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Titre
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Kaya : mort tragique d'un maître coranique
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Date
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14 février 2000
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Résumé
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Dans la nuit du 1er février dernier, le corps d'un maître coranique, Tasséré Belemviré, résidant au secteur 1 de la Commune de Kaya a été retrouvé baignant dans son sang à l'intérieur de la mosquée où habituellement il dirigeait la prière et où il dispensait des cours à ses élèves. Interrogé, l'assistant de police, M. Mathias Ouédraogo, chargé de l'enquête sur l'affaire en donne sa version.
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DescriptionAI
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Le corps de Tasséré Belemviré, un maître coranique de 54 ans, a été retrouvé assassiné par coups de pilon dans la mosquée de Kaya où il enseignait, dans la nuit du 1er février. Un de ses élèves a aperçu un individu s'enfuir après avoir entendu la porte de la mosquée se refermer violemment. L'enquête est en cours, mais la police déplore le manque de moyens et la réticence de la population à coopérer, soulignant un meurtre similaire survenu l'année précédente dans le même secteur.
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0002478
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Droits
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contenu
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Dans la nuit du 1er février dernier, le corps d'un maître coranique, Tasséré Belemviré, résidant au secteur 1 de la Commune de Kaya a été retrouvé baignant dans son sang à l'intérieur de la mosquée où habituellement il dirigeait la prière et où il dispensait des cours à ses élèves. Interrogé, l'assistant de police, M. Mathias Ouédraogo, chargé de l'enquête sur l'affaire en donne sa version.
"Nous avons été saisis dans la journée du 2 février vers 6h qu'un homme a été assassiné dans une des mosquée au secteur 1. Nous nous sommes rendus immédiatement sur les lieux et nous avons pu voir effectivement le corps du monsieur ramené de l'hôpital dans la mosquée. Nous avons constaté la présence d'un pilon dans la mosquée dont sûrement le meurtrier se serait servi pour son forfait. Le défunt qui dormait dans la mosquée a reçu des coups du pilon sur la tête. Un de ses élèves, qui dormait dans une maison à côté de la mosquée, nous a laissé entendre qu'il était vers 3h30 lorsqu'il a entendu la porte de la mosquée se refermer violemment. Quand il s'est levé, il a allumé l'ampoule fixée devant la mosquée et a vu un homme qui disparaissait dans l'obscurité. Il a d'abord supposé que c'était un voleur qui, en ouvrant la porte, a vu le maître couché dans la mosquée et prenait la fuite. En voulant reprendre sommeil, il a senti que son maître respirait fortement avec peine. Il alla réveiller un fils du Monsieur et ensemble, ils rentrèrent constater que le vieux gémissait. Dans cette situation pénible,
toute la famille fut alertée de même que les voisins".
Admis d'urgence à l'hôpital, le vieux rendra l'âme peu de temps après. Il meurt en laissant une femme et six enfants, plus des élèves auxquels il avait la charge d'enseigner le "Livre saint".
Quant à l'enquête qui suit son cours, l'assistant, M. Mathias Ouédraogo se dit confiant et pense qu'il pourra mettre la main sur ce meurtrier les jours à venir. Il déplore cependant le manque de moyens nécessaires pour les enquêtes car qui parle d'enquête, parle d'informations qui se monnayent. Aussi remarque-t-il, la population refuse de les aider en de pareils cas.
Notons qu'une enquête sur un meurtre similaire dont a été victime un jeune commerçant qui dormait devant sa boutique, en temps de chaleur dans le même secteur l'année dernière est en cours.
Il va falloir que la population apprenne à aider les agents de sécurité en leur fournissant des renseignements indispensables afin de faciliter leurs tâches surtout que leur nombre est insuffisant. Rappelons que le Secteur 1 est le plus populaire de la commune de Kaya où résident plusieurs colonies étrangères de l'Afrique de l'Ouest, notamment nigériane, nigérienne, malienne, sénégalaise, ghanéenne, togolaise... Tasséré Belemviré, 54 ans, natif et originaire de ce secteur était maître coranique et il dispensait des cours dans sa cour sous un hangar. Il dirigeait les prières et avait la charge de communiquer tout événement (mariage, baptême, décès) aux fidèles de la mosquée. A la veille du drame, il aurait même annoncé le baptême de l'enfant d'un Yourba. Courage et bonne chance aux agents de sécurité.
Le Pays
Frédérick Madore
