’entend plus voir sa victoire volée par des prédateurs qui ont ruiné le pays et détruit son prestige sur le plan international.
Mes Chers Compatriotes,
Togolaises et Togolais,
Je sais combien vos attentes sont grandes de voir s’éclaircir l'horizon trop chargé d’incertitudes de notre pays.
J'ai conscience de ce que vous attendez des forces politiques de l’opposition, des actions fortes pour que prenne fin la déchirante et déshumanisante souffrance de nos populations.
Je sais combien vous vous interrogez avec angoisse sur ce que nous réservent les prochaines semaines au Togo à voir l'obstination du pouvoir à nous imposer vaille que vaille ses desiderata.
Je n'ai à vous offrir pour toute réponse que la solidité de nos convictions démocratiques. Vous devez résister sans relâche aux côtés des forces de l’alternance et du progrès, et voter massivement le moment venu pour leurs candidats en vue de l’émergence d'une véritable législature au service de toutes les filles et de tous les fils du Togo tout entier.
Ce n'est que dans l’union que nous triompherons de l’immobilisme, de la violence, de l'injustice et de la politique de division qu’incarne le régime en place.
Notre constance dans cette dynamique est l’arme par excellence de notre salut, et l'adhésion de nos populations le ferment de notre engagement résolu pour l’alternance en cette année 2013.
Il est encore temps pour Faure Gnassingbé d’éviter l’irréparable en ouvrant courageusement un dialogue politique.
Je reste persuadé de ce que vos souffrances et les larmes de sang que vous avez versées rendront féconde notre lutte dont l’aboutissement est proche pour un Togo uni, réconcilié et prospère.
Dieu bénisse le Togo, et chacun de ses enfants.
Lomé le 25 Juin 2013 Président National OBUTS Agbéyomé Messan KODJO
Le "Kpatchaqate” à Abuja ce 03 juillet
Retour sur un dossier symptomatique d’une justice comateuse
des actes inhumains sur les détenus. Entre temps, faut-il le rappeler, l’Etat a même cru devoir faire le point en avançant que le processus de dédommagement, recommandé par la 49e session de l’ONU sur les droits de l'Homme, est exécuté à 90%. Un autre rendez-vous sera pris pour le 10 décembre 2012. Kpatcha et compagnie devaient pouvoir se débarrasser de leur croix, mais cette date n’est pas assez. Contre toute orthodoxie juridique, c’est plusieurs fois que le délibéré sera reporté. Tout récemment, on croyait que Le juridisme des magistrats de la CEDEAO, qui commençait par inquiéter, devait toucher le bout du tunnel. C’est sans compter avec la détermination de l’Etat togolais qui obtenait encore une fois un report avec l’engagement de trouver une solution négociée avant même que la Cour ait le temps de dire son dernier mot. « Un mauvais compromis vaut mieux qu’un bon procès », dira l’autre. Encore faut-il savoir jusqu’où les gens sont animés de bonne foi quand on voit tout le dilatoire, la corruption, voire le trafic d’influence des chefs d’Etat, bref des pratiques de non droit dont se nourrit ce dossier.
Justice aux ordres !
Le Togo est parvenu à exporter ses "togolaiseries” au prétoire de la CEDEAO. On se demande si un tel outil de travail peut rendre service à une Cour internationale. Si les juges d'Abuja ne le savent pas,
qu’ils sachent désormais que la justice togolaise, c'est un troisième pouvoir qui a marchandé son pouvoir mais qui refuse qu'on dise qu’il est aux pas de l’autorité politique pendant qu’elle ne fait rien pour convaincre du contraire. Une justice dont la dernière réforme a coûté les yeux de la tète aux contribuables togolais. Les hommes passent, le pays reste. Personne ne souhaiterait que l’image de son pays, quels que soient ses dirigeants, soit traînée dans la boue. Mais quand l'on ne pose pas des actes défendables, il y a de quoi donner du crédit aux discours du genre « Il n’y a qu’un seul juge au Togo, le seul juge c’est Faure Gnassingbé ». Tous les grands dossiers de justice qui ont opposé l'Etat aux individus ont toujours été des dossiers signalés de l'instruction jusqu’au procès: le Kpatcha-
gate, l’affaire ReDéMaRe, l’affaire d'escroquerie dite internationale, l’incendie des marchés, pour ne citer que ces exemples. Mieux, d’une justice qui a pris le vilain plaisir de faire arrêter des citoyens avant de leur trouver un chef d'accusation, un chef d’accusation qui, au gré des besoins de la procédure, peut changer ; que voudriez-vous qu’on dise ? Nous voudrions bien parler de notre troisième pouvoir mais nous sommes mal à l’aise quand une Cour suprême rend un arrêt que l’autorité compétente refuse d’exécuter, une justice qui ne dit rien quand, dans les grands dossiers, le séjour préventif des détenus est émaillé de torture. Une justice qui ferme les yeux pendant que des centaines d’individus sont envoyés en prison sans dossier. Certes, tout n’est pas irrécupérable, il y a des magistrats qui sont encore dignes de leur serment, mais ce milieu reste toujours infesté par des juges démarcheurs de terrains et autres dossiers et qui se servent de la carotte pour arbitrer les litiges. De grâce, à moins qu’on nous aide à percer le mystère de ce dossier, l’affaire Kpatcha restera symptomatique d’une justice au garde-à-vous. Qu'est-ce qui fait la particularité du "Kpatcha-gate” pour que, après que le pouvoir politique se soit invité au prétoire, les magistrats internationaux rechignent à se prononcer sur des faits aussi limpides que l'eau de source ? Là où les juges de la CEDEAO ont infligé un camouflet à l’Etat nigérien, sénéga-
lais et même tout récemment au Togo dans l'affaire Agba Berlin, ils servent d’étemels reports à Kpatcha qui, pourtant, est un citoyen de l’espace CEDEAO. Jusqu’où Awa Nana et ses hommes pourront-ils défendre leur crédibilité et celle de leur institution dans cette affaire ? Après la CEDEAO, peut-être que si Awa Nana se laisse trop mouiller pour poursuivre sa carrière internationale, reviendra -t-elle traîner sa bosse à la Cour constitutionnelle du Togo. Mais quelle image laissera-t-elle à son institution et à ses collègues magistrats ? Il n’est pas trop tard pour bien faire. Malgré son moral toujours de fer, Kpatcha semble résigné et dégoûté de la politique où la chose la mieux partagé est l’ingratitude. Père d’une grande famille, s’il a un souci, c’est de retourner aux côtés de ses enfants qui ont besoin de son éducation depuis quatre ans. L’homme n’est plus le député baroudeur qui est sur tous les terrains au point de réveiller la méfiance du détracteur. Même les dernières informations faisant état de Mme Kpatcha, candidate à l’hémicycle, n’étaient que commérages. M. Kpatcha est un citoyen désormais pondéré qui ne quémande pas un verdict négocié, mais rien que le droit à la lumière des textes internationaux. En attendant que l’Etat togolais se corrige pour que notre justice renaisse d’une image en déconfiture avancée, rendez-vous au rendez-vous du 03 juillet prochain à Abuja.
