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Commémoration de l'an 1 de l'attaque de Grand-Bassam : propos de Imam Dramé Moussa
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- Titre
- Commémoration de l'an 1 de l'attaque de Grand-Bassam : propos de Imam Dramé Moussa
- Créateur
- F. T.
- Editeur
- Le Patriote
- Date
- 14 mars 2017
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Attentat de Grand-Bassam de 2016
- Abidjan
- Grand-Bassam
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Terrorisme
- Radicalisation
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007209
- extracted text
-
PROPOS DE…
IMAM DRAMÉ MOUSSA (SG du COSIM Sud-Comoé) : « L'Islam n'a jamais encouragé la violence »
« Pour nous, cette commémoration est un rappel pour dire à la Côte d'Ivoire que nous n'avons pas le droit d'oublier ces morts ni ces blessés. C'est un acte spirituel. Nous remercions l'Etat d'avoir pensé à ce jour inoubliable. Le Cheick Boikary Fofana (Président du COSIM) a donné des instructions dans toutes les mosquées de Côte d'Ivoire pour faire des prières pour les victimes et leurs parents. La ville de Bassam a besoin de beaucoup de bénédictions. Car nous avons traversé un moment difficile. Mais
RÉALISÉE PAR FT
Le Patriote : Aujourd'hui marque l'an 1 de l'attaque terroriste de Grand-Bassam. Quel souvenir avez-vous de ce triste tableau ? Ablé Jacques Alain Ollo : Je préfère ne pas en parler. Parce que nous avons perdu des amis et des frères. Pour nous, aujourd'hui est un jour de recueillement et de prière. Nous pensons à nos morts avec qui nous avions de très bons rapports.
LP : Comment vous et votre personnel êtes-vous remis de cet attentat ?
AJAO Nous nous sommes remis. Nous avons une activité qui est l'hôtellerie et le loisir. On vend le loisir et le tourisme. On ne peut pas donc, après ce triste événement, resté les bras croisés. C'est vrai que ça été très dur. Cependant, la communication qui a eu sur Grand-Bassam a permis à beaucoup de personnes de revenir à Bassam, et
de doubler l'activité sur les plages. Mais le seul hic, c'est que les hôtels ne sont toujours pas fréquentés.
LP Justement, comment se porte votre activité un an après
il faut retenir que l'Islam n'a jamais encouragé la violence. Bien au contraire, elle interdit toutes formes de violence. Les personnes qui ont commis cette attaque sont des criminels et non des musulmans. Ceci est le message de tous les guides religieux musulmans ou chrétiens. Même s'ils se cachent derrière le drapeau de l'Islam, ils ne sont
COMMÉMORATION DE L'AN 1 DE L'ATTAQUE DE GRAND-BASSAM
INTERVIEW/ ABLÉ JACQUES ALAIN OLLO (PRÉSIDENT DE L'AMICALE DES HÔTELIERS DE GRAND-BASSAM) :
"Nous souhaitons une manifestation plus festive"
l'attentat ?
pas des musulmans. »
AJAO : Nous avons un taux d'occupation entre 20 et 25 %. C'est pour dire que les gens ont encore cette psychose sur Abidjan. Et cela est très difficile de les remettre dans le bain. Cela dit, nous avons bon espoir que les autorités nous aiderons à remonter cet obstacle.
LP : Le Gouvernement avait dégagé une enveloppe de 300 millions de francs CFA. Quel impact cela a eu sur vos activités ?
AJAO : Il y a eu 100 millions pour les artisans. Et 200 millions pour tous les secteurs de tourisme de Grand-Bassam : hôtellerie, restauration, maquis, masseuses, vendeurs de plage, etc. Chacun a touché quelque chose. C'est comme une goutte par rapport à nos établissements. Mais nous espérons qu'il y aura des allégements au niveau des patentes, de la CIE, des impôts, de la SODECI, etc. Parce qu'on en a besoin. Nous savons que l'Etat ne nous a pas oubliés. Pour vous dire la vérité, nous sommes asphyxiés aujourd'hui.
SA MAJESTÉ NANAN
KANGA ASSOUMOU
(Roi de Moossou) :
« Cette date restera comme un souvenir sombre dans nos esprits »
« Nous ressentons encore les douleurs de cette terrible attaque. Parce que un an, c'est beaucoup. Mais ce n'est rien devant la perte d'une vie humaine. Je profite de votre micro pour dire "yako" aux parents des victimes tombées. La date maudite du 13 mars 2016 restera comme un souvenir sombre dans nos esprits. C'est douloureux ce qui s'est passé. Mais le monde est fait d'oubli. Que Dieu lui-même puisse consoler nos parents. Je lance un appel à tous ceux qui ont peur de venir à Grand-Bassam et à la plage. Il ne faut pas avoir peur.
LP Quelles sont les dispositions que vous avez prises depuis ces attaques ? AJAO Au niveau sécuritaire, nous avons renforcé tous les postes de l'hôtel. On a renforcé aussi les caméras de surveillance. On ne peut plus entrer à l'Etoile du Sud comme il y a un an. Il faut dire que l'Etat a fait beaucoup en ce sens. Déjà les week-ends, nous avons un détachement d'Abidjan qui vient renforcer la sécurité ici (Grand-Bassam, Ndlr). Ceci est moins visible, mais ça existe tout de même. Je crois que les choses vont aller beaucoup mieux.
LP : Au sein de votre hôtel, l'Etoile du Sud, vous avez installé une cellule psychologique. Quels sont les résultats un an après ?
AJAO : Les résultats, c'est que tout le personnel est présent et actif. Il est dans de bonnes dispositions et a bénéficié d'un encadrement comme cela se devait. C'est vrai que l'Etat avait créé une cellule de crise. Mais juste après,
Parce qu'ils ne nous empêcherons pas de vivre. Nous vivrons et Bassam vivra. » >
GUENATÉ CÉLINE (Conjointe d'une victime) :
« Je me remets difficilement » « Mon fiancé, avec qui j'ai fait neuf ans, a été une victime de l'attaque des terroristes. Il a été lâchement tué. Nous
nous avons continué avec des psychologues en interne pour essayer de ramener toutes les personnes à niveau. A cet effet, il faut reconnaitre qu'il y a encore des personnes qui ont le stress. Mais, avec le temps, je pense que les choses iront de mieux en mieux.
LP : Que souhaiteriez-vous pour la commémoration de l'an 2 de cette attaque ? AJAO : Une manifestation plus festive. Parce qu'il faut tourner la page de la douleur et du deuil. Nous sommes dans un secteur qui est le loisir et le plaisir. Une activité de loisir et d'animation va plus nous égayer, et nous permettra d'oublier ces douloureux souvenirs. Certes, il faut se rappeler des morts. Mais il faut aller de l'avant.
LP : Un mot à l'endroit des clients ? AJAO : Nous leur disons que tous les hôtels ont été rafraîchis. Les établissements hôteliers sont prêts à les recevoir. Nous sommes en train de faire des travaux. On a développé beaucoup plus d'activités afin que tout le monde puisse revenir. Parce que c'est la maison de tous.
sommes venus à la plage. Malheureusement, il est resté. Mais je laisse tout entre les mains de Dieu, parce que c'est Dieu qui est fort. Je garde un mauvais souvenir de ce jour. Je me remets, mais difficilement. C'est la première fois,
depuis l'attaque en 2016, que je reviens ici à l'hôtel l'Etoile du Sud. C'est difficile, il faut l'avouer. » Par FT
FT