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Conseil national islamique : les exactions commises contre les mosquées et les musulmans par les forces de l'ordre
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- Titre
- Conseil national islamique : les exactions commises contre les mosquées et les musulmans par les forces de l'ordre
- Editeur
- Le Patriote
- Date
- 11 décembre 2000
- Page(s)
- 9
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007073
- extracted text
-
Conseil nationale islamique LES EXACTIONS COMMISES CONTRE LES MOSQUÉES ET LES MUSULMANS PAR LES FORCES DE L'ORDRE
Dans la joumée du 5 décembre 2000, vers 8 h 30 mn, un groupe d'étudiants se réclamant de la FESCI, ont attaqué la Mosquée d'Abobo Sogefiha Après avoir brisé les portes, ils y ont mis le feu à l'aide de preus enfam més. Des nalles et des Corans ont été enlièrement consumés
Vers 10 h 30, des elements de la Brigade Ans-Emeute (BAE) sont an vés et ont encerclé les fideles venus constater les degats et proteger la mosquée car les assaillants avaient promis revenir, les éléments de cette Brigade ont lancé des bombes lacry mogènes sur eux el les ont matraqués
L'imam Sylla Bassamba venu pour intercéder, a elé deshabillé el embarqué avec une quarantaine de hdeles brutalisés y compris un agent de poli ce, musulman, du nom de Tigon au Commissanat du 13e Arrondissement. cuneusement protege par un cordon d'étudiants de la FESCI et des mili tants se réclamant du FPI En fin de soirée, les fideles musulmans sont translères à l'Ecole de police et à la préfecture de police
Après la prière de 16 heures, des gen darmes d'Abobo font irruption dans la Mosquée du quartier Avocatier et brent à balles réelles sur un fidele du nom de Doumbia Ibrahim, puis embarquent 51 fidèles à la gendarmene Peu de temps avant, la Mosquée d'Akekoua a été, elle auss, attaquée par des élé ments de la FESCI, et des militants se réclamant du FPI, cette fois sans l'ap pui des forces de secunté
Le mardi 05 décembre. la police fracasse les portes du domicile de l'imam Traoré Lad de la Mosquée du depot 9. Lui et cinq de ses enfants sont embarqués ainsi qu'une vingtaine de fideles en pleine lecture du Coran pour une destination inconnue
Quelques jours auparavant, le jeudi 30/11/2000, le ministre Boga Doudou avail accusé, dans son bureau, le president du CNI d'avoir reçu 35 millions pour fomenter des troubles le samedi 02/12/2000. 51 la candidature d'Alassane Ouattara aux legislatives. était invalidee.
A cette rencontre, le ministre a aussi accusé le president du CNI
D'avoir affirme sur une chaine de télévision etrangère que les morts du charnier de Yopougon étaient des victimes d'un genocide.
D'être membre du RDR
Il faut souligner qu'à l'appui de l'accusabon de déstabilisation, le ministre n'a apporté aucune preuve
Le mardi 5 décembre 2000, le même ministre exhibe des armes (machettes, dabas et couteaux) qui auraient été saisies dans une mosquée que des forces de l'ordre, sous son commandement, des militants de son parti et de la FESCI avaient attaquée le matin mème En outre, en par lant des quartiers chauds de Yopougon, le ministre Boga Doudou les identifie par rapport à la Mosquée du président Koudouss. On imagine aisément l'effet recherché
Dans la nuit du mardi, le domicile de Timam Fofana Moussa de la grande Mosquée d'Adjamé, est volé par des policiers armés. Une femme est bles sée par balles
Les Informations concordantes font état de la décision des autorités de perquisitionner chez Imam Koudouss et chez tous les grands Imams d'Abidjan Ces Iniormallors sont
accompagnées de menaces, d'at laques contre les domiciles et les Mosquées des grands dignitaires rel Deux musulmans dont certains sont acluollement écroues à la préfecture de Police, en attendant certainement leur inculpation
Parallelement des rafles systémati quement sont organisées dans les cours communes au cours desquelles les peces didentité des Ivoinens sont arrachées Les musulmans de toutes nationalites sont embarqués puis exhi bés comme des fauteurs de trubles sur la base du Droit de poursuite selon le ministre Boga Doudou Ensuite, les biens censes appartenir aux musulmans sont saccages et incendiés par les policiers les gendarmes et des cvils charges de localiser les cibles Ainsi, comme sous la transition milita re, dans le mème style et avec les mèmes élements, mais avec plus de precision cette fois, les symboles des musulmans sont attaqués, incendiés dans un Etat dit de Droit par des forces dites republicaines
Face à ces graves dénves successives, le CNI
Rappelle au gouvernement qu'il est le garant de la sécunté des biens et des personnes el qu'à ce titre, il a le devoir d'assurer la sécunté des mosquées et des fideles Le CNI tient le gouvemement pour seul responsable de ce qui arrive aux lieux de culte et aux musulmans ainsi qu'à leurs biens
Sollicite le gouvernement pour la mise en place d'une commission indépendante pour faire la lumière sur la persistance des attaques el de la des truction des lieux de culte musulman
Attire l'attention des organisations de defense des droits de I Homme et des chancelleres sur la situation des musulmans qui sont de moins en moins en securite en Côte d'Ivoire.
Constate avec tristesse et regret qu'aucune voix ne seleve dans un pays qui aspire à la reconciliation pour denoncer et condamner le drame que vivent les musulmans, leurs dignitaires religieux dans leur propre pays : ni les intellectuels ni les ONG, ni les chefs religieux des autres confessions
A cel egard. nous rappelons au chef de l'Etat que les Imams de Côte d'ivoire sont toujours en attente de la reponse à la demande d'audience formulée depuis le 28 octobre 2000 (au lendemain de son investiture).
Demande aux musulmans de ne pas s'en prendre aux leux de culte non musulmans quelles que soient les circonstances de ne pas s'exposer ni répondre aux provocations, notamment le 10 décembre, jour des electons legislatives, il nous revient en effet que des groupes organisés se proposent d'en découdre avec les musulmans Face à cette menace, nous appelons le gouvernement prendre ses responsabilités.
Le CNI invite les fideles musulmans comme l'a toujours fait, à rester sereins et déterminés face aux épreuves Le Coran nous le rappelle : -Vous serez certainement éprouvés dans vos bens et dans vos personnes
vous entendrez beaucoup d'injures de la part de ceux auxquels le livre a été donné avant vous et de la part des polytheistes. Si vous êtes constants, si vous craignez Dieu Voilà vraiment des dispositions nécessaires pour entreprendre quelque chose (S. III V 186).
Fait partie de Conseil national islamique : les exactions commises contre les mosquées et les musulmans par les forces de l'ordre