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À propos des Griefs de ses acquéreurs résidents et du Hadj 2002. Babily Dembelé (président de la CIAD-Primo, président de la Confédération islamique pour le développement-CI)...
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- Titre
- À propos des Griefs de ses acquéreurs résidents et du Hadj 2002. Babily Dembelé (président de la CIAD-Primo, président de la Confédération islamique pour le développement-CI)...
- Créateur
- Elisa Vaha
- Editeur
- Le Patriote
- Date
- 31 janvier 2002
- Page(s)
- 6
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007145
- extracted text
-
Propos recueillis par Elisa Vaha
Le Patriote : Il y a quelques jours, vous avez eu maille à partir avec vos acquéreurs de la RivieraMpouto. Que s'est-il réellement passé pour qu'ils alent tant de plaintes contre votre promotion immobilière ?
Babily Dembelé : Je voudrais simplement mettre cette situation sur le compte de l'incompréhension. Mais aussi une situation de mauvaise foi des résidents qui occupent ces maisons depuis trois ans et qui ne se sont pas acquittés des loyers convenus entre le groupe CIAD-Primo et eux. Chaque année, le 31 décembre, nous organisons une réception en l'honneur des travailleurs et des résidents CIADPrimo. Mais notre surprise a été grande quand ce 31 décembre 2001 vers 12 h et demie, quelques résidents nous demandant de surseoir à cette réception pour procéder au bitume d'abord et à terminer l'assainissement de la cité. Nous avons trouvé paradoxal que la télévision nationale qui est un instrument d'Etat soit arrivé et filmé les soi-disant manifestants. Et n'a donc pas voulu nous donner la parole. Nous sommes à même de dire que ce reportage de dénigrement a une histoire. Parmi les acquéreurs, nous avons des agents de la télévision. Tel le Directeur général de la RTI, M. Aboké Georges. Nous sommes quand même surpris qu'un haut responsable de son rang puisse admettre que la télévision fasse un montage de dénigrement et de sabotage d'une société ivoirienne. Nous étions obligés d'exposer un certain nombre de choses pour rétablir la vérité. Notamment de ce que le reportage de la télévision première chaîne découle du refus d'Aboké et de JeanPaul Dahily, chef de production à TV1, de payer leurs maisons respectives depuis trois ans. De même que le jeune Yesouf Assistant des Greffes au tribunal, qui se dit président de l'Association des résidents. Ils ont mis une sorte d'association en place pour refuser de payer et se mettre en règle vis-à-vis de leur contrat de logement. Au nom de ladite association, ils avaient déjà obtenu une ordonnance judiciaire, alors que cette association n'a pas de récépissé. Elle est illégale. Mais elle a pris un Notaire commis comme administrateur séquestre pour déposer leur argent sur un compte (séquestre) afin que cet argent leur serve à faire le bitume et autre qu'ils réclament. Mais depuis au moins neuf mois, ils n'ont pas pu verser un centime pour un minimum de travail. Nous avons introduit auprès du Tribunal, une demande pour casser le compte ⚫ séquestre confié à Me Bity Kouyaté. Puisque aucun travail n'a été effectué jusqu'à ce jour. Nous avons demandé au tribunal de casser cette ordonnance et que les acquéreurs résidents nous paient, nous qui avons la propriété foncière des 32 hectares. Ce sont des clients. Il est clair que nous ne voulons aucun conflit avec eux.
LP : Alors, selon vous, les Griefs
Les acquéreurs de la promotion immobilière de Babily Dembelé sont en colère, ils l'ont dit à la télévision première chaîne. Le promoteur dénonce une campagne de dénigrement des mauvais payeurs. De plus, en tant qu'organisateur du pèlerinage musul man, M. Babily Dembelé redoute les manoeuvres de Boga Doudou, le ministre de l'Intérieur.
LP : Quelle type de relation
existe-t-il aujourd'hui entre les promoteurs immobiliers nationaux et les non nationaux d'une part et l'Etat d'autre part ? B. D L'Etat affiche un manque de considération pour les nationaux. Nous considérons que les promoteurs nationaux et expatriés ont pratiquement les mêmes atouts et les mêmes idées. Mais la concurrence est déloyale. Tant que l'Etat ne nous soutient pas, j'avoue qu'il est difficile que nous puissions faire le maximum de travail pour obtenir de bons résultats.
LP : Beaucoup de clients préfèrent se toumer vers les promoteurs non-nationaux parce qu'ils trouvent que certains promoteurs ivoiriens ne sont pas sérieux. B. D Je n'y crois pas. Je vais vous citer l'exemple de la société « Marina » , le premier responsable a disparu avec 800 millions de nos francs. Ce dernier n'était pas un Ivoirien. Il a été arrêté à Bamako (Mali). Et ramené à Abidjan. Mais il a été libéré sans avoir remboursé les 800 millions de francs des clients. Qu'on nous dise alors quels sont les promoteurs ivoiriens qui sont véreux. CIAD-Primo a pu réaliser aujourd'hui huit cents logements sur un programme de 10 mille logements.
des résidents des maisons CIAD à la Riviera M'Pouto relèvent d'une cabale montée par des acquéreurs qui ne sont pas en règle vis-à-vis de leur logeur ? B. D : Absolument ! C'est une cabale orchestrée par un groupe d'acquéreurs qui ne sont pas à jour du paiement de leur loyer. Je peux comprendre que celui qui n'a pas eu sa maison manifeste un mécontentement. Mais que a lui qui est dans la maison depuis trois ans sans avoir payé manifeste cela est inqualifiable. Se faisant, nous leur avons signifié par voie d'huissier, il y a une semaine, le retrait pur et simple des lots.
