Issue
Le Rendez-Vous #283
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- Le Rendez-Vous
- Titre
- Le Rendez-Vous #283
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 26 juin 2016
- numéro
- 283
- nombre de pages
- 8
- Langue
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001471
- extracted text
-
Le
Saint Coran
Photo de famille du concours de Dubaï
Le guide du pèlerin à la page 8
Fenêtre sur
le concours international de Dubaï
Rendez
Le parrain Adoyi E.
de la 20ème édition
Le Pdt Tidjani Z, du
comité d'organisation
pécia
Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses N° 283 du 26/06/2016 Prix 250 FCFA
« Nous sommes tentés par les fonds exterieurs, mais nous résistons à cette tentation »
sall
« Nos enfants, nous avons
l'obligation de les aider à s'approprier,
mieux que nous, le Coran »
Nous
20è EDITION DU CONCOURS NATIONAL DE RECITATION DU SAINT CORAN
L'AEEMT fidèle à son rendez-vous
TOGO, PRESIDENCE A VIE IMPOSEE PAR LA BATONNETTE, LE REVERS DE LA MONNAIE
Pays ingouvernable, incivisme, fonction publique en déconfiture, mafia au sommet
Quand il devient anormal d'être normal
Le mutisme de P'UMT Face aux Bourreaux :
Complicité, Indifférence ou Lâcheté ?
La racine du mal d'une implosion au CAR
La cohabitation
de plus en plus impossible
(Réédition)
2
Editorial
Le Saint Coran est à l'honneur aux plus grands rendez-vous. Message universel, Compétition universelle, Dubaï International Holy Quran Award, est un évènement phare pour la promotion d'un Livre phare. Dans le monde, les compétitions de récitation du Coran, il en existe plusieurs. Mais il y a concours dans concours, la plus prestigieuse a donc lieu à Dubaï dans les Emirats arabes Unis. En 2015, plus de 80 candidats étaient venus de plusieurs pays pour participer à la 19e édition.
C'est la cour des grands, Ne participe pas qui veut, l'édition passée, sénégalais, belges et turcs ont retenu la leçon, n'empêche que les concurrents togolais s'y invitent. Ils sont triés au rang des lauréats que vous suivez ici dans cette sale. S'ils
Rendez-Vou
Hebdomadaire Togolais d'Informations
et d'Analyses
Récépissé N° 0160/18/06801/HAAC
www. rv-togo. info
Verset après verset, spirituellement éprouvé, le prophète Mouhammad (PSL) par le truchement de l'Archange Djibril, reçoit lentement mais sûrement les morceaux de dans tous les sens du terme dure plus d'une vingtaine d'années, de 612 à 632 ap. J. C. Appris et mémorisé au fur à mesure par le premier destinataire, Mouhammad, mais aussi ses fidèles, ce qui deviendra al'quroan, fut entièrement écrit durant la vie du prophète d'abord sur divers supports, ossement, peau, tissu, tronc d'arbre, etc. Thérapie socioculturelle, spirituelle, scientifique et prophétique, il se verra compilé en véritable Livre après "arrivée du troisième Calife 'Outhman (Que Dieu l'agréé). Le désormais "Texte original" de la révélation divine, est appris par de nombreux compagnons du prophète qui le mémorisent mot après mot tel que révélé. Il n'en faut pas plus pour instituer une tradition, celle des Houfáz, aujourd'hui ils sont des milliers de croyants qui ont le Livre par coeur comme pour garder le temple d'une révélation. Oui, les gardiens du temple, les voici devant vous, toute catégorie confondue, ils sont encore au rendez-vous pour rassurer que e Livre saint est encore dans de bonnes mains, sous bon escorte. Ecriture universelle, adressée à toute l'humanité, ce concours est le thermomètre qui permet à la branche isamique du Togo de s'assurer qu'elle est encore inaltérée.
Les gardiens du temple, pour une vingtième fois, ont fait diligence pour répondre, de la plus belle manière pour certifier que les 114 sourates de là n°2 "al-baquara" avec ses 48 pages, 286 versets à n°108 "al-kawthar", 2 lignes, 3versets, la plus courte, tout le trésor est encore intacte, les oulémas y veillent dans les cercles coraniques. Les faits parlent d'eux-mêmes, vous êtes là pour toucher du doigt la réalité. L'architecture des sourates, c'est-à-dire leur ordre est voulu par les consignes du Prophète. La plus petite division du texte, la "aya" varie d'un à plus de 120 mots, une quinzaine de lignes. Le plus long verset reste le verset 282 de la sourate 2. Tout comme les sourates, l'ordre des 6233 versets est défini par le dernier des Messagers. Oui, ils sont à vos côtés, les héritiers de la sainte Ecriture, porteurs d'un message, un message
essentiellement le même que ceux qui ont été révélés aux autres prophètes de l'Islam. Tous reposent sur la phrase : "Il n'y a d'autre divinité que Dieu. ".
Le nom "Coran" provient du terme arabe "Qur'an" qui fait référence à une récitation. Bref, il désigne le contenu transcrit des révélations de Dieu au prophète Mouhammad. Parfait dans la forme et dans le fond, si les zones d'ombres il y a, elles ne sont imputables qu'aux limites de l'homme.
L'Homme, d'où vient-ll ? Où va-t-il ? Pourquoi est-Il ici ? L'Homme continue à tourner en rond à la recherche de ces réponses et les nouvelles générations tendent même à classer le débat !
De là, on comprend mieux la nature du message du Coran, son contenu et ses principaux centres d'intérêts. En effet, le Coran n'est venu que pour enseigner à l'Homme ce qu'il ne peut apprendre par lui-même, ni découvrir par ses propres moyens, pour percer les rubiconds de sa science. Ainsi répond-il à ces questions éternelles : l'origine, la fin et le sens de la vie. Vérités inaliénable, le discours coranique
vient expliquer "les vérités théologiques" qui doivent servir de repères dans sa vie. Les conduites pratiques de tous les jours. Ceci vaut aussi bien pour les attitudes à l'égard de Dieu qu'à l'égard des autres hommes vie familiale, relations conjugales, relations entre parents et enfants, liens de parenté et d'alliance, vie sociale, échange de biens, règlement des différends, voisinage…etc. Il véhicule les motivations psychologiques qui renouvellent continuellement, l'élan vers la droiture, l'envie et l'effort vers l'harmonisation des actes à la pensée. Alterné d'espoir et de craintes, des récits des peuples précédents, leur attitude à l'égard du rappel de Dieu et le sort qu'ils ont subi pour tel ou tel autre égarement, le Coran est aussi émaillé des merveilles de l'univers disséminés ici et là, histoire d'aiguiser la méditation. Le message coranique a des objectifs sans équivoque.
Rédacteur en Chef : Sebou Nouroudine
Rédacteurs :
Ali Ouro-Bossi
Mouzammilou Bang'na Dossey S.
ne sont pas les meilleurs, ils font quand même mention honorable.
Le concours organisé tous les ans à Dubaï pendant le mois du ramadan a des conditions très strictes. Il faut surtout une mémoire infaillible et de la prestance.
Dubaï International Holy Quran Award, c'est d'abord un concours pour les jeunes, une vitrine pour les personnalités musulmanes de l'année et enfin un parc d'attraction.
L'initiative fut lancée en 1997 à l'initiative de l'émir de Dubaï, cheikh Mohamed Bin Rachid al-Maktoum. Il est ouvert à tout musulman âgé de moins de 21 ans.
Il s'agit d'encourager les jeunes à « partager la parole d'Allah à travers le monde et à promouvoir les
Directeur de Publication : Abi-Alfa Izotou
Tél : 90. 053841/90029245 Mail : abialfa@gmail. com
Reporter photo : Soulé M. Fadalou
Infographie : Benjamin K. Tchabi
Imprimerie : la Colombe Tirage : 2000 exemplaires
Fenêtre sur le concours international de Dubaï
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valeurs coraniques d'amour et de paix » .
La compétition vise aussi à mettre en avant le caractère islamique des Emirats Arabes Unis. Le pays organisateur finance le voyage et le séjour des candidats qui passent par un organisme religieux dans leur pays pour s'inscrire.
Les sélections se font par étape et les auditions durent une dizaine de jours. Le concours comment par une présélection où un jury interroge les candidats avant de garder les meilleurs pour la finale. De très jeunes candidats sont fréquents, en 2015, il en avait de 11 ans venus du Rwanda et du Pakistan. C'est aussi ça le miracle du Livre saint.
Le lauréat de 2015 est reparti avec tous les honneurs et un chèque de 250. 000 dirhams (61. 000 euros), plus de 30 millions de nos francs.
Parmi les lauréats, il y avait également un tanzanien, un saoudien, un yéménite et un libanais. Tenu dans la ville émiratie, en 2014, le Marocain Daouik pour sa part a de-
RV-REPORTAGE
Le Saint Coran, un désordre cohérent et thérapeutique
vancé 15 autres concurrents venus de pays africains, d'Arabie saoudite, du Yémen, du Bangladesh, de Brunei, d'Afghanistan, du Qatar et du Royaume-Uni. Le Marocain Mouad Daouik est reparti avec une récompense de 5000 dirhams émiratis (11000 dirhams marocains). Mwalimu (4000 AED), Baeisa (2000 AED), Khaled (2. 000 AED) et El Fawal (1000 AED) ont aussi reçu des prix en liquide. Près de 160 nationalités différentes sont représentées à ce concours. La rencontre de Dubaï, c'est aussi, le carrefour pour les personnalités musulmanes de l'année.
Outre la mémorisation et la récitation, il existe d'autres catégories dans ce concours. La plus belle voix pour la psalmodie des versets coraniques est primée, la meilleure personnalité islamique de l'année est mise en exergue. En 2015, c'est une femme qui a été distinguée pour la première fois. Cheikha Fatima Bint Moubarak a été récompensée pour ses œuvres caritatives et ses services rendus aux musulmans à travers le monde.
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Ce qu'il convient de désigner par la philosophie du Coran et ses objectifs, c'est d'abord corriger les croyances et les concepts au sujet de la divinité, de la prophétie, de la résurrection ; établir la noblesse du genre humain, affirmer les droits de l'homme ; inciter les gens à la piété et à l'adoration ; appeler à la purification de l'âme, du coeur ; fonder une famille vertueuse, rendre justice à la femme ; former une communauté-témoin ; et ensuite appeler à un monde d'humanisme et de coopération. Tout ceci a un style unique dans son genre
Ce qui frappe le lecteur c'est que le discours se distingue dans la manière de présenter et d'ordonner les idées, par rapport à tout autre livre. Il rompt avec le classique qui rassemble les idées par thème, le Coran ne peut que surprendre. En effet, il ne consacre pas une ou plusieurs sourates aux questions relatives aux croyances et à la foi en Dieu, aux prophètes, aux anges…etc. Comme la classification d'usage dans les livres de 'aqida par exemple. On n'y trouve pas non plus toutes les règles pratiques de l'islam portant sur l'adoration, les relations familiales, sociales…etc.
Dans une même sourate, le Coran change de sujet d'un verset à l'autre, apparemment sans transition. Or si l'absence de classification thématique dans le Coran est réelle, l'absence de transition quant à elle n'est qu'une apparence. C'est cette particularité du style Coranique qui a poussé certains penseurs non-musulmans à prétendre qu'il n'y a pas de cohérence ni de suite logique dans le développement. Cependant, ceux qui maîtrisaient au mieux la langue arabe, qui avaient assisté à la révélation du Coran et qui étaient défiés par lui à plusieurs reprises, avaient toutes les raisons de chercher en lui la moindre faille. Ils n'en avaient, d'ailleurs, épargné aucun effort. L'on pouvait en toute ignorance reprocher au message qu'il annonçait l'incohérence ou le désordre ; et pourtant cette variation constante de ton ne peut passer inaperçue. Bien au contraire, elle saute aux yeux dès les premiers passages du Coran. Si tel reproche n'a pu donc être fait, c'est qu'ils voyaient et ressentaient bel et bien la cohérence et l'harmonie du message. Cette harmonie, évoquée plus haut au niveau linguistique, ne peut s'accommoder avec l'idée d'incohérence dans le même texte.
Ce style propre au Coran a plus de chance, du fait de cette variation continue des thèmes, de retenir plus longtemps l'attention du lecteur, et d'empêcher qu'il tombe dans la monotonie, en le "secouant" à chaque fois qu'il passe, dans sa lecture, d'un sujet à l'autre.
Un deuxième intérêt, d'ordre pédagogique également, consiste au fait que la dispersion des différentes informations sur un même sujet dans plusieurs sourates, impose au musulman un mode d'emploi approprié au Coran qui vise à renforcer son lien avec ce Livre et multiplie ses occasions de lecture. Oui, puisqu'on ne peut pas consulter une question donnée dans un même endroit, on est amené à faire le tour du Coran pour rassembler les différents éléments sur la question. Ce travail devrait développer chez le lecteur un esprit de synthèse lorsqu'il se penche, à la fin de sa recherche, sur "l'assemblage" de ces morceaux afin de découvrir le fil conducteur et la vision globale du Coran sur la question étudiée.