ABI-ALFA
Kpatcha Gnassingbé
Le Rendez-vous N° 191 du 27 juin 2013
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commence par planer sur la neutralité des juges communautaires. Le 30 octobre de la même année, s'est enfin tenue l’ultime audience. L'Etat togolais avance « l’autorité de la chose jugée », pour contester la Cour dans sa capacité à connaître du dossier et donc revendiquer une irrecevabilité de la requête des victimes. « Ce n’est pas la décision de la chambre judiciaire de la Cour suprême qui est déférée devant la Cour de justice de la CEDEAO, mais bel et bien le cas de violation des droits de l’homme », répliquent les avocats des victimes. La Cour sous régionale est compétente pour des cas de violation des droits de l’homme dans tout Etat membre. Impossible de le démentir, moins encore de démolir le fait qu'il ait eu violation des droits des détenu du “Kpatchagate" depuis que la CNDH a rendu publique la version authentique de son enquête. Le Togo est alors coincé par les victimes sur les exceptions et non le fond du dossier. Tant bien que mal, un certain Archange Gabriel Dossou et ses adeptes seront contraints de défendre le Togo avec les arguments de bord. Lomé a déjà reconnu ce dont on lui reproche, la torture. Il a d’ailleurs pris l'engagement, à la 49e session de l’ONU sur les droits de l'Homme, de dédommager les victimes. Cela n'a pas empêché à l'avocat béninois de se montrer particulièrement incisif en niant la torture pendant qu’il reconnaît l'exercice
d'Afrique et des Caraïbes lors d’un concours organisé à l’UNESCO de Paris, Mensah bouscule toute la hiérarchie et remet en cause toutes les prévisions de l'année 97. Pour confirmations, ses mémorables travaux de voix avec Boyge Mendes dans TAGOA' et avec Zo-gang international 'hold up'.
De ces expériences, il saura donner toute la subtilité à son deuxième album, chose qui résidera en un savant équilibre entre une musique assez forte pour porter sa voix singulière et mesurée pour en révéler les timbres et les modulations.
Avec son aura particulière qui
RV SOCIETE
Portrait King Mensah, exemple d’une carrière accomplie
Ayaovi Papavi Mensah naît le 12 août 1971 d'un père togolais et d'une mère d’origine béninoise. Il est le troisième garçon, d'où son nom Mensah. Très tôt, son père, chanteur traditionnel l’initie aux chants et lui enseigne les vertus de l’art. Vif, il apprend très vite et à 9 ans déjà, il prend activement part à un corps de ballet traditionnel où il démontre ses capacités artistiques.
Une carrière prématurée mais brillante
Déjà à 13 ans, il perd son papa mais malgré ses moments difficiles, sa mère détecte déjà en lui, le don que Dieu lui a donné : la voix !
Il s'exerce dans plusieurs groupes artistiques de la capitale togolaise et à 19 ans, il fut l’un des Togolais au 7e festival de la francophonie de Limoges en France.
Les portes de ce festival se sont certes refermées mais elles ont ouvert la porte d’une grande carrière internationale au talentueux Mensah.
Sa rencontre avec Were Were lui permettra de rejoindre le célèbre Ki-yi M’bock d'Abidjan un an plus tard. Il participera à la tournée internationale, "un touareg s'est marié à une pygmée”.
Il s'installe ensuite à Paris où il monte son groupe Fafaneva. Il collabore en 1994 avec les toucou-leurs aux éditions Ihi pour réaliser le disque 'Seda'.
Sollicité un an plus tard, il pose
sa voix de ténor sur les disques 'Feel something' d'Asa (ed.Toy's factory) et 'Apolo 95’ de Meiway (distrib. sonodisc). Avec cette base solide et sûr de lui, il sort son premier opus en 1996, fruit de ses voyages et de ses rencontres. Il le nomma 'MADJO' ce qui signifie « je vais partir ». Entouré des meilleurs musiciens, il a composé une musique variée aux tonalités très africaines mettant en valeur sa voix si originale qui lui valut le titre 'Misema' sur la compilation 'hop à paris' et sa sollicitation à la réalisation du chef d'œuvre 'Tant que la terre tourne' d'ABC.