Il faut noter que nos détracteurs s'amusent à donner de plus en plus un relent politique à la cabale montée contre nous. Parce que d'aucuns racontent que nous avons monté une opération de toute pièce sous l'impulsion de Mme Bédié. Je vous le dis, ce
sont des histoires. Je n'ai jamais bénéficié d'un centime de la part de M. ou Mme Bédié pour réaliser ce programme immobilier. Nous avons voulu faire du social.
LP : Les acquéreurs vous reprochent également d'avoir majoré les coûts des maisons alors que initialement, elles étaient à des coûts acceptables.
B. D : Il n'y a jamais eu d'augmentation. Depuis 1993, les 3 pièces sont à 6 millions, les 4 pièces à 8 millions et les 5 pièces à 10 millions CFA. Mais quand vous achetez une maison à crédit, il est évident que vous payez des intérêts. Pour celui qui veut payer cash, il n'y a pas d'intérêt à percevoir. Si vous voulez payer sur cinq ans, il est évident que vous payez les taux d'intérêt. Et les acquéreurs le savent.
LP : Nous allons quitter la propriété foncière pour le terrain religieux. En tant que président de la Confédération Islamique de développement de Côte d'Ivoire (CIDA-CI), vous avez organisé des pèlerinages. Pour cette année, où en êtes-vous ? B. DJ'avoue que la communauté musulmane est très mal à l'aise par rapport au Hadj 2002. Parce que cette année, il y a quelque chose de nouveau. L'implication directe et personnelle du ministre Boga Doudou. Cette donne gène la communauté musulmane. A commencer par nous, les premiers responsables. Notamment les associations autorisées par le gouvernement ivoirien pour l'organisation du pèlerinage à savoir le CNI, la OUMAT Islamique et la CID-CI. Nous avons demandé à être reçus par le ministre Boga Doudou, mais nous sommes restés un mois avant d'avoir une réponse. Nous pensons que c'est un manque de respect à nos structures. Nous restons toujours à l'écoute en espérant qu'il va se ressaisir en nous faisant appel pour rediscuter de ce problème et non parler exclusivement du Hadj. Il ne faudrait pas qu'on nous donne l'impression que Babily ou les autres présidents d'association sont fermés ou ont une position prise vis-à-vis du gouvernement. Nous sommes loin de tout cela parce que nous représentons la conscience morale d'une communauté. Ils serait bon qu'on nous accorde un minimum de respect et de considération. Prenons l'exemple du Clergé catholique, Boga Doudou n'ose pas appeler Agré pour lui imposer quoi que ce soit concernant le pèlerinage chrétien. L'Etat n'apporte rien dans son organi-
Bablly Dembélé : "Pourquol Boga
veut s'accaparer le Hadj ?".
sement. Cela est important. Et l'Etat Cela fait près de 5 milliards d'investisn'a aucun apport dans ce programme. D'autres ivoiriens sont motivés à le · faire. Il faut donc que le gouvernement donne aux nationaux, l'occasion de bâtir des logements à leurs compatriotes. Nous avons logé aujourd'hui près de 800 ivoiriens. Nous avons un nouveau projet de 400 appartements à partir du mois de juin. C'est dire notre souci de loger nos compatriotes malgré nos difficultés.
Interview A propos des Griefs de ses acquéreurs résidents et du Hadj 2002 Babily Dembelé : (président de la CIAD-Primo, président de la Confédération islamique pour le développement-CI) "L'IMPLICATION DE BOGA DOUDOU DANS LE PÈLERINAGE GÈNE LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE"
sation. Et nous souhaitons que ce soit la même chose pour la communauté musulmane.
Le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation unilatéralement a modifié l'arrêté qui définit l'organisation du Hadj et a créé un cahier de charges avec un agrément provisoire qui va donner un agrément aux associations remplissant les conditions notamment l'inscription de cinquante pèlerins d'abord et bien d'autres documents ensuite. Il ne peut pas nous apprendre à gérer notre communauté. Nous avons nos contrats avec les saoudiens depuis des années. La manigance montée par l'ambassadeur Dosso avec le ministère est de nous emmener à avoir un seul logeur à la Mecque et à Médine. Un seul logeur pour 3500 pèlerins. Si on libéralise le Hadj, il faut également libéraliser l'accès aux différents logeurs. Pour l'organisation des pèlerinages, nous avons nommé des commissaires qui collaborent avec l'administration territoriale. Des gens qui n'ont jamais organisé le pèlerinage et qui n'ont même pas fait le Hadj sont auto-
risés à envoyer des pèlerins. S'ils estiment qu'ils doivent libéraliser le Hadj, qu'il sache que, c'est la gestion des hommes. Notamment des croyants qui vont en terre sainte, rien que pour accomplir des prières. Ce n'est pas du commerce de bonbons. On veut transformer cet acte de foi en une affaire purement commerciale. Par ailleurs, je ne peux pas comprendre qu'un ambassadeur qui est parti dans l'intérêt de tous les Ivoiriens en Arabie Saoudite puisse s'arranger avec un affairiste arabe pour dire qu'il faut que les Ivoiriens logent chez un seul homme. C'est du jamais vu. Au temps du parti unique, nous avons demandé à Houphouët-Boigny de nous laisser la gestion du Hadj. Houphouët l'a accepté. Pourquoi, aujourd'hui, le ministre Boga Doudou veut s'accaparer cette affaire ? Nous ne comprenons pas ! Nous attendons des explications de la part des uns et des autres pour qu'ils nous disent où. nous allons. Et je répète qu'il sera le seul responsable des conséquences d'une telle situation.
E. V.