Enfin, un dernier intérêt de ce style Coranique : Tout ce qui est développé dans le Coran quelle que soit la diversité de ses thèmes, ou de leur emplacement dans les sourates, constitue une seule et même entité, qu'on ne peut morceler dans la pratique, réduisant le message du Coran à telle ou telle de ses composantes. En lisant un passage, comme celui de la sourate 2 V. 228-248 parlant du divorce et intercalé par un appel à la prière (qui paraît déplacé à première vue), on pense à une scène quotidienne qui peut être quelle que soit sa nature-interrompue à tout moment par l'appel à la prière. C'est comme si Dieu, le Très haut, dit au musulman tout en lui parlant des questions de la famille : Que les affaires de ta famille ne te détournent pas de penser à Dieu et d'accomplir tes prières. Qui dit mieux face à ce désordre pédagogiquement cohérent ?
Le Rendez-vous N° 283 du 26 Juin 2016
En fin, le Rendez-vous de Dubaï, d'après nos recherches, c'est aussi, un parc d'attraction dédié au Coran.
Et ce n'est pas tout, Dubaï qui est à la pointe des projets inédits, a inauguré fin septembre 2015, un parc d'attractions de 64 hectares dédié entièrement au Coran. Le Holy Quran Park présentera notamment les miracles du livre sacré musulman avec des espaces pour enfants et un coin spécial « omra » pour s'entraîner au pèlerinage à la Mecque.
Sacrée rencontre, il est vrai, Dubaï n'est pas le Togo, mais un concours peut inspirer un autre. Vingtième édition pour la rencontre de Dubaï, 20eme édition pour le concours nationale togolais. Deux concours, même objet, différents moyens mais à cœur vaillant rien d'impossible. Dans la sous-région, la compétition togolaise est une référence, toutefois elle peut se servir des réalités de Dubaï pour faire mieux. Abi-Alfa
Abi-Alfa
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La dimension spirituelle mis à part, l'être humain, pour son bien-être, est obligé, de gré ou de force, d'entretenir deux types de relations avec son environnement immédiat. Être social par nature, il est d'abord lié à son environnement social qui impose des contraintes tout comme des droits. Ensuite, élément de la nature, il est intrinsèquement attaché à celle-ci de façon contraignante par des lois qui ne pardonnent pas. D'un côté ou de l'autre, le bien-être de l'homme est dépendant de sa capacité à respecter ses propres lois ou celles imposées par dame nature. Les sociétés les plus prospèrent, les mieux émancipées et heureuses seront celles qui ont appris à être en adéquation avec le pacte social signé avec leurs semblables et la nature. Mais l'homme étant un être imparfait, il est redondant qu'il pêche contre ses propres lois et devient passible de la peine que les manquements coûtent. Toutefois, si les hommes, entre eux, se comprennent et trouvent souvent des circonstances atténuantes pour adoucir les meurs et les sanctions qui découlent de leurs manquements, la nature, quant à elle, n'est pas manipulable dans son contrat avec l'homme. C'est pourquoi, quand la loi des hommes échoue, c'est la loi de la nature qui venge et répare le tort. On ne récolte que ce qu'on a semé et aussi, le chien ne met pas bas au chaton et vice versa. Dans les environnements où les forces inégales cohabitent, il prolifère souvent les abus, c'est alors la nature qui arrondit les bords. Plus le savoir et la force humaine prennent de l'ampleur, moins il est soucieux des pactes avec son prochain et son environnement. Il estime qu'avec la science et le pouvoir, il peut tout piétiner et vivre heureux ses jours. Erreur de jugement. Si l'usage de la force rend l'être humain souvent impuissant devant ses propres lois, la nature reste carrée face à son contrat social. L'anarchie est la pire des situations qui peuvent démolir un édifice social. Du coup, l'être social
a toujours eu comme instinct de conservation le réflexe de vivre organisé. Vivre organisé, c'est se choisir des premiers responsables pour la bonne marche du groupe, d'où la politique. L'art de gérer la cité de façon à ce que chacun assume ses devoirs et jouisse de ses droits. Pour être en harmonie avec sa cité, il vous faut une petite dose de légitimité en tant que représentant. C'est une condition non négociable afin qu'un dirigeant soit capable de mettre les forces en synergie de façon à assurer pain, sécurité, justice et bien-vivre à chaque membre de l'ensemble. Plus un dirigeant tire sa légitimité d'un peuple, plus il se sent redevable, plus il se montre redevable, plus les mandants consentent á se donner au travail. Ce n'est pas tout. La justice est mère de la confiance, plus il est juste, plus il jouit de la confiance de son peuple, plus il est juste, plus il tient ses citoyens ensemble, plus il tient les citoyens ensembles, plus la société vit une sécurité
nut 32 ub
partagée.
En principe, les lois des hommes et celles de la nature semblent se rejoindre et cohabiter en harmonie. Toute société se repose sur ces bases comme une bâtisse sur une pierre angulaire. Mais que constate-t-on dans nos sociétés, dans nos pays ? C'est l'envers du décor. Et d'autant qu'il est souvent plus facile de se tromper et de se faire des illusions, les débuts marchent. Mais à la fin les fruits sont amères, le naufrage est collectif pour les gouvernants.
Les mutations géomorphologiques et mouvements sismiques ont accouché, entre autres, d'un continent qui se nomme Afrique. Elégante dans son ossature, naturellement riche dans ses composantes, elle est morcelée en une bonne soixantaine de Nations. L'une d'entre elle s'appelle le Togo, 56. 600 km2 pour 7 millions d'âmes. Indépendant dans la douleur en 1960, il se libère du colon blanc pour une nouvelle traversée du désert avec les nouveaux maîtres. Passée l'euphorie des indépendances, le pays ressemble de jour le jour à un malheureux gibier qui se voit sauver des griffes d'une panthère par un lion. Au départ, malgré les Hic, tout semblait avoir bien commencé. Après avoir opéré le tout premier coup d'Etat du continent, un homme a dirigé pendant vingt ans, Gnassingbé Eyadema. Sous son premier mi-temps, les abus politiques étaient des vertus « Comment avons-nous pu rester insensibles aux violations des droits humains que cette situation imposait à certains de nos concitoyens ? Comment avonsnous pu être distraits par « le pain et le cirque » qui, de l'animation populaire aux marches de soutien, enfonçaient toujours plus le Pays dans le marasme, la corruption, le gain facile, la malgouvernance, le « viol des consciences et à la mutilation des libertés » > disait le clergé dans un passé encore récent. C'est ainsi qu'on a dansé et chanté jusqu'aux années 90 où le peuple prend conscience d'une nouvelle forme de gouvernance. Un vent a soufflé, les énergies se libèrent, chacun veut s'essayer là où Eyadema a déjà passé 20 ans. Les hostilités politiques ont fait surface, le vent de l'Est a remué terre et ciel, des fruits mûrs et non mures, voire des branches sont tombées. Les discours se sont succédés, les différents mouvements politiques de contestation avec. Mais celui qu'on a fini par appeler le Baobab est resté inaltéré. Toutefois, la mort finira par déjouer son tour d'ivoire et sa horde de gardecorps pour prendre possession de lui. La nature a sifflé la fin de la deuxième mi-temps. De son devoir, quelle mention le défunt a laissé ? C'est le pays qui parle de lui-même. La nature a sifflé la fin de 38 ans d'errements, du culte de la personne, d'immobilisme et du régionalisme. Le maître boucher a vidé le plancher, mais il a laissé entre les mains de sa progéniture ses instruments de travail. Le père était excusable, on le disait analphabète. D'ailleurs une partie de son règne était une
RV-DOSSIER
TOGO, PRESIDENCE A VIE IMPOSEE PAR LA BAÏONNETTE, LE REVERS DE LA MONNAIE
Pays ingouvernable, incivisme, fonction publique en déconfiture, mafia au sommet
dictature consentie. Militaire, il avait des raisons de tout supporter sauf l'humiliation qui a failli accompagner le vent de l'Est. Du coup, le monsieur se braque et se bat jusqu'au jour où il est tombé armes et béret bien noués. Ironie de sort, la fin du tunnel ne se pointe toujours pas, le plus effacé de ses fils se saisit du pouvoir. Si au premier pas il somnolait, plus le temps passe plus il s'affirme, mais de quelle manière ? Tous les jours qui passent laissent tomber un mythe autour de celui qu'on présentait comme une étoile, une alternative contre « la catastrophe nationale » , un homme du juste milieu, une aubaine tombée des meilleures universités d'Amérique. Un esprit nouveau qui vient lever les défis que le père a
regardé impuissant. Illusion, l'éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé. En bon héritier, le prince n'avait pour miracle que de ramasser à son compte tout ce qu'il a trouvé dans le jardin du père. S'il n'a pas fini de se battre contre la famille pour conserver les actifs, aux vices, et viles habitudes, il ajoute sa touche personnelle. Pour contenir l'adversaire politique, plus que le père, le fils n'avait pour seule stratégie que la répression aveugle, au mieux des cas, l'achat des consciences. Ceux qui, de tout droit, avaient contesté le fait qu'un fils remplace son père dans une démocratie ont payé le plus lourd tribut, plus de 500 morts. En quelques jours, il a battu le record des 38 ans du père en termes de crimes de sang. Le peuple, impuissant, fait son deuil, retient son souffle et regarde le prince introduire dans la gestion de la cité, les pires règles du jeu que son père n'a même pas essayé. D'abord il se singularise sur le plan matrimonial au point de devenir une curiosité sur le continent. Malgré ses 11 ans de règne avec une arrogante opulence aux frais de la princesse, il n'a pas pu offrir à son peuple le plaisir de cohabiter avec une première dame. Et pourtant, il se disait au temps du père qu'un célibataire n'occupe pas une certaine responsabilité. Les enquêtes de moralité avant toute nomination tenaient compte de ce détail capital. Mais depuis l'avènement du prince, l'expression enquête de moralité pour accéder à une responsabilité est classée. Sans pour autant être un moine, il n'est non plus marié, de quoi donner l'occasion au mé-
Pour garder le pouvoir
lange de genres entre le sexe et les affaires publiques au sommet et c'est la République qui prend un coup dans son image et sa fierté. Le peuple observe avec étonnement.
Comme si la manière forte ne suffisait pas, c'est la fraude en live sans la moindre élégance, d'une façon toute précambrienne. Dans les campagnes électorales, les mêmes clichés reviennent faces aux milieux hostiles « avec ou sans vous, nous allons gagner » , et évidement, ils gagnent. Parfois même avec des scores staliniens, au-delà du nombre de votants ou d'inscrits, la dernière présidentielle est un cas d'école qui pose d'ailleurs le débat sur la nécessité de continuer à organiser des élections avec un tel régime. L'observation électorale n'existe que pour la forme, les élections, quand elles sont togolaises, sont devenues un business rentable pour les observateurs. L'opposition essoufflée, sans moyens ni stratégie et incapable d'une thérapie des chocs retient son souffle, le peuple avec, le régime avance en piétinant ses propres engagements. Le refus de faire les reformes est la plus vivante des illustrations. Aucune légitimité, aucun compte à rendre, la vie continue. Quand on arrache de force un pouvoir il faut l'assumer pleinement, sur le plan économique, Faure et sa minorité assument. Dans l'entendement de monsieur Faure et sa clique, assumer, c'est se réserver la part du lion dans le partage des biens publics, si partage il y a. Assumer, c'est détourner les deniers publics, c'est couler les sociétés étatiques et paraétatiques, c'est se servir de grands travaux publics pour parvenir au firmament de ses rêves. Assumer, c'est faire faire des routes à prix d'or pour une durée de vie de deux ans. Assumer, c'est faire des choix économiques qui appauvrissent, sinon, endettent le pays et enrichissent les individus toujours les mêmes. Assumer à la lecture de l'esprit nouveau et ses amis de classes, c'est abonder dans le gaspillage, mener une vie princière, thésauriser, vider le pays de ses richesses pour garnir les comptes perso. C'est aussi être actionnaire dans toutes les entreprises juteuses, entretenir des sociétés écrans avoir le monopole partout où passe l'odeur de l'argent et y placer ses hommes. Assumer, c'est choisir qui doit être riche et qui doit rester pauvre. Assumer c'est affamer l'adversaire pour lui rendre vulnérable à la carotte en lui coupant ses revenus dans la mesure du possible. Assumer, c'est écraser même les membres de la famille génétique et politique pour être le seule maître à bord. C'est émailler l'administration et la fonction publique de cousins, frères, parents et partisans, faire des promotions canopées. Enfin, assumer c'est récompenser l'activisme politique par les outils républicains. Tout comme un jeune plant, les mauvaises habitudes
érigées en éthique, commencent
Le Rendez-vous N° 283 du 26 Juin 2016
par porter les fruits. Que les sociétés d'Etat tombent en faillite, l'une après l'autre, n'est pas seulement le fruit des détournements. Le laxisme, l'attentisme et le désespoir se sont emparés du fonctionnaire Togolais. Il cherche sans trouver la Nation pour laquelle il mouille le maillot. Ils sont combien qui mouillent la veste pour rendre un service public avec un cœur de citoyen conscient d'un devoir quand l'excellence ne paie plus, quand les talents ne sont pas récompensés, quand les promotions ne respectent aucune déontologie.
