Article
Persécutions contre les Imams, laïcité de l'État : la vérité des faits que Gbagbo veut ignorer
- Titre
- Persécutions contre les Imams, laïcité de l'État : la vérité des faits que Gbagbo veut ignorer
- Type
- Article de presse
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 14 juin 2001
- DescriptionAI
- Ce texte réfute les dénégations du président Gbagbo concernant la persécution des musulmans en Côte d'Ivoire. Il expose une cabale orchestrée contre cette communauté, détaillant des attaques systématiques contre les imams, les fidèles et les mosquées, principalement par les forces de l'ordre et des groupes pro-gouvernementaux (FESCI, FPI). Ces violences incluent tortures, internements, meurtres et expulsions d'étudiants, soulignant une discrimination religieuse cautionnée par le pouvoir.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007103
- contenu
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Persécutions contre les Imams, laïcité de l'État
LA VÉRITÉ DES FAITS QUE GBAGBO VEUT IGNORER
Le pouvoir a toujours cautionné la destruction et la profanation des lieux de culte des musulmans.
Le président Gbagbo, lors de la rencontre avec les imams, a rejeté en bloc les accusations des imams contre les différents pouvoirs qui se sont succédés à la tête de l'État depuis maintenant sept années. Selon leurs propos, la communauté musulmane de Côte d'Ivoire a été particulièrement visée par les pouvoirs publics et les forces de l'ordre.
Mais les faits, dans la réalité du vécu quotidien des Ivoiriens, contredisent Laurent Gbagbo et prouvent qu'une cabale est bel et bien orchestrée contre une partie des Ivoiriens pour leur appartenance religieuse.
Dans ce pays, tout le monde sait que seuls les imams et les fidèles musulmans ont été pris dans les mosquées, torturés et internés à l'École de Police par les forces de l'ordre. Des pasteurs, des prêtres et des sœurs ont été inquiétés et violentés, mais pas par les forces de l'ordre. Les attaques enregistrées contre les musulmans le 26 octobre, les 04 et 05 décembre 2000 ont été précédées par une campagne de perquisition des mosquées et d'interpellation d'imams durant les mois de juillet et août 2001 par les forces de l'ordre toutes unités combinées (armée, police, gendarmerie). Les édifices religieux ont été attaqués. Il s'agit des mosquées et des églises. Mais deux différences fondamentales s'imposent ici. Les églises ont été attaquées par des civils, tandis que les mosquées ont été attaquées principalement par les forces de l'ordre, les étudiants de la FESCI sous la houlette de Blé Goudé, et des civils se réclamant d'un parti politique, le FPI en l'occurrence.
Au cours des événements post-électoraux, seuls les musulmans ont été abattus dans leurs domiciles ou enlevés pour être abattus dans les locaux des forces de l'ordre. Ces musulmans du Nord, qui sont souvent assimilés à des étrangers, ont toujours vu leurs CNI arrachées sur les autoroutes du pays. Depuis des mois, les étudiants de la FESCI de Blé Goudé ont attaqué et délogé les étudiants musulmans des cités universitaires. Malgré les démarches administratives, ces étudiants sont toujours interdits d'accès dans les chambres toujours occupées par les éléments de la FESCI proches du pouvoir FPI. Ce sont là autant de faits que le pouvoir cautionne et que Gbagbo ne peut nier. Reste que pour les impératifs de l'unité nationale, il y a lieu que le tir soit rectifié.