Une autre année s'écoule, consacré dès lors meilleur chanteur
impose le respect, "EDIDODO" sort en 1998 aux éditions culture press. Il vient confirmer tout le bien qui est dit de l’artiste. MENSAH
MENSAH, son troisième album sort aussi dans la foulée.
Comme une bombe dans une marée humaine, cet album de huit titres sort et fait un boom sans précédent dans la capitale togolaise. L'encre coule encore et les sons se diffusent à cœur joie. En récompense au travail bien fait, un jury international le hisse au sommet des artistes africains de chanson moderne d’inspiration traditionnelle au Ail Africa Music Awards KORA 2000 en Afrique du Sud.
Quand la caravane Alphadi passe au Togo, il arrache son billet pour la 2eme édition du festival international de la mode africaine
(FIMA 2000) en novembre 2000 à Niamey, un festival entre fleuve et désert.
De prestigieuses récompenses pour son travail
Des prix, il en a reçu. Au Togo: meilleur artiste de l'année 1999 et triple lauréat Togo music Awards 2000. Parlant des awards, Mensah en a eu :
• Meilleur artiste de l’UNESCO à paris en 1997
• Meilleur artiste traditionnel en Afrique
• Kora 2000 en Afrique du Sud
• Meilleur artiste -Togo Music Awards
en 2000
• Meilleur Album ("Mensah, Mensah")- Togo Music Awards en 2000
• Prix de l’excellence - Togo Music Awards en 2000
• Meilleur Artiste traditionnel Africain - Kora 2004 en Afrique du Sud
• Trophée FIATI à Lomé en 2005
• Meilleur artiste africain engagé dans le social en 2005
• TAMANi en or au Mali en 2005
• Trophée de l'indépendance en 2006 - Leader de la musique togolaise
• Officier de l’ordre du Mono en 2008
Malgré la gloire, l’homme reste sensible
King Mensah, avec toujours une casquette sur la tête comme les rois de sa contrée, a deux devises. Un roi n’est jamais insensible à son entourage, et les racines
culturelles d'un pays sont force et passion. Avec force et passion, il s'engage dans plusieurs activités sociales avec ses partenaires. Deux éditions de croisade (1999 et 2001) avec pour thème: "King Mensah en campagne contre le sida", par des concerts dans les villes du Togo. A la deuxième édition, 25% des recettes sont offerts aux orphelins du sida.
L'enfance préoccupe la star. A l'instar de la chanson portant sur les droits de l'enfant (projet PNUD), il a produit des enfants qu’il encadre depuis deux ans. Kpalogo est un album de six titres à l’actif des "Princes du Kamou".
Il est le mentor de plusieurs artistes connus à l’instar de Kossi Ape'son.
Bon cœur oblige, le combat contre la pauvreté le pousse à créer, pierre par pierre, en 2006 l’orphelinat Alodo(entraide) sur un immense terrain situé à Agbodrafo à une cinquantaine de kilomètres de Lomé. Il y accueille des enfants de rues de 8 à 16 ans pour leur donner une éducation et un meilleur avenir.
Son rêve le plus grand était de remplir le stade de Kégué(30.000 places) lors d’un concert. Ce rêve, il l’a réalisé en 2009 et continue de le réaliser chaque fin d’année.
Togolais dans l'âme, passionné, le roi Mensah est une de ces icônes qui font pronterleurs succès au pays.
Discographie
• Madjo (1996) Je m’en vais
• Edidodo (1998) Courage
• Mensah Mensah (2000)
• Elom (2002) Il m’aime
• Yetonam (2008) Il m'a en tendu
• Da (2010) Maman
• Akpé (2012) Merci
Message de la conférence des évêques du Togo sur la situation sociopolitique dans notre pays
Suite de la page 4 autres édifices publics dans plusieurs villes du pays, mais surtout des pertes en vies humaines de jeunes concitoyens ;
Les négociations particulièrement difficiles entre les partis de l'opposition politique, les Organisations de la société civile et le gouvernement ;
L'attente incertaine d'informations pour apaiser les cœurs face à ces différentes situations délétères.
Tout cela fait redouter une explosion de violence si aucune démarche courageuse et inclusive n’est entreprise dans le sens de la conciliation entre les partis et plus généralement entre les Togolais et les Togolaises.
Face à cette situation, à nous, vos Pères Evêques, le Seigneur demande aujourd'hui, comme autrefois à ses prophètes, de parler en son nom, de dire sa proximité et d'exhorter à savoir lire et interpréter les signes des temps.
Ainsi que le souligne Benoît XVI dans son Exhortation Apostolique Africae Munus, « il ne fait pas de doute que la construction d’un ordre social juste relève de la compétence de la sphère politique.
Cependant, une des tâches de l’Église consiste à former des consciences droites et réceptives aux exigences de la justice pour que grandissent des hommes et des femmes soucieux et capables de réaliser cet ordre social juste par leur conduite responsable » (Africae Munus, 22).
Notre appel prophétique réside donc essentiellement dans la responsabilité de tous face à la gravité
de nos comportements, de nos actes et de nos paroles qu'il convient de passer non seulement au crible de la conscience nationale mais aussi et surtout à celui de notre conscience devant Dieu et devant l’Histoire.
A vous, fidèles chrétiens et chrétiennes, nous adressons les mots mêmes et la mission que Benoît XVI nous a confiés dans son Exhortation Apostolique :
« À cause du Christ et par fidélité à sa leçon de vie, vous êtes invités à être présents et agir, de façon responsable, là où l’humanité connaît la souffrance et à vous faire l’écho du cri silencieux des innocents persécutés, ou des peuples dont des gouvernants hypothèquent le présent et l’avenir au nom d'intérêts personnels.