L'Etat fait face à trois monstres que les dirigeants ont inventés de leurs propres mains. Un salaire trop bas qui ne donne pas envie de travailler et qui pousse à chercher des jobs de secours pour juguler une vie chère incontrôlée qu'a fabriquée le premier monstre. Une catégorie d'agents de l'Etat à qui on ne refuse rien parce qu'ils sont rentrés par la grande porte constitue un second monstre. Le troisième monstre, ce sont des fonctionnaires normaux, mais qui sont déçus et émoussés par ce qu'ils endurent.
Le premier monstre c'est tous les corps de métiers qui partagent les mêmes doléances toujours insatisfaites.
Statistiquement parlant, il se révèle qu'il y a plus de médecins togolais travaillant en France qu'il n'en a au Togo. Pourquoi après leur formation la majorité des médecins ne rentrent pas au pays ? Une véritable fuite de cerveaux.
Pour le second monstre, les concours de recrutement et interview d'embauche se trouve souvent au bout d'un coup de fil d'un ministre, d'un officier, d'un cadre du parti au pouvoir. Les membres sont parachutés dans les services par des circuits parallèles sur des bases régionalistes et la force de nuisance de chacun est fonction de la force de frappe de son parrain. C'est eux, le plus grand problème, la hiérarchie ne peut les rappeler à l'ordre. Ils ont un traitement à part. Dans certains services réservés, quand tu ressembles à un outsider, les collègues te demandent carrément « qui t'a amené ici ? » . C'est parmi eux la racaille, la vraie. A certains, on trouve une place avant de leur demander de chercher un diplôme à la hauteur du poste disponible. C'est à cause d'eux que le recensement de la fonction publique, fait deux fois de suite à grand frais, n'a pas pu publier ses résultats. S'il est vrai qu'il y a des compétences parmi eux, c'est aussi avec eux qu'on trouve des médiocres qui ne savent pas toucher un clavier. S'ils savent le faire, ils n'hésitent pas à envoyer des droits de réponse émaillés de fautes aux journalistes au nom de leur hiérarchie. C'est avec eux qu'on recense le plus grand lot de voleurs de médicaments dans les hôpitaux publics. « Le mal de cet hôpital ce sont les mentalités. De tous les agents, à peine 2 sur 10 sont intègres » , se lamentait le directeur du CHU Sylvanus Olympio dans les colonnes du confrère l'alternative. Oui, en bon médecin, miSuite à la page 7
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Il ne nous appartient pas de démontrer quoi que ce soit par rapport à la capitale. Toutes ces localités, de fortes populations opposantes, comptent avec un très fort taux de musulmans de même conviction. Si nous omettons des localités par méconnaissance des réalités sociopolitiques, que ces populations ne nous tiennent pas rigueur. Nous voudrions juste considérer un échantillon. Lorsque le vent de l'Est a soufflé, tous les Togolais, à quelques encablures près, ont salué la démocratie. qui devait aussi se matérialiser par l'alternance face à un règne qui faisait déjà plus de 20 ans d'une dictature acceptée. Mais à force de confondre vitesse et précipitation, faute d'un combat citoyen désintéressé sur fond de querelles de personnes et pour avoir surtout sous-estimé les forces de l'adversaire, le pouvoir moribond a repris du poil de la bête. Eyadema est revenu de plus bel. Certes, les Togolais ne dansent plus l'animation publique importée du Zaïre, actuel RDC, qui l'avait hérité de l'Afrique du Sud, mais ils venaient de rater une occasion de vivre une ère nouvelle. N'empêche que de maigres espaces de liberté ont été conquises quoiqu'aux prix de vies humaines.
A chaque cadence sa dense
Ainsi, le nouveau départ se fera avec le bâton et la carotte. Le régime n'a trouvé rien à démontrer pour s'attirer l'estime des populations, pour les taper dans l'oeil, pour reprendre les Ivoirien. La stratégie en vogue sera l'achat de conscience des uns et le terrorisme des plus audacieux leaders d'opinion. Ceux-ci commencent, soit à s'exiler, soit à tomber les uns après les autres par peur ou sous le charme du bon samaritain de Lomé II. La formule a marché sous le père et elle sera d'ailleurs reconduite sous le fils. Au-delà des admirateurs naturels, une frange de la population est obligée, souvent comme par procuration de tous les autres, de faire d'une mauvaise fortune, bon cœur en devenant marcheurs professionnels ou animateurs de meeting. Ceci pour refaire une image à celui qui a plié sans pour autant rompre, Le tout, sous la largesse sélective de Lomé II qui s'est fait désormais du sang neuf et une nouvelle philosophie de la gestion publique, se servir d'abord et mettre la construction. amorcée en jachère. Aucune réédition des comptes, tout part de Lomé Il et revient à Lomé II, sous les éloges de ceux qui savaient faire l'âne pour du foin. D'une contestation à l'autre, de dialogue en dialogue, l'opposition, si elle tient encore à son engagement, finira par se tromper d'adversaire. Cela a valu à Eyadema au moins 18 autres années de règne sans partage sous les emblèmes d'une démocratie de façade. Comme si l'arrêt de la construction, sous le fallacieux prétexte des casses des biens publics de cette bande de terre jadis appelée "Suisse d'Afrique", ne suffisait pas, au moins six ans avant qu'il ne casse la pipe, Eyadema était rongé par une maladie qu'il cachait comme un secret de couvent. L'immobilisme dans les affaires pu-
bliques a alors atteint le comble. Le pays s'est arrêté, le développement avec, le Timonier gouvernait comme par procuration, tantôt lucide tantôt absent, l'homme a perdu la main. Peu importe si de nouvelles meurs s'installent, l'essentielle est de ne pas menacer la quiétude du pouvoir. Au moins trois ans avant, celui qui finira par incarner "un père de la Na-
tion" se savait mourant, mais le pouvoir, il en a fait une fixation, il s'y accroche jusqu'à ce que le mal qu'il trainait sous la veste eut raison de lui. « La catastrophe nationale » , larmoyait le Premier Ministre d'alors au soir du 5 février 2005 à la télévision publique. Celui-ci croyait avoir trouvé la juste expression à la hauteur de la perte d'un homme d'Etat. Mais en réalité, qu'un règne de 38 ans finisse par une catastrophe nationale n'est que signe d'échec. Pire, cette expression ouvrait le banc à un autre épisode tout aussi triste que le premier. Un certain Faure Essozimna Gnassingbé est porté au pouvoir. Notre hymne national stipule dans P'un de ses valeureux couplets que le Togo est « l'or de l'humanité » . Mais quand le jeune Faure se faisait déposé dans le fauteuil de son père, le Togo était plus un cancer à soigner qu'un lingot d'or. L'armée, fortement régionalisée, estimait que toute contestation devait être neutralisée pour que vive le changement dans la continuité. Ceci a accouché des centaines de morts en 2005. La démocratie déjà hémiparasite se monarchise. On pouvait se dire qu' « on ne change pas une équipe qui gagne » . Si le Togo était une terre où le talent est encouragé, une terre qui avait pu créer une classe intermédiaire susceptible de faire le pont entre le bas peuple et l'élite, si le Togo était déjà guérit du régionalisme, de l'impunité, de la gabegie, de la chasse aux sorcières, si le Togo était au moins une terre où l'on peut réussir sans avoir fait allégeance au régime, un territoire où les "promotions canapées" n'étaient pas déjà à la mode au détriment du mérite. Mais toutes ces tares teigneuses étaient déjà à l'affiche. Pire, en lieu et place d'une armée républicaine, les habitudes de la maison ont enfanté d'une armée où le plus fort et le plus craint n'est pas seulement le plus gradé, mais aussi et surtout le plus proche de la quadrature du cercle. étions encore à un temps jadis où certains considéraient encore le pouvoir comme un héritage qu'on ne pouvait leur arracher sans les marcher déçu. De la mort du père à l'avènement du fils, aucun vent ne soufflait alors pour une alternance
Nous
RV
Lentement mais sûrement, la communauté musulmane du Togo avance vers la création d'une UMT, rité morale capable d'imposer la paix Union Musulmane bis. Nous n'inventons rien, le décor est planté depuis des lustres, c'est la mise en forme qui tarde à se préciser. Il existe actuellement des regroupements qui justifient leur existence par les carences de l'UMT. Entre-temps les Imams ont aussi voulu se faire entendre pour apporter plus de lisibilité dans la représentativité à la tête des musulmans du Togo. Tant les musulmans ont du mal à comprendre que les autres confessions ont tendance à les identifier au régime en place alors que les faits crèvent les yeux. Sokodé, Bafilo, Mango, Kpalimé, Atakpamé et Lomé la capitale, la plupart de ces villes, si elles ne sont pas majoritairement musulmanes, elles ont un fort taux de population musulmane. Toute proportion gardée, l'UMT chiffre sa population à plus de 43 % des Togolais. Comme par hasard, l'écrasante majorité de ces villes, précitées, sont des irréductibles bastions de l'opposition malgré le forcing et les montages plastiques pour faire croire le contraire à l'opinion. Sokodé, Bafilo et Mango sont par exemple des villes opposantes par héritages. Audelà des partisans de circonstance, même la plupart de ceux qui se font les avant-gardistes du système en place, pris en aparté, savent d'où ils viennent. Villes abandonnées par le régime en place, c'est par instinct de conservation que toute, sinon, la plupart de la population, de génération en génération se transmet un sentiment naturel d'opposition contre un régime qui n'a fait que démolir ces localités jusqu'à un passé récent. L'emblématique ville de Kpalimé, il suffit de se référer au martyre qu'il a souffert en 2005 en répression à son opposition à la monarchie naissante pour s'en convaincre.
Les mythes tombent
Quand il devient anormal d'être normal (Réédition)
Le mutisme de l'UMT Face aux Bourreaux : Complicité, Indifférence ou Lâcheté ?
apaisée. Des Togolais sont d'ailleurs tombés par centaines, le décompte était macabre. Chaque jour renforçait la conviction que le bout du tunnel est encore loin. Et pourtant, il faut bien vivre pour continuer le combat, si combat il y a. Du coup, la population, encore une fois, la mort dans l'âme, supporte le fils, comme pour faire d'une mauvaise fortune bon cœur, dans l'espoir que la main qui a fait le feu saura l'éteindre. Faure est assis dans son fauteuil, son héritage. Comme un gamin émerveillé par un oisillon qu'il étouffe entre ses mains, il tient son pouvoir : « papa nous a dit de ne jamais laisser échapper le pouvoir au risque de ne plus le récupérer » avait-il soutenu publiquement au palais des congrès de Lomé. Derrière ces tâtonnements d'un président de circonstance, l'on ventait un jeune diplômé des meilleures universités des Etats-Unis qui arrive avec le miracle.
L'horizon s'alourdit et la vie continue, mais le miracle se fait toujours désirer. Le Togolais se sent de moins en moins bien. Les sociétés d'Etat qui ont commencé la descente aux enfers avec Papa continuent par tomber un à un avec le fils. Une nouvelle classe de riches arrogants nait. Les premiers dirigeants se muent en hommes d'affaires, aucune entreprise ne prospère s'ils n'ont pas un regard dans l'actionnariat, la concurrence déloyale peut prendre racine. En mine de rien, les sorties illicites des devises du pays flèchent. L'injustice fortifie son territoire, les grands travaux de reconstruction servent de plus en plus de paravant pour s'enrichir. La corruption est le vice le mieux toléré, la population trime, la haute classe thesaurise. Aux dernières nouvelles, la masse monétaire du Togo est plus forte que celle de la côte d'Ivoire. Quand le Togo était vraiment une Suisse d'Afrique, cela s'expliquait par le fait que les voisins, pour des raisons de sécurité, avaient trouvé dans les banques togolaises un refuge sûr. Mais la situation actuelle ne s'explique que par le fait que les voleurs de la République ont thésaurisé ici et là de l'argent volé. La liquidité est forte au pays mais elle ne circule pas, le Togolais tire le diable par la queue.
