Article
Retour de la Mecque : à l'attention des autorités douanières
- Titre
- Retour de la Mecque : à l'attention des autorités douanières
- Type
- Article de presse
- Editeur
-
Le Pays
- Date
- 14 mai 1996
- DescriptionAI
- Le texte critique de graves lacunes organisationnelles, illustrées par l'arrivée chaotique de pèlerins. Des retards de vols importants et des attentes prolongées pour récupérer les bagages à l'aéroport ont causé de grandes souffrances aux pèlerins, déjà fatigués. L'auteur dénonce l'indifférence des responsables face à cette situation, soulignant le manque de personnel et les risques de pertes de biens. Il appelle à une meilleure gestion, plus de responsabilité et de considération pour ces voyageurs à l'avenir.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Source
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Le Pays
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002737
- contenu
-
L'organisation est un art ou une science très importante dans la vie des hommes. Elle comporte, de jour en jour, de graves lacunes pour la simple raison qu'on ne prend pas de dispositions adéquates face à certaines situations.
Si l'on prend comme exemple l'arrivée des pèlerins, le second vol, qui était prévu pour le 8 mai 1996 à 16h 50, est arrivé le lendemain à 8h. Le troisième et dernier vol programmé pour le 9 mai 1996 à 14h, puis à 17h, n'est finalement arrivé que le vendredi 10 mai 1996 à 1h 20; Ces groupes de pèlerins fatigués par les longues attentes à Djeddah d'abord (2 jours minimum) arrivent enfin au pays. Là encore, commence une autre épreuve et pas des moindres. Etre en possession de sa valise contenant vêtements et petits cadeaux achetés sur les lieux saints pour la famille et quelques amis relève d'une galère.
Sans remettre en cause les prestations de quelques vaillants douaniers et policiers dont il faut louer la disponibilité, il faut plutôt condamner l'attitude d'indifférence des responsables qui minimisent le cas de plus d'un millier d'hommes, de femmes et d'enfants qui croupissent pendant plusieurs jours sous ce torride soleil dans l'attente de prendre possession de leurs biens.
L'attente étant si longue, une question parmi tant d'autres se posé ; à qui incombera la responsabilité des effets perdus ou volés ?
Ce qui aurait été salutaire et venant des. autorités compétentes de la douane, c'était d'affecter le maximum d'agents pour s'occuper de ces pèlerins dont un grand nombre porte le même habit depuis près d'une semaine si l'on tient compte des 2 jours passés à Djeddah. A-t-on pris en compte le sort des pèlerins appartenant à. des provinces autres que celle du Kadiogo et qui doivent être, en majorité, à cour d'argent ?
Un peu plus d'égard pour ces hommes, femmes et enfants à l'avenir et surtout, plus de responsabilité car la douane fera toujours en de telles circonstances, de bonnes moissons. Un cachet particulier devra désormais être mis sur la mission qui vous est dévolue.