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XVIIe séminaire national de l'AEEMCI : la jeunesse musulmane interpelle Bédié
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- Titre
- XVIIe séminaire national de l'AEEMCI : la jeunesse musulmane interpelle Bédié
- Créateur
- Didier Dépry
- Editeur
- Notre Voie
- Date
- 9 septembre 1999
- Résumé
- Les élèves et étudiants réunis au sein de l'AEEMCI étaient en séminaire national de formation musulmane du 30 août au 7 septembre 1999 à Man. Ce fut l'occasion pour cette jeunesse d’interpeller le Président Henri Konan Bédié sur les problèmes sociaux et universitaires de la Côte d'Ivoire.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Djiguiba Cissé
- Idriss Koudouss Koné
- Sékou Sylla
- VIH/Sida
- Henri Konan Bédié
- Ivoirité
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- Conseil National Islamique
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006554
- contenu
-
Les élèves et étudiants réunis au sein de l'AEEMCI étaient en séminaire national de formation musulmane du 30 août au 7 septembre 1999 à Man. Ce fut l'occasion pour cette jeunesse d’interpeller le Président Henri Konan Bédié sur les problèmes sociaux et universitaires de la Côte d'Ivoire.
Cohésion nationale et ivoirité : quelle responsabilité de la jeunesse musulmane ?". C'est ce thème du séminaire qui a réuni au Lycée professionnel de Man du lundi 30 août au mardi 7 septembre 1999, 372 séminaristes venus de la Côte d’Ivoire et une vingtaine d'autres en provenance du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Sénégal. Des personnalités religieuses ivoiriennes au nombre desquelles El Hadj Idriss Koudouss Koné, président du Conseil national islamique (CNI); El Hadj Sékou Sylla, imam de l'AEEMCI et parrain de la manifestation, ainsi que El Hadj Daouda Konaté, représentant du COSIM, central ont rehaussé la cérémonie de leur présence. Fait notable, les personnalités politiques et administratives de la ville ont brillé par leur absence bien qu'ayant été invitées.
Une situation qui n’a en rien entaché l'organisation pratique du séminaire et la conduite des différents modules. Des tables rondes et des causeries-débats sur, entre autres, “Le tribalisme et le pouvoir : le cas de la Côte d'Ivoire", “L'unité islamique à l'épreuve des diversités ethniques”, “Quelles attitudes de la jeunesse musulmanes face aux agressions socio-politiques", etc., ont figuré au programme du séminaire. Sans oublier “Cohésion nationale et ivoirité : jeux et enjeux?", le thème fondateur de ce XVIIe rassemblement de la jeunesse musulmane qui a été conjointement animé par la CURDIPHE, le journaliste Ali Kéita et l’imam Cissé Djiguiba. Si l’imam du Plateau a donné son avis sur le sujet le samedi 4 septembre 1999, ce ne fut pas le cas pour Ali Kéita et la CURDIPHE.
La Cellule universitaire de réflexion et de diffusion des idées du Président Henri Konan Bédié a signifié, selon les organisateurs du séminaire, son incapacité à intervenir sur le sujet parce que n’étant pas prêt. Bien curieuse attitude d'autant que l’ivoirité est un concept créé par Bédié et son parti, le PDCI-RDA, dont la CURDIPHE se réclame. Intervenant à la cérémonie de clôture sur le thème important de la “Responsabilité des structures islamiques dans la conservation de la paix sociale", l’imam Sékou Sylla a demandé à la communauté musulmane et sa jeunesse de cultiver la paix sociale, «cette denrée qui conditionne la vie des nations». Avant d'exhorter les dirigeants ivoiriens à éviter l’exclusion, le tribalisme et l’arbitraire dans la gestion des biens communs aux citoyens de la Côte d’Ivoire. «Les musulmans devront dorénavant être dans l'arène pour moraliser la vie publique. L'Islam n'interdit pas de faire la politique, alors nous disons à nos frères et sœurs de se lancer dans ce domaine». Des propos qui ont été approuvés par l’imam El Hadj Idriss Koudouss et les jeunesses musulmanes venues des pays africains. Qui, dans leurs messages respectifs, ont salué l'initiative de l’AEEMCI. Au terme du séminaire qui fut aussi un moment d'information sur le sida et les MST, les jeunes musulmans ont adressé des motions au chef de l’Etat. Celle sur la crise de l’École ivoirienne a exigé la libération de tous les élèves et étudiants incarcérés, l’ouverture des résidences universitaires et la mise en place d'un cadre de concertation véritable pour la résolution définitive de la crise. L’autre motion interpelle le Président Konan Bédié sur la dégradation du front social. Les jeunes lui ont demandé “de renouer le dialogue avec toutes les forces politiques et syndicales du pays, de soulager les populations par la maîtrise de l'inflation et la flambée des prix. Ainsi qu’entreprendre des actions vigoureuses pour freiner le tribalisme rampant et susceptible de porter atteinte à la stabilité sociale de la Côte d’Ivoire".
Didier Depry
(Envoyé spécial à Man)