Sur le plan politique, les lignes refusent de bouger
Les réformes promises s'éloignent. De jour le jour, le ciel s'assombrit ; les espoirs d'un soleil levant sont avalés par une éclipse qui alourdit le firmament. Les emblématiques fiefs du pouvoir en place sont devenus des foyers de tension par excellence pour des querelles intestines. Des inconditionnels défenseurs du prince se sont retrouvés en séjour carcérale. Le mécontentement le plus redouter ne vient pas du camp d'en face, mais de la fratrie qui gère. L'union sacrée a vécu. Feu Eyadema fut une forte autorité morale qui savait gérer les éventuelles divisions qu'il entretenait de sa propre diplomatie dans l'armée. Présentement, on se demande s'il existe une auto-
SOCIETE
des braves au cas où… Inutile de rappeler qu'à chaque fois que les médias dénoncent des scandales financiers au sommet, les bruits de bottes se font entendre. Oui, personne ne supporte qu'une minorité liquide les biens du pays quand d'autres meurent, sous le drapeau la faim au ventre. Le militaire en
quêtes des éloges et de deux pains de savon pour missions bien accomplies a fait place aux militaires qui connait la belle vie, l'argent. Il faut vivre avant de défendre les couleurs nationales bien évidemment. La redoutable armée est devenue attentistes et des brigands et braqueurs armées leur passent souvent entre les doigts ; de quoi se demander si c'est un sabotage, une complicité ou un relâchement de la sentinelle ? Où est partie cette armée qui formait les autres armées de la sous-région ? Chacun attend davantage de meilleures conditions de vie et de travail surtout que dans les missions internationales les Togolais ont touché à la différence. Quand leur chef supérieur dénonce une minorité qu'il refuse de démanteler, à défaut d'une carte d'adhésion, des officiers peuvent être tentés de se liguer en réseaux d'intérêts et c'est la sécurité qui prend un coup. Pour répondre aux besoins, la corruption peut, si elle ne l'est pas déjà, devenir un mode opératoire, c'est alors le poisson qui pourrit de la tête. Désabusée par des traitements en deçà des efforts, on peut aussi se demander si les corps habillés sont encore un bateau sur une mer placide. Dirigeant comme dirigés, civile comme militaire, tout le monde marchent dans une lumière noire. Les populations tâtonnent dans leur volonté de dégager l'éclipse, les dirigeants n'ont plus rien à démontrer si ce n'est le mélange du genre, la confusion entre le sexe et les affaires publiques au sommet, la morale a quitté la cité, la course au trésor, les alliances pervers, le pays va mal. Sur tous les indicateurs, la Nation recule, les populations avec. Signe des fins, diront les plus pessimistes.
Les hommes de Dieu cassent la baraque
Devant cette situation, l'église catholique sort, une fois de plus, de sa réserve et tire sur la sonnette d'alarme. L'UMT, Union Musulmane du Togo se démarque par un mutisme qui frise la complicité pour ne pas dire l'activisme aux côtés des dirigeants. Les évêques parlant du Togo estiment, entre autre qu' « aujourd'hui, le contexte international des attaques terroristes et les enjeux sécuritaires semblent avoir éclipsé totalement les questions internes de justice, de réformes institutionnelles, de décentralisation, de consolidation de la démocratie, de gouvernance et de l'Etat de droit » . Qu'est-ce que I'UMT oppose à cette assertion ? L'évêché doigte les tares du régime en ces termes, « le mensonge commence toujours par une déformation du sens des mots, tandis que le courage de la vérité réside dans la capacité de rendre aux mots leur sens véritable » . Que disent ceux qui se réclament du Saint Coran ? Ils ne s'arrêtent pas là, ils estiment aussi, en réponse à ceux qui avancent que le confessionnel et le politique ne font pas bon ménage que « Définir la politique comme l'art de gouverner les peuples, c'est oublier qu'avant qu'un peuple soit gouverné, il faut bien qu'il existe. Ainsi, le principe. de l'alternance politique, avant d'être une valeur démocratique, est surtout une exigence de droit naturel. Précisément parce que les gouvernants sont à notre service, il est légitime de les remplacer quand nous estimons qu'ils ne remplissent plus leur mission ou qu'ils ont atteint une limite qui ne leur permet ou ne leur permet-
Le Rendez-vous N° 283 du 26 Juin 2016
trait plus de bien remplir cette mission » . Est-ce que l'UMT estime que le maître d'orchestre de « la minorité qui s'accapare des richesses du pays » continue par remplir sa mission ? Dans la gestion du pays, les adeptes du christ trouvent du scandale et ne le cachent pas. « Le scandale n'est pas qu'il y ait des riches et des pauvres ; le scandale est dans le fait que les institutions qui doivent instaurer un minimum d'équilibre se murent dans l'indifférence ou choisissent un camp, celui des riches, paradoxalement et s'y cantonnent » . Monsieur Inoussa Bouraïma dit "Savant a-t-il une objection ? L'islam croit fortement en Jésus qu'il appelle ISSA comme étant un des prophètes. Les catholiques font ici appel à sa sagesse. Quelle réponse donne le coran ? Oh cette noble Ecriture qui ne laisse aucune ombre à l'injustice ? Les évêques alors de stipuler : < C'est l'enseignement du Christ luimême qui rapporte, entre autres, dans la parabole du Bon Samaritain (Luc 10) comment un homme en voyage tombant entre les mains de brigands, se fit rouer de coups et fut laissé moribond sur le bord du chemin. Un prêtre puis un lévite s'illustrèrent par leur indifférence. Un étranger, un Samaritain, passant parlà se sentit responsable de lui, lui porta secours, se dévoua pour lui faire prodiguer les soins nécessaires à son recouvrement. Voilà comment on est vrai et responsable et qu'on évite la trivialité du désinvolte qui répète à tout-va : cela ne me regarde pas ! Car cela nous regarde toujours ; et il faut choisir son camp. Ou l'on est le bon Samaritain, pour faire du combat de l'homme notre combat à tous pour un Togo meilleur, plus prospère pour tous ses enfants ; ou l'on fait partie des mauvais samaritains qui, au lieu de chercher et soigner le blessé, se contentent de discourir à son sujet ; ou alors, on fait partie des brigands qui volent, pillent et laissent pour morts, ceux qui manquent déjà du nécessaire, qui écrasent les faibles pour rester les plus forts, qui trichent les plus pauvres pour demeurer les plus riches. Ou l'on fait partie des indifférents qui, parce qu'ils ont leur part bien servie, estiment qu'ils ne sont plus concernés par les combats des autres, passant leur chemin et oubliant qu'il faut ici et maintenant lutter de façon responsable tous aux côtés de tous pour un meilleur vivre-ensemble, pour l'amélioration des conditions de vie de tous ceux qui ont uni leur destin sur cette terre que nous habitons » . Qui dit mieux ? Si l'UMT a une objection, qu'elle l'apporte. Sur le visage pourtant mâture de notre patrimoine commun, les évêques y diagnostiquent ce qu'ils ont désigné par les maladies d'enfance en ces termes : « les maladies infantiles » de l'Indépendance devaient se révéler des maladies durables si bien qu'on continue de voir encore aujourd'hui les traces de ces maladies d'enfant sur le visage d'un Togo pourtant adulte de plus de cinquante années d'Indépendance » . Dans leur quête d'un Togo pour tout le monde, et en guise de remord, ils s'interrogent comment avons-nous pu céder à cette sorte d'idolatrie du pouvoir et du culte de la personnalité qui ont prévalu pendant de nombreuses années dans notre Pays ? Comment avons-nous pu rester insensibles aux violations des droits. humains que cette situation imposait à certains de nos concitoyens ? Comment avons-nous pu être distraits par le pain et le cirque » qui, de l'animation populaire aux marches de soutien, enfonçaient toujours plus le Pays dans le marasme, la corruption, le gain facile, la malgouvemance, le viol des consciences et à la mutilation des li-
Suite à la page 6
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L'édition de cette année est placée sous le signe de la signification de l'Islam dont bon nom-
bre ignore, non seulement le sens, mais aussi et surtout l'essence : Islam = « soumission totale et inconditionnelle à Allah » .
par ce thème, les organisateurs
de l'évènement veulent rendre grâce à Allah pour avoir fait d'eux, des êtres soumis à Luide façon inconditionnelle, « soumission sans laquelle on ne peut jamais réaliser la paix véritable avec soi-même et avec les autres membres de la société dans laquelle on vit, a souligné, dans son mot de bienvenue, le viceprésident du comité d'organisation, le Professeur à la Faculté De droit FDD à l'université de Lomé Shamsidine Adjita qui n'a pas manqué d'insister sur « < la signification de l'Islam, religion de paix et de vérité dont le but est de sortir l'être humain des ténèbres vers la lumière » .
A l'instar des innombrables spectateurs, les autorités politiques, administratives et militaires, hommes et femmes d'une part, et les sponsors d'autre part, n'ont pas voulu se faire compter l'événement. Tous ont répondu présents, l'événement étant d'une grande importance pour la communauté musulmane que, les spectateurs, majoritairement vêtus de blanc, n'ont pas caché leur satisfaction et leur ardent désir de vivre les prochaines éditions qu'ils souhaitent plus améliorées. Tour à tour, le président
Suite de la page 3 litaire de surcroit, il a posé le diagnostic, sauf que le changement de mentalité doit commencer d'en haut, le bon dirigeant étant celui qui donne l'exemple et non les ordres. Fort de leurs couvertures, ils arrivent au boulot les derniers et partent les premiers, ils attendent juste leur salaire, leur part du gâteau. C'est leur façon de construire le pays. Quand le directeur du CHU Silvanus Olympio parle de 2 intègres sur 10, on peut les estimer à au moins la moitié des 8 indélicats. Le Directeur peut-il les licencier ? Le jour-là, lui-même, on lui dira comment il a eu sa bourse pour devenir médecin militaire. Cette race dont se plaint le CHU n'est pas spécifique à ce département, ils sont partout et c'est aussi pour eux que le parlement a voté une loi autorisant les agents de l'Etat à faire les affaires. Ils sont dans les services les plus insoupçonnés. C'est toujours à cause d'eux que l'OTR ne pourra jamais se débarrasser des faux diplômés comme promis. D'ailleurs, le processus a commencé mais il s'est aussitôt plombé lorsqu'un des
du comité d'organisation le Dr Zakariyao Tidjani, le parrain de l'édition El-Hadj Abdoulaye Adamou Wattara, ainsi que le représentant du président par intérim de l'Union Musulmane du Togo UMT se sont succédé au podium pour planter le décor. Pour le par-
rain de l'édition, par exemple, « Le Coran est notre ultime repère.
Il a été descendu sur le Prophète Mouhammad (SAW) durant 23 ans en fonction des circons-
tances et des besoins en disposition légales, pour raffermir le cœur des croyants et celui du Messager (SAW) » C'est pourquoi, selon lui, le thème du présent concours le mérite de nous relancer par rapport à « notre obligation fondamentale, celle d'observer les enseignements d'Allah dans leur pure état sans dénaturation afin d'atteindre le but de notre existence » . L'organisateur a insisté sur la perte constatée des repères ici et là, perte due à la méconnaissance des prescriptions divines. Parlant des fléaux comme l'extrémisme et le terrorisme dont sont victimes les sociétés de nos jours M. Wattara a déclaré qu'ils sont la conséquence de l'insoumission aux ordres de Dieu » . Par conséquent, « < ils ne peuvent le fait d'être musulmans soumis et pratiquants » >.
Le concours de récitation du Saint Coran est un long processus à trois (3) phases qui aboutissent à la phase finale. Ce sont :
1-La phase des présélec-
responsables chargé de faire ce toilettage pour l'office a failli à son tour être pris pour un faux diplômé. Interrogé à chaudes sueurs par un juge, de quoi casser le rythme du processus, depuis on n'entend plus parler de la traque aux faux diplômes chez Gaperi. L'administration togolaise, c'est aussi une race de fonctionnaires qui gère non seulement ses propres salaires mais aussi les salaires des cadavres. Lors d'un recensement, ils sont estimés à au moins 3000, ces agent fantômes dont des anonymes continue par prendre les salaires indument mais la liste n'a jamais été rendu publique. Avant la naissance de l'OTR, la douane par exemple, était devenue une caverne d'Ali Baba où il est anormal de ne pas se servir frauduleusement au robinet des recettes publiques. Des fonctionnaires véreux sont allées jusqu'à saboter le disque dur du système informatique centrale. Des échantillons d'entre ces malfrats sont envoyés en prison.
Le troisième monstre, ce sont les fonctionnaires normaux, mais qui n'ont aucune motivation face à un régime qui s'est imposé de force. Trainer les pas au boulot
19è EDITION DU CONCOURS DE RECITATION DU SAINT CORAN (Réédition)
L'AEEMT fidèle à sa tradition
Le concours de récitation du saint coran est à sa 19è édition. Les rideaux viennent de tomber sur la phase finale qui s'est tenue au palais de congrès de Lomé, c'était ce dimanche 05 juillet 2015 en présence de plusieurs milliers de spectateurs venus de tous les coins de pays. Pour mémoire, il est à rappeler que la première édition de cette compétition religieuse remonte à 1997 dans l'amphi-
théâtre 20 ans de l'université du Bénin, actuelle université de Lomé.
tions (préfectorale) : elles ont lieu dans les sous-sections que sont les collèges d'enseignements, les lycées et universités et ensuite, dans les sections qui représentent les préfectures.
teaux, Maritime et Golfe).
