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Aboisso : vive tension dans la mosquée centrale, le préfet tranche
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- Titre
- Aboisso : vive tension dans la mosquée centrale, le préfet tranche
- Créateur
- Sam K.D.
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 18 novembre 2017
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006984
- extracted text
-
Sam K. D
ABOISSO
Correspondant régional dans Sud-Comoé
« La désignation de l'imam principal de la grande moquée pose problème. Aidez-nous à régler ce problème définitivement. Si l'on n'y prend garde, les machettes vont sortir. Qui en gérera les conséquences ? En attendant de trouver une solution définitive, le préfet me charge de vous demander de surseoir à cette cérémonie d'intronisation. Il s'agit de mesures conservatoires. Il peut y avoir clash. Le rôle de l'administration, c'est d'empêcher les troubles à l'ordre public. La cérémonie d'intronisation prévue pour demain (aujourd'hui samedi, ndlr) est annulée et reportée jusqu'à ce que le problème soit définitivement réglé » . C'est en ces termes que la secrétaire générale de préfecture d'Aboisso, Nicole Gnabro, au nom du préfet de région Ernest Koffi Boni absent, a conclu la rencontre qu'elle a eue avec une partie de la communauté musulmane de la ville, hier, vendredi. Avant d'en arriver à une prise de décision, la secrétaire générale a donné la parole aux antagonistes. L'imam Siaka Konaté a expliqué qu'il a saisi le préfet parce qu'en sa qualité d'imam principal de la grande mosquée et président local du Conseil supérieur des
Vive tension dans la mosquée centrale, le préfet tranche
M. Bamba Messamba, directeur général des cultes.
imams (Cosim), il n'a été ni informé ni associé à cette cérémonie d'intronisation annoncée pour ce samedi 18 novembre, avec l'onction du Cosim.
Selon lui, le problème de succession était déjà tranché par feu El Hadji Mama Diabagaté, ex-imam central et par le Cosim régional et national. « El Hadji Mama Diabagaté avait déjà dit qu'Abou Diabagaté et moi avions le même rang. Plus tard, le Cosim nous a été demandé de faire nos dossiers. Mama Diabagaté a demandé que feu El Hadji Traoré Brahima soit son premier adjoint, moi je devenais deuxième adjoint et Abou Diabagaté, troisième adjoint. Après le décès de Mama Dia-
« J'AI ENGAGE DES FONDS POUR CETTE CEREMONIE, NOUS NE POUVONS PLUS LA REPORTER »
A sa suite, Seydou Gueye, chef des communautés du Nord et de la Cedeao, initia-
bagaté, l'imam Traoré a été désigné et intronisé imam principal et président local du Cosim. Malheureusement, Traoré Brahima est décédé plus tard. La communauté s'est réunie pour me désigner pour lui succéder. L'information a été portée à la connaissance de Seydou Gueye, chef de communauté, qui s'est mis dans tous ses états. Il s'est opposé à cette décision » , a expliqué I'imam Konaté.
N GENERAL
S
teur de la cérémonie d'intronisation, est intervenu pour expliquer le choix d'Abou Diabagaté. « La mosquée est construite sur le site de la plantation de nos parents. C'est notre mosquée. Nous mettons à sa tête qui nous voulons. Les populations m'ont demandé d'installer Abou Diabagaté. Je me suis battu à l'époque, contre vents et marrées pour la désignation de Siaka Traoré comme imam. L'imam Diabagaté est un imam humble et rassembleur. Nous ne voulons pas d'imam impoli, irrespectueux et orgueilleux qui dit par exemple dans la mosquée : "Que celui qui n'est pas content, m'attende dehors". J'ai engagé des fonds pour cette cérémonie, nous ne pouvons plus la reporter » , a réagi Seydou Gueye, communément appelé Dougoutigui (Chef du village).
Vu que la tension était déjà vive dans la ville et au sein de la communauté musulmane, la secrétaire générale de préfecture lui a recommandé de surseoir à l'organisation de la cérémonie. « En attendant, actez nous dans un document le processus de désignation d'un imam et expliquez comment la succession a eu lieu jusqu'à ce jour dans la grande mosquée d'Aboisso » , a-t-elle conseillé. Affaire à suivre donc ! ■
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