Article
Lakota : où sont passés les fonds de la mosquée?
- Titre
- Lakota : où sont passés les fonds de la mosquée?
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Sandie Salif Ouattara
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 1 janvier 1993
- DescriptionAI
- Ce texte est une réfutation par Ouattara Salif Sandie des accusations de Tiémoko Dosso, militant du FPI, concernant la mauvaise gestion des fonds de la mosquée de Dar-Es-Salam à Lakota. Ouattara, initiateur du projet, défend la transparence de sa gestion des dons et accuse Dosso et l'Imam Yacouba Traoré d'entraver la construction. Il allègue qu'ils ont refusé des dons en nature pour obtenir de l'argent liquide à des fins personnelles et qu'ils politisent le projet. Le litige porte sur l'utilisation et la transparence des contributions pour cet édifice religieux.
- nombre de pages
- 2
- Couverture spatiale
- Lakota
- Daloa
- Issia
- Soubré
- San-Pédro
- Divo
- Ouragahio
- Gagnoa
- Bonon
- Bouaflé
- Vavoua
- Abidjan
- Oumé
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0007020
- contenu
-
LITIGE
OÙ SONT PASSES LES FONDS DE LA MOSQUÉE ?
LAKOTA
Dans sa livraison du samedi 21/11/92, n° 355, page 7, le journal La Voie publiait sous la plume d'un certain Ella Lewis Mazzini les allégations mensongères de Tiémoko Dosso, militant du FPI, vice-président de la coordination des militants du FPI de Dioulabougou (Lakota).
"Les frasques de Ouattara Salif Sandie, Président du Comité PDCI de Dar-Es-Salam".
Avant la mise au point proprement dite sur les déclarations de ce soi-disant « démocrate », je tiens à m'excuser auprès de tous les frères et sœurs musulmans de Lakota qui se sentent blessés dans leur amour-propre par la labellisation de ces coreligionnaires. Cela mélange la solidarité existante entre tous les membres de la communauté musulmane à Lakota et surtout la participation du syndicat des transporteurs dans tous les événements de la vie des musulmans en offrant gratuitement des cars.
Pour situer le problème qui nous préoccupe, la démarche d'attribution du lot de la mosquée a été introduite par nos soins le 25-10-88 à la préfecture de Lakota. Le bornage et les frais de bornage ont été effectués les 26-06-90 et 18-07-90.
Ils refusent la participation d'un comité de gestion dans la gestion des fonds alloués à cet effet par les généreux donateurs des villes suivantes : Lakota, Daloa, Issia, Soubré, San-Pédro, Divo, Ouragahio, Gagnoa, Guitry, Hiré, Diégonefla, Bonon, Bouaflé, Vavoua, Abidjan et Oumé. Est-il tombé amoureux d'une femme ? Le financement du mariage de cette troisième femme ne provient-il pas des fonds de la mosquée ?
Avant la construction de la mosquée de Dar-Es-Salam, la communauté musulmane du quartier Dar-Es-Salam, représentée par :
OUATTARA SANDIE SALI, Assistant des P.V.A. SADR AP 55 LAKOTA,
ISSIAKA COULIBALY,
IBRAHIMA KARAMOKO, Chefs de quartier.
Objet : Demande de constitution d'un comité de gestion des fonds de la mosquée en construction.
Quant au dossier technique, les frais ont été payés le 04-06-91 et le tracé de ladite mosquée a été effectué le 18-08-91. À partir des différentes dates, il est démontré que les travaux n'étaient pas avancés quand le multipartisme renaissait. On a voulu donc récupérer la construction de cet édifice religieux à des fins politiques pour attirer l'attention de Monsieur le Préfet, mais cela a eu un impact négatif sur la bonne moralité des militants du FPI.
Cette mosquée, dont la construction a bénéficié du soutien de tous les cadres de la région que je remercie, est inachevée par la faute de ces frères égarés que sont : Tiémoko Dosso, le chef de la bande qui s'est attribué le rôle de maçon, et Yacouba Traoré, Imam.
Nous avons l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance l'obtention d'un local à la gare routière de Dar-Es-Salam.
Dans l'attente d'une suite favorable, veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de nos sentiments distingués.
- INSTAKA DOULEMALY
- TIMEDIA CARAMED
Un document qui atteste que la construction de la mosquée est une préoccupation pour M. Ouattara Sandié. Les mosquées de quartier avaient déjà été construites dans la plus grande transparence.
Devant cet état de faits, la communauté musulmane s'est réunie par deux fois devant la gare routière pour demander des dons. Ce don de M. Kokora Amon a été utilisé pour l'achat de 66 feuilles de contreplaqué, que Tiémoko Dosso et ses acolytes refusent, pour la seule raison qu'ils souhaitaient avoir l'argent en espèces pour un usage personnel. Connaissant la moralité de nos soi-disant démocrates, je n'ai pas accédé à leurs voeux. C'est ce refus de ma part qui a suscité l'article de La Voie.
1. Hamady Demba Thiam : Lakota - ciment = 20 000 Frs
2. Bakary Dramera : ciment = 20 000 Frs
En plus du don de M. Kokora Amon, d'autres donateurs nous ont offert leurs participations, qui ont été déclarées à la grande mosquée et mises à la disposition de l'équipe de construction.
1. El Hadj Diallo Mohamed : Lakota - Sable + ciment = 80 000 Frs
2. Dosso Lacina : Abidjan - ciment = 200 000 Frs
Enfin, Tiémoko Dosso déclare que je suis le Président du comité PDCI de Dioulabougou IV. Il affirme que je suis un militant du PDCI, car conseiller municipal de 90 à 95, membre de la section PDCI de Lakota, trésorier général de l'ADILA (Amicale pour le Développement de l'Islam à Lakota) et non président du comité PDCI, poste dévolu à notre doyen depuis 1975 et chef du quartier Dioulabougou IV.
Le FPI étant une "poche de moralité", je mets au défi Tiémoko Dosso, Yacouba Traoré et Adama Sangaré de nous faire l'état de tous les dons qu'ils ont reçus.
Voilà ce que devrait savoir Tiémoko Dosso.
Ouattara Sandie Salif, avec l'accord de la communauté musulmane.