Par sa capacité à reconnaître le visage du Christ dans celui de l'enfant, du malade, du souffrant ou du nécessiteux, l’Église contribue à forger lentement mais sûrement l’Afrique nouvelle. » (Africae Munus, 30)
A nos dirigeants, aux partis politiques, aux hommes et femmes de bonne volonté, qu'ils soient Togolais ou non, vivant sur le territoire national ou non, nous demandons solennellement de prendre des initiatives pertinentes et responsables pour créer un cadre de concertation et rapprocher les positions des différents acteurs en vue d’une décrispation de la situation et ce, avant la tenue des élections législatives.
Nous saluons les efforts qui ont été déployés, de part et d’autre, ces derniers temps'dans le cadre de la préparation des futures élec-
tions législatives que nous souhaitons libres, transparentes et équitables.
Cependant, nous exhortons à ce que des démarches courageuses et humbles soient entreprises les uns envers les autres et à des degrés divers et par des méthodes qui honorent nos valeurs morales authentiques de respect des personnes, de leur vie, de leurs familles, de leur dignité propre et des Institutions publiques.
Les générations présentes et futures de même que l’histoire nous jugeront sévèrement si nous ne choisissons pas, dès aujourd’hui, la voie de la sagesse c’est-à-dire celle du dépassement de soi.
Prions et œuvrons en faveur de la paix dans notre Pays et que la Vierge Marie, à qui notre pays a été consacré depuis son Indépendance, nous protège et ravive notre espérance !
Fait à Lomé, le 21 juin 2013
Ont signé :
Mgr Benoît ALOWONOU + Mgr Denis AMUZU-DZAKPAH
Evêque de Kpalimé Archevêque de Lomé
Président de la CET Vice-Président de la CET
Mgr Ambroise DJOLIBA +Mgr Jacques N.T. ANYILUNDA
Evêque de Sokodé Evêque de Dapaong
Mgr Isaac Jogues GAGLO Mgr Nicodème BARRIGAH
Evêque d’Aného Evêque d’Atakpamé
Mgr Jacques LONGA
Evêque de Kara
Football/ Didier SIX s’en va
Les dessous d’un départ tant revendiqué
Depuis le samedi, 22 juin 2013, le sélectionneur français a annoncé publiquement sa démission à la tête de l'équipe nationale du Togo. Un départ attendu ou un déclic d'un coach qui n'a plus rien à faire puisque le Togo, quoi qu'il fasse et quelque soit le résultat obtenu, n'obtiendra plus le billet pour le Brésil en 2014.
Le match Togo-Libye a été un catalyseur et un déclencheur de cette décision. Avant même d’aller en Libye, le Togo comptait 4 points dans sa gibecière et tirait le diable par la queue. Malgré cette position, même le dernier des supporters des Eperviers se préparait activement pour aller faire mouche au Brésil. Mais quelle ne fut la surprise avec 2 pour la Libye et 0 pour le Togo. Le rêve s’est évanoui et la déception est totale.
Dans la foulée de la compétition, il fallait que le Togo remporte ses deux derniers matches, c’est-à-dire, le match contre la Libye et celui de la RDC qu’il n’a pas encore disputé. Comme les pattes de nos Eperviers sont cassées, il n’y a plus d’enjeu en septembre pour la dernière rencontre contre les Léopards de la RDC (République Démocratique du Congo).
Alors, est-ce parce qu'il n'y
aura plus d’enjeu que le sélectionneur Didier Six a démissionné ou bien parce qu’il a des problèmes avec la fédération ?
Si le manque d’enjeu fait le mobile du départ du technicien et ancien international des années 1982-1988, Didier Six ne devait pas rendre le tablier tout de suite. Il devait continuer à préparer l’équipe pour les éliminatoires de la CAN prochaine de 2015. Ceci permettra à préparer une sélection nationale aux couleurs locales. Ce pas n’est à l’approche des éliminatoires qu’il faut mettre sur pied une équipe. « Qui veut aller loin, ménage sa monture », dit-on souvent. L’expérience a été amère ou du moins aigre de par le passé, avec une équipe à 98% de professionnels. Pourquoi ne pas essayer avec au départ une sélection au taux plus fort de
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Le Rendez-vous N° 191 du 27 juin 2013
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RV RELIGION
Fatwas spéciales ramadan
1) Le mois du ramadan commence lors de l’apparition de la nouvelle lune ou lorsque le mois de Cha’ban arrive à son terme de trente jours.
(Cheikh ibn el Otheymine : fatwa sur le jeûne page 36)
2) L'intention (la niya) au début du ramadan suffit pour tout le mois. Par contre lorsque le jeûne est interrompu, par un voyage, une maladie ou autre chose, le jeûneur doit renouveler son intention à cause de cette coupure.
