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Point de presse du gouvernement. Problèmes des Hadj : en attendant l'audition de Mahamadi Kouanda
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- Titre
- Point de presse du gouvernement. Problèmes des Hadj : en attendant l'audition de Mahamadi Kouanda
- Créateur
- Dieudonné Zoungrana
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 16 avril 1999
- Résumé
- Le gouvernement comme à l'accoutumée a rencontré hier la presse, pour échanger sur divers points, notamment sur la situation au Niger, l'affaire David Ouédraogo, les nouvelles accusations du commandant de l'ECOMOG sur le soutien supposé ou réel du Burkina au rebelles sierra-léonais du RUF, l'audit du Hadj 98... Les ministres présents à cette rencontre qui s'est tenue au ministère de la Communication et de la Culture sont Mahamoudou Ouédraogo, locataire des lieux, Yéro Boly (MATS) et Paul Kiemdé (Justice).
- Couverture spatiale
- Nigéria
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002587
- contenu
-
Le gouvernement comme à l'accoutumée a rencontré hier la presse, pour échanger sur divers points, notamment sur la situation au Niger, l'affaire David Ouédraogo, les nouvelles accusations du commandant de l'ECOMOG sur le soutien supposé ou réel du Burkina au rebelles sierra-léonais du RUF, l'audit du Hadj 98... Les ministres présents à cette rencontre qui s'est tenue au ministère de la Communication et de la Culture sont Mahamoudou Ouédraogo, locataire des lieux, Yéro Boly (MATS) et Paul Kiemdé (Justice).
Le gouvernement parle d'épilogue pour ce qui concerne l'affaire David Ouédraogo. Doit-on alors comprendre qu'elle est éteinte ? "La chambre d'accusation n'a pas enterrée l'affaire" dira Paul Kiemdé. Pour le gouvernement, la régularité du procès pénal vise aussi bien à protéger la victime que l'accusé. Les conférenciers du jour affirment qu'il faut éviter de dire la procédure à suivre. Si l'affaire a été renvoyée aux juridictions militaires, c'est que c'est le droit qui l'a voulu ainsi. Dans toute justice, il y a toujours des querelles sur les procédures. Du reste, dès le départ, le procureur avait soulevé cette irrégularité procédurale et avait été pris à parti par certains, ajoutera le gouvernement.
En attendant, dira-t-il, les plaignants comme le parquet peuvent saisir le ministère de la Défense, à moins, et c'est une autre possibilité, que les plaignants ne se pourvoient en cassation. Affaire donc à suivre.
A-t-on distribué comme le soutiennent d'aucuns 60 millions de F CFA au parquet pour étouffer cette affaire ?
"Je ne suis pas au courant de cela" dira monsieur Kiemdé, qui met cela au compte des rumeurs qui déprécient notre justice.
Sur l'affaire David Ouédraogo en général, le gouvernement dit laisser la justice s'en occuper et la suivre avec attention.
La situation des réfugiés au Burkina a été aussi évoquée : Ces derniers étaient 44 000 en 1994, 25 000 en 1998 et 1278 en 1999. Leur rapatriement dans leur pays d'origine (Mali et Niger essentiellement) a été facilité, on le sait, par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). Pour ce qui est du sort de notre compatriote Pierre Claver Damiba, inculpé au Zimbabwé pour le meurtre de sa femme, le gouvernement a réaffirmé que l'intéressé a bénéficié du soutien des autorités burkinabè et de sa famille et à l'heure actuelle, il est en liberté provisoire; et c'est avec "stupéfaction, que nous avions lu l'écrit de Frédéric Guirma dans la presse" dira Yéro Boly.
La mise à terme du détachement de Halidou Ouédraogo, président du MBDHP et de l'UlDH va en complément avec la dénonciation de l'accord de siège, dira le gouvernement qui répondait à une question d'un journaliste sur ce problème. Il a été institué (en conseil des ministre du 7 avril 99) un comité interministériel chargé de la régulation du secteur des télécommunications. Pourquoi cela ? C'est pour combler un vide en attendant l'avènement d'une Autorité de régulation des télécommunications.
Le secondhand volet de ce point de presse a été la question des hadj, notamment sur l'audit du hadj'98 qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive.
Pour le gouvernement, les résultats de l'audit ont été examinés en conseil des ministres il y a deux semaines.
Il ressort de cet audit du hadj'98, ce qui suit : il y a eu deux types de problème au sujet de ce pèlerinage. Le premier est d'ordre administratif et le second, le plus important porte sur la gestion financière. C'est sur cette dernière que les irrégularités les plus flagrantes ont été constatées.
Ainsi, des individus de peu de foi se sont arrangés pour gruger des pèlerins au Burkina, comme en Arabie Saoudite avec la complicité du secrétaire permanent de l'époque Saïdou Ouédraogo.
De ce fait, des gens ont voyagé au titre de la commission sans débourser le moindre kopeck (les sous qu'ils devaient payer pour leur titre de transport sont tombés dans l'escarcelle de ces "escrocs").
En Arabie Saoudite, ces mêmes personnes malveillantes ont changé des millions de francs au noir et empoché des sommes élevées. Des surfacturations de loyers et des contrats fictifs furent signés, permettant à ces individus de détourner des millions de F CFA. Ces dissipations s'élèvent à 80 millions de FCFA.
A ce jour, la commission doit à Air Afrique 30 millions; à l'Arabie Saoudite 40 millions, etc.
Toutes les personnes impliquées ont été entendues par l'Inspection d'Etat, et ont reçu des lettres leur intimant l'ordre de payer les sommes dues, d'ici trois mois. Seul le député Mahamadi Kouanda n'a pas encore été entendu par l'Inspection d'Etat. Il devra l'être avant que le gouvernement ne prenne en considération ce qui lui a été reproché.
Enfin, le coup d'Etat au Niger fut aussi au centre de cet échange, de même que les propos du commandant de l'ECOMOG à l'endroit du Burkina Faso.
Pour le cas du Niger, le président du Faso, président en exercice de l'OUA a regretté ce drame et souhaité que les choses s'arrangent au mieux. La présence du chef d'état-major de l'armée nigérienne Moussa Moumouni Djermakoye (limogé par les nouvelles autorités) sur le sol burkinabè le jour du coup de force, s'explique par le fait qu'il était en transit, provenance de Guinée-Bissau.
A son décollage, l'aéroport du Niger était fermé, et il a dû attendre, dira le gouvernement en substance.
A un journaliste qui a voulu savoir si le nouvel homme fort du Niger, le commandant Mallam Wanké était à Ouaga, il y a quelques jours de cela, les conférenciers répondront par la négative.
Pour le gouvernement, le fait que la délégation nigérienne soit refoulée de Libye où elle s'était rendue pour le sommet de la COMESSA (Communauté des Etats sahélo-sahariens) est un signe de désapprobation.
ECOMOG/Burkina ?
La position du Burkina n'a pas varié d'un iota, en dépit des nouvelles accusations de l'ECOMOG. Cette institution dépend de la CEDEAO, dont le secrétariat exécutif n'a pas pris de position. En somme, concluera le gouvernement, les relations entre le Nigeria et le Burkina n'ont pas pris un coup de froid. Même le fait que le nouveau président nigérian, contourne notre pays ne serait pas un signe de refroidissement des relations.
Signalons qu'on a parlé aussi des prix Gallian pour la presse (deuxième édition) dont les résultats sont finalement attendus pour quelques semaines.
Le nombre élevé de postulants explique ce retard dira le gouvernement.
Dieudonné Zoungrana