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Annulation de la rencontre Simone Gbagbo-Musulmans à Bouaké : les Imams accusent les Forces nouvelles
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- Titre
- Annulation de la rencontre Simone Gbagbo-Musulmans à Bouaké : les Imams accusent les Forces nouvelles
- Créateur
- Paul D. Tayoro
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 16 septembre 2008
- Résumé
- La rencontre avec El Hadj Madou Sy, grand imam de Bouaké, était prévue par le cabinet de la Première Dame de longue date. Mais, malgré les démarches effectuées pour que l'imam et ses collègues puissent entendre Mme Simone Gbagbo, cela n'a pas été possible.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006771
- contenu
-
La rencontre avec El Hadj Madou Sy, grand imam de Bouaké, était prévue par le cabinet de la Première Dame de longue date. Mais, malgré les démarches effectuées pour que l'imam et ses collègues puissent entendre Mme Simone Gbagbo, cela n'a pas été possible.
Le mercredi 3 septembre, M. Diallo Sékou, militant du FPI, chargé du contact avec ces hommes de Dieu, se rend au domicile de l'imam central pour lui annoncer l'arrivée de la Première dame et la visite qu'elle va lui rendre, lui et sa communauté, afin d'échanger. Contre toute attente, le frère cadet de l'imam prend la parole et déclare qu'ils ne peuvent pas recevoir Mme Simone Ehivet Gbagbo. En réponse, Diallo Sékou explique que personne ne doit s'étonner de voir la Première dame de Côte d'Ivoire à Bouaké, car les responsables des Forces nouvelles vivent à Abidjan sans être inquiétés.
A la suite de cette explication, rendez-vous est pris pour dans trois jours. A la date fixée, Diallo Sékou se rend de nouveau chez le grand imam où il se retrouve devant le même mur d'incompréhension. "C'est impossible, nous ne pouvons pas recevoir Mme Gbagbo ici. Ce serait trahir les Forces nouvelles avec qui nous avons fait tant de choses", ont déclaré l'imam et son frère, selon ce qu'a rapporté M. Sékou.
Pas du tout découragé, Diallo Sékou prend attache avec des personnalités qui comptent dans l'opinion de Bouaké afin de faire entendre raison à l'imam. Il est alors décidé que la Première dame se rendra non plus à la mosquée, mais au domicile de l'imam, l'essentiel étant que la rencontre ait lieu. Un accord est donc trouvé et l'imam reçoit le don du directeur départemental de Campa-gne (DDC) pour le président Gbagbo, donne des bénédictions et recommande l'amour entre tout le monde.
Deux jours après, alors que tout semblait réglé, l'épouse du Grand Chancelier joint les militants de Bouaké par téléphone et leur demande si l'imam a vraiment donné son accord pour la rencontre. Une autre visite est donc organisée au domicile du grand imam afin de tout tirer au clair.
Cette fois, l'accueil est morose. "Vous avez bien fait de venir parce que nous devons vous informer que nous ne pouvons pas recevoir Mme Gbagbo ni à la mosquée, ni chez nous, tant que vous ne passez pas par le secrétariat général des Forces nouvelles. Nous ne pouvons pas les trahir, cela ne serait pas bon pour nous", disent les imams, toujours selon ce que nous confie M. Diallo Sékou.
M. Gba Tiémoko, conseiller politique de la Première dame, remercie les imams pour avoir dit la vérité, affirme avoir compris même les non-dits et promet d'aller rendre compte à la Première Dame.
Quatre jours avant la date prévue pour la rencontre, le cabinet de la Première dame saisit le secrétariat des Forces nouvelles, selon la recommandation des imams. Les Forces nouvelles donnent leur accord pour la rencontre. La confiance est donc de mise jusqu'au jour J où les précurseurs se rendent sur les lieux dans la matinée pour les préparatifs.
Mais l'imam leur affirme que les Forces nouvelles ne lui ont pas fait part de leur accord en ce qui concerne la rencontre avec la Première dame. L'on est pourtant à moins de quatre heures de la fameuse rencontre. Les envoyés sont désormais convaincus que ce sont les Forces nouvelles qui font obstacle.
En milieu d'après-midi, une délégation des Forces nouvelles se rend au quartier général de Mme Simone Gbagbo pour informer les uns et les autres que l'autorisation est donnée pour que la rencontre ait lieu à la mosquée. "Il était trop tard. Quel temps avions-nous pour inviter tous les imams de Bouaké et les chefs des différentes communautés malinké à la rencontre ?", s'indigne M. Diallo Sékou. La rencontre n'a donc pu avoir lieu et la Première Dame n'a pu rencontrer ni les imams ni les chefs des communautés malinké.
Pour Diallo Sékou, ce sont les Forces nouvelles qui ont manoeuvré pour empêcher la rencontre. En l'organisant au dernier moment, les ex-rebelles voulaient que la Première Dame s'exprime devant une demi-dizaine de personnes. Qu'à cela ne tienne, les nombreuses associations des ressortissants du nord à Bouaké ont été reçues en audience et elles ont manifesté leur soutien par une présence massive au meeting du dimanche dernier au stade municipal de Bouaké.