(Cheikh ibn el Otheymine : fatwa sur les piliers de l’islam page 466)
3) Il est préférable pour un voyageur de rompre son jeûne, même s’il est autorisé à jeûner. En effet, il a le choix, car il nous est parvenu que le prophète (paix et bénédiction sur lui) faisait l'un ou l’autre. Cependant, si l'on ressent des difficultés à jeûner, il est détestable de continuer son jeûne et l’obligation de le rompre sera plus renforcée.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 187)
4) Le jeûne de celui qui ne prie pas ne sera pas accepté. Car celui qui abandonne la prière est considéré comme un mécréant. Il est dit dans le noble Coran {Mais s’ils se repentent, accomplissent la salai et acquît-tent la zakat, ils deviendront vos frères en religion.) Et le prophète a dit : « La différence entre l’homme (croyant), l’associationnisme et la mécréance, c’est l’abandon de la prière. »
(Cheikh ibn el Otheymine : fatawa sur le jeûne page 87)
5) Si le muezzin est connu pour faire l’appel à la prière au moment précis du fajr (après avoir observé l'horizon), on doit arrêter de manger, lorsque l’on entend l'adhan. Par contre s’il se réfère au calendrier, il est permis de manger lors de l’adhan.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 259)
6) Il n’y a pas de problème dans le fait d’avaler sa salive pendant le jeûne. Par contre, la morve et les flegmes doivent être recrachés s’ils parviennent dans la bouche. Il est interdit de les avaler, car il est possible de s’en débarrasser.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 251)
7) Ceux qui n'ont pas les capacités de jeûner pour cause de vieillesse ou de maladies incurables, il leur suffira de nourrir un pauvre pour chaque jour, s’ils en ont les moyens.
(Fatawa Cheikh ibn Baz : tome 5, page 233)
8) Les saignements de nez ou l’écoulement de sang continuel (métrorragie) pour la femme n’annulent pas le jeûne. Ceux pour qui le jeûne est annulé sont les femmes en couche, ainsi que celles qui ont leurs menstrues. Et la saignée (El hijama) fait aussi partie des choses qui annulent le jeûne. En revanche, les analyses sanguines sont permises en cas de besoin.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 253)
9) Le jeûne de celui qui vomit volontairement sera annulé. (Fatawa ibn el Otheymine : tome 1,
page 500)
10) Les bains de bouche n'annulent pas le jeûne à condition de ne pas avaler le produit. Leur utilisation ne doit en revanche l’être qu’en cas de besoin.
( Fatawa ibn el Otheymine : tome 1, page 514)
11) L’utilisation de kohol ainsi que de gouttes pour les yeux ou les oreilles n'annule pas le jeûne.
( Fatawa ibn el Otheymine : tome 1, page 520)
12) Les piqûres non nourrissantes n’annulent pas le jeûne. Qu’elles soient musculaires ou intraveineuses, même s’il en ressent la chaleur à travers sa gorge.
(Rassemblements du mois du ramadan cheikh ibn el Otheymine : page 100)
13) La femme enceinte et celle qui allaite son bébé sont considérées comme malades, si le jeûne leur devient difficile, elles peuvent alors manger pendant le ramadan et le rattraper dès qu’elles le peuvent.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 207)
14) Si les gouttes pour le nez parviennent à l’estomac ou dans la gorge, le jeûne est annulé.
( Fatawa ibn el Otheymine : tome 1, page 520)
15) Une perfusion qui dispenserait l’homme de se nourriture, annule le jeûne.
(Rassemblements du mois du ramadan cheikh ibn el Otheymine : page 100)
16) Si un musulman, malade lors du ramadan, décède pendant sa convalescence après le ramadan ; on ne doit pas rattraper son jeûne, ni nourrir de pauvres pour lui.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 239)
17) Il est autorisé de goûter les aliments en cas de besoin, sur le bout de la langue, à condition de ne pas les avaler.
( Cheikh ibn Jbrine fatwa islamique : tome 2, page 128)
18) Si un homme oblige sa femme à avoir des rapports conjugaux pendant le ramadan, alors qu’ils jeûnent tous les deux, le jeûne de la femme sera accepté sans aucune expiation. Par contre, l’homme aura des péchés et devra rattraper son jeûne avec une oeuvre expiatoire : libérer un esclave. S’il ne le peut pas, il devra jeûner deux mois successifs, et s'il ne le peut pas, il devra nourrir soixante pauvres.
( Ibn el Otheymine fatawa islamique : tome 2, page 136)
19) Le jeûne de celui qui éjacule à cause d’un rêve érotique ou une pensée d’ordre sexuelle n’est pas annulé.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 243)
20) L’écoulement de liquide spermatique n’annule pas le
jeûne.
(Fatawa ibn Baz : tome 5, page 245)
21) Quiconque mange ou boit par inattention, son jeûne est accepté. Mais au moment où il se rappelle qu’il jeûne, il doit immédiatement arrêter de manger et recracher ce qu’il a dans la bouche.
(Fatawa ibn el Otheymine : tome 1, page 527)
22) Le fait de s’abstenir d’utiliser le siwak pendant le jeûne n’est pas véridique, car le siwak est une sunna.
(Fatawa islamique cheikh ibn el Otheymine : tome 2, page 126)
23) L’utilisation de parfum pendant le jeûne est tolérée, ainsi que le fait de le sentir en reniflant son odeur. Excepté l’encens, car il contient des propriétés comme la fumée, risquant de parvenir à l’estomac.
( Fatawa islamique cheikh ibn el Otheymine : tome 2, page 128)
24) Le sang qui pourrait apparaître entre les gencives n’a pas d’effet sur le jeûne, mais il est préférable d’éviter de l’avaler. Ainsi que les saignements de nez à condition de faire son possible pour ne pas avaler le sang.
(Fatawa sur les piliers de la foi cheikh ibn el Otheymine : page 476)
Traduit par l’association Aux Sources de l’Islam
Revu par Islamhouse
Football/ Didier SIX s’en va
Les dessous d’un départ tant revendiqué
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locaux?
