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Candidature de Ouattara à la présidentielle d'octobre : les religieux dénoncent l'injustice faite à la Côte d'Ivoire
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- Titre
- Candidature de Ouattara à la présidentielle d'octobre : les religieux dénoncent l'injustice faite à la Côte d'Ivoire
- Créateur
- Guillaume T. Gbato
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 22 avril 2005
- Résumé
- "Notre pays ressemble à Joseph. Les frères de Joseph étaient jaloux de lui. Ils l'ont vendu.
- Sujet
- Idriss Koudouss Koné
- Mamadou Dosso
- Alassane Ouattara
- Laurent Gbagbo
- Légré Yaya
- Construction mosquée
- Conseil National Islamique
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006663
- contenu
-
"Notre pays ressemble à Joseph. Les frères de Joseph étaient jaloux de lui. Ils l'ont vendu.
La Côte d'Ivoire a été vendue par ses frères. Personne ne nous a fait droit. La communauté internationale nous a humiliés. Nous sommes humiliés par la force. Nous acceptons d'être humiliés. Mais, pour avoir été humiliée, la Côte d'Ivoire sera au-dessus. Après l'humiliation, viendra la gloire". Cette conclusion du pasteur Paul Ayo, porte- parole des chrétiens évangéliques, au terme de son intervention mercredi, au palais présidentiel, traduit éloquemment les sentiments qui habitaient l'écrasante majorité des chefs religieux qui ont répondu à l'appel du chef de l'Etat, qui voulait recueillir leurs avis et conseils avant son adresse à la nation pour donner le point de vue de la Côte d'Ivoire sur les recommandations du médiateur sud- africain. En effet, en dehors du conseil national islamique (CNI), qui, par la voix de l'imam Dosso Mamadou, s'est réjoui d'avoir prédit la guerre pour avoir dénoncé la constitution, tous ceux qui se sont succédé à la tribune ont regretté le déficit de justice qui caractérise les décisions de la communauté internationale à l'endroit de la Côte d'Ivoire. En effet, le porte-parole du CNI a cru bon de dire que son organisation avait appelé, en 2000, à la modification de la constitution parce qu'elle comportait des germes de conflit. Mais, selon lui, les hommes politiques se sont barricadés derrière la loi.
Plus tard, le président Gbagbo lui répondra qu'en tant que chef d'Etat, il ne pouvait qu'appliquer la Constitution sur laquelle il a prêté serment. "Quand quelqu'un est nommé prêtre ou imam et qu'un problème se pose à lui, c'est dans la Bible ou le Coran qu'il puise les solutions aux problèmes auxquels il est confronté", a-t-il riposté.
Et, pour une fois, l'église catholique est sortie du flou artistique qui entourait jusque-là toutes ses déclarations sur la crise pour dénoncer clairement les accords de Marcoussis. "Pour aider valablement la Côte d'Ivoire à retrouver la paix, il faudrait explicitement oeuvrer selon la vérité, la justice, respecter sa souveraineté Or, l'orientation générale de la communauté internationale qui joue l'arbitre ne semble pas aller dans ce sens, à part les efforts du médiateur sud-africain. Même lui, malgré son approche respectueuse des institutions, semble être prisonnier d'un cadre : les accords de Marcoussis qui ont toujours ignoré le bien de la Côte d'Ivoire en oubliant sa souveraineté. La vérité serait dite sur la Côte d'Ivoire dans cette crise si la classe politique ivoirienne avait eu le courage de dire la vérité et si la communauté internationale avait osé dénoncer les accords de Marcoussis qui institutionnalisent l'injustice faite à la Côte d'Ivoire et entérinent son asservissement", a déclaré Monseigneur Joseph Aké au nom du clergé ivoirien, dans un tonnerre d'applaudissements. Avant que le prélat ne se demande "si parce que nous voulons la paix, il faut l'accepter à n'importe quel prix en faisant entorse à nos institutions". L'église catholique a laissé le soin au président de la république de répondre à cette question.
Comme les chrétiens catholiques, l'imam Légré Yaya, intervenant au nom de la confédération des organisations conseils et associations islamiques de Côte d'Ivoire, s'en est violemment pris à tous ceux qui combattent la Côte d'Ivoire sous de faux prétextes. Il a relevé que, contrairement à l'intoxication répandue, les musulmans n'ont jamais fait l'objet d'exclusion. Ni de la part des ivoiriens, ni de la part de l'Etat. A titre d'exemple, il a relevé que, de 1966 à 1975, l'Etat ivoirien a aidé toutes les confessions religieuses à se construire des édifices religieux. Ainsi, les catholiques ont reçu de l'Etat 1 milliard 450 millions Fcfa, les musulmans 1 milliard 350 millions Fcfa, et les protestants méthodistes 650 millions Fcfa. L'imam Légré est même revenu sur les aides reçues personnellement par l'imam Koudouss de la part du chef de l'Etat quand le premier a eu des ennuis de santé. Trente cinq millions Fcfa au total. Obligeant ainsi le président de la république à dire qu'il ne souhaitait pas que les aides qu'il apporte aux uns et aux autres soient ainsi portées sur la place publique.
En guise de conclusion à cette journée d'échanges, le chef de l'Etat a promis de tenir compte de tous les avis qui lui sont donnés. Une fois de plus, il a dit sa volonté de voir les élections s'organiser aux dates constitutionnelles.