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C.I.B. : imams et prêcheurs à l'école
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Burkina Faso
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- Titre
- C.I.B. : imams et prêcheurs à l'école
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 26 juillet 1993
- Résumé
- Une première c'est le cas de le dire car, jamais auparavant Imams et prêcheurs n'avaient été réunis pour un séminaire de formation. C'est tout à l'honneur du Conseil islamique Burkinabè (CIB) qui l'a initié.
- Sujet
- Abdoul Salam Tiemtoré
- Formation des imams et des prêcheurs
- Harouna Sana
- Issa Kafando
- Mahamoudou Bandé
- Souleymane Konfé
- Conseil Islamique Burkinabè
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Nuit du Destin
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0002577
- contenu
-
Une première c'est le cas de le dire car, jamais auparavant Imams et prêcheurs n'avaient été réunis pour un séminaire de formation. C'est tout à l'honneur du Conseil islamique Burkinabè (CIB) qui l'a initié.
L'événement qui sort donc de l'ordinaire a ouvert ses travaux samedi après midi à la maison du peuple à Ouagadougou, en présence du grand chancellier, des députés Dabo Hamadou de l'ADF et Dim Salit Sawadogo de l'ODP/MT, et d'autorités tant provinciales que communales.
A 105 ans, le grand Imam El hadj Abdoul Salam Kiemtoré a béni la foule de fidèles rassemblés, et souhaité que l'action entamée par le CIB, puisse promouvoir la paix des coeurs, l'esprit d'union et d'entente au Burkina Faso.
Aussi a-t-il béni le premier Burkinabè son Excellence Blaise Compaoré.
Dans son allocution d'introduction, le président provincial du CIB pour le Kadiogo, Issa Kafando, a tenu à préciser les raisons qui ont concourru à l'avènement du Conseil islamique. Ainsi a-t-il déclaré, Il faut certainement vous apporter un peu de lumière sur ce qui peut paraître comme une division, mais une recherche de l'unité musulmane. Cette unité tant recherchée s'avère vaine, car tous ceux qui sont instruits en la religion islamique savent que l'islam souffre du manque Je cohésion de la part de ceux qui ont la tâche de guider la masse. Le Conseil islamique burkinabè déplore ce manque d'encadrement, et mettra tout en œuvre pour une meilleure organisation de l'Islam au Burkina. Le CIB est donc pour la paix et l'unité de l'Islam.
L'ETHIQUE MUSULMANE
En prononçant le discours d'ouverture de ce premier séminaire de formation d'Imams et de prêcheurs, le président national du CIB El hadj Harouna Sana n'a pas caché ses intentions, en ce sens que l'heure a sonné pour le musulman de rompre avec les anciennes pratiques.
Reconnu le 19 août 1991, le CIB est composé d'Imams, de prêcheurs, d'intellectuels musulmans et de fidèles, toutes sensibilités confondues, pour la plupart issus des rangs de la communauté musulmane.
Selon El hadj Harouna Sana, le CIB n'est pas sectaire et est ouvert à tout dialogue et critique constructifs et recherchera à évoluer vers une structure beaucoup plus élargie avec d'autres Associations islamiques vers un conseil supérieur islamique, Fédération ou Union nationale etc.
En attendant de parvenir à cette organisation supérieure a poursuivi El hadj Harouna Sana, le conseil islamique ne doit rien négliger pour ce qui est de l'organisation de la société jusque dans la plus petite cellule. Au delà des objectifs que nous nous sommes fixés, le Conseil islamique veut réorganiser les fidèles à la base, inculquer une éthique musulmane aux responsables que nous sommes, changer les anciennes pratiques courantes dans nos manifestations religieuses (mariages, baptêmes, décès etc.).
UN PROGRAMME AMBITIEUX
Aussi a déclaré El hadj Harouna Sana, le Conseil islamique veut améliorer la qualité de l'enseignement franco-arabe et l'école traditionnelle en milieu rural dont la plupart de certains fonctionnaires sont issus; créer des centres de formation pour garçons et filles.
Cela pourra permettre une meilleure organisation de l'Islam burkinabè longtemps cantonné dans des problèmes de personnes. El hadj Harouna Sana a saisi l'occasion pour dénoncer l'ancienne structure nationale de pèlerinage qui a-t-il dit, mérite d'être revue parce que ne reflètant plus la physionomie des Organisations religieuses du Burkina Faso.
BANNIR L'INTOLERANCE
Compte tenu de l'ampleur de notre mission, le Conseil islamique bannît de ses rangs l'intolérance, l'accaparement d'une direction fût-elle religieuse au profit d'une personne ou d'un groupe de personnes. L'Islam interdit à l'homme d'être soupçonneux et méfiant.
Le président du Conseil islamique burkinabè a rendu hommage au président du Faso pour la clairvoyance et la sagesse avec lesquelles, il a su restaurer la tolérance et la liberté de culte au pays des hommes intègres.
Le séminaire de formation des imams et des prêcheurs aura a son programme trois conférences:
Prêcheurs d'une fête musulmane ( mariages, décès, baptêmes, etc)- El hadj Sana Harouna;
- Prêcheur lors d'une fête musulmane (nuit du destin, mouloud, jeûne, tabaski)- El hadj Bandé Mahamoudou;
- Comportement d'un prêcheur ou imam - El hadj Souleymane Konfé.
Les conclusions du présent séminaire sont attendues avec grand intérêt, quand on réalise son impact certain sur la communauté musulmane de notre pays.
Synthèse de
Bernard Zangré
Caroline Ouédraogo (stagiaire)