Article
"Débat national" de la 1ère Chaîne de la télévision : les chefs religieux n'ont pas pu débattre de la réconciliation nationale
- Titre
- "Débat national" de la 1ère Chaîne de la télévision : les chefs religieux n'ont pas pu débattre de la réconciliation nationale
- Type
- Article de presse
- Créateur
- D. Al Séni
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 19 juillet 2001
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007107
- contenu
-
«Débat national» de la 1ère Chaîne de la télévision
LES CHEFS RELIGIEUX N'ONT PAS PU DÉBATTRE DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE
D. Al Séni
Invités de Ben Zahoui pour se prononcer sur la réconciliation nationale, les dignitaires religieux de Côte d'Ivoire n'ont pas épluché leur sujet. Cela, en partie, par la faute de l'animateur. Pour une émission de 90 minutes, Ben Zahoui a invité sur son plateau plus d'une dizaine de personnes.
La conséquence : aucun des invités n'a pu faire de développement conséquent sur le délicat sujet de la réconciliation. Autre élément, pour empêcher certainement les leaders religieux musulmans de se faire comprendre par les téléspectateurs, Ben Zahoui a jugé utile également de faire appel à des marionnettes. La plus célèbre sur le plateau était Fofana Arissou, un imposteur qui a fini par se dévoiler lui-même : ni théologien, ni imam. La conduite des débats a laissé paraître un animateur qui n'était pas au faîte de l'art. Hésitations, prise de position manifeste, difficultés à faire progresser les échanges. Bref, Ben Zahoui a embourbé le débat. Les invités ayant juste eu le temps de donner des définitions et des démarches pour aboutir à la réconciliation nationale. Le débat, qui était vraiment attendu par les téléspectateurs, n'a pas été à la hauteur des promesses. Certains invités étaient notoirement en déphasage avec le sujet. Et l'on se demande ce qui a amené Ben Zahoui à les convier sur le plateau, lui qui donnait, par moments, le sentiment de ne même pas connaître certaines des structures invitées à son émission.
On retiendra tout de même des propositions pour permettre la renaissance de la Côte d'Ivoire. L'Abbé Gnako de l'Église catholique demande l'oubli, l'Imam Aboubacar Fofana ne dit pas autre chose. Mais il a fait remarquer : «Sans la justice, la réconciliation sera impossible».
DAS