3-La phase des interrégionales : elle représente les demifinales qui ont lieu à Kara pour le pôle nord et à Atakpamé pour le
pôle sud. Elles se déroulent chaque année une semaine avant la finale et cette année, elles ont lieu le 28 juin dernier.
4-la phase finale : elle a lieu chaque année au palais de congrès de Lomé le dernier dimanche qui précède la dernière
décade du Ramadan. Cette dernière finale s'est tenue le dimanche 05 juillet 2015 correspondant au 18 Ramadan 1436 du calendrier hégirien ou musulman.
Parmi les lauréats de cette édition, il convient de dire que
deux (02) ont particulièrement marqué les spectateurs de par leur prestations, on ne plus mélodieuses que captivantes. Il s'agit de Tchirifou Seidou, 1er de la catégorie Kamil (Coran entier) de la catégorie Nabaï. Le preet de Issifou Soudéisse, meilleur mier, âgé de 27 ans en classe de 2nd A4, vient de Mango, préfecture de l'Oti et le deuxième, 08 ans est en classe de Cours Elémentaire Deuxième Année (CE2) à Lomé-Golfe. Ces candidats comme bien d'autres d'ailleurs, ont, non seulement, séduit les jurés, mais aussi, ils se sont également fait remarquer du public
TOGO, PRESIDENCE A VIE IMPOSEE PAR LA BAÏONNETTE, LE REVERS DE LA MONNAIE
Pays ingouvernable, incivisme, fonction publique en déconfiture, mafia au sommet
c'est aussi leur façon de contester un régime qui n'a rien à démontrer. Une sagesse musulmane dit que quand quelqu'un cherche à tout prix une responsabilité, Dieu lui donne sa responsabilité et l'abandonne avec, mais quand les hommes s'entendent pour lui charger d'une responsabilité, Dieu et les hommes l'aident à l'assumer.
De ce qui précède, le désordre, l'anarchie, le laxisme, le népotisme et le vol organisé dont souffre la fonction publique accouche de l'absence de rendement. La situation n'est pas née un petit matin. C'est le fruit de mauvaises habitudes qu'on a refusé de corriger en certains parce qu'ils sont de tel ou tel bord ou région ou qu'ils sont promu pour service rendu. C'est quoi monsieur le directeur appelle changer les mentalités, quand lui-même ne peut rien contre un agent qui a des facturiers sur lui parallèlement à la comptabilité publique, quand un directeur reste impuissant pendant que « 60 % des recettes d'un service comme la pédiatrie ne figurent nulle part dans les livres comptables » , quand des centenaires de dons du matériel médical dispa-
RV-REPORTAGE
2-la phase des régionales : celles-ci se déroulent dans les régions administratives du pays (Savanes, Kara, Centrale, Pla-l'AEEMT, c'est l'Association des
entier.
Réservé exclusivement à ses débuts aux Elèves et Etudiants
qui n'a pas manqué de reconnaître leurs mérites en scandant haut et fort à maintes reprises : « ALLAHOU AKBAR » (Dieu est le plus grand).
2015 Grégorien (1436 Hégirien) Retenons que cette édition
Saint Coran a connu une forte mobilisation de la communauté musulmane de plusieurs pays de la sous-région.
du concours de récitation du
Créée le 16 mai 1996 à Lomé,
Etudiants, et Elève Musulmans but, l'expansion et la vulgarisaau Togo. Elle s'est donné pour tion des rites de l'Islam, la religion du Sceaux de prophètes,
Mouhammad (SAW), dans les milieux scolaires et universitaires
suivant les principes du Saint Coran. Les objectifs que gnée se résument en trois point I'AEEMT s'est, depuis lors, assi-
fondamentaux que sont : la sauvegarde de la foi tout comme la croyance de ses membres, la promotion de l'enseignement islamique et l'organisation des activités culturelles et religieuses. En vue d'atteindre ces objectifs, l'association fait recours à plusieurs activités dont les séminaires de formation et de
sensibilisation, des conférences,
des sorties spirituelles entre autres. Et parmi toutes, le concours de récitation du Saint Coran est l'activité phare. A sa 19è édition, la compétition a connu la participation de vingt et un candidats dont un béninois et sept filles. Ils sont répartis en 05 catégories ou niveaux. Il s'agit de Nabaï, la trentième partie du Coran et la plus petite catégorie, Moudjadala la dixième, Yassine le quart, nifs la moitié et Kamil, le plus grand échelon, c'est-à-dire, le Coran
raissent devant un directeur militaire impuissant ? Le directeur ne sait-il pas encore que c'est la mentalité qui la rendu amorphe jusqu'à ce point. A sa place, moi je démissionne, mais il s'accroche à son poste dans ce désordre qui aide les patients vers la mort. Si le directeur ADOM Wiyoou Kpao n'était pas luimême embrigadé par les mentalités, il ne tiendrait pas. Bravo quand même, monsieur le directeur, vous avez le mérite d'avoir crevé l'abcès et donner l'occasion au débat. A l'hôpital, ce sont les médicaments qu'on détourne, à la justice ce sont les papiers rames, les cartouches d'encre qui manquent à l'appel, chez les militaires, c'est des missions étrangères qu'on rapatrit des officiers et hommes de rang pour vol. Ceci n'était pas une habitude dans l'armée. Mais de jours le jour, le vol et la corruption font le lit dans les garnisons et cohabitent en harmonie avec les corps habillés. Nous vous disions dans un précédent dossier qu'ils sont des centaines de détenus militaires à la prison civile de Lomé pour vol et actes répréhensibles. Il ne peut en être autrement quand on vit la façon dont l'ar-
Le Rendez-vous N° 283 du 26 Juin 2016
gent du contribuable se gère au sommet de l'Etat. Aucun niveau de la gestion publique n'est en bonne santé. Il vous souvient du tâtonnement dans lesquelles l'actuel gouvernement est né. En l'espace de 24 heures, il a été remanié trois fois avant que l'on ait la version finale qui est l'actuelle équipe. Voilà de quoi ça accouche quand on dirige un peuple de gré ou de force.
Le pays est assis sur du désordre de la base au sommet. Impuissant devant la situation, certains services sont carrément privatisés ou en voie de privatisation, là encore pour quel résultat ? La CEET, un cancer que la privatisation n'a pas pu guérir, le port est en voie de privatisation, tous les maillons tombent un à un, la prochaine direction à être privatisé est la capitainerie, c'està-dire la tour de contrôle du port, Wacem, et bien d'autre sociétés.
Le pays va mal, mais tel qu'on fait son lit on s'y couche dira l'autre. Comme une monnaie, chaque choix politique a son revers et ce n'est que le début.
des Collèges, Lycées et Université, l'événement va progressivement s'ouvrir aux élèves des écoles coraniques puis aux candidats des associations soeurs Bénin, le Burkina Faso et la des pays limitrophes que sont le
Ghana. Lire le Coran comme l'avait fait le Prophète (SAW) ou du moins, ses fidèles et valeureux compagnons, tel est le but que de plus en plus élèves et étudiants s'assignent sous l'impulsion de l'AEEMT. C'est pourquoi l'apprentissage et la mémorisalam, le Coran qui jadis, étaient le tion de la sainte écriture de l'ls-
domaine de la prédilection des
Imams et autres institutions isla-
miques, sont devenus, depuis bientôt deux (02) décennies, une préoccupation de toute la communauté musulmane du Togo en général et celle des élèves et étu-
diants en particulier. Il faut dire
que la formation de ces derniers (formation occidentale) était, par le passé, incompatible avec l'enseignement de la religion d'Allah, I'Islam. L'initiation de ce concours par l'AEEMT vise donc à compléter cet enseignement pour ainsi faire de la jeunesse estudiantine et scolaire une jeunesse détentrice d'une culture universelle.
Par ce concours, les membres de l'AEEMT s'incitent davantage à la quête du savoir temporel et spirituel à travers les objectifs spécifiques que sont l'assise d'une base pour l'acquisition de la culture islamique, le développement des facultés de rétention chez les jeunes filles et garçons, l'incitation de la jeunesse musulmane à la mémorisation du Saint Coran
et la stimulation chez tout musulman de l'esprit de sacrifice de soi
Ouro-Bossi
Abi-Alfa
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Le rendez-vous : Salam aleyk parrain
Le Parain : Wa aleykoum salam
Vous êtes le parrain de la 20ème édition, quelles sont d'abord vos impressions par rapport à cet évènement depuis ses débuts ?
Merci beaucoup de m'avoir donné l'occasion de me prononcer par rapport au concours national de récitation du saint coran. Je rends d'abord grâce à Allah parce que cette œuvre n'est pas une petite œuvre dans mon entendement. Donc quand les gens de bonne volonté estiment que c'est toi qui peut parrainer une telle ceuvre, il faut rendre grâce au Créateur des Cieux et de la Terre. Je voudrais aussi remercier les frères du comité d'organisation qui ont pensé à ma modeste personne pour porter cette édition. Quant à mes impressions, il faut dire que la base même de l'lslam, c'est le Coran. Depuis que cette initiative a commencé dans les amphis pour arriver au Palais des Congrès, je n'aime jamais raté ces éditions et je prie Allah de m'aider à être toujours présent. Quand vous voyez les petits enfants réciter le Saint Coran, vous comprenez que c'est une grande œuvre. Je me dis que si cette initiative pouvait résister au temps au Togo, on aura apporté notre part à la promotion de cette Sainte Ecriture. Vous savez, parmi nous les adultes, certains ont la chance d'avoir étudié le Saint Coran, mais nos enfants, qu'est-ce que nous leur laissons en héritage ? Nous avons l'obligation de les aider à s'approprier, mieux que nous, le Coran. C'est pour cela que toujours je sors satisfaits de chaque édition de ce concours.
Vous êtes un cadre parmi tant d'autres, vous n'êtes pas le seul qui soit régulier à ce concours. Lorsque le comité vous a approché quelle a été votre impression ?
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? Nous fermons la longue mais pertinente parenthèse sur les responsables catholiques par cette autre citation : « Quand les justes se multiplient, le peuple est en liesse ; quand les méchants dominent, le peuple gémit » .
Fort donc de ce qui précède, l'évêché lance une invite : « nous invitons nos gouvernants à plus de justice. On ne peut pas, au nom d'un prétendu réalisme politique, mais en réalité au nom d'intérêts souvent mesquins, bannir de la politique le droit et la morale. Dans le domaine politique, on doit observer que la vérité dans les rapports entre gouvernés et gouvernants, la transparence dans l'administration publique, l'impartialité dans le service public, le respect des droits des adversaires 'politiques, la sauvegarde des droits des accusés face à des procès ou à des condamnations sommaires, l'usage juste et honnête des fonds publics, le refus de moyens équivoques ou illicites pour conquérir, conserver et accroître à tout prix son pouvoir… La relative tranquillité que connaît notre Pays ne doit pas servir de prétexte à un abandon pure et simple de ces questions qui, à notre avis, revêtent pour la vie de notre Nation, une importance capitale. Parmi ces dernières, nous mentionnons en
bertés »
Quand il devient anormal d'être normal, la paix de cimetière s'installe
Oui je n'ai pas été surpris par la démarche. Vous savez, quand on est musulman, il faut prouver qu'on l'est. Le comité d'organisation a dû constater qu'à chaque occasion je montre ma présence tant moralement, physiquement et financièrement dans la mesure de mes moyens pour soutenir cette organisation. En tout cas, depuis que j'ai commencé par être approché, il ny a pas eu une année où j'ai raté d'apporter ce que je peux tout comme j'ai jamais été absent à côté des concurrents le jour J. Je ne peux pas tout dire mais le comité a pensé à juste titre que je peux parrainer ce concours cette année. Dieu a guidé leur choix et Dieu m'a aidé à être à la hauteur.
Ce concours, c'est toute une matinée avec plusieurs phases, quel est le volet qui vous marque le plus ?
S'il y a un volet qui me marque le plus, c'est le passage des tout petits. C'est émouvant de voir défiler ces enfants qui parlent à peine mais qui psalmodient parfaitement la Sainte Ecriture. Je n'hésite pas à sortir mon mouchoir, surtout quand ces enfants, au-delà de l'effort intellectuel, tiennent le coup et ne tremblent pas devant la plus grande salle du pays. Même nous les adultes ce n'est pas nous tous qui tenons devant le public. Je n'aime pas rater cette phase. Ensuite, il y a la phase des remises de prix qui m'est importante.
Si on vous mettait tout de suite dans la peau du président du comité d'organisation, qu'est-ce que
vous comptez apporter comme perfection ?
