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À propos de son évacuation à Paris pour raison de santé
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- Titre
- À propos de son évacuation à Paris pour raison de santé
- Créateur
- Didier Dépry
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 2 octobre 2003
- Résumé
- Rentré de France où il avait été évacué pour raison de santé, le président du conseil national islamique (CNI) El Hadj Idriss Koudouss a parlé de son hospitalisation, mardi dernier, à Yopougon à l'occasion d'une cérémonie de remise à la communauté musulmane locale des clés d'un établissement confessionnel islamique.
- Sujet
- Idriss Koudouss Koné
- Laurent Gbagbo
- Enseignement confessionnel islamique
- Banque Islamique de Développement
- Conseil National Islamique
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006642
- contenu
-
Rentré de France où il avait été évacué pour raison de santé, le président du conseil national islamique (CNI) El Hadj Idriss Koudouss a parlé de son hospitalisation, mardi dernier, à Yopougon à l'occasion d'une cérémonie de remise à la communauté musulmane locale des clés d'un établissement confessionnel islamique.
Le groupe scolaire confessionnel islamique IQRA a été officiellement présenté mardi 30 septembre dernier à la presse et à la communauté musulmane de Yopougon-Niangon. La cérémonie était placée sous la présidence du leader du CNI. A cette occasion, El Hadj Idriss Koudouss a déclaré que son évacuation à Paris pour raison de santé, par le chef de l'Etat était tout à fait normale, "d'autant, a-t-il rappelé, que je suis un citoyen de ce pays. En plus, il s'agit de l'argent de l'Etat. D'ailleurs, plusieurs autres personnes ont été évacuées". Il a cité l'exemple de l'ex-chef d'état-major particulier du président de la République, feu le colonel Marcel Gléhi, dont les seuls frais d'évacuation, selon El Hadj Koudouss, s'élevaient à plus de 28 millions FCFA.
Poursuivant, le président du CNI s'est défendu d'avoir tenté de soutirer cinq millions de FCFA au chef de l'Etat, comme l'a rapporté un quotidien de la place. "Depuis que je rencontre le président Gbagbo, il ne m'a remis en tout que 900.000 F CFA que je n'ai d'ailleurs pas utilisés moi-même", a-t-il soutenu, refusant toutefois de révéler l'usage qu'il a fait de cette somme. Concernant la situation socio-politique actuelle, l'imam Idriss Koudouss a déclaré qu'elle était due à l'injustice qui règne encore dans le pays. "S'il y avait un minimum de justice, il n'y aurait jamais la guerre. Mais dans la situation actuelle, il sera difficile à la Côte d'Ivoire de connaître la stabilité", a-t-il déclaré, ajoutant que le CNI a toujours fait des déclarations dans le sens de la paix.
Faustin Yao. K
L'école du CNI
Le Conseil national islamique (CNI) que préside l'imam Koné Idriss Koudouss ouvrira à Niangon un établissement confessionel islamique, pour l'année scolaire 2003-2004. Cette école baptisée "Groupe scolaire IQRA" a été financée par la Banque Islamique de Developpement BID). Elle a été officiellement remise au CNI mardi dernier par l'entreprise chargée des travaux, en présence de plusieurs membres du conseil exécutif du CNI et des responsables de la communauté musulmane de Yopougon-Niangon. L'établissement bâti sur une superficie de 6365 m2, comprend 12 salles de classe, des bureaux pour le directeur et le personnel administratif. La particularité de cet établissement est, selon le président de la commission technique, M. Aboubakari Touré, la construction d'une salle informatique pouvant également servir de laboratoire de langues. Dans son intervention, le président du CNI, l'imam Koudouss, a déclaré qu'il s'agit de la première véritable école de la communauté musulmane de Côte d'Ivoire. Il a donc invité tous les responsables des structures musulmanes à accorder une importance particulière à "ce temple du savoir".
Poursuivant, il a expliqué que le groupe scolaire IQRA est ouvert à tous les élèves sans distinction de confession religieuse. "Il s'agit certes d'une école confessionnelle islamique, mais le programme national y sera enseigné. Nous allons nous y conformer, en apportant des améliorations".
Faustin Yao K.
Quelle ingratitude !
Tout observateur averti de la vie socio-politique ivoirienne aurait considéré la sortie de l'imam Idriss Koudouss, leader du conseil national islamique (CNI), comme les simples allégations d'un politicien en cagoule si au centre de cette affaire, il n'y avait pas deux réalités : un religieux malade auquel le chef de l'Etat de son pays a porté secours. Un tel tableau appelle deux analyses fondamentales. D'abord, les 28 millions de FCFA dépensés par le président de la République de Côte d'Ivoire, SEM Laurent Gbagbo pour sauver l'imam Koudouss d'une mort certaine, s'ils proviennent des caisses de l'Etat, n'obéissent pas à une ligne prévue dans le budget à cet effet. Il n'est écrit nulle part que le chef de l'Etat a l'obligation d'assurer les soins médicaux d'un citoyen, fût-il un leader religieux. Le budget de souveraineté alloué au président de la République ne prévoit pas non plus une telle obligation. Autrement dit, tous les citoyens malades se seraient présentés au palais présidentiel pour être hospitalisés aux frais de l'Etat puisqu'il s'agit de "l'argent de l'Etat", comme le soutient Idriss Koudouss. La deuxième analyse qu'on pourrait faire répond à une vision purement humaniste. C'est assurément au nom de l'humanisme que le président Laurent Gbagbo a pris totalement en charge les soins de santé de l'imam Idriss Koudouss. Il l'a ramené à la vie grâce à Dieu. Un tel acte devrait être salué par le le chef religieux qu'est le président du CNI. Allah n'enseigne-t-il pas qu'il faut être reconnaissant vis-à-vis de votre bienfaiteur ? Ce que tout observateur attendait mardi dernier de l'iman Idriss Koné, alias Koudouss, était plus un merci à l'égard du chef de l'Etat qu'une triste ingratitude au nom des manoeuvres politiciennes.
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