Article
Interdiction d'occupation des trottoirs à Cotonou : la communauté musulmane se met au pas
- Titre
- Interdiction d'occupation des trottoirs à Cotonou : la communauté musulmane se met au pas
- Créateur
- Fulbert Adjimehossou
- Editeur
- La Nation
- Date
- 16 août 2021
- Résumé
- L’interdiction de l’occupation des trottoirs pour les prières à Cotonou a été globalement respectée, vendredi dernier. A Gbégamey, malgré l’affluence, les fidèles musulmans sont restés dans les limites définies.
- Sujet
- Espace public
- Fafana Lawal
- Laïcité
- Prière
- Projet de loi sur l'interdiction des prières sur les espaces publics au Bénin
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0002410
- contenu
-
L’interdiction de l’occupation des trottoirs pour les prières à Cotonou a été globalement respectée, vendredi dernier. A Gbégamey, malgré l’affluence, les fidèles musulmans sont restés dans les limites définies.
Objectif atteint à la mosquée de la place Bulgarie de Cotonou. Aussitôt la prière terminée, le dispositif d’ordre établi est levé. Policiers républicains et agents d’aide à la sécurité civile ont réussi, sans difficulté, à maintenir derrière les trottoirs, les centaines de fidèles. « Les autorités s’étaient rapprochées de nous pour définir les limites. Nous avons essayé avec l’appui de la Police de faire respecter les consignes. Les trottoirs n’ont pas été occupés. Il n’y a pas eu non plus de stationnements de motos et de véhicules. Ça n’a pas été difficile parce que les fidèles ont été sensibilisés », confie Garba, responsable de l’équipe de sécurité interne.
En effet, cette mosquée située à Gbégamey dispose d’un service d’ordre pour les prières du vendredi. Mais, avec les consignes données par le préfet du Littoral aux imams de Cotonou, tout un dispositif a été pensé plus tôt. La Police républicaine est venue en renfort. Sous la pluie, les agents veillaient à ce que l’espace public ne soit pas occupé. La place Bulgarie qui accueillait d’habitude autour de la statue des engins à deux roues est déserte. Au fil des minutes, le flux de fidèles et de véhicules devient important. Les hommes en uniforme redoublent de vigilance pour ne céder le moindre espace au-delà des limites définies avec des chicanes et des cordes.
« Pas de tapis sur les trottoirs »
13 h 05. La prière démarre. Au début du sermon, Fafana Lawal, un des imams, apporte à la communauté des clarifications au sujet de l’interdiction d’occupation des trottoirs. « Tout le monde sait que malgré le nombre important de fidèles que nous accueillons ici, on ne ferme jamais les voies. Ils sont venus nous voir pour le cas des trottoirs. Contrairement à ce qu’on avait entendu, on ne nous interdit pas de prier au-dehors. Avec le Dgpr, nous nous sommes entendus sur les limites. Il n’y a pas de polémique pour ça. Si c’est pour le bien-être du peuple, on n’a pas le choix», martèle-t-il. Et tout au long du prêche, il ne manquera pas de faire des rappels : « Pas de tapis sur les trottoirs », « suivez les consignes», « il y a encore de la place dans la mosquée ».
Pendant ce temps, dehors, les fidèles se mettent spontanément au pas. Il ne saurait en être autrement, selon Fafana Lawal rencontré à la fin. « Une fois que les devanciers passent un message qui ne contredit pas les enseignements du prophète, les musulmans essayent d’appliquer les consignes à la lettre. Avec la sagesse du directeur général de la Police républicaine qui était là tout à l’heure et qui a jugé utile de voir bien avant avec nous comment régler le problème, tout s’est bien passé. Les fidèles ont appliqué les consignes à la lettre», se rejouit-il.
Ici, comme à la mosquée de Cadjèhoun, les consignes sont pareilles. Un périmètre a été aussi défini pour éviter le débordement sur les trottoirs. Dans le calme, les fidèles sont rentrés pour vivre le nouveau mois sacré de Muharram, de la nouvelle année islamique 1443.
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