Organiser une telle chose n'est pas facile. Ce comité, je le porte dans mon cœur et je pense que tous les ans, les membres de ce comité donnent le meilleur d'eux-mêmes pour répondre aux attentes. Générale-
You have the floor
particulier la controverse sur la limitation du mandat présidentiel qui, dans le contexte actuel de sa remise en cause dans nombre de pays africains, doit faire l'objet d'une diligente réflexion visant à régler de manière durable la lourde tension qu'entraîne ce sujet » .
Frères et sœurs, vous qui régentez la noble union musulmane, le bon sens voudrait que vous ayez honte d'être incapables, pour des motifs politiques, de vous trouver d'abord un président titulaire depuis que l'intérim est ouvert il y a Sept ans. Ensuite, vous êtes dans le mois béni de ramadan, le mois de la vérité, de la justice, le mois qui combat toute complicité contre les valeurs humaines. La Bible, a parlé, le coran, encore plus éloquent, a sa part de vérité contraire à ce que vous venez de lire ? De grâce, de grâce, de grâce, il vaut mieux tard que jamais, vous répondriez peut-être que votre contribution est de prier pour la paix au pays. Oui, les autres aussi font la même chose. Mieux, le fait que vous priez pour la paix nationale ne vous empêche pas, à la moindre sortie, de prononcer des déclarations à donner le vertige à vos fidèles soit pour sensibiliser vos troupes ou invectiver les fou de Dieu, les terroristes alors que le vrai terrorisme vous dirige
Interview du parrain du concours national de récitation du Saint Coran
« Nos enfants, nous avons l'obligation de les aider à s'approprier, mieux que nous, le Coran »
Le Concours National de Récitation du Saint Coran a 20 ans. Grâce à la volonté des organisateurs, aux sponsors et parrains et grâce à vous, il est encore en si bon chemin. A chaque édition son parrain. La vingtième a choisi El Hadj Adoyi ESSOWAVANA, commissaire général des impôts. Pour ses oeuvres islamiques à la communauté musulmane, il n'est plus à présenter. Fidèle parmi les fidèles de cette aventure spirituelle, son parrainage ne passe pas inaperçu. "Le Rendez-vous" lui a tiré la langue et ses impressions sont sans équivoque. TIDJANI Zakariyaou, président du comité d'organisation, il n'a pas pu échapper à la curiosité de notre micro. Pas d'optimisme béat, mais le président a des raisons de se dire satisfait. Il rassure, jette les perspectives et encourage davantage ses troupes à se dévouer à la cause de la Sainte Ecriture. Deux interviews, un évènement, appréciez de vous-mêmes.
ment les gens ont tendance à exceller dans les activités lucratives, mais ce comité est conscient du caractère bénévole du devoir qu'il s'est assigné pour plaire à Dieu, ce n'est souvent pas facile. Chaque année j'observe et je vois que le comité fait toujours son autocritique et améliore. Ils ne présentent pas souvent le même plateau, il change vers la perfection. Vous verrez le décor cette année, il ne sera pas exactement celui de l'an dernier, la tenue des participants n'a jamais été la même chose au fur à mesure. Je n'ai rien à les reprocher.
Est-ce que vous pensez que la traditionnelle façon de réunir les moyens pour le concours est la meilleure ?
Ça, vraiment, c'est à revoir. Je crois qu'il ne faut pas attendre les derniers moments pour lancer les quêtes. Participer financièrement à organiser ce concours est un engagement collectif et individuel qu'il faut encourager. Je crois que si nous ne pouvons pas tous enseigner le Saint Coran, il faut quand même que nous fassions sa promotion. Nous les cadres musulmans, je ne parle pas que des fonctionnaires, commerçants et autres. Dans la mesure où vous avez un revenu, vous êtes concerné. Je me dis que si nous pouvons faire en sorte que chacun mette ces quêtes dans son agenda, de façon à apporter sa part bien avant le concours pour que l'organisateur ait les moyens à temps, forcement nous auront une prestation beaucoup mieux organisée. Il nous arrive de sponsoriser à grand frais des activités qui nous profite à peine juste pour ce bas monde alors que investir pour la promotion d'un volet de notre religion a un double profit, ici-bas et dans l'audelà. Il faut donc que les organisateurs ne peinent pas. Avant de l'organiser, cela dépendra de la spontanéité qui doit accompagner
Le mutisme de l'UMT Face aux Bourreaux : Complicité, Indifférence ou Lâcheté ?
RV RELIGION
au pays. C'est aussi vous qui incitez les Imams à plus de responsabilité et de doigté dans leurs sermons et prêches. Ces sermons sont des avis du Saint Coran et de la Sunna du prophète. Toutes les prières importantes en Islam sont précédées de messages. Nous sommes d'accord que vous priez pour la paix, soyez en rétribuez. Mais quel est votre message, votre sermon, face à la déconfiture nationale qui crève les yeux ? Ou alors vous êtes de « mauvais samaritains » satisfaits des clichés qui rongent votre pays ? Dans ce cas, ne soyez pas surpris qu'un de ces jours, une Union musulmane bis voient le jour pour combler vos manquements et combattre vos complicités incestueuses. Tous les musulmans ne se retrouvent pas dans votre posture de béquille à un système qui n'a plus rien à vendre à son peuple. Dans votre silence accompagnateur d'un régime cinquantenaire, on aurait pu vous laisser tranquille si vous étiez constitué en entreprise privée, mais ici vous osez parler au nom de plus de 49 % d'une population togolaise dont la majorité se perd dans vos discours. Qu'avez-vous gagné de plus que les autres confessions ? Bien au contraire. Pensez-vous que toutes les populations de Sokodé, de Bafilo, de Mango, de Kpalimé, de Lomé, de Tchamba et que sais-je encore, sont
Il y a quelques années le comité se voit dans l'obligation de limiter l'émission de tickets pour contenir le monde dans la salle. Si vous avez à proposer un autre cadre, à quoi pensez-vous ?
Tel que je vois ce palais, c'est le cadre idéal pour le moment. On peut le faire ailleurs, mais il faut penser à contenir et discipliner la foule. Vous n'êtes pas sans savoir que ce n'est pas un concert, c'est un rassemblement pour méditer, pour écouter et se recueillir donc, il faut un minimum de calme. D'où un espace couvert de ce genre est pour le moment ce qui répond le mieux. On pouvait penser à l'esplanade du palais, mais il faut compter alors sur la bonne foi des participants, ce qui n'est pas automatique, donc rien ne vaut cette sale à mon humble avis. On peut aussi bien réfléchir par rapport aux écrans géants, pour contenir le monde à l'intérieur. On peut aussi penser à délocaliser de temps ce bon évènement, vers l'intérieur, Kara, Sokodé et autres, permettre de donner une autre image au concours.
Vous êtes le commissaire ADOYI des impôts, parrain du concours, le jour du concours si vous avez un mot par rapport au marketing, à quoi on peut s'attendre parce que votre structure a aussi besoin de communiquer
Non, au concours, c'est le parrain musulman qui apparaîtra et non le commissaire marketiste. Je crois que les sponsors occupent ce terrain et c'est le lieu pour moi de les féliciter pour ce qu'ils font depuis pour que vive cet évènement. Ce n'est pas un bal masqué, c'est devant Dieu qu'on sera pour méditer. Au Togo ce n'est pas les bonnes volontés qui manquent mais la communication. C'est le lieu d'appeler ceux qui ne se sont pas encore acquitté de leur devoir envers cette organisation de me soutenir dans le parrainage de cette édition. J'es-
Le Rendez-vous N° 283 du 26 Juin 2016
le concours pour l'aider à réunir les père qu'ils ne vont pas me décevoir moyens. Que chacun se dise sponsor et ça va aller. Il y a aujourd'hui 20 ans qu'il s'organise, ça veut dire que nos enfants viendront aussi être des financiers mais il faut que nous changions d'abord de mentalité face à notre devoir.
Votre dernier mot
derrière votre lâcheté teintée de la défense de quelques prébendes ? Si vous en étiez sûr, vous auriez pu déjà organiser un congrès électif pour mettre fin à l'intérim. C'est Allah qui fait et défait les rois, mais nous n'avons rien à vous apprendre sur l'avis du même Allah par rapport aux dirigeants injustes, aux dirigeants qui pillent, qui se servent de l'impunité comme bouclier, qui donnent le mauvais exemple au point de renverser les valeurs sociales les plus élémentaires. Aidez-nous, S'il vous plait, à croire en votre bonne foi. Autrement, nous nous ferons le devoir de susciter, par nos modestes colonnes, la création d'une UMT concurrente. Aucune loi ne l'interdit et nous en sommes capables, vous le savez. Allah n'aime pas les complicités dans le mal, il déteste les lâches et l'indifférence face à l'oppression, car « choisir le silence en situation d'injustice, c'est prendre le camp de l'oppresseur » , MLK. Face à ce régime, Dieu et ce mois de Ramadan sont témoins que votre avis n'est pas celui de tous les musulmans, moins encore du Saint Coran. Mais il vous est encore possible de sauver les meubles. A vous la parole.
Je vous remercie d'abord. Et je rends grâce à Allah qui a accepté que nous soyons parmi les jeuneurs cette années alors que d'autres, plus beau, plus intelligents, plus riches, plus jeunes que nous sont partis. Il faut rendre grâce à Allah. Nous souhaitons qu'Allah nous apporte la meilleure touche pour parfaire ce concours. Que Dieu rétribue chacun, organisateur, financier comme simple participant, à la hauteur de ses efforts et qu'il nous accepte une place dans son paradis tant convoité.
Cette sortie n'est pas votre coup d'essai sur le terrain de l'islam. Notre Rédaction a eu à faire des reportages de chefs d'œuvre islamiques que vous avez réalisé. Est-ce que vous pouvez nous en parler un peu ?
Vous savez, je remercie Allah, qui, quand il me donne les moyens, il me guide dans son usage. Il ne faut pas attendre amasser beaucoup pour dépenser sur la voie de Dieu, car l'être humain restera toujours insatiable. C'est Dieu le comptable de ce que nous gagnons et il sait de quoi nous sommes capables. Quand on est capable et on ne le fait pas, il sait. Quand je réalise une petite ceuvre sur la voie de l'islam, je me dis que c'est ma modeste façon de remercier Dieu pour les grâces qu'il m'a faites. Si par vos comportements envers les proches et votre environnement vous faites en sorte que les gens s'intéressent à l'Islam c'est une bonne chose. Cela passe aussi par la dépense sur la voie de Dieu, une mosquée, un centre de santé, un forage, un parrainage d'une école, bref tout ce qui peut apporter un plus au bienêtre social, économique et spirituel de votre environnement. Dans ses derniers moments, le prophète de I'Islam avait beaucoup converti les gens plus par le comportement que les prêches, imitons-le dans la mesure du possible.
Interview réalisée par la Rédaction
Abi-Alfa
Le rendez-vous : Salam aleykoum président
Le président : Wa aleykoum salam warahmatoula wa barkataou
Aucune œuvre humaine n'est parfaite, mais pour le moment on ne vous reproche pas grand-chose. Vous êtes à la 20eme édition de ce concours de récitation du Saint Coran, quel bilan on peut avoir de vous, de façon ramassée ?
Depuis que nous avons commencé, tu es musulman et tu fais parti de ceux qui, depuis quelques années luttent et travaillent pour que ce concours soit un evènement perein. Et Dieu merci, depuis 20 ans, sans interruption, nous avons rempli notre engagement, à savoir : organiser chaque année autour du mois de Ramadan ce concours. Comme vous le savez, c'est un evenement qui s'etalle sur plusieurs mois. Bien avant le mois de Ramadan, nous procedons aux éliminatoirs pour lever les candidats au niveau des préfectures. Ensuite, il y a une compétion régionale pour sélectionner les meilleurs, puis la demi-finale pour selectionner encore les meilleurs parmi les meilleurs des régions. Et ce n'est après cela que nous faisons la grande finale qui se tient chaque année au dimanche le plus proche du 20 ramadan et qui reunit les finalistes qu'on a selectionné parmi les meilleurs à travers le territoire. Et nous invitons les candidats de la sous-région, ce que nous allons faire encore cette année. Ils viennent et nous servent de standard pour pouvoir mesurer le niveau de nos concurents nationaux. Cette année, nous avons invité un Béninois, un Ivoirien et un Burkinabé. Leur participation est confirmée mais je ne peux, pour le moment, pas vous confirmer leur arrivée. Nous esperons qu'il seront avec nous. Voilà, jusqu'alors, tout s'est bien passé, nous avons fini toutes les phases intermédiaires, incha Allah, ce dimanche 26 juin qui correspond au 21 ramadan nous allons donc vivre la 20eme finale..
La crise au Comité d'Action pour le Renouveau, CAR, devient de plus en plus une pilule amère. Plus la crise dure, plus elle s'enlise et tout porte à croire que l'espoir d'une normalisation s'éloigne. Ce ne sont pas les dernières échauffourées contre Jean Kissi qui le démentiront. Plus, les partisans du CAR prennent conscience de la crise, plus ils se désolidarisent de Me Agboyibo dans sa volonté de revenir à la tête du CAR ou au pire des cas de démettre Apévon pour placer son homme qui n'est pas loin d'être Jean Kissi.
