Article
Exactions contre les civils : l'imam de Bonon arrêté pour la troisième fois
- Titre
- Exactions contre les civils : l'imam de Bonon arrêté pour la troisième fois
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Fatim Bayo
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 6 janvier 2003
- DescriptionAI
- L'imam principal de Bonon, Syla Baba, a été arrêté pour la troisième fois avec ses deux fils et sa belle-sœur par des hommes armés en treillis, dans la nuit du 4 au 5. Battus à leur domicile, ils ont été emmenés vers une destination inconnue. L'imam est soupçonné de sympathiser avec le RDA et de financer des rebelles. Sa famille et la communauté musulmane sont très inquiètes de leur sort.
- pages
- 5
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007151
- contenu
-
Exactions contre les civils
L'IMAM DE BONON ARRÊTÉ POUR LA TROISIÈME FOIS
Dans la crise qui frappe notre pays depuis le 19 septembre dernier, même les hommes de Dieu ne sont pas épargnés par la brutalité des forces de l'ordre. La dernière victime en date n'est autre que l'imam principal de Bonon, Syla Baba, dont le domicile a été investi dans la nuit du samedi 04 au dimanche 05 vers une heure du matin, par des hommes en treillis.
À cette heure-là, alors que la ville est endormie, la cour familiale des Syla reçoit la visite d'une dizaine d'hommes armés, armes au poing. Sans autre forme de procès et après s'être assurés de l'identité de l'imam, ils le passent à tabac sous les yeux de ses femmes et de ses enfants, avant de l'embarquer. Mais l'imam n'ira pas seul, car les hommes en treillis demandent de le faire accompagner par ses deux fils (Abou Sylla et Inoussa) et sa belle-sœur, Damoussa Mayelé, venue rendre visite à la famille. Depuis, aucune nouvelle de l'imam Baba Sylla et de ses enfants. Mieux, sa famille ignore totalement leur lieu de détention, les forces de l'ordre n'ayant pas indiqué de destination précise. Cette arrestation de l'imam Sylla est la troisième du genre, car l'homme avait déjà été arrêté deux fois.
Selon ses proches et amis, on affirme que l'imam a été enlevé parce qu'on le suspecte d'être sympathisant du RDA et de financer des rebelles, vu son aisance financière.
Pour couronner le tout, les membres de la communauté musulmane de Bouaflé et Daloa, la famille et les amis de l'imam sont inquiets et vivent dans la peur. Bonon, rappelons-le, est située à 50 km de Daloa, ville tenue par les forces gouvernementales.
Bayo Fatim (Correspondant)