Si nous avons l'intention de juger le français, avons-nous fait au préalable une autocritique de la gestion de nos entraîneurs que nous retenons pour notre équipe nationale ? Est-ce que nos dirigeants de la FTF ont vocation du football ? On ne peut savoir gérer quelque chose que lorsqu’on a la vocation de la chose. A l'arrivée de DIDIER SIX, notre palmarès était loin de satisfaction. Le Togo était classé 187e en matière de football, loin derrière des équipes que nous surclassons maintenant. La preuve en est la prestation des Eperviers à la CAN dernière en Afrique du Sud. C’était satisfaisant avec un match nul, un perdu et une victoire. Et le comble c’est que le Togo, pour la première fois et malgré les entraves de la CAF, était aux quarts de final. Est-ce que cet entraîneur ne pouvait-il pas être retenu pour continuer l’œuvre pour l’édition prochaine ? Est-ce que nous volons répéter le scénario du nigérian Stephan Keshi des années 2005-2006 ? A nous de faire une autocritique pour sortir de tous ces problèmes que nous traînons depuis plus de
10 ans.
Si ce n’était cela le mobile du départ de Didier, mobile selon lequel, il n'y a plus d’enjeu pour le prochain match contre la RDC, il faut tout de suite savoir que c’est la fédération qui fait problème. Si c’était là le cas, nous dirons « trop, c’est trop ». Nous devons chercher à résoudre ces problèmes de la fédération qui reste toujours véreuse au football du Togo. Nous n’allons pas rester toujours la risée de tout le monde sportif. Il faut faire progresser. Nous nous étonnons de nos dirigeants du sport au Togo et nous nous demandons le cœur qu’ils ont à tel point pour rester insensibles aux injonctions du public sportif. A quand la fin des stratagèmes de Gabriel Ameyi ? Pourquoi ne veut-il pas écouter ce public ? Pourquoi ne peut-il pas faire hausser le visage de ce football ? Est-ce par cupidité ou par négligence ou encore par ignorance ?
De ce fait, les considérés fétiches de la fédération togolaise de football devront prendre conscience pour se démarquer des bévues que nous traînons depuis longtemps. A bon entendeur, Indépendance!
Bang’na
L’ancienne synagogue de Philadelphie renaît en tant que mosquée
Wolhberg comme du côté du conseil d’administration de l’église, l'heure est à la satisfaction sincère de savoir que leur ancien lieu de culte respectif ne perdra pas son âme : "Je suis très heureux qu’une autre communauté de foi ait pris possession des lieux", a déclaré le rabbin à la presse locale. Quant aux habitants du quartier, des nord-américains de souche pour
la plupart, chacun se prépare à accueillir chaleureusement ces nouveaux voisins musulmans, sans aucune ombre au tableau, ni peur au ventre...
Michael Shabbaz, un réserviste de l’armée à la retraite, a dévoilé en primeur la vocation pédagogique de la future grande institution islamique de Pennsylvanie : "Nous aspirons à devenir un centre d’enseignement de premier plan, qui permettra d’élever le niveau de l’éducation des musulmans de Philadelphie", a indiqué ce dernier avec enthousiasme.
Outre sa vaste zone de prière qui pourra recevoir jusqu’à 1500 fidèles, la mosquée de Masjidul-lah, qui comprend 14 salles de classe, une salle de cérémonie et banquet, une salle de sport, une aire de jeux, et un immeuble de bureaux séparés, prévoit d’ouvrir une garderie, une école du dimanche, l’objectif suprême étant de créer, en 2014, une école islamique accessible aux musul-
mans et non-musulmans.
"La nouvelle structure permettra à la mosquée Masjidullah de s'imposer comme la grande mosquée de la région, oeuvrant à la fois à l'unité de la communauté musulmane et au rapprochement avec d’autres groupes confessionnels et communautaires”, a précisé l’Imam Muhamad Abdul-Aleem, véritable apôtre du dialogue interreligieux depuis les années 1970, qui officiera au sein de la mosquée dont le rayonnement dans l'état de Pennsylvanie promet d'être inégalé.
Depuis 1947, les murs de l'édifice situé dans le West Oak Lane, au nord-ouest de Philadelphie, ont longtemps résonné des prières juives, puis chrétiennes, et dans la continuité de ce beau passage de flambeau interreligieux, ce sont des invocations musulmanes qui vont désormais leur donner un nouveau souffle spirituel.
Edifiée en tant que synagogue, avant de devenir église, le phare de la foi qui verra le jour en lieu et place de l’ancienne paroisse renaîtra en tant que mosquée, et même comme la plus importante mosquée de la grande région de Philadelphie. Acquis, le mois dernier, pour la coquette somme de 1 millions de dollars, le bâtiment qui abritait en dernier une église désaffectée a changé de propriétaire pour passer dans le giron de l’association musulmane Masjidullah, et ce pour la plus grande joie de Na-feesa Malik, son trésorier adjoint et directeur d'école.
Alors que Philadelphie ne comptait aucune famille musulmane il y a plus de cinquante ans, la réalité sociale de 2013 présente un visage plus métissé, sous les traits de 30 000 musulmans qui y ont élu domicile - un chiffre qui double si l’on intègre la population des banlieues -, et 50 mosquées y ont fleuri dans le même laps de temps en se fondant parfaitement dans le paysage urbain.
Du côté du Rabbin Adam
Le Rendez-vous N° 191 du 27 juin 2013
RV SOCIETE
Réduction de la pauvreté à l’horizon 2015
Le MCNP de ReDéMaRe, la solution !