La crise a commencé il y a des lustres. Beaucoup d'eau a coulé sous le pont, mais les Caristes ont opté de laver le linge sale en famille. S'il existe un parti où les partisans, surtout les cadres, ont longtemps supporté, malgré eux, le désidérata du fondateur, c'est bel et bien le CAR. L'AG tenue en toute illégalité au MUGET en l'absence du président national pour faire la volonté du président d'honneur n'est que symptomatique d'un malaise lointain. D'abord pour tenir la rencontre du MUGET, le choix des délégués, 3 par préfecture, a été fait de façon discriminatoire selon que ceux-ci soient pour ou contre Me Agboyibo, le vrai initiateur et bailleur de fonds de la rencontre. A la rencontre proprement dite, la composition du bureau directeur est elle aussi toute illégale que la réunion. La démarche classique, par exemple, choisir le doyen et le plus jeune pour servir de présidium ont été bafoué pour plaire au bélier noir
En effet, l'arrivée de Me Apé-
7 HTOVA
La racine du mal d'une implosion au CAR
La cohabitation de plus en plus impossible
von à la tête du parti a été motivé par une volonté de donner du sang neuf à la formation du moment où toutes les reproches qui enlisaient le parti tournaient autour du comportement du président fondateur. En 2010, le CAR attendait de tout droit un retour à l'ascenseur de la part de l'UFC qui a eu son soutien en 2005. Malgré la crise naissante dans cet autre parti, le parti du palmier avait plus de poids que le CAR du moment où l'élection était à un tour. Le CAR conscient de la situation lance quand même sa candidature à la présidentielle en ballon d'essai, quite à la retirer si la mayonnaise ne prend pas. Malgré leurs divergences, Fabre rallie Gil à sa campagne, le CAR a connu le pire des scores de son existence. Me Agboyibo est amère et estime que Apévon n'a pas été à la hauteur ou au pire des cas, il a joué contre lui. Il pense déjà à mettre Jean Kissi en lieu et place de Me Apévon. Depuis lors, il est né un, froid qui s'aggrave de plus en plus plutôt que de se réchauffer à la volonté des mille et une médiations. La naissance de l'ARC-EN-CIEL, où Apévon est proposé comme candidat n'a pas arrangé la situation, le Bélier de Kouvé ne décolère pas. Agboyibor ira auprès des parents de ceux qui ont proposé Apévon pour exprimer son mécontentement. Le CAR a envoyé aux élections un candidat que le parti même ne soutient pas du fait du président fondateur qui avait ses préférences. Me Apévon est retenu comme candidat, mais le soutien des autres a fait défaut du fait que le CAR n'a pas pu laver le linge
Vingt ans de vie, ce n'est pas rien dans l'oragnisation d'un tel evènement. Qu'est-ce que les participants peuvent attendre de particulier ? Bon, comme dans la vie de toute créature, 20 ans c'est la periode de maturité. La première chose qu'il faut servir à la communauté, c'est un concours qui se déroule dans les conditions de maitrise de l'évènement. Donc il faut qu'il ait moins d'improvisations, plus de constance, que les candidats soient d'un bon niveau. C'est leur niveau qui reflète le travail fait à la base et les conditions de sélection. Les conditions dans lesquelles les compétitions intermédiaires sont organisées sont capitales. Après 20 ans, nous pouvons dire que nous avons une meilleures maltrise de ces élements du concours. Deuxièmement, cette année, en terme d'innovation, je ne dirai pas qu'il y a quelque chose de spéciale car la lec ture du Saint Coran reste toujours la même. L'objectif qui est la lecture et la mémorisation est atteint. L'engouement de la communauté le témoigne. Vous n'êtes pas sans savoir que les concours sont organisés dans les. diferents quartiers et villes du pays. C'est aussi le fuit de la graine que nous avons sémè. Il y a 20 ans, on n'en parlait pas autant. Nous allons vous ramener cette année au niveau de la catégorie Kamil où nous mettrons un accent particulier car la finalité de l'apprentissage est de mémoriser tout le coran. Nous allons, certes, maintenir les autres catégories intermédiaires, mais la catégorie kamil sera privilegiée. Nous avons apporté quelques petites améliorations que vous allez découvrir, nous allons aussi ameliorer la sono.
Entre-temps, vous ramenez sur le ring les anciens lauréats, cette politique continue-t-elle ? Pas de difficultés à mettre la main sur eux ? Non je n'avais pas voulu faire dans les détails, quand je parlais de l'accent sur la catégorie kamil. Il s'agit aussi de cela
sale en famille, Les évènements qui se succèderont ne feront que diviser davantage le parti. Tout récemment, la formation est à la porte d'un congrès plusieurs fois reporté. Agboyibo fait parler ses sous-fifres qui proposent dans la salle que le parti est à la traine et il urge que le président fondateur reprennent la main. De bonnes volontés lui déconseillent cette piste. Plus Apévon dure à la tête du CAR, plus ses relations avec le Bélier de Kouvé se détériorent. Un beau matin, il s'explose et fait savoir que c'est depuis 2011 qu'il a décidé de faire remplacer Apévon par Kissi Jean. Les membres du parti commencent par doigter Agboyibo de façon plus incisive et ouvertement, puis proposent d'aller au comité directeur pour trouver une solution. Agboyibo s'y oppose. Le comité flnira par se réunir en Février 2016, les jeunes pro Agboyibo amivent en ordre de batail pour semer le bordel, le comité averti y attendait avec une réplique conséquente. Le pire a été évité de justesse. Les membres proposent une réunion qui servira de rencontre-test à Lomé. Si elle réussit, elle sera rééditée dans les préfectures pour informer les militants de la crise et réfléchir à une porte de sortie. La réunion-test de Lomé a rassemblé une quarantaine de personnes, mais les éléments perturbateurs sont encore au rendez-vous à la solde du Bélier noir. Vers la fin de la réunion, ils se déchainent et cela a failli aller dans tous les sens. Agboyibo laisse entendre dans certains milieux, qu'il ne voulait pas en réalité revenir à la tête du parti
RV-SOCIETE
Interview du président du comité d'organisation du concours
« Nous sommes tentés par les fonds exterieurs, mais nous résistons à cette tentation »
du fait que nous avons cette année des anciens lauréats kamil qui vont compétir.
Souvent la demande de la masse pour l'espace fait débat, vous continuez par y reflechir ?
En terme de salle, aujourd'hui sur le plan national, il n'y a pas de salle plus grande que le palais des congrès. Une grande salle disposée en amphitheȧtre, la plus grande c'est celle-ci. Quand on aura une salle plus grande nous irons là-bas. Mais sachez que les contraintes de sonorisation nous obligent à organiser le concours dans une salle fermée. Autrement, on aurait pu le faire dans un stade, mais si on doit le faire, on n'a pas la maîtrise au niveau de la sono. Nous nous contentons de la plus grande salle disponible. Mais l'effort est fait pour rediffuser un large extrait du concours pour les populations qui n'ont pas pu y être faute de place et pour les populations de l'interieur. Une chaîne de télévision qui couvre le territoire le fera pour tout le monde.
Un tel parcours ne peut pas se faire sans difficultés, quelles sont les particularités que vous rencontrez par rapport aux difficultés ?
La plus grande difficulté, c'est surtout sur le plan financier. Dieu merci, sur le plan humain, il y a une bonne mobilisation. Surtout au niveau estudiantin, les gens sont devoués et disponibles. Mais le nerf de la guerre, c'est l'argent, au même moment le comité est une organisation à but non lucratif. L'argent que nous collectons nous le mettons exclusivement à la disposition du comité pour le concours. Nous adaptons donc, pour resoudre ce problème, notre politique organisationelle au moyens qui nous sont accordés. Nous sommes, à un moment donnés, tentés de faire appel aux fonds exterieurs, mais jusqu'à ce jours après 20 ans nous nous battons pour résister à cette tentation. Notre objectif est que le
mais que c'est le Dr Amaglo qui l'en a dissuader mais qu'il déplore que le Dr se désolidarise de lui alors qu'il lui a amené à accepter ce qu'il ne voulait pas. Le Médecin finira par démentir cette version servi par celui qui veut se prévaloir de son titre de président fondateur pour semer du bordel dans ce qu'il a toujours considérer comme une entreprise de famille. Il cherche ici et là, des brebis sacrificiels, mais en réalité il veut tout simplement reprendre son parti. Dans une lettre, fort de son ronflant titre de Président-fondateur, Me Agboyibo exigent à ce que les réunions s'arrêtent tant que la crise n'est pas résolue. Le président national initie des réunions à l'intérieur pour expliquer la crise mais le vieux refuse. Il a fallu la ténacité d'un cadre bouillant du nom de GNAHOHO pour qu'une réunion se tienne dans le WAWA. En dehors de là, partout les obstacles ont été dressés pour que Apévon ne parle pas à ses partisans. En désespoir de cause, conscient que la base rejette son retour à la commande, Me Agbo avance que Me Apévon a fait 8 ans à la présidence et il urge de le remplacer mais que celui-ci fait le pied de grue. Son retour ne s'invite plus dans les démarches. L'ultime objectif actuellement, à défaut de lui-même pour gérer sa chose, il faut que Apévon quitte.
L'épisode de Vogan, la goutte d'eau de trop
En début de semaine, une réunion du CAR s'est tenue à Vogan. Dr Amaglo a conduit la délégation en absence de Me Apévon. M. Jean Kissi se dit neutre dans la crise, son entourage émet des réserves sur sa neutralité et estime à juste titre qu'il pêche en eau trouble pour la chapelle d'Agboyibo. Le CAR est à Vogan pour une réunion d'info. La consigne, face à une situation qui ressemblait déjà à de l'électricité dans l'air, était d'éviter le plus possible d'indexer Jean Kissi dans les prises de parote et d'éviter de passer la parole à ceux dont les interventions peuvent jeter de T'huile sur du feu. Après le message, une
concours soit financé par la communauté et pour la communauté. Pour la recherche de la face de Dieu ce n'est pas un besoin exclusif des etrangers ou des arabes, il faut que les nationaux profitent de cette opportunité.
Ces derniers moments les entereprises ont beaucoup poussé, il y en a toute une ribambelle qui s'installe. Est-ce que quelque chose a changé dans la contribution des sponsors ? C'est une affaire de volonté. Nous avons quelques fidèles sponsors, je peux citer entre autres CCT, m^^éme quelques sociétés publiques, la CEET entre autres. Ce n'est pas forcement la grosse somme qui importe, c'est la constance et l'interessement en l'évènement. lorsque vous serez dans la salle vous verez les sponsors par rapport aux logos. Je saisis l'occasion pour leur adresser toute ma reconnaissance et prier qu'Allah les garde et les fasse prosperer.
Il vous arrive d'envoyer des concurents à des compétions plus élevées, notemment à Dubaï. Quel bilan faites-vous des représentants qui défendent nos couleurs là-bas ? Sont-ils souvent à la hauteurs ? Malgré les modiques moyens à la disposition des encadreurs, nous pouvons nous rejouir de la prestation de nos candidats lorsqu'ils se mesurent aux concurrentx d'autres pays. Toute proportion gardée, nous avons des candidats de haut niveau et nous en sommes fière, je crois que les resultats sont satisfaisants. Notre souhait est que le musulman possède autant que faire se peut le Saint Coran. Quand nous invitons le musulman à mémoriser le coran, ce n'est pas forcement pour aller faire la faculté de jurisprudence en droit islamique ou l'imamat. C'est pour la vie de tous les jours, celui qui maîtrise le Saint Coran a un plus, il est en avance. Moi qui suis ici le jour où je pourrai atteindre ce niveau de félicité en ayant tout le Saint Coran, je
Le Rendez-vous N° 283 du 26 Juin 2016
vingtaine de questions sont passées. Fidèle à la consigne, une question qui doigtait M. Bolouvi de façon accusateur a été esquivée. L'intéressé demande à répondre, il perd les pédales et se fait huer. Une autre question cherche à savoir la position de Kissi dans la crise. La question est censurée, la rencontre tire vers la fin. Monsieur Nouaga prend la parole pour dire merci aux 240 personnes réunis et le Dr Amaglo de clôturer. C'est alors que Jean Kissi lève la main pour parler. Sa femme vient demander la parole pour son conjoint. Le présidium refuse. Jean Kissi de se déchainer : « Comment fait-on une réunion chez moi et qu'on me refuse la parole ? » . Il tente de prendre une chaise contre Amaglo, l'atmosphère déjà lourde se pollue. La situation dégénère et le député du CAR s'est sauvé in extremis à bord de sa voiture RTG avec sa femme. La seule issue est de reconduire Apévon et l'entourer. Kissi estime qu'il y a une troisième voie. Les sages éclairés répondent que la troisième voie fait partie du complot. Dégager Apévon est devenu le défit d'Agboyibo à défaut de revenir lulmême. Le CAR est devenu un monstre contre son président-fondateur. Il ne peut pas en être autrement quand on sait qu'il y a quelques années, le CAR était une des premières forces politiques de la République. Ceci n'aurait pas été possible sans le sacrifice, la prise de risque et la détermination des têtes pensantes, des jeunes, des bailleurs de fonds et autres admirateurs que Agboyibo considère aujourd'hui comme des moins que rien qui ne peuvent pas hériter de son entreprise personnelle. Et pourtant, l'entreprise personnelle a envoyé des citoyens en exile, d'autres sont morts, d'autres encore sont financièrement ruinée ou paralysés à vie pour leur engagement aux côtés du CAR. Si les cheveux blancs étaient signes de sagesse Agbo et son parti sont assez vieux pour savoir sortir par la meilleure porte.
pourrai attendre un meilleur rendement dans mes affaires et ma vie de tous les jours.
