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1ère journée des consultations du chef de l'État, les leaders religieux exigent le désarmement des rebelles
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- Titre
- 1ère journée des consultations du chef de l'État, les leaders religieux exigent le désarmement des rebelles
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 8 novembre 2006
- Résumé
- Le président de la République a commencé ses consultations avec les populations par les hommes de Dieu. Ceux-ci ont exigé le désarmement.
- Sujet
- Djiguiba Cissé
- Mamadou Dosso
- Al Coran
- Laurent Gbagbo
- Légré Yaya
- Conseil National Islamique
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006698
- contenu
-
Le président de la République a commencé ses consultations avec les populations par les hommes de Dieu. Ceux-ci ont exigé le désarmement.
Le Désarmement. Cette exigence est constamment revenue sur les lèvres des leaders religieux, une quinzaine de personnes environ, qui se sont succédé, hier, à la tribune, au premier jour des consultations initiées par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, à la salle des pas perdus de la présidence de la République pleine à craquer. Ils sont venus en grand nombre, exposer au chef de l'Etat, à sa demande, leurs plans de sortie de crise, en cinq minutes, dans une atmosphère détendue, rythmée d'applaudissements.
Dans un discours maximaliste, sa sainteté Djo Souvi, au nom des raelliens, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a exigé le désarmement sans condition des rebelles et le départ de la force licorne ainsi que la nationalisation des sociétés françaises. Il est allé plus loin, en demandant le remplacement de la langue française par l'anglais comme langue officielle.
Comme lui, Célestin Koffi porte-parole de l'église CEMA, qui lui a succédé à la tribune, a exigé le désarmement immédiat des rebelles. «Nous proposons également une commission vérité et réconciliation que doit diriger les hommes religieux», a poursuivi Koffi Célestin.
Désarmement des rebelles, démantèlement des milices, restauration de la confiance entre Ivoiriens, redéploiement de l'Administration, identification des populations puis élections ont été les propositions égrenées par l'iman Dosso Mamadou au nom du conseil national islamique (CNI). Par ailleurs, l'homme de Dieu a invité les Ivoiriens à répandre l'amour autour d'eux pour avoir la paix.
Pour sa part, Jules Dogbo, porte-parole de la communauté harriste a invité les uns et autres à respecter l'autorité de Dieu qu'incarne en Côte d'Ivoire le président Laurent Gbagbo sous peine de subir la foudre du Tout-Puissant. «Nous demandons le désarmement immédiat pour permettre la libre circulation des biens et personnes», a souligné le porte-parole de la communauté harriste. L'iman Légré Yaya, président de la confédération des associations et organisations des conseils islamiques de Côte d'Ivoire a abondé dans le même sens. Pour lui, la paix passe nécessairement par le retrait de la force Licorne et le respect de la constitution.
Le révérend Zagadou Akablé Louis de l'Eglise du Christianisme Céleste a exhorté le Premier ministre Banny à travailler sous la direction du président Laurent Gbagbo. De Mme Fofama Mariam, présidente des femmes musulmanes déplacées de guerre, fortement ovationnée, à l'iman Daouda Koné, président du conseil des Imans et Ouleman de Côte d'Ivoire en passant par le révérend Zouné Koudou, président des pasteurs Unis de Côte d'Ivoire, tous ont exigé le désarmement immédiat des rebelles et l'appropriation du processus de paix par les Ivoiriens.
Contrairement aux autres, l'intervention de Mme Jeanne Déborah B. de la cellule de prière grande moisson a été accueillie par des murmures de réprobation. C'est que, se référant aux versets bibliques, Mme Jeanne Deborah B. a demandé au président de la République de suivre l'exemple de David dont le fils a pris les armes pour lui arracher le pouvoir. C'est-à-dire, quitter le pouvoir et laisser faire la volonté de Dieu. «La solution de la crise se trouve dans le livre de David», a-t-elle déclaré.
Mais c'est l'iman Cissé Djiguiba, au nom du conseil supérieur des imans (COSIM), qui a ouvert la série d'interventions. «Après Dieu, nous comptons sur vous, sur le Premier ministre et le gouvernement», a-t-il déclaré. Il a indiqué que la proposition de sortie de crise du COSIM n'a pas varié. «Elle est contenue dans un mémorandum que nous vous avons remis le 17 mars dernier», a rappelé l'iman Cissé Djiguiba.
Au nom de l'Eglise Catholique, le père Louis Kacou qui a clos les interventions, a déclaré que leur proposition de sortie de crise sera connue dans les prochains jours, après la réunion de la conférence épiscopale. L'Eglise catholique n'ayant pas eu le temps de se réunir pour cause de deuil.
Auparavant, l'iman Harrisou Fofana, président du Al Coran, a déclaré qu'il a déposé un document contenant ses propositions au secrétariat de la présidence où d'ailleurs toutes les associations sont invitées à déposer leurs contributions auprès de l'ambassadeur Voho Sahi. Chaque intervenant a reçu des services de la présidence, le code de nationalité et la constitution.
Plus de deux heures durant, le président de la République a attentivement écouté les hommes de Dieu. «J'ai invité ceux qu'on n'a du pas l'habitude d'écouter. Ce n'est pas le moment de faire la politique. On ne se parle pas assez. On ne s'écoute pas assez», a regretté le président de la République. Ces consultations vont s'étendre aux communautés libanaise, française et de la CEDEAO selon les dires du chef de l'Etat. "Je parlerai après avoir écouté tout le monde", a déclaré le président Laurent Gbagbo.
Fait partie de 1ère journée des consultations du chef de l'État, les leaders religieux exigent le désarmement des rebelles