2015 verra l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD). Plusieurs années de préparation et de rencontres ont permis de dégager en l’an 2000 huit principaux objectifs dont le premier est de réduire l'extrême pauvreté de moitié sur la planète Terre à l’horizon 2015. A deux ans de l’échéance, avons-nous des raisons d'espérer réduire l’extrême pauvreté dans le monde ? A quelles initiatives crédibles pouvons-nous nous accrocher ?
Des années de préparation pour des mesures difficiles à tenir.
Annoncé en 1998, le Sommet du Millénaire a été accompagné d’une campagne d’information internationale de deux ans. Elle avait pour objectifs la consolidation de l’engagement de la Communauté Internationale et le renforcement des partenariats avec les gouvernements et la société civile pour bâtir un monde sans laissés-pour-compte. Elle a aussi permis de mettre en valeur le principe énoncé par Kofi ANNAN le Secrétaire Général de l'ONU à l'époque dans son rapport pour le Millénaire selon lequel l'être humain doit être mis au centre de tous les programmes.
Pendant deux ans, les gouvernements du monde appuyés de groupes d’experts internationaux ont planché sur la préparation du sommet du Millénaire. Il s’est finalement tenu du 6 au 8 septembre 2000 au Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York Elle a constitué, à ce moment, le plus grand rassemblement de chefs d'État et de gouvernement de tous les temps. Il a débouché sur l'adoption par les 189 États Membres de la Déclaration du Millénaire, qui énonce les huit OMD.
Parmi les objectifs à atteindre à l’horizon 2015, les dirigeants du monde entier ont convenu, en première place, d’« Éradiquer l’extrême pauvreté et la malnutrition ».En effet, la famine, la mal-
nutrition, l’accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’eau potable sont des indicateurs de la précarité dans les pays du sud. Des années après cet engagement, tous les acteurs, y compris l’actuel Secrétaire Général des Nations Unies, restent dubitatifs quant à l’atteinte réelle de ces objectifs. Aujourd’hui encore, plus d’un milliard de personnes vivent sous le seuil de la pauvreté dans le monde.
Cependant, le doute perceptible à l’échéance 2015, loin d'être synonyme d’échec pour les dirigeants et gouvernements au devant de la scène mondiale pourra à l’horizon 2015 être non seulement un échec, mais aussi une insulte au Savoir dont nous sommes tous porteurs.
Libéré de tous les jougs et porté par la toile internet, l’intelligence humaine doit se sentir à présent, interpellé par ce Défi. Il s’agit de l'ensemble des composantes sociales sans distinction aucune, représentés par leurs dirigeants pour bâtir un monde qui mette l’Homme au centre de toutes préoccupations. C’est la volonté universelle et son principe auxquels il y a lieu de répondre, de façon concrète par l’Economie Universelle de l’Investissement pour le Revenu Périodique Garanti et le Salaire que propose le Réseau pour le Développement de la masse sans res-sources(ReDéMaRe) à travers son produit le MCNP.
Le MCNP, qu’est-ce ?
Mis sur la toile internet sous forme de progiciel dénommé Marché de Crédit en Nature Pérenne (MCNP), ce concept a le mérite d’être le premier «protocole Web » permettant l’ouverture d’un Compte Marchand (CM) à chaque individu sans exclusion aucune. Le compte marchand est le premier du genre à constituer à la fois un compte producteur des ressources d’investissement pour tout investisseur, des ressources de salaire pour tout salarié et des ressources de revenu pour tous ré-
pondant au principe directeur sus- mentionné.
L’ère des richesses immatérielles de l’information, de la communication et donc du savoir partagé a désormais l'outil MCNP pour concilier efficacité du marché libéral et justice sociale, par le savoir, haute technologie de production et haute technologie de la répartition.
Essentiellement marchands, les trois produits du MCNP à savoir investissement, salaire et revenu sont des marchandises à acquérir grâce au capital espèce, numéraire, monnaie de banque fiduciaire qui ne se confond pas aux trois produits-marchandises du MCNP. Ce capital, monnaie de banque déboursée pour acquérir ces trois marchandises sur le MCNP forment le Fonds de Garantie du Financement en Nature (FGFN), gage de toute solvabilité pérenne du marché assurée par les Partenaires Bancaires et Financiers(PBF) qui logent pour le compte du MCNP ce fonds en guise de deposit pour toutes les opérations de crédits bancaires en faveur des différents utilisateurs sur le MCNP.
Si la haute technologie de production mondiale démontre de façon tangible sa capacité à l’abondance du revenu en nature biens, produits et services susceptibles de satisfaire tous les ménages, la haute technologie de la répartition est la seule à être apportée à la première pour l'atteinte de cette abondance à la portée exceptionnelle de tous. Point n’est besoin d’être économiste, cela va de soi grâce au MCNP qui constitue en lui-même l’économie, l’intelligence collective qui fait de tous des économistes universels mieux que les Communautés des Nations de tous les temps.
Fort heureusement, l’ère du numérique a ouvert la porte à la répartition qui ne peut être juste que par l’immatériel que porte le réseau mondial du savoir, l'internet et les systèmes informatiques qui le soutiennent.
La monnaie numérique, le marché numérique, la finance numérique sont entre autres les sciences de la répartition équitable qui génèrent de façon absolue la solvabilité pour tous, acteurs universels du marché que nous sommes appelés à être sur la toile. La solvabilité n’est donc pas une question matérielle, mais une question numérique!
C’est un Revenu Périodique Garanti numérique, renouvelable de façon pérenne par simple jeu d’écriture pour créditer les Comptes Marchands accessibles à chaque être humain. Le Compte Marchand qui n’est pas synonyme de compte bancaire est la nouveauté du savoir pour apporter le Revenu Périodique Garanti (RPG), fruit de l’investissement, le marché numérique qui assurera à jamais le plein emploi des ressources renouvelables garantissant le salaire à tout travailleur.