Quelle est l'ardoise que vous attendez souvent pour une organisation parfaite ?
Nous nous en sortons avec un budget d'environ 10 millions et c'est avec ça que nous organisons le concours à tous les niveaux. Par rapport au contraintes, c'est une somme modique. Mais la volonté et l'investissement des organisateurs, on ne peut le chiffrer, Allah seul peut évaluer et récompenser cela.
Votre dernier mot vers les candidats, vers les spectateurs ?
Les candidats, déjà à ce stade, je les felicite. Ils sont déjà des finalistes et j'ai beaucoup de respect pour eux. Le Saint Coran, en tant que musulman, je le lis autant que je peux et je sais toutes les difficultés que j'ai à le lire. Eux ils ont mémoriser la totalité, la moitié, le tier et autres. Je les encourage à perceverer. A tous les membres du comité d'organisation je dis qu'on a un résultat non négligeable et cela devait être une source de motivation pour continuer l'effort. J'invite la communauté à venir ce dimanche pour qu'on face une belle fête et dans la mesure du possible habillez-vous en blanc. C'est une fête de pureté. Un mot aux sociétés privées et publiques qui nous soutiennent, leurs efforts ne seront pas vains. Aux autorités qui nous assurent la paix et la securités, un mot aussi. Nous parcourons tout le pays pour les préliminaires et nous rassemblons 3000 personnes au moins chaque année ici. Sans la paix et la securité ce n'est pas possible. A vous le journal "Rendez-Vous", qui êtes tous le temps à nos côtés, un coup de chapeau. Merci.
Réalisée et transcrite par la Rédaction
Ouro-Bossi
1-
circuit d'arrivée.
Départ
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9-Départ pour Arafat Il commence le 9èmejour après le lever du soleil. Il est préférable d'arriver à Arafat avant Zouhr. On raccourcit les prières de Zouhr et Asr et on les fait ensemble à l'heure de Zouhr, la station finit vers le coucher du soleil mais on ne célèbre pas la prière de Maghriblà-bas.
11-Le jour du sacrifice Lapidation de la grande stèle, sacrifice de l'offrande pour le Mutamatin et le Quarin.
On se rase les cheveux. L'homme se rase de préférence complètement et la femme se fait couper l'équivalent d'une phalange d'un doigt. Si après ça, l'on a encore de l'énergie ou qu'il ny a pas trop de bousculades et de règlementations contraires des autorités, le pèlerin peut continuer à la Mecque pour le Tawaf Al Ifadat, c'est le Tawaf du Hadj. (Étape des grandes fatigues et bousculades). Après ce Tawafon revient continuer le séjour à Mina. On peut aussi le faire à la fin du séjour de Mina dès le retour définitif à la Mecque.
La procession entre la Safah et la Marwa, pour le Mutamatin, mais le Quarin et le Mufrad le font au cas où ils ne l'avaient pas fait après le
10-La procession vers Muzdalifa
La veille du 10èmejour du Zoulhidja, après Asr précisément quand le soleil commence par entamer le coucher, le pèlerin quitte Arafat et se dirige vers Muzdalifa. On y effectue les prières de Magrhib et Ichah regroupées et raccourcies. On y passe la nuit jusqu'à l'aube. Après la prière de l'aube, on fait des invocations et zikrs jusqu'à l'apparition de l'éclat qui précède l'apparition du soleil. On y ramasse sept petits cailloux qu'on lancera à la grande stèle à Mina.
Il y a une différence entre aller à Arafat et faire la prière de l'Aïd. La prière de l'Aid est pour ceux qui ne sont pas allés à Arafat, qu'ils soient à la Mecque ou ailleurs dans le monde. Donc ceux qui vont à Arafat ne font pas l'Aïd.
Au cours des mois de pèlerinage, c'est-à-dire, ChawȧlZoulquàda, 10 premiers jours de Zoul-hidja.
13-Le circuit d'Adieu
Pour celui qui est pressé, il le fait après lapidation des stèles au 12èmejour quand le moment du Zénith arrive. Pour celui qui n'est pas pressé, il le fait au 13èmejour, un signe de la crainte d'Allah.
étrangers.
situation.
Ne pas se parfumer.
Actes recommandées :
LES ACTES INTERDITS PENDANT LE HADJ Interdits aux deux sexes :
Interdit seulement aux hommes :
Ne pas se couper les cheveux et les ongles.
12-Le séjour à Mina
Ces jours correspondent au jour de Tachriq (la veille du 11, 12, 13 Zoulhidja), la lapidation des trois stèles durant chacun des jours, à partir du moment où le soleil s'éloigne du Zénith jusqu'à l'aube. (Mais pour éviter les bousculades cette étape est soumise à un calendrier de passage rotatif). Il faut lapider les stèles de la plus petit à la plus grand. Le Mufrad n'égorge pas, il remplace cela par trois jours de jeûne à la Mecque et sept jours au bercail. La même chose pour le Mutamatin qui n'a pas pu égorger.
Ne pas se couvrir directement la tête Ne pas porter un vétement cousu Interdit seulement aux femmes :
Ne pas mettre les gans ni se voiler la face
Laisser voir obligatoirement son visage sauf devant des hommes
Ne pas faire les tours de la Kaaba en état de menstrues ou de lochies NB : Le Quarin c'est celui qui a formulé l'intention d'accomplir le Hadj
et la Oumra ensemble. Dans ce cas, ce type de pèlerin, une fois en tenue d'Ihram (sacralisation) y reste jusqu'à la fin de la Oumra et du Hadj avant de se déshabiller tout en respectant les interdits liés à cette
Le Mutamati est le pèlerin qui formule d'abord l'intention d'aller faire la Oumra, ensuite il se déshabille, il mène une vie normale et se remet en tenue une fois le Hadj arrivé. C'est la formule la plus aisée pour la plupart des pèlerins de nos régions.
Les Africains portent la tenue de Hadj sur la Mer rouge. Il y a trois types de pèlerins mais le Mutamatin est le meilleur des trois pour celui qui a les moyens pour égorger, du moins de par les réalités que nous vivons ici dans la sous-région.
Les hommes font les takbirâts à haute voix et les femmes à voix basse.
Entre l'angle yéménite et la pierre noire, dire « Notre Seigneur, donnenous une belle part ici-bas et une belle part dans l'au-delà et préserve-nous du feu de l'enfer » >.
Lors des deux rakâts à la place d'Ibrahim, il faut, pour la première rakát, réciter la fatihah et la souratkâfiroun, koulyaayuwalkȧfiroun et à la seconde rakåt réciter la fatihah et la souratoullkhlass, koulhouwalaou
Au niveau de Arafat, il faut beaucoup faire les invocations et zikrs et le meilleur zikr parmi d'autre est « lâhillahouillalaouwahdahoulacharikala, lahoulmoulkwalaoulhamdwahouwaalakoulishéhinquadir » . Faire les zikrs la face tournée vers la Kaaba et la main tendue en s'assurant que l'on est réellement dans le périmètre de Arafat.
En cas d'embouteillage, le pèlerin n'est pas forcé d'arriver au niveau de la stèle avant de la lapider, il peut le faire de loin tout en s'assurant que les pierres lancées tombent dans le périmètre de la stèle. Bon pèlerinage et qu'Allah agrée votre Hadj.
RV-SOCIETE
LE PÈLERINAGE EN UN MOT Votre itinéraire pour un culte réussi
2-Al-Miquat
(Mise en condition au départ). Il est recommandé de se laver, de se parfumer ensuite de porter l'Ihram (habituellement du culte) et de formuler l'intention d'accomplirle rite. Une fois dans le véhicule, on prononce la formule de mise en état d'Ihram : le Matamati dira, "LabeykaAllahouma OumratanMoutamati an bihailal Hadji ; le Quarin dira, "LabeykaAllahouma Oumratan Wa hadjan" et le Moufrad dira "LabeykaAllahoumaHadjan.
Le Mufråd est celui qui formule l'intention de faire le hadj d'abord, en-les monts Safat et Marwa suite il fait la Oumra
Ce schéma est la page de l'Ensemble des Agences de voyage du Togo (ENAVOTH)
Ne pas chasser, ne pas y participer en apportant une quelconque aide. Faire les sept premiers tours de la Ne pas couper les arbres et les herbes de la Mecque
Ne pas ramasser les objets perdus à moins avec l'intention de les re-lière de façon à laisser apparaître mettre au propriétaire
Ne pas négocier le mariage pour soi ni pour quelqu'un d'autre S'abstenir des rapports intimes
6-Procession du Mutamatin entre la Safat
et la Marwa
Le Mutamatin fera une procession de sept tours entre
en commençant par la Safat et en terminant par la Marwa. Au début il faut dire trois fois Allaou Akbar en n'oubliant pas les demandes pendant les va-etviententre les deux montagnes. Le Quarin et le Moufrad peuvent laisser cette étape et avancer dans leur procession, puis le faire après le Hadj.
4-La circumambulation d'arrivée
l'épaule et le bras droit. Aux trois premiers tours, on trottine en demandant à Allah tout ce qu'on veut et le reste des tours on marche normalement tout en étant en prières et demandes. Après chaque tour, il faut prononcer trois fois Allahou Akbar.
Kaaba en ayant le pagne en bandou-
8-Le départ pour Mina
(On dépasse Muzdalifa pour aller à Mina), C'est ici que le Mutamatin remet ses habits d'Ihram et prononce la Talbya pour le Hadj : « labeykaAllahoumahadjan » . Le Moufrad se met en tenue ici pour commencer son Hadj. Ce dé part a lieu le jour de Tarawi (8ème jour de Zoulhidja). Il est bon d'arriver à Mina avant Zouhr, d'y passer la nuit. Mina n'est pas une ville mais un espace aménagé à des fins cultuelles pour le séjour des pèlerins. Pendant les périodes de culte du Hadj et de la Oumra, Mina est le lieu de séjour de ceux qui viennent pour le Hadj pendant que la Mecque estle tieu de séjour de ceux qui viennent pour la Oumra. A Mina, les tentes sont aménagées pour la circonstance. Pendant le séjour à Mina, les prières de quatre rakȧts sont réduites à deux rakåts. (Invocations et prières intenses pendant ces jours, ce n'est pas un tourisme S. V. P.).
3-En route vers la Mecque
Le pèlerin récite la Talbiyaautant de fois que possible : "LabeykaAlloumaLabeyk, LabeykaláSherika Laka Labeyk, inalhamdawalnihmatalakawallmoulklȧCharika Laka Labeyk".
Une fois arrivé à la Kaaba, le pèlerin cesse de prononcer le Talbiya. Il lève sa main en direction de la Kaaba et dit trois fois "Allahou Akbar". Il prie ensuite que Dieu exalte davantage cette maison sacrée et les pèlerins, Il va embrasser la pierre noire (pierre descendue du paradis et placée dans l'angle de la kabak). Très souvent, il y a une forte bousculade, donc à défaut de pouvoir embrasser cette pierre, il la touche. Parfois pour la toucher ce n'est pas facile, alors le pèlerin s'arrête loin et fait juste un signe de main en direction de cette pierre en disant trois fois : "bismilahiwaAllaou Akbar. Ensuite il prend position de façon à ce que la Kaaba soit à sa gauche et il commence la circumambulation (Sept tours complets de la Kaaba).
C'est la Tawaf d'arriver ou TawafKoudoum.
5-Les deux rakáts à la place d'Ibrahim
On doit faire deux Rakåts à la place d'Ibrahim. S'il y a embouteillage on peut le faire dans n'importe quel endroit de la mosquée. Après ces Rakâts, on peut aller boire l'eau de Zam-zam si possible, car parfois il est difficile d'avoir accès aux points d'eau.
7-Coupure des cheveux
Le Mutamatin peut couper ses cheveux et mettre fin à sa Oumra. Ici fini la Oumra pour le Mutamatin (il va se déshabiller et mener une vie normale). Le Quarin, quant à lui, conserve son Ihram jusqu'au jour du sacrifice.
Fait partie de Le Rendez-Vous #283