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Suite aux dénonciations dilatoires des militants du FPI : l'imam Koné Hassan interpellé et Traoré Abdoulaye Abattu
- Titre
- Suite aux dénonciations dilatoires des militants du FPI : l'imam Koné Hassan interpellé et Traoré Abdoulaye Abattu
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Moussa Kéita
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 11 janvier 2001
- DescriptionAI
- L'Imam Kone Hassan a été arrêté le 7 janvier suite à des dénonciations de militants du FPI l'accusant de complicité avec des "assaillants" ayant utilisé son domicile comme poste de commandement après une tentative échouée de prendre la RTI. Son épouse conteste ces allégations, fournissant des explications sur l'usage d'une cabine téléphonique publique et un incident antérieur. Parallèlement, un jeune homme nommé Traoré a été abattu sans sommation par des gendarmes, ses proches estimant qu'il a été faussement impliqué par des camarades du FPI. Le texte critique les dénonciations zélées en Côte d'Ivoire, qui conduisent à l'arrestation ou la mort de personnes innocentes.
- pages
- 4
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007080
- contenu
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Suite aux dénonciations dilatoires des militants du Front populaire ivoirien (parti au pouvoir) de la cité SOGEFIHA près de la RTI à Cocody, M. Kone Hassan, Imam de cette cité, a vu des gendarmes débarquer chez lui le lundi 07 janvier dernier aux environs de 10 h 30. Il sera, selon les gendarmes qui l'ont arrêté et conduit au camp de gendarmerie d'Agban, un complice des "assaillants" qui ont fait de son domicile un PC (Poste de Commandement) et un lieu où ils se sont débarrassés de leurs tenues militaires après leur échec dans la tentative de prise de la télévision.
Son épouse, visiblement abattue, nous a fait savoir que son mari et elle prenaient une cabine téléphonique publique où tout le monde, y compris les militaires de Gué qui assuraient la garde de la RTI, venaient passer des coups de fil privés. En outre, lors de l'attaque (la libération) de la RTI par les gendarmes le 26 octobre 2000, des éléments de Boka qui voulaient se camoufler dans la foule se sont débarrassés de leurs tenues et de leurs armes derrière leur bâtiment qui longe la clôture de la RTI. C'est fort de tous ces éléments que M. Idibo Raymond a conclu que Hassan est un complice des "assaillants" du 07 janvier dernier et qu'il a alerté les forces de l'ordre et ses militants au camp de la gendarmerie d'Agban.
Quant au jeune Traoré, il n'aura pas de chance, puisqu'il a été abattu froidement, sans sommation, par des gendarmes en présence de son frère Tract, un entrepreneur dont il était le chauffeur de la bâchée immatriculée CU01. Les amis du défunt, témoins oculaires, ont été surpris qu'il ait été victime d'une telle violence. Ce jeune homme, sans histoire, a perdu la vie parce que ses camarades du FPI ont voulu l'impliquer. Jusqu'à présent, ils n'arrivent pas à croire ce drame, lui qui a été interpellé avec son jeune frère ce lundi matin. Et c'est les gendarmes qui ont abattu ce qu'ils présentaient comme des "assaillants".
Voilà où mènent les dénonciations zélées et méchantes en Côte d'Ivoire, de suspicion envers des innocentes personnes, monnaie courante.