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Fraude sur la nationalité : l'Imam adjoint de Bonoua remis en liberté
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- Titre
- Fraude sur la nationalité : l'Imam adjoint de Bonoua remis en liberté
- Créateur
- Didier Kéï
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 30 juillet 2010
- Résumé
- Colère et indignation. Ce sont les sentiments que dégageaient mercredi dernier en fin de matinée les agents du commissariat de police de Bonoua à la suite de la décision du parquet du tribunal de Grand-Bassam dont dépend Bonoua, de remettre en liberté Daramé Adama, 43 ans, enseignant coranique mais qui officie en tant qu'imam adjoint de la grande mosquée de Bonoua.
- Couverture spatiale
- Grand-Bassam
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006805
- contenu
- Colère et indignation. Ce sont les sentiments que dégageaient mercredi dernier en fin de matinée les agents du commissariat de police de Bonoua à la suite de la décision du parquet du tribunal de Grand-Bassam dont dépend Bonoua, de remettre en liberté Daramé Adama, 43 ans, enseignant coranique mais qui officie en tant qu'imam adjoint de la grande mosquée de Bonoua.Ce guide religieux de père et de mère burkinabé, qui n'a jamais obtenu la naturalisation, a été pris en possession d'une carte d'identité ivoirienne (couleur jaune établie le 3 novembre 1987) le mercredi 21 juillet dernier dans son fief du quartier Dioulabougou, à Bonoua. Par des agents de police qui ont exploité des pistes d'une dénonciation-plainte de M. Ebieuleu Otchoumou Norbert, résidant à Dioulabougou et fréquentant la même mosquée que Daramé Adama.Comment en est-on arrivé là ? "Nous nous connaissons tous ici à Dioulabougou. Et avons grandi ensemble. Je suis abouré mais converti à l'islam. Je n'ai pu supporter que quelqu'un (Daramé Adamé) dont je connais le père, le vieux Mamadou, et sa mère Salimata puisse devenir subitement ivoirien. Nous avons été surpris de le voir s'enrôler avec une carte d'identité ivoirienne et son nom est même sorti sur la liste électorale.Je ne peux accepter cette imposture qui frise une injure aux autorités du pays", s'est indigné M. Ebieuleu Otchoumou. Ainsi mis aux arrêts, l'on saura que c'est avec la pièce d'identité de la troisième femme de son père, dame Assama Bamba, de nationalité ivoirienne, que Daramé Adama s'est fait établir sa carte d'identité. Cuisinée, cette femme a avoué n'avoir pas eu d'enfant avec le père de cet homme. Contrairement à ses deux co-épouses, de nationalité burkinabé, dont la génitrice de Adama, dame Salimata Dao. La police de Bonoua a également épinglé la soeur cadette du mis en cause, prénommée Mariam. Usant de la carte nationale d'identité de sa belle-mère, Abli In'ny, une abouré Mariam, celle-ci a réussi à se faire établir aussi une pièce administrative ivoirienne sur la base du faux.Si au départ, elle a nié les faits en bloc par crainte de se voir bannir de la famille, Mariam a fini par reconnaître que son frère aîné et elle sont burkinabé de père et de mère eux-mêmes, burkinabé. Après un premier déferrement le 27 juillet dernier, les deux mis en cause ont été ramenés à Bonoua sur instruction du procureur de Grand Bassam qui s'est étonné que dame Abli In'ny ne soit pas elle aussi mise aux arrêts. Ce qui a été fait mardi dernier. Mais cette fois-ci, les policiers tombent des nues. Mme Assi, procureur de la république près le tribunal de Grand-Bassam, leur fait savoir que dans le cadre du contentieux électoral, ni la police ni la gendarmerie ne sont compétentes pour procéder à des arrestations des fraudeurs sur la nationalité.C'est à l'initiative du seul procureur de la République après avoir été saisi avec des preuves irréfutables par la commission électorale indépendante et l'un des candidats officiels aux élections. Selon des informations recueillies auprès des forces de l'ordre qui ont eu une séance de travail mercredi dernier avec Mme le procureur de la République, Mme Assi, celle-ci a visé une disposition de l'article 41 nouveau de l'ordonnance N°2008-133 du 14 avril 2008 portant ajustement du code électoral pour les élections générales de sortie de crise. "...Les faits sont portés à la connaissance du procureur de la République par toute personne ayant annoncé publiquement sa décision d'être candidate et par la commission électorale indépendante. Le procureur de la république agit conformément à l'article 70 du code de procédure pénale", stipule cette disposition particulière.Obéissant donc aux instructions du procureur Assi, les autorités policières de Bonoua ont remis en liberté toutes les personnes impliquées dans ce cas de fraude sur la nationalité. Au grand désarroi des populations locales.
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