Chaque porteur d'un Compte Marchand est un investisseur sur le marché numérique qui achète son pouvoir d’achat au prorata du capital, hier servant de débours ou d’épargne. Le travailleur salarié, employé du marché numérique est l’exploitant de l’investissement au service de l’investisseur universel qu’est chaque être humain sur la terre. Revenu numérique, investissement (marché numérique) et salaire numérique sont donc les trois clés portées par les Comptes Marchands du Marché de Crédit en Nature Pérenne à la disposition des porteurs du savoir que nous sommes tous sur la toile pour éviter l’insulte que constituerait notre échec face aux O.M.D et relever le défi qui se posent à tous.
Face à cette préoccupation et loin de croire à la désuétude du système bancaire et financier mondial, le Compte Marchand du MCNP lui apporte sans faille la possibilité de lui coupler un compte bancaire pour cause de prêts bancaires garantis par la solvabilité du Revenu Périodique
Garanti que génère pour chacun le Compte Marchand. Ainsi, pour chaque dirigeant, le slogan sera: «A chaque être humain un compte bancaire couplé à son Compte Marchand pour la bancarisation universelle sans laissés- pour - compte».
Le prêt, le crédit, le levier économique fondamental pour tout progrès jadis miné par l’insolvabilité, trouvera à son service le Savoir numérique maîtrisé pour bouter à jamais l’endettement hors de toutes les nations.
L’appel est donc expressément lancé à I’ endroit de l’élite mondiale pour amorcer l’ère nouvelle de l’Economie Universelle de l’investissement pour le Revenu Périodique Garanti pour tous loin de toute rareté d’emploi-salaire, ceci pour concilier l’efficacité économique et la justice sociale pour le marché dans le nouveau capitalisme vertueux.
En définitive modèle de l’Economie Universelle de l’Investissement pour le Revenu Périodique Garanti, par son système MCNP s’offre de façon pragmatique et concrète comme un outil crédible susceptible de réaliser efficacement la réduction de la pauvreté, voire son éradication pure et simple. Ainsi, la volonté manifestée dans les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement et le principe directeur qui l’accompagne trouvent leur réponse adéquate dans le progiciel MCNP mis sur internet, à la disposition de la Communauté Internationale.
Lutte contre la faim et la sous alimentation
Débats pêle-mêle autour du diplôme de la FAO décerné au Togo
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ble. Et les travailleurs de se demander si les salaires suivent le même rythme, la même évolution. Car, promouvoir les agriculteurs en augmentant le prix d'achat des denrées alimentaires implique une certaine logique, celle de revoir à la hausse les salaires des travailleurs dans leur ensemble afin que ceux-ci soient également dotés d'un pouvoir d'achat proportionnel. Si la grille salariale des travailleurs connaît le statu quo depuis la nuit des temps, mise à part des avancements et avantages jugés parfois sporadiques et fragmentaires, l’on peut conclure qu'il y a un conflit
ouvert entre les prix des produits agricoles et les salaires.
Loin de nous, l’idée de ramer à contre courant par rapport à la politique de promotion à l’endroit des paysans, il est décent que le développement qu’on dit imprimer à ces derniers soit réellement soutenu par une augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs et partant, de l'ensemble des populations.
D'aucuns estiment que cette distinction honorifique dont jouit le Togo en matière de la lutte contre la faim et la sous alimentation est basée sur des statistiques de bureau. En d’autres termes, les experts chargés d’évaluer les pays n'ont tenu compte que des agrégats macroéconomiques. Autre-
ment dit, il a suffit que le Togo dégage des excédents agricoles et en pourvoir aux pays voisins pour qu’il soit retenu pour cette distinction. Il est avéré que l'Etat apporte des subventions aux paysans ; qui dit mieux ? « Les prêts scolaires remboursables en nature ont permis aux paysans de scolariser leurs enfants sans trop de peines. » Aussi, l'appui technique d’accompagnement agricole est-il inscrit dans son agenda et se réalise.
Mais sur le terrain, les faits et les évaluations de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation (FAO) sont rentrés dans une situation conflictuelle. C'est vrai que les statistiques disent que la faim et la sous alimentation sont
réduites de moitié. Il suffit d’un tour dans les ménages pour se rendre compte que de plus en plus, la faim frappe sans appel le fonctionnaire ; qu’en serait-il pour les sans emplois dont le nombre s’accroît au jour le jour de façon exponentielle ? Quand le fonctionnaire se plaint pour n’avoir qu’un seul repas par jour, encore faudrait-il se demander si c’est un repas équilibré, le chômeur baisse l'échine et ne réclame plus avec avidité son intégration dans la fonction publique. Face à un salaire « aussitôt reçu, aussitôt fini », la corruption tant décriée fait son bonhomme de chemin sous le regard impuissant des défenseurs des droits de l’Homme. Le fonctionnaire, pour survivre,
s’offre le vilain luxe de se faire payer par les demandeurs de services, du travail dont il est rémunéré à la fin de mois. L’autre qui n’est pas à un poste de ce genre est obligé de demeuré dans une sempiternelle dette.
De ce qui précède, dire que la faim et la sous alimentation sont réduites de moitié au Togo relève des données relatives à un Togo vu de loin. Ce discours devant les populations serait perçu comme une supercherie. Insister avec des données statistiques, on peut risquer la lapidation car on serait confondu à « la minorité » qui s'empare des ressources du pays.
Dosseh
www.rv-togo.info
Le Rendez-vous N” 191